Aimer c'est tout donner [Kimzil - Univers Alternatif]

Conversation

Joshua Kimmich

Le regard perdu vers l'horizon, je ne bronche pas quand je sens une main glisser sur ma cuisse. Je garde la tête tourné vers l'extérieur.

Mesut : Qu'est-ce qu'il s'est passé, Josh, pour que tu le frappe comme ça ?

Josh : Il...

Ma gorge se serre et je souffle. Son pouce caresse l'intérieur de mon genou et je pose ma main sur la sienne.

Mes : Ca ne te ressemble pas, Boo. Parles moi.

Josh : C'est pas de ma faute s'il est homophobe, putain ! J'en ai ras le cul de ce gars, sérieux ! Il m'insulte et je n'ai pas le droit de répliquer ? Je n'ai pas le droit de me défendre ?

Sa main se crispe sur ma cuisse et je souffle. Je sais que l'homophobie est un sujet sensible, chez lui. Chez moi aussi, mais d'une façon moindre.

Mes : Qu'est-ce qu'il t'a dit, ce merdeux ?

Josh : Rien, Mesy.

Mes : Putain, Josh ! Je ris même pas ! Qu'est-ce qu'il t'a dit ?

Je me tends et repousse sa main. Du moins, j'essaye. Il ne me laisse pas le faire. Je me sens oppresser alors que ses doigts caressent toujours ma cuisse. Sa main finit par s'éloigner, mais elle vient se poser dans ma nuque et je me tends un peu plus.

Mes : Boo, calmes toi. Tu sais que je ne te ferais jamais de mal, Boo. Jamais. Respires, calmement, Josh.

Je ferme les yeux et tente d'obéir, respirant doucement. Son pouce caresse la base de mes cheveux et je souffle pour de bon. Il ne me fera pas de mal. Je dois me calmer. Me détendre.

Mes : Boo, tout va bien, d'accord ? Nous ne sommes que tous les deux. Et quand ça tournait mal, c'est toujours moi qui te sauvait, tu te souviens ?

Je hoche la tête. Il a toujours été là pour me sortir des situations les plus compliquées dans lesquelles j'ai pu me fourrer dans ma vie. Il a toujours été là pour me sortir de la pièce dans laquelle mon père commençait son massacre. Les coups, les étranglements, les viols. Je frissonne à se souvenir et je sens le véhicule s'arrêter.

Mes : Boo, qu'est-ce qui cloche, chez toi, en ce moment ?

Je hausse les épaules. Je n'en sais rien. Sûrement mes cauchemars qui sont de plus en plus nombreux et de plus en plus violents. Je baisse la tête et il masse ma nuque, doucement.

Josh : Je... Je ne dors plus vraiment. Je... Les cauchemars sont violents, ces derniers temps. Un peu trop, je crois. Je ne les supportes plus.

Mesut : Tu en as parlé à Toni ?

Je secoue la tête et je l'entends soupirer.

Mesut : Boo, tu sais très bien qu'il s'inquiète pour toi. Et moi aussi. Quand ça va pas, tu dois nous le dire, chaton ! Pourquoi tu t'entête à ne jamais rien laisser filtrer ? J'veux dire... Tu te renfermes encore et toujours. T'es tout ce qu'il reste à Toni. Ne l'abandonne pas. S'il te plaît. Parles-lui de tes cauchemars. Et des crises de panique que tu fais quand tu es seul.

Je fronce les sourcils. Il s'est rendu compte de ça, alors ? Il s'est rendu compte qu'à chaque fois que je l'appelle à cause d'une crise, Toni est loin ou juste pas à la maison, alors ? C'est bon à savoir. Je crois.