26 décembre 2017
Dans mon esprit, une tornade d'informations floues se relient au beau milieu de la brume drapée par mon incompréhension. Le ciel gronde en même temps que je réalise que ce que Mercy vient de prononcer à peut-être un rapport avec son nom écrit sur ma peau. Alors, je ne suis pas une bonne sœur ? Éberluée, je passe une main dans mes cheveux. C'est impossible, elle ne peut pas clamer une telle chose sans avoir converser un minimum avec Hope. Une goute d'eau s'écrase sur mon cuire chevelu, suivi d'une autre et ainsi de suite.
« On peut toujours parler ? demandai-je, légèrement gênée. »
La noiraude hocha la tête avant de jeter un coup d'œil à sa villa.
« C'est loin chez toi ?
-Pourquoi ?
-Pour éviter ma famille, soupira-t-elle. »
Un petit rire nerveux s'échappa de mes lèvres. Ma situation alambiquée est difficile à résumer. Je peux me tenir au fait que je me suis fait expulsée de chez moi mais cela éveille plein de questionnements. Puis, ce n'est pas parce-qu'elle et moi sommes sur le point d'enterrer la hache de guerre et de trouver un terrain d'entente que je vais commencer à lui confesser mes péripéties.
«C'est impossible d'aller chez moi. »
Mercy ouvrit la bouche puis se ravisa. Crispée, la jeune fille m'invite à la suivre. En silence, nous gagnons la porte d'entrée. Je suis tout de même curieuse de savoir pourquoi elle se montre aussi réticente à l'idée que je pénètre son habitation. Mercy regarde mon chien d'un air que je ne saurais pas interpréter. Effectivement, ce n'est pas un chien Louis Vuitton.
« Essayez de pas faire de bruit, dit-elle avant de s'élancer dans l'escalier. »
Vu que je suis déjà venue une fois, l'aspect moderne et contemporain de cette villa ne m'interpelle plus. C'est juste ironique sachant que je suis vêtue d'un training et d'un chandail d'une défunte et que mon chien vient droit de la SPA. Qui se ressemble s'assemble ? Nous arrivons à l'étage. Je me souviens avoir emprunter cet itinéraire pour rejoindre le toit mais je ne sais pas où se trouve sa chambre. Mercy avait fermé les portes de certaines pièces. Grande fut ma déception ce soir-là car j'espérais pouvoir glisser discrètement un collier ou un quelconque bijoux dans ma poche. La jeune fille pénétra une chambre grandiose. La décoration est sobre : les murs sont teintés entre le gris et le rose pâle, un lit immense entouré de guirlande trône sous une fenêtre. Il y a un bureau bien ordonné et une étagère avec toute sorte de décoration. Au fond de la pièce se trouve deux portes. Mercy remarque mon regard interrogatif et m'explique que derrière, il y a son dressing et sa salle de bain. Elle a pas mon temps. Son mur est remplie de photographies avec ses proches, avec mon ancien groupe. Des Polaroïds qui démontrent sa vie sociale, tout ces sourires. Il y en a même de la soirée qui s'était déroulée ici-même. Mon cœur se serra légèrement.
« Quelle soirée mouvementée, dit Mercy en touchant la photo qui captivait mon attention. »
À qui le dis-tu. Un minuscule sourire éleva le coin de mes lèvres en commémoration de ma première fois. Comme je l'ai dit à Brendan, je ne regrette pas, loin de là. Néanmoins, si je pouvais réécrire l'histoire, je prendrais soin de ma meilleure amie et je dégagerais l'incruste de fin de soirée.
« D'ailleurs, tu m'as traité de salope mais moi, j'ai jamais baisé dans ta piscine. »
Je me retourne avec vigueur. Une lueur taquine se reflète dans les grands yeux de la jeune fille.
« Comment tu...
-Les cameras du surveillance, j'y ai jeté un coup d'œil pour être sûr que tout...
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Random« Parfois, il est tellement plus simple de fermer les yeux sur la vérité : il n'est même pas question de la nier, juste l'ignorer. Qui sommes-nous ? Qui sont-ils ? Surtout, qui suis-je ? » Une adolescente au tempérament de feu portant le nom de l'hi...