Chapitre 34 :

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Au soir, ce fut au tour des filles de me rendre visite. Zouleykha, Ndeye Fatou, Sarah, Soumaya et Gnagna ont cotisés entre elles pour offrir aux jumeaux deux petites valises contenant des vêtements et des effets de toilettes ainsi que des jouets. Pour moi, elles m'ont apportés trois bouteilles de lait.
Lorsqu'ils furent là, Moustapha en profita pour amener tous les cadeaux à la maison.

-Arrêtez de vous le disputer, le pauvre il est fatigué ! Dis je.
-C'est Soumaya qui doit le laisser dormir. Rétorque Gnagna en tenant fermement mon bébé dans ses bras.
-Et Noor, on ne peut pas le voir ?
-Non, malheureusement il y a que moi et Moustapha qui puissent aller la voir en soins intensifs mais nous ne pouvons pas le prendre dans nos bras. Répondis je.
-J'espère que ce n'est rien de grave ?
-Ils m'ont dit que ce n'était rien de grave mais qu'il fallait la garder en soins intensifs parce qu'elle est beaucoup trop petite. Elle a l'air d'une prématurée.
-Ça va ? Me demande Soumaya.
-Oui, Moustapha et moi essayons de ne pas trop nous inquiéter.
-In Sha Allah, elle ira mieux. Ma grande sœur avait le même problème avec son fils et aujourd'hui il a 4 ans et est en très bonne santé. Dit Zouleykha.
-C'est vrai ? Tu dis pas ça juste pour me rassurer hein ?
-Non, bien-sûr que non. Je te le jure.
-Bon, dis, et Moustapha quelle réaction avait-il eu en voyant naître ses jumeaux ?
-Il n'arrête pas de sourire. Vous avez vu comment il avait le visage lumineux non ?
-Effectivement ! Il l'est.
-Vous auriez dû le voir quand j'ai donné le nom de ''Noor'' à sa fille.
-Ah c'est toi qui lui a donné le nom ? Demande Ndeye Fatou.
-Oui, il m'avait dit de donner le nom que je voulais à la fille et je lui ai donné celui de sa première femme. Moustapha l'aime beaucoup et elle lui manque. Ce n'est pas une chose qui me plaît certes mais je dois l'accepter et il en est ainsi. J'ai pensé que donner le nom de sa femme à notre fille pourrait atténuer un peu sa douleur et l'absence de cette dernière, comme ça il pourra faire avec notre fille, ce qu'il n'a pas pu faire avec Noor.
-Ma foi ! Tu es vraiment très gentille Sakina et très mature. Ma Sha Allah. J'aimerais tant te ressembler In Sha Allah.
-N'importe quoi. Rétorquais je.
-Au fait la famille de Noor est au courant ?
-Non, au jour du baptême In Sha Allah. Ils viendront sûrement à celui-ci.
-In Sha Allah. Disent elles.

Jibril se réveilla dans les bras de Gnagna et se mit à pleurer, cette dernière me le donna aussitôt en le berçant légèrement pour qu'il se calme.

-Il est trop beau.
-Ma Sha Allah. Laisse mon enfant tranquille espèce de cougard. La taquinais je en le prenant dans mes bras avant de lui donner le sein tout en récitant paisiblement le Coran.

-Ah ! Qu'est ce que je t'envie moi Ma Sha Allah. Où sont les copies de Mouhamed Rassoul et Moustapha Nabile ? Demande Soumaya en soupirant.
-Si tu les trouves mets moi au courant, tu as mon nom ! Rétorque Zouleykha.
-Non, je te jure il est si difficile de trouver un homme qui ne donne pas la main aux femmes et qui respectent les règles d'une relation halal. Les hommes de nos jours trouvent ça débile et stupide de notre part. Soupira Gnagna. À croire que je vais terminer ma vie célibataire.
-Je suis convaincu qu'il y en a encore, c'est juste que ce n'est pas encore votre heure de le rencontrer. Sois patiente Gnagna, c'est un test.
-Qui aurait cru que tu seras là première à te marier ? Questionne Sarah.
-Et avec l'un des meilleurs hommes en plus ! Ajoute Ndeye Fatou.
-Ce n'est sûrement pas moi qui l'aurait cru. Riais je amusée.
-Comme quoi, il n'est jamais trop tard pour retrouver la bonne voie et se repentir. Dit Gnagna.
-Ne vous en faites pas les filles, je crois dur comme fer que chacune de vous aura In Sha Allah la même chance que moi et une chance bien meilleure d'ailleurs.
-Tombe des animaux ! Ria Zouleykha. À ce propos, j'ai quelque chose à te dire enfin à vous dire.
-Ah oui ! Raconte nous tout.
-Au fait, il y a un jeune homme que je vois très souvent à la mosquée. Le Prophète Saws a dit : Quand vous voyez un homme venir régulièrement à la mosquée, témoignez pour lui qu'il a la foi. Alors ce hadith m'a suffit. On ne se parlait que pour se faire la salutation mais sans plus. Avant hier, il a voulu me parler en présence de Mahram pour me dire qu'il m'aimait et qu'il veut du sérieux avec moi, que si j'étais prête à le connaître, il m'épousera In Sha Allah si son comportement me va.
-Et ? S'impatiente Soumaya toute contente.
-Et c'est aussi réciproque alors In Sha Allah je suis d'accord pour le connaître mais néanmoins il y a petit soucis.
-Lequel ? Demande Gnagna.  Il est pieux non ? Il a une situation stable ?
-Oui, il est pieux. Il travaille mais c'est Fadel, ton ex. Déballe t'elle gênée. Il me l'a appris hier. Je n'en savais rien.

Mes Tourments De Martyre....Où les histoires vivent. Découvrez maintenant