Je suis en mesure d'affirmer que ces 3 jours à l'hôpital m'ont beaucoup rapproché de mon père. Sans l'avis de ma mère et de ma sœur à côté, je me sens vraiment très bien en sa compagnie. C'est comme si je redécouvrais une nouvelle personne, une personne qui désormais était devenu bien que vitale à mes yeux. J'avais aussi fait la rencontre de Habib, le gars que mon père a recueillit de la rue et qui vit désormais avec lui. On s'entend super bien néanmoins, le seul bémol avec Habib et mon père c'est qu'ils ne pouvaient pas tenir une longue discussion sans y immiscer Allah, le Prophète Saws, la Sounnah, l'Imane ou bien la religion. Ça me gêner du point de vue où moi je n'en avais ni l'envie ni la force d'en parler. Cependant, je ne pouvais m'empêcher de les envier. Pourquoi ? Parce qu'ils étaient heureux et leur Imane (foi) était telle qu'ils ne pouvaient dire quelque chose à propos de la religion sans être ému mais à vrai dire cela m'ennuyait plus qu'autre chose. Je n'étais pas dupe donc je me mettais toujours en retrait dans la chambre trop occupée à recopier les leçons que j'avais raté à l'école durant mon coma.
Ça fait déjà trois jours que je suis sortie de l'hôpital, j'ai des médicaments à prendre quotidiennement, je dois être assidu à mes rendez-vous d'hôpital et pour couronner le tout, j'ai une très grande cicatrice au niveau de mon ventre à cause de la césarienne. Ce qui signifie que désormais je ne pourrais plus porter de crop top sans que l'on ne voit la cicatrice ! Génial !
Bref aujourd'hui avec le consentement de mon père, je suis sortie avec Sarah, Ndeye Fatou, Lamine (Mon meilleur ami) et Fadel pour aller à Gondolier Virage. Lamine avait amené avec lui quelques clopes et Fadel avait commandé à manger puis s'en ait suivit des chichas et de l'alcool mais je ne sais pour quel raison, je n'avais pas envie de toucher à la cigarette, à la chicha et à l'alcool. Parcontre j'avais commander une pizza et de la boisson.
-Bébé tu vas bien ? Me murmure Fadel à l'oreille.
-Euh oui...oui.
-Tu n'es pas bavarde aujourd'hui. Rétorque t'il.
-Non. Ça va ! Souris je faussement.
-Ok. Dit il en tirant sur sa clope.J'allais boire une gorgée de ma boisson lorsque cette fois-ci c'est Lamine qui m'interpella.
-Soukeyna je t'avais dit que dans deux semaines je fête mon anniversaire à Saly.
-Non, tu viens de me mettre au courant. C'est une soirée ?
-Non, on passe la journée là-bas : c'est une piscine party. Étant donné que ce sera un Samedi, on pourra tous se libérer.
-D'accord.
-Tu viendras ?
-Bien-sûr qu'elle va venir ! Renchérit Sarah. N'est-ce pas Soukey ?
-Oui je viendrais.Puis je leur laissais dans leur discussion à parler des choses qui auront lieu ce jour là.
-Tu viens on s'éloigne un peu ? Se leva Ndeye Fatou.
Sans lui répondre, je l'a suivis un peu plus loin.
-Tu vas me dire ce qui te tracasses aujourd'hui ?
-Il y a rien. J'ai juste pas envie de fumer ni de boire. Est-ce un crime ?
-Venant de toi oui c'est un crime. Tu ne rates jamais une occasion de fumer alors n'essaies pas de me mentir. Me pointe t'elle du doigt. Qu'est-ce que tu as ? Répète t'elle.
-Mais il y a rien. Je ne suis juste pas dans mon assiette.
-C'est faux quand on est venu te prendre chez toi tout à l'heure, tu étais normale.
-D'accord. Je vais te dire ce qu'il y a : je n'aime plus ce genre de lieu. M'expliquais je.Elle éclata de rire à la minute qui suit.
-Est-ce que tu es en bonne santé ? Ça va ? Tu n'as pas de la fièvre ? Touche t'elle mon front.
-Arrêtes !
-Tu sais quoi, je crois que tu ferais mieux de rentrer chez toi parce que tu ne dis que des bêtises Soukey. Ça doit sûrement être la période de tes règles ou autre chose.
-C'est ce que j'allais faire parce que j'ai vraiment l'impression d'étouffer ici. Ripostais je avant de rejoindre la table pour prendre mon sac à main.
-Où est-ce que tu vas ? Me demande Sarah et Lamine en même temps.
-Elle rentre, elle a ses règles ! Rigola Ndeye Fatou.
-Passez une bonne fin de soirée. Dis je après les avoir embrasser sur la joue à tour de rôle.
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Mes Tourments De Martyre....
General FictionIl est difficile de passer d'une fille égarée et bercée par la jeunesse à une fille voilée et cherchant à devenir meilleure. Il est tout aussi difficile de passer d'une fille de boîte de nuit à une fille de mosquée. Mais ne dit-on pas qu'à côté de...