Mes Tourments De Martyre....

Chapitre 18 :

Déjà 4 mois que je vis avec John mais durant ces 4 mois j'ai vécu de durs épreuves. John était de nature belliqueux, très violent et bipolaire. Je ne peux compter le nombre de fois où il m'a battu, humilié ou violé avant de se confondre en excuse. Tous les moyens sont bons pour qu'il me frappe. À chaque petit différent ou réplique, il m'enfermait dans notre chambre, il me rouait de coups de poings, il tentait parfois de m'etrangler et souvent il me violenter avec des objets contendants à portée de main. Il est donc inutile de dire les nombreux cicatrices que je porte dorénavant sur mon corps.
À part mes prières et mon Coran, je ne trouvais d'autres repos que quand il était hors du pays. Je n'ai jamais vraiment essayé de m'enfuir, pour moi c'est une option impossible avec ces gardes du corps qui me suivent partout. Je n'ai ni téléphone ni rien. Les rares fois où j'ai appelé mon père, John se tenait à côté de moi donc je ne pouvais rien expliquer de ce que je vivais, je me rappelle encore de ses mots et de ses conseils.

-Comment tu te sens ? Demande t'il.
-Je me sens fatiguée. Je sais pas si je vais pouvoir tenir plus longtemps loin de vous. Dis je pour pas que John se sente immédiatement visé.
-Endure !

Mes larmes se mirent à couler lentement.

-Papa penses-tu vraiment qu'Allah est avec moi ?
-Lorsque tu subis une épreuve difficile et que tu te demandes où est Allah. Souviens-toi qu'un professeur est toujours silencieux durant un examen. Restes forte. D'accord ?
-Oui d'accord.
-Allah a un plan pour toi. Tu es exactement là ou il veut que tu sois. Sache que le plan d'Allah est le meilleur plan. Fais ton travail et laisse le reste à Allah. Même lorsque tu ne comprends pas, le pourquoi du comment. Continues à Lui faire confiance. Et sois patiente. In Sha Allah pour le fruit de ton endurance, Il te donnera quelque chose en retour, au moment où tu t'y attends le moins.
-Je l'espère In Sha Allah.
-Ne t'inquiètes pas. Allah n'est jamais aveugle face à tes larmes, jamais sourd face à tes prières et jamais silencieux face à ta douleur. Il voit, Il entend et Il te délivrera. Rappelles toi du verset qui dit : Celui qui s'en remet à Allah, Allah lui suffit. Récite t'il de sa merveilleuse voix.
-Depuis que je suis là, je m'en suis toujours remis à Lui. Il en est témoin mais c'est juste que depuis lors aussi je n'ai rien vu Papa.
-Sois rassuré, Notre Créateur est à tes côtés, Il est plus proche de toi que ta veine jugulaire. Il connaît tes peurs et tout ce qui est au plus profond de ton cœur. Ne te soucie de rien, Allah a déjà tracé ton chemin. Il sait ce que nous ne savons pas et Il a fait les meilleurs choix pour toi. Alors continues à donner le meilleur de toi-même dans ton adoration et laisse le Créateur s'occuper de tes problèmes. C'est compris ?
-Oui. J'ai compris.
-Le Prophète Saws a dit : les gens qui subissent les plus grandes épreuves sont les Prophètes puis ceux qui leur sont les plus proches, puis ceux qui leur sont plus proches. L'homme est éprouvé selon sa religion, s'il est ferme dans sa religion alors ses épreuves sont plus dures et s'il est faible selon sa religion, alors il sera éprouvé selon son niveau. Le serviteur continuera à être éprouvé selon son niveau jusqu'à ce qu'il marche sur terre sans aucun péché.
-Merci beaucoup papa. Je vais devoir te laisser papa. As Salam Asleykoum. Raccrochais je en tendant le téléphone à John qui me l'avait demandé.

Depuis cet appel, je crois que ma foi en Allah n'a cessé d'augmenter. J'avais multiplié les Zikrs, la lecture du Coran, les jeûnes (quand John était pas là.) et les prières. Et cela a eu un petit impact sur ma douleur certes mon Imane ne m'empêchait pas de pleurer, elle ne m'empêchait pas non plus d'avoir mal quand John me violenter et elle ne m'empêchait pas d'avoir aussi des cicatrices mais elle me permettait de toujours dire que ça allait s'arranger.
John ne voulait pas que je sorte beaucoup mais pour les quelques fois où je me promenais à la mosquée, j'entendais les gens dirent que j'étais la femme de John et que j'avais beaucoup de chance de vivre dans une aussi belle maison avec autant d'argent. Elles disaient m'envier fortement parce que j'avais vraiment l'air heureuse mais s'ils savaient que la seule chose pour laquelle j'avais l'air heureuse c'était mon Imane mais pas l'argent de John.... L'apparence est souvent trompeuse.
Qu'est-ce que je n'aurais pas donné pour m'enfuir mais où aller avec ses gardes qui sont restés devant chaque porte ?

