26 décembre 2017
« Winter, attends ! »
Une odeur nauséabonde envahit mes narines. Cette effluve immonde me laisse un goût âcre dans la gorge qui me fit tousser. Prise d'une quinte rauque, ma poitrine se souleva violamment.
« J'dois m'bouger, Hope. Il m'attend et tu sais que je suis lente quand je suis défoncée.
-Oui...je sais. C'est juste que...Je voulais m'excuser. »
Mes mains cherchèrent un soutient. Elles se déposèrent sur un sol gelé, légèrement humide. Une bile jaunâtre s'extirpa de ma bouche tandis que je m'étouffe, les yeux presque encore clos.
« T'excuser de quoi ?
-D'avoir bu l'autre soir.
-Ah, ça. Chill. »
Mes cheveux emmêlés se collent à mes jouent tandis qu'une seule et unique larme, aussi rêche d'amertume que le désert, dévale ma peau pour se perdre dans mon cou.
« On pourrait en parler ?
-Bah, t'as bu, personne à compris et voilà. Sinon, faut vraiment que j'y aille, déjà que j'ai fumé. »
Une affliction indestructible circule dans mon corps et me susurre que, même me recroqueviller et supplier les cieux, ne suffirait pas à mon salut.
« J-je...d'accord. Juste sache qu'il...
-Qu'ils se sont embrassés, je sais. Je t'appelle demain ! Cœur ! »
Difficilement, je me relève. Chancelante, je prends appui sur ce que je suspecte être un lavabo. Mes jambes tremblent. Mon cœur s'emballe lorsque je croise mon propre regard qui me parait inconnu dans le miroir. De la saleté s'est incrusté à la naissance de mes cheveux tandis que des bleus suspects ont apparu au coin de mon sourcil gauche et sur ma joue. Ma lèvre est toujours légèrement ouverte.
« Win...
-Mon amoureux m'attend ! »
Un bourdonnement m'envahit les tympans. Je me sens vaciller mais je m'efforce de ne pas m'écrouler. L'odeur dégoûtante qui règne dans ces toilettes publics m'est insupportable. Je ne peux pas rester ici, pas en sachant ce qu'il s'est passé entre Brendan et moi. Il faut que je sorte, que j'absorbe de l'air frais et que je me sépare de cette amnésie partielle. Les jambes lourdes, je sors de cet endroit en titubant. La lumière du jour m'agresse la rétine au point que je me pare les yeux à l'aide de ma main droite. Ma respiration sifflante me démonte la gorge. Tout me blesse.
« T'étais où hier soir, bordel ?
-Avec Dylan.
-J'avais besoin de toi ! »
J'avance difficilement à l'aveugle. Un détail me perturbe, comme si une chose invisible me percutait consécutivement pour que je me souvienne. De quoi ? Une interrogation parmi tant d'autres. Actuellement, mon existence se résume à l'enchaînement successif de questions, souvent engendrées par mon comportement psychédélique et nocif.
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Random« Parfois, il est tellement plus simple de fermer les yeux sur la vérité : il n'est même pas question de la nier, juste l'ignorer. Qui sommes-nous ? Qui sont-ils ? Surtout, qui suis-je ? » Une adolescente au tempérament de feu portant le nom de l'hi...