Mes Tourments De Martyre....

Chapitre 15 :

-Ya Allah pardonnes à ma sœur. Pardonnes lui et fait Miséricorde à son âme. Priais je au milieu de mon désespoir. Je sais que c'est trop tard, que l'encre de son livre est fini mais Ya Allah je m'appuie en Ta grande Miséricorde pour demander pardon en sa faveur.

Deux hommes rentrèrent dans la maison, c'était la commune de la ville de Dakar. Je leur pointais du doigt les escaliers et quelques minutes plus tard, je vis le corps de Aïcha couvert d'un drap blanc et mit sur une banquette.

Mon père et Tata Maty s'étaient joint à nous. Mon père me demanda de faire en son honneur un récital de Coran, j'allais donc dans la chambre d'Aicha pour faire mes grandes ablutions le temps qu'eux deux ont commencé. Je trouvais ma mère allongé au sol pleurant à chaudes larmes. Cela me déchirait le cœur de la voir comme ça mais je vais pas quand même nier, que c'était elle qui lui bourrait la tête avec des ''Tu as le temps'' ''Tu es belle, profites en et après le mariage tu feras ce que tu voudras.'' alors je la dépassais pour entrain dans la salle de bain. Je fis mes grandes ablutions en vitesse suivit des petites et je m'habillais aussitôt pour rejoindre papa et ma belle mère.

-Pourquoi tu m'ignores Soukeyna ? Tu ne vois pas que j'ai besoin de toi en ce moment ? Aïcha est partie, il ne me reste plus que toi. Pourquoi préfères tu cette femme à moi ? Me questionna ma mère.
-J'ai aussi mal que toi maman mais souviens toi de toutes ces fois où j'ai essayé de la convaincre à prier, à se voiler et à apprendre le Coran tandis que tu me traitais de folle et tu lui répétais sans cesse que ce n'est pas une bonne idée, tu lui disais de continuer à porter tes vêtements de marques et à profiter de sa jeunesse. C'est en partie à cause de toi si elle n'a pas su se repentir et tu le sais, tu lui a porté préjudice et aujourd'hui elle s'en est allé portant le greffage et la robe que toi tu lui a offert. Elle est morte habillé comme ça et tu n'as même été capable d'intercéder en sa faveur ni de repousser sa mort et encore moins de chasser l'ange de la mort pour qu'il ne prenne pas son âme. Elle était jeune, elle était belle mais où elle est son corps aujourd'hui ? À la morgue et tu ne peux rien faire d'autre si ce n'est que de la regarder se faire enterrer de sable demain matin. Elle répondra seule de ses actes et elle lira seule son livre pourtant tu lui a fait croire le contraire. Pour répondre à ta question, je ne préfères pas Tata Maty à toi bien que j'aurais souhaité que tu sois comme elle, c'est toi qui m'a mise au monde par la grâce d'Allah et je ne peux que t'aimer mais dans des conditions comme ça, je ne veux que m'éloigner de toi. Lui dis je en effaçant ma larme.

En descendant je trouvais Mouhamed et Fatima qui me présenterent leur condoléances. Je leur répondis sagement avant de m'installer à leur côté pour le récital du Coran.
C'est ainsi que nous continuons jusqu'à la finition ensuite nous faisons des Zikrs et surtout des istifars en sa faveur. C'est qu'après la prière de Fajr que nous prenions congés pour après se retrouver à 10 heures à la mosquée pour le levée du corps. À ma plus grande surprise, Sarah et Ndeye Fatou y était mais je n'en avais que faire car j'étais vraiment inconsolable dans les bras de Zouleykha lorsque j'ai entendu l'Imam dire : "Allons chercher le cadavre''. Ce n'était plus Aïcha, ce corps était dorénavant appelé sous le nom de cadavre. Il n'y avait plus aucune identité.

Après son discours, l'imam termina par :
-Inna Lilaahi Wa Inna Ileyhi RaajiOun, À Allah nous appartenons et à Lui nous retournerons. Tout âme gouttera à la mort. La jeune femme que nous accompagnons aujourd’hui, en sa demeure ultime, était âgée de 19 ans et voilà son cadavre devant nous en ce jour où elle aurait dû avoir 20ans. Elle était pourtant à la fleur de l'âge mais aujourd'hui son corps est sans vie. Comme je le disais : Tout le monde porte une montre mais tout le monde ignore la valeur du temps. O jeunes gens, sachez qu'une fois de plus l'ange de la mort ne se préoccupe pas de l'âge que vous avez lorsqu'il vient retirer votre âme. Regardez l'enfant qui afin vient de naître et qui perd aussitôt la vie. Alors vous qui avez vécu plus d'un an, pensez toujours que vous êtes jeunes ? Et le nouveau né alors ? C'est le jour d'anniversaire de Aïcha et pourtant son cadavre est devant nous, elle morte la veille de son anniversaire. Son corps est terre et In Sha Allah retournera terre tandis que son âme rejoint Son Seigneur. Vivons au jour le jour, rien n'est sûr du lendemain alors vivons l'instant présent avec l'héritage que nous a laissé notre Prophète Saws qui n'est autre que la Sounnah. Va savoir que ni les murs, ni les blindés, ni les portes et ni les fenêtres ne peuvent empêcher l'ange de la mort de prendre ton âme pile à l'heure. La mort que vous fuyez, certes, vous rattrapera. Science sans conscience n'est que ruine de l'âme, nous avons la science mais où est notre conscience ? Telle est la question à se poser. Tu te plains de tes soucis alors que ta salat tu ne le fais pas à l'heure, tu te plains de la tristesse alors que tu commets des péchés à longueur de journée. Où est passé ta relation avec Allah ? Quand est-ce que c'était la dernière fois où tu l'as invoqué ? Quand est-ce qu'est la dernière où tu as ouvert un Coran ? Toi qui te plains de ne pas avoir d'enfants, toi qui te plains de ne pas être marié, toi qui te plains de ne rien avoir, toi qui te plains de la pauvreté, toi qui te plains de la sécheresse, toi qui te plains de la solitude, toi qui te plains de ta tristesse. Wallahi le remède de tes soucis n'est rien d'autre que le rétablissement de la relation entre toi et Allah. Dans la Sourate Nour, Allah dit : Et repentez vous tous ô croyant afin que vous recoltiez le succès. Ya Abdallah (les serviteurs), Allah dit : Prosterne toi afin de te rapprocher de Moi.  Allah ne te demande pas beaucoup, ce n'est pas beaucoup : Prosterne toi et rapproche toi de Moi. Qu'est-ce qui est plus facile que cela ? L'âme ne reste jamais inactive, si tu ne l'occupes pas par ce qui lui est utile, elle t'occupe par ce qui te nuit. Mon frère, ma sœur prie ! Peu importe ce qu'il se passe dans ta vie, prie ! Peu importe quel péché tu commets et jusqu'à quel point, tu vas dans ceux-ci, prie ! Tu n'as pas d'excuses. Une sœur m'a dit mon frère je ne portes pas le hijab, je lui ai dit : prie. Elle me dit regarde comme ma façon de m'habiller est mauvaise, je lui ai dit : prie. Un autre m'a dit : mon frère, je bois de de l'alcool. Je lui ai dit : prie ! Il m'a dit, je vends de la drogue, je lui ai dit : prie ! "J'ai une petite amie et je dors avec elle.'' je lui ai dit : prie ! Allah dit : la prière te préserve du blâmable. Le Prophète Saws disait aussi que la différence entre nous et eux, c'est la prière. Prions ! La prière est notre lien avec Allah. Oumar Ibn Khattab a dit : Accrochez vous à votre Salat car si vous la perdez, vous perdez tout le reste. C'est ainsi que je vais achever ce petit discours pour aller accompagné le corps à sa demeure dernière !

Mes larmes me brouillerent la vue mais heureusement qu'avec l'aide de mes deux nouvelles amies qui me réconfortait en utilisant des versets coraniques, je ne pouvais pas m'affaler au sol. Les hommes montèrent dans les voitures pour former un cortège funèbre tandis que nous rentrons à la maison, je passais devant la morgue et aperçu le greffage, la robe, les poses ongles, les cils et les cotons tacheté de vernis. Je remuais la tête, signe de désespoir totale.

-Ce bas monde est vraiment trompeur ! Dit Zouleykha.
-Sheytan dira au jour de la résurrection : Je n'avais aucun pouvoir sur vous, je vous ai appelé et vous avez répondu. Ajoute Soumaya. Qu'Allah SWT fasse miséricorde à Aïcha.
-Amine. Disons nous.

Déjà un mois depuis le rappel à Dieu de ma grande sœur, j'ai pris cela comme une épreuve de Dieu alors je me suis d'avantage rapproché à ma prière. Je passais la moitié de la nuit à prier pour le repos éternel de cette dernière. Je ne vivais plus pour moi mais pour elle, j'essayais de faire des aumônes en sa faveur et aussi des Zikrs. Après sa mort, Sarah et Ndeye Fatou ont finalement porté le voile et ma mère aussi d'ailleurs. C'est quelque chose de bien mais je trouve que c'est mesquin qu'elles aient attendu de voir quelqu'un mourir en jeune âge pour réagir de la sorte. Dans tous les cas, elles m'ont tous demandé pardon en sachant que tout ce que je leur disais n'était que pur vérité.
Ainsi nous formons désormais un seul et unique groupe de filles tandis que ma mère, avait de son côté fermait toutes ses boutiques pour désormais préparer son au-delà car disait-elle, elle rejoindra bientôt sa fille. Elle s'est même fait creuser une tombe à côté de Aïcha. Elle avait pris les choses très à cœur c'est dommage encore une fois qu'elle ait attendu cela mais bon mieux vaut tard que jamais. Cependant, elle semblait me cachait quelque chose mais je ne sais pas quoi exactement.
Pour la réconforter, je suis revenue habiter avec elle car après tout c'est ma mère et je peux pas l'abandonner.

Je lisais le Coran quand la bonne me dit que j'avais des invités. Je ferme ce dernier avant d'ajuster mon voile pour descendre.

Mes yeux ont faillis sortir de leurs orbites quand je vis John et deux hommes qui semblait être ses gardes du corps. Je deglutis. Il avait les cheveux teintés en jaune poussin, ses bras tatoués, un jean déchiré, un boucle d'oreille, un sourcil tracé et une chaîne en or autour du cou. Beurk ! Tout ce que je n'aimais plus voir.

-Comment on se retrouve petite princesse ?
-Qu'est-ce que tu veux John ? Demandais je sur la défensive.
-Comment ça qu'est-ce que je veux, je suis venu récupérer ma femme bien-sûr.
-Ta femme ? Quelle femme ?
-Ta maman ne t'a pas mis au courant qu'elle m'a donné ta main, il y a de cela deux mois ? Je devais venir te chercher bien plutôt mais ta sœur est décédé entre temps alors j'ai du attendre encore un mois à la demande de ta mère. Je lui ai déjà donné deux millions pour la dot.
-Tu es protestant, je......
-Ne t'en fais pas pour ça, j'ai falsifié un certificat pour faire croire à tout le monde que je me suis converti à l'islam. Me coupa t'il en souriant.

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