Retrouvailles ?

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Je me retrouve devant Mesut alors que je m'apprêtais à frapper

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Je me retrouve devant Mesut alors que je m'apprêtais à frapper. Aucun de nous ne sait quoi dire alors que je vois un gars remettre le col de sa veste comme il faut. Il sourit faiblement à Mes et sort, me saluant rapidement. Aaron Ramsey. Un pote du lycée. Je ne savais pas qu'ils étaient toujours en contact. Je passe une main dans mes cheveux, nerveux.

Mes' : Je suppose que tu veux voir ton frère.


Je hoche la tête, me mordant l'intérieur de la joue. J'espère que Josh acceptera de me voir.

Mes : Entre. Je vais lui demander s'il veut bien venir.


Je sais que ce n'est pas gagné d'avance. J'ai merdé avec lui. Salement. Mais je ne reviendrais pas sur ma décision. Mes' est un danger pour lui. Il devra faire son choix. Et j'ignore si c'était pour profiter une dernière fois des bras de Mesut ou s'il a prit sa décision, mais je sais qu'il a passé la nuit ici. Quand il revient, mon ancien ami est suivi par mon petit frère.

Mes : Je vais vous laisser en famille. Je serais dans la chambre, s'il y a un problème. Mon coeur, il se tourne vers mon frère tu n'hésites pas à faire comme chez toi, d'accord ?


Sous-entendu : si Toni te fais chier, tu le fous dehors. Je me mords la lèvre pour ne rien lancer de cinglant à mon beau-frère. Il embrasse la tempe de mon petit frère et s'éloigne. Quand la porte se ferme, j'hésite. Je passe une main dans ma nuque, mais Josh s'approche et me prend dans ses bras.

Josh : Tu m'as manqué !

Toni : Ouais. Toi aussi, Boo.


Il sourit en s'éloignant de moi. La rougeur de ses joues et du bout de son nez me prouve qu'il n'est pas en forme. Etrangement, je suis sûr et certain que Mesut s'occupe parfaitement de lui. On se fixe quelques secondes avant que je lui tende ce que j'ai à la main. Un cadeau d'anniversaire. Il fronce les sourcils mais sourit en déchirant l'emballage comme un gamin. Quand il voit la montre que je lui ai choisi, il sourit et ouvre la boîte pour la mettre à son poignet.

Josh : Elle est magnifique. Merci !


Il passe ses bras autour de mon cou et se serre contre moi. En deux mois, il n'a pas grandi, mais je sais qu'il a prit en muscles. Ca se voit. Ca se sent aussi, quand il me prend dans ses bras. Je caresse ses cheveux et embrasse sa joue avant qu'on ne se sépare.

Josh : Tout ça pour me filer une montre ? T'as traversé Munich pour me donner une montre ?


Ouais. J'ai déménagé, m'éloignant de chez Mesut. Et du foyer où j'avais placé mon frère. J'ai été con. Et égoïste. Et ce que je vais lui demander je sais que ça va le vexer, mais je n'ai pas le choix. J'ai besoin d'en avoir le coeur net.

Toni : T'as pris ta décision ?

Josh : Ouais. C'est pour ça que j'habite chez Mesut.

Toni : C'est ton prof !

Josh : Justement non. Il n'est plus prof, Toni. Tu le sais aussi bien que moi. Et ensuite... Sérieux, frangin ? T'as traversé la ville pour me demander qui je choisissais entre Mesut et toi ? Entre mon petit ami et mon frère ? Entre le mec parfait qui s'occupe de moi et le connard qui m'a frappé et mis en foyer ? Sans déconner ? Tu doutes de ma décision ? Et pire ! Tu oses te pointer le lendemain de mes dix-huit pour faire ça ? Je veux dire... T'aurais pas pu attendre quelques jours. Quelques semaines ?

Toni : Il se drogue !

Josh : Il n'y a plus touché depuis deux mois. Plus depuis tout ce qu'il s'est passé avec Jerome, avec Anthony, avec Neymar. Tu sais, le mec dont tu as...


Il se mord la lèvre, s'empêchant d'aller trop loin, mais on sait tous les deux où il allait en parlant. Bien sûr qu'il a entendu tout. Le taser l'a juste secoué, ça ne l'a pas assommé. Il nous entendait parler. Je hoche la tête, vexé qu'il me juge pour ce que j'ai fait en étant jeune. J'étais un connard.

Josh : Je t'aime, Toni. T'es mon grand frère, j'ai pas le droit de te détester pour ce que tu as fait pour m'aider, me sauver, me protéger. Mais Amanda n'avait rien demandé. Et ce soir là... Papa et Maman étaient encore en vie ?


Je détourne le regard et il comprend. Il comprend que non. Que c'était l'un des soirs où nous étions chez les Ozil. Il hoche la tête et se dirige vers la porte pour l'ouvrir. Je décide de ne pas poser et sortir. Au moment de refermer, il lance un regard à la montre. S'il me la rend, je ne suis pas sûr de réussir à l'accepter. Il finit par fermer la porte, sans rien dire.

Aimer c'est tout donner [Kimzil - Univers Alternatif]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant