Chapitre 07 :

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Aujourd'hui j'avais la forte décision de terminer de recopier les leçons que m'avait envoyé des camarades de classes via WhatsApp. En effet, toute la journée je me suis vouée à l'appliquer. Faut pas oublier que je suis en terminale et qu'il faut travailler dur pour obtenir le bac.
Mon téléphone se mit à sonner dès la tombée de la nuit, c'était le nom de Sara qui s'afficha à l'écran

//•Conversation Téléphonique•//

-Bonsoir ma chérie. J'espère qu'aujourd'hui tu es au top de sa forme contrairement à hier.
-Oui ça peut aller. Pourquoi ?
-On veut faire une petite virée en boîte de nuit. Histoire de s'amuser un peu et de jouer à celle qui pécho le plus de mec.
-Desolée je ne pourrais pas venir. J'ai trop de choses à faire et à réviser. J'ai été en retard à l'école pendant trop longtemps, il faut que je recopie.
-Ah oui. D'accord. Je prie vivement pour que ta mère revienne et que tu rentres chez toi car j'ai vraiment l'impression que ton père t'a fait un lavage du cerveau.
-Écoute Sar....
-Non toi écoutes ! On commence vraiment à en avoir marre de ton comportement ces derniers jours. On essaie de te parler, de savoir ce qui se passe mais tu restes toujours sur la défensive. Ndeye Fatou m'avait dit bien avant de t'appeler que tu répondrais non ou que tu trouverais une excuse et je vois qu'elle a raison. Saches que maintenant, on ne fera plus le premier pas. Lorsque ta conscience te reviendras, tu sauras où nous trouver. Me raccroche t'elle au nez.

//•Fin de la conversation téléphonique•//

J'essayais de la rappeler mais en vain donc je posais mon téléphone en soupirant vaguement. Je ne peux les expliquer ce pourquoi je ne suis pas bien car je ne les ai pas mis au courant de ma grossesse. Ces nuits j'ai vraiment du mal à dormir, je ne suis pas quitte avec ma conscience d'avoir avorter d'une façon aussi horrible. Lorsque je ferme les yeux, j'entends les reproches du médecin, je l'entendis dire à quel point le bébé était calciné par l'alcool. J'ai sans cesse la cadavre de l'enfant qui me passe par la tête à chaque fois que je m'approche de ces produits toxiques. Je ne peux plus m'approcher de ces derniers et je ne peux non plus, plus m'approcher des lieux où ils se trouvent. Je ne peux pas. C'est au dessus de mes forces. Pourtant je suis la seule responsable de tout ça alors j'essaie de pas trop m'apitoyer sur mon sort mais c'est pas facile. C'est pas facile de regretter un acte qu'on a mûrement réfléchi avant de le faire.
Je n'en parle pas mais depuis que je me suis réveillée du coma et que je me suis rendu compte de l'erreur que j'avais commis, je souffre. À la base, je suis une fille très forte, je ne pleure que de très rare fois mais ces temps ci je suis faible au point de toucher le sol.
La tonalité de mon téléphone me fit sortir de mes pensées : c'était un message de Fadel.

#Je me sens délaissé. M'envoya t'il.
#Ne dis pas ça.
#C'est le cas Soukeyna. Tu ne m'envoies plus de messages, tu ne m'appelles plus et pour finir quand on se voit, on dirait limite que je te dégoute tellement tu es pressée de rentrer.
#Je suis désolée Fadel.
#C'est tout ce que tu as à me dire ?
#J'ai des problèmes, je vis une période un peu difficile et cela a sûrement un impact sur mes amitiés et sur mon couple aussi mais je te promets de faire des efforts.
#D'accord. J'attendrais de voir ça. Et saches que je suis là si tu as besoin de conseils ou de parler à quelqu'un. Après tout c'est un peu mon rôle de t'assister n'est-ce pas ?
#Oui bien-sûr. Je n'en doute pas. Merci beaucoup. Tu es un ange.
#J'avais peur que notre relation se termine comme ça.
#Après un aussi long parcours, crois moi je ne suis pas près de te quitter.
#Toi et moi c'est à la vie, à la mort. Je t'aime.
#Je t'aime aussi mon amour. Bon il va falloir que je te laisse, j'ai des devoirs à faire.
#Ok. Porte toi bien. Je veuilles sur toi.

Je souris avant de déposer mon téléphone. Une demie heure plus tard, on toqua à la porte et j'eus l'honneur que ce soit mon père.

-Ta mère vient tout juste de m'appeler
-Ah elle se souvient de moi pour une première fois depuis que je suis sortie du coma.
-Tu sais parfaitement que c'est toi qui est en tord alors cesses de parler ironiquement. Sais-tu au moins qu'elle ne sera pas aussi gentil que moi je l'ai été avec toi ?
-Elle me rendra la vie dure ?
-De salir sa réputation ? De la faire rabaisser dans son estime en la poussant à soudoyer des personnes pour que le dossier reste privé ? De l'avoir surprise ? De lui avoir fait honte ? Ou bien de lui avoir fait perdre une très grosse somme d'argent ? Compta t'il sur ses doigts.
-Qu'est-ce qu'elle a dit ?
-Qu'elle est devant la porte avec ta sœur.
-Oh non. Me tenais je la tête entre les mains. C'est une blague ? Elle devait venir à fin de la semaine non ?
-Ce n'est pas une blague. Elle t'attends en bas. Elle est venu plus tôt que prévu.
-Papa je veux pas partir. Je veux rester ici s'il te plaît. La culpabilité qui m'habite suffit amplement comme punition alors si elle en rajoute, ma vie serait un enfer.
-Tu ne sais pas ce qu'est l'enfer. Ta vie ne sera jamais comparable à l'enfer donc ne dis pas des bêtises. Et puis ce n'est pas toi qui disait que ma maison était trop simple et qu'il n'y avait même pas d'étage ?
-....
-Alors tu te prépares ?
-Je n'ai pas le choix. Soupirais je avant de me lever du lit pendant que lui sortait de la chambre.

Mes Tourments De Martyre....Où les histoires vivent. Découvrez maintenant