42- Ce n'est qu'un au revoir

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On arrive à la gare de Lyon avec un quart d'heure d'avance, pratiquement trempées mais au moins à l'heure. Heureusement que Matt était avec nous, sinon je pense qu'Abi et moi serions arrivées en retard. Il a pas arrêté de nous dire de nous dépêcher, et ça a plutôt bien marché. Tout le monde est quand même déjà sur les quais à notre arrivée, mais Brook et Hope nous félicitent de notre efficacité, en rigolant.

J'arrive toujours pas à réaliser le départ des filles. Ça va me faire bizarre de rentrer chez moi et de me retrouver sans Abigaëlle. Mon appartement paraîtra étrangement vide. Mon cœur se serre à cette idée, mais je décide de garder le sourire. Il ne faut pas que je craque avant même qu'elles partent. Mes chamailleries avec Brook vont énormément me manquer, elles aussi. Elles vont énormément me manquer.

Matt pose un bras sur mes épaules, me faisant sursauter, et un sourire étonnamment doux étire ses lèvres quand je le regarde. Sourire que je lui rends. J'ai déjà assez pleuré hier comme ça, je vais pas pleurer aujourd'hui aussi, quand même.

Le train arrive finalement, et vient le terrible moment des séparations. Brook et Abi disent au revoir à Isaac, Luke, Ashton, Matt, et Cole, avant de se tourner vers nous. Avec Hope, on les serre dans nos bras à tour de rôle, et je sens mon cœur se briser peu à peu. Pourquoi c'est toujours si dur de dire au revoir ?


-Bon, on se revoit dans pas longtemps ? lance Hope, un sourire triste étirant ses lèvres.

-Oui, vous pouvez revenir quand vous voulez. Et si on descend... On viendra vous voir.

Abi hausse un sourcil, étonnée par mes paroles, mais acquiesce néanmoins, tout comme Hope et Brook. Je sens ma gorge se serrer, et je lève les yeux au ciel en secouant la tête. Ma vue se brouille devant mes yeux et j'essaie d'empêcher mes larmes de couler à tout prix. Ces filles sont plus importantes pour moi que n'importe qui. Je ne sais pas comment ça se fait, ni même si c'est normal de ressentir ça, mais c'est le cas. Hope me serre le bras, probablement dans le même état que moi, et me souris.


-Oui, on viendra vous voir si on va à Toulouse. Et on veut rencontrer Ange la prochaine fois qu'on vient, Brook !

-Haha, si on est toujours ensemble, oui !

-Dis pas ça, je suis sûre que ce sera le cas. affirme Abigaëlle en levant les yeux au ciel.

-On verra bien... dit-elle, septique. Vous allez nous manquer les culs.

-Vous aussi vous allez nous manquer. dis-je en pouffant, étrangement touchée par ce surnom ridicule.

J'entends Hope renifler à ma gauche, et en voyant ses yeux larmoyant, les miens ne peuvent plus se retenir. Et lorsque je me retourne vers Brook et Abi, elles sont presque dans le même état que nous.

-Bon, il faut qu'on y aille... dit doucement Abigaëlle, en baissant les yeux. Je pense pas que le train nous attende.

-Haha, t'es con. ris doucement Hope.

Brook hoche la tête, et essuie les larmes qui perlent aux coins de ses yeux. On se serre de nouveau dans les bras, un peu moins rapidement que la dernière fois. On tente d'apprécier ce dernier instant toutes les quatre. D'autant plus qu'on risque de ne pas se voir avant un bon moment...


Puis, finalement, on finit par se séparer. Elles nous sourient, et on leur sourit en retour. Je sens mon cœur cogner dans ma poitrine, tellement fort que j'ai l'impression de trembler de tout mon corps. Peut-être est-ce le cas. Elles se retournent, montent dans leur wagon, avant de jeter un dernier regard vers nous, puis de disparaître.

Who Are You ?Où les histoires vivent. Découvrez maintenant