Néanmoins cette mosquée était tellement beau et paisible que j'oubliais vraiment que je me trouvais loin de mes parents. Quand je lisais le Coran où que je priais, tout le monde extérieur devenait serein. Alhamdoulilah ? N'est-ce pas avec l'évocation d'Allah, que les cœurs se tranquillisent ?
J'ai la certitude que je ne m'étais pas appuyé sur le Coran et la Sounnah, je serais devenu dépressive depuis très longtemps. Il m'arrive de me réveiller en sursaut quand je passe à tout ce que m'a fait John.

-Qu'est-ce que tu fais ? Me demande John pendant que je regardais la fenêtre.
-Je regarde le paysage c'est beau !
-Tu me crois aussi fou ? Tu veux t'enfuir ? Pourquoi je te surprends entrain de pleurer ?
-Non. Non.
-Tu n'es pas heureuse avec moi c'est ça ? Je ne t'ai pas déjà donné tout ce qu'il te faut ? Ton armoire est plein à craquer ? Tu ne manques de rien ! Qu'est-ce que tu veux de plus ? Se met t'il en colère.
-Je suis heureuse John. Mentis je en prenant peur.
-Tu mens ! Hurla t'il presque.  C'est pas vrai ! Dit il en faisant tomber le vase en verre qui finit en fracas.

Il me faisait vraiment très peur.

-John s'il te plaît calmes toi mais qu'est-ce que j'ai fait ?
-Tu m'énerves ! Voilà le problème. Tu n'as pas l'air heureuse. Quoi que je puisse faire, je vois que tu ne m'aimes pas. Pourquoi tu ne m'aimes ? POURQUOI TU NE M'AIMES PAS ? POURQUOI ? Me donne t'il un coup de poing ferme.

Je tombais heureusement pour moi sur le lit.

-Tu veux savoir pourquoi John ? Parce que tout simplement tu me dégoûtes, tu me dégoûtes quand je te vois, quand tu m'approches ou quand tu me touches. Je ne t'aime pas et ce n'est pas l'argent qui me fera t'aimer et encore moins tout ses petits cadeaux. L'amour ça ne s'achète pas John. Comprends le. Je te hais John, je te déteste même si tu étais le seul homme sur terre je ne t'aimeras pas. Alors gardes moi ici aussi longtemps que tu pourras parce que c'est la seule chose qui me fera rester à tes côtés. Tu te crois être un homme alors que tu ne l'es point. Espèce de psychopathe ! Lui dis-je en pleurant.

Il me fixe dans les yeux pendant au moins cinq minutes avant de sortir en fermant la porte à double tour par derrière.
Ce regard là, je le connaissais. C'était le regard qu'il me lançait à chaque fois avant de me battre ou de me violer. Mais pourquoi était il sortit alors ? Tout cela n'envisageait rien de bon. Pourquoi est-ce que j'ai un mauvais pressentiment ?

-La Hawla Wala Houwata Illa Billahi. Dis je en posant ma main sur mon cœur.

Au bout de 4 heures de temps, John n'était toujours pas revenu. Il était 23 heures sur l'horloge. De plus la maison était beaucoup plus silencieux que d'habitude.
J'allais frapper à la porte pour voir s'il y avait toujours les gardes mais aucune réponse. Je criais en toquant la porte mais rien n'y fait. J'appelais le nom d'Ayline et toujours rien.

Je finis par me résigner en me disant que mon mauvais pressentiment n'était peut-être qu'une illusion mais pourquoi personne ne répondait à mes appels alors ?

Je pris mon Coran pour faire une lecture jusqu'aux alentours d'une heure du matin puis je le range après avoir confesser à Allah ma peur. Je vais ensuite prendre un bain rapide puis je fis mes ablutions, bien que c'était la nuit je m'habillais quand même d'un jellaba noir et un voile gris. Je m'adosse sur l'extrémité du lit et je me mis à égrener mon chapelet jusqu'à ce que je m'endorme sans m'en rendre compte.

Au milieu de la nuit, on me tapota le pied gauche. Je sursautais quand je vis John tenant à la main un imposant sachet. J'allais lui demandais ce qu'il avait en main quand je sentis une forte odeur d'essence. Je regarde autour du lit et effectivement le sol était imbibé d'essence.
Je laissais échapper un cri strident en me recroquevillant sur le lit.

-Debout, nous allons tous les deux mourir aujourd'hui ! Dit il de façon stricte et nerveux.

🌟