26 décembre 2017
« Donne moi ton téléphone. »
Il faudrait peut-être que je songe à stopper mon habitude de fracasser chaque cellulaires qui se trouvent sur mon passage. Je ne peux pas nier le fait que lors d'une situation critique, cet objet technologique peut s'avérer fortement utile. Malheureusement, j'ai une tendance à passer mes nerfs sur les portables.
« Quoi ?
-Bordel, Mercy ! Donne moi ton putain de téléphone, m'impatientai-je. »
Réticente, elle ne me le tendit qu'après plusieurs secondes. Promis, je ne le casserai pas.
« T'as aussi fracassé le tien, c'est drôle, pesta Hilary. »
Je ne rétorque rien, parfaitement consciente que c'est la pure vérité. Sans demander, je me dirige vers le dressing pour être seule. À mis chemin, je m'arrête réalisant qu'il doit sûrement être verrouillé. Alors, je demande à la noiraude de se dépêcher de venir taper le code. Ce qu'elle fit en me toisant d'un œil mauvais. Je pense qu'elle a accepté pour que je m'éloigne d'elles. Remarquant que je m'éloigne, Alaska me suivit. Une fois entre quatre yeux avec mon chien, j'inspire longuement. Mes mains tremblent légèrement. J'appréhende. En toute concentration, je cherche un numéro bien précis dans ses contacts. Une fois trouvé, je tente d'établir une stratégie pour que le destinataire de mon appel ne raccroche pas de suite. Ce qui me motive, c'est que je n'ai rien à perdre. Dans le pire des cas, il me refoule et je brise le téléphone en deux. Oups. Ne voulant pas perdre plus de temps, j'enclenche l'appel. Après quelques sonneries, une voix masculine me répondit. Un petit sourire amusé étire le coin de mes lèvres : il n'est pas prêt.
« Allô ?
-Salut, Declan, dis-je. »
Le jeune homme se tut pendant un infime laps de temps qui me parut durer une éternité.
« Attends, Winter ? »
Surprise. Je devrais être flattée de provoquer tant d'effets à quelqu'un mais je suis consciente que cela va dans le sens péjoratif. Dans tout les cas, je sens qu'il ne s'attendait pas à ce que je sois son interlocuteur. Il n'a pas encore raccroché, c'est bon signe. Declan a toujours été curieux donc je sais que malgré la haine qu'il peut porter à mon égard, envers mon comportement, il sera sûrement trop intrigué pour boucler.
« En chair et en os. »
Juste avec huit côtes en moins.
«J'ai besoin de toi, l'informai-je, comblant le silence. »
Il éclata de rire à l'autre bout du fil mais pas sincèrement ; ce ricanement qui m'annonce clairement que mes arguments vont devoir être percutants.
« Tu te fous de ma gueule ?
-Absolument pas.
-C'est drôle venant d'une meuf qui ne voulait jamais me voir et qui fout la merde avant de disparaître. »
Mes sourcils se froncèrent. C'est donc cela ? Je croyais que mon attitude l'avait dégoûté une bonne fois pour toute. En réalité, Declan était vexé ? Mathématiquement impossible. Je pouffe avant de soupirer. Je vais devoir être convaincante car ce gosse est rancunier et il risque de ne pas apprécier ce que je vais quémander.
VOUS LISEZ
W
Random« Parfois, il est tellement plus simple de fermer les yeux sur la vérité : il n'est même pas question de la nier, juste l'ignorer. Qui sommes-nous ? Qui sont-ils ? Surtout, qui suis-je ? » Une adolescente au tempérament de feu portant le nom de l'hi...