Mes Tourments De Martyre....

Chapitre 12 :

J'entrais immédiatement dans ma chambre pour m'y enfermer sous le regard hébété de ma mère et de ma sœur. Je m'asseyais sur la chaise face au miroir et je me mis à enlever le greffage que je portais, j'enlevais les faux cils ainsi que mon make-up avec bien-sûr la très ferme intention de ne plus jamais y toucher. J'enlevais ensuite mes faux ongles et je mis du dissolvant à vernis pour nettoyer mes ongles avant d'enlever le percing sur ma langue. Cependant mes yeux se remplirent de larmes en me rappelant mon tatouage à vie sur le bas de mon dos qui était en forme de papillon avec au milieu un cœur. Non seulement c'était un grand tatouage mais ça restait toujours aussi visible que la première fois. J'effacais mes larmes du revers de la main après avoir imaginer le châtiment que je recevrais pour ça.

C'est avec un soupire et une grande détermination de me sentir propre que j'entrais dans la salle de bain. J'ai jamais passé autant de temps sous la douche c'est comme si j'essayais de purifier mon corps de ces péchés mais en vain, j'ai frotté chaque parcelle de mon corps avec les gants à toilettes de telle façon que ma peau entière me faisait mal et prenait une couleur rougeâtre mais rien. À ce moment là, j'ai compris que ce n'était pas mon corps qu'il fallait que je nettoie mais c'était mon âme. Mon corps n'est qu'une enveloppe et mon âme est le contenu. Alors je me suis résigné et j'ai lavé mes cheveux à la place. J'ai fait mes grandes ablutions suivit des petites avant de sortir de la douche.
En sortant des toilettes, c'était la première fois que je faisais une attestation de la Chahada tout en humilité et surtout avec une très grande sincérité.

-Ya Allah je me suis fait du tord à moi-même ! Pardonnes moi. Dis je en resserant la ceinture de mon peignoir.

Je me dirigeais à mon armoire après avoir sortit trois valises, j'y mis tout mes habits que je n'allais plus porter. J'avais garder que les robes longues moulantes accompagné de kimono, les jeans, les longues chemises et autres vêtements descents. Je chargeais les autres habits dans les valises ainsi que les perruques, les vernis et autres choses superficielles. C'est bizarre il ne restait que 20% de ce que j'avais dans mon armoire. Je ne me savais pas autant vulgaire. Mon Dieu !
Sans plus attendre, je mis mes valises sous mon lit. Et pour terminer c'était au tour de réinitialiser mon téléphone en relevant que les numéros de personnes qui m'étaient extrêmement proche ensuite je casse ma carte sim pour installer la nouvelle avant d'envoyer un message à Sarah, Ndeye Fatou, Tata Maty et mon père. Eih oui c'était désormais les seuls contacts que j'avais.
In Sha Allah je vais redémarrer ma vie sur de nouvelles bases celle du Coran et de la Sounnah. Je suis peut-être très réticente mais dès lors où je choisi de faire une chose avec autant de réflexion, je ne le fais pas à moitié. Je fonce.

J'étais vraiment très fière de moi à ce moment. Je me mis en tenue de prière et mis le seul hijab que j'avais et que m'avait offerte Fatima. J'installais le tapis et effectua deux rakaas avant de m'assoir et de me confier à Allah.

Je racontais ma vie en résumé, tantôt en souriant pour les bonnes choses que j'avais faite tantôt en pleurant pour les mauvaises. Je documentais ma vie en expliquant chaque étape et en me rendant compte à quel point j'ai été stupide, egoiste et hypocrite. Je faisais ma propre confession, même si Allah connaissait tout, moi je préférais avoir cette grande discussion imaginaire avec Mon Noble Créateur. Je n'ai jamais autant pleuré de toute ma vie néanmoins plus je racontais plus je sentais ce poids en moins sur mes épaules. C'était vraiment une sensation magique de me repentir avec autant de détermination, de motivation et autant de sincérité. J'ai passé des heures à parler à Mon Seigneur puis j'ai terminé par l'invocation que m'a enseigné Mouhamed après avoir remercier Allah de m'avoir guider. J'étais sur le point de me coucher mais c'était déjà l'heure de la prière de Fajr alors je l'effectuais avec une petite difficulté à réciter les Sourates et je fis des douas pour demander à Allah de me faciliter le reste de ma vie dans le dîne. C'est juste après cela que je suis allée dormir, avec plus ou moins cette paix intérieure. Allah, n'est-ce pas Lui le grand accueillant au repentir ? Alhamdoulilah.