Chapitre 32 :

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Depuis ce soir là, il y avait quelque chose de plus qui s'était ajouté à notre relation et je ne saurais dire quoi mais en tout cas, c'est quelque chose de très positive, mon mari semblait être plus amoureux de moi. Alhamdoulilah.
Et Wallahi, lorsqu'il me regarde dans les yeux, j'ai l'impression d'être actuellement ce qui lui est arrivé de plus beau dans la vie. Hors que non, c'était le contraire mais personne de nous deux voulait avouer que l'autre avait plus de chance.

Une semaine plus tard comme prévu, il m'amena à Saly dans une villa de luxe mais construit de façon très simple. Et ce que j'adorais le plus c'était que la piscine et le jacuzzi se trouvait au sous sol. Enfin ! J'allais pouvoir me baigner à l'abri des regards. Moustapha avait très bien fait son choix.
Le truc de négatif, c'est que l'on rentre demain soir. On y passe finalement que la nuit parce que Moustapha a une conférence à tenir le lendemain matin à 10 heures.

-Je vais dormir un peu In Sha Allah, je suis épuisé ! Dit il juste après qu'on effectua la prière de Isha et de Chafa-witr.
-Je te réveilles plus tard ! D'accord ?
-In Sha Allah. J'ai fermé la porte à clé, je crois que tu as acheté tout ce qu'il te faut pour le dîner non ?
-Oui. Dis moi petit coquin pourquoi est-ce que tu as choisi une villa fermé hein dis moi ?
-Sakina laisse moi tu veux. Rit il. Excuse moi mais j'ai pas les pensées tordues comme toi. La villa se fait louer par un ami à moi alors il me l'a proposé.
-C'est ça Ouais ! Murmurais je en le devançant dans la chambre.

J'ouvris ma valise tandis qu'il s'allongea sur le lit en disant ''Bismillah''.

-Tu as intérêt à prendre soin de mon bébé pendant mon sommeil In Sha Allah. Dit il en fermant les yeux.
-Oui je prendrais soin de moi, ne t'en fais pas. Dors Fi Amanillah. Rétorquais je en me changeant.

J'enlevais mon Jilbeb pour porter à la place une robe moulante courte en bleu de nuit puis je vais vers la cuisine pour préparer le dîner tout en récitant la Sourate Al-Qiyamah. Ma voix se faisait chaque fois de plus en plus belle alors pour moi c'était un rêve de m'entendre réciter les paroles du Tout Puissant.

J'ai préparé du poulet et de la viande grillée aux fourneaux avec de la purée, de la sauce et de l'assaisonnement. Ensuite j'ai fait des nems et de la salade comme entrée et du jus naturel. Comme dessert, il y avait du gâteau aux chocolats et à la vanille et de la boisson.
Il était 23 heures lorsque je terminais de cuisiner.

Mon téléphone se mit à sonner aussitôt, c'était un appel de Gnagna.

-As Salamou Aleykoum Gnagna.
-Wa Aleykoum Salam Wa Rahmat'ulah. Comment vas-tu ?
-Je vais très bien Alhamdoulilah et toi ?
-Super bien aussi Alhamdoulilah. J'ai été chez toi mais ça sonnait dans le vide.
-Ah oui...je..je suis à Saly avec mon mari.
-Ah d'accord, je comprends. Ma Sha Allah. J'ai besoin d'éclaircissement sur un sujet précis. J'espère que tu n'es pas occupée ?
-Non. Je suis seule dans la cuisine, t'inquiètes. Dis moi tout.
-Il m'arrive parfois de ressentir de la paresse dans les actes surérogatoires. Sheytan me fait croire que je n'ai pas à me fatiguer à le faire donc du coup, je me limite à l'essentiel ces temps ci et j'ai l'impression que les mêmes jours se répètent. Se confia t'elle. Et ça me fait mal parce que je ne veux pas rester sur un point, je veux persévérer dans ma religion et je suis consciente que cela ne risque pas de se réaliser à ce rythme là.
-Il convient pour la personne qui recherche l'au-delà, qu'elle agisse de manière à ce que son jour présent soit meilleur que le jour qui précède.
-Comment ?
-Elle cherche continuellement à augmenter dans les actes de bien, tout en patientant face aux difficultés et aux épreuves qu'elle rencontre. Tout cela nécessite de délaisser la paresse.
Méfies-toi du long espoir. Rappelles toi qu'il est possible que tu entames cette journée et que tu ne la finissies pas, que la mort te surprenne alors que tu ne n'y attendais pas.
-Je sais, je te jure, je penses tout le temps à la mort. Soupire t'elle.
-Gnagna, il faut que tu sois plus vigoureuse et sérieuse dans le travail de l'au-delà. Fournis tout tes efforts en tout ce que requiert l'intérêt de la diffusion de la science de la religion. Al-kaçal : c'est la faiblesse de l'ardeur dans l'obéissance à Allah.
-Il s'agit de la faiblesse du corps ?
-Et il ne s'agit pas de la faiblesse du corps. Combien de personnes faibles par leurs corps ont une plus grande ardeur que des hommes forts ? Dis moi !
-Il y en a beaucoup Ma Sha Allah.
-La force du croyant réside dans son cœur, elle n'est pas dans ses membres ni dans sa capacité. Certaines personnes âgées peuvent être faibles physiquement, pourtant, ils jeûnent les jours de grande chaleur, ils veillent les nuits en actes d'adoration, alors que certains jeunes hommes sont incapables d'agir ainsi parce qu'ils ont un cœur faible à l'adoration d'Allah. Une personne doit toujours prendre soin de son Imane parce que les baisses de fois peuvent entraîner aux anciens actes de débauche. Al-kaçal est une cause qui retarde la personne pour atteindre les hauts degrés. Et ce qui est une aide pour délaisser la paresse, c'est de se rappeler souvent de la mort. De se rappeler qu'on a pas du tout le temps et surtout de savoir que Sheytan est notre pire ennemie, il ne faut pas lui donner l'occasion de rire de nous. Le combat contre son âme est continuelle, ce n'est pas quelque chose d'acquis. Il faut vivre la vie au moment présent et essayer de ne jamais remettre une adoration à plus tard.
-D'accord. Je mettrais tes conseils en évidence, je vais commencer de ce pas par faire des Dhikrs et des prières sur le Prophète Saws. Je te remercie.
-Pas de remerciement entre sœurs.
-Ah oui donc Baraka'Allahou Feekoum Ya Seyda.
-Allahouma Amine. Wa Iyakoum Habiba. As Salamou Aleykoum.
-Aleykoum Salam Wa Rahmat'ulah. Raccrocha t'elle.

Mes Tourments De Martyre....Où les histoires vivent. Découvrez maintenant