XXXVII

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Yolande
27/09/2017
Marseille

Ça fait maintenant plusieurs heures que nous sommes attablés chez les parents de Florian, parlant de tout et de rien. Enfin, surtout de moi. J'ai l'impression qu'ils me connaissent plus que moi je ne me connais. Dès que je répond à une des questions posées par la mère de Florian, elle acquiesce d'un sourire, ça me réconforte déjà plus.

J'avale la dernière gorgée du chocolat chaud que mes hôtes m'ont apporté, dépitée que la tasse soit déjà vide. Je regarde la tasse avec des yeux qui, je suppose, en disent long sur mon envie de plus de ce liquide merveilleux, puisque la mère de Florian se lève, emportant avec elle ma tasse.

Je suis maintenant seule avec Florian dans la salle à manger ou il a grandit. Beaucoup de photos de lui et de sa sœur ainsi que leurs parents sont affichées un peu partout sur chaque mur. Mon regard s'arrête sur une photo de Florian tout seul, assis dans la mer, un grand sourire collé sur les lèvres. Avec mon estimation, je pense qu'il a environ 15 ans sur cette photo. Cette joie que je n'ai pas eu, moi, quelques années auparavant.

Florian : Tu ressasses encore le passé?

Il me regarde avec des yeux tristes. Même si je n'ai pas réellement parlé de ça avec lui, je pense qu'il a compris que mon passé difficile me hante, que j'ai du mal à avancer sans y penser. Je hoche la tête comme seule réponse, je ne veux pas vraiment m'étendre sur le sujet. Oui, il faudrait que je lui en dise plus sur mes sentiments, sur mes pensées... Mais j'ai du mal, c'est compliquer d'extérioriser une blessure toujours présente.

Par dessus la table, il prend ma main entre ses doigts. Il ne le saura jamais, parce que je ne lui dirais pas, mais ça me fait un bien fou toutes les petites intentions qu'il a envers moi, ces petits geste dont personne ne fait jamais attention, mais c'est ces petits gestes qui me rendent heureuse un peu plus chaque jours.

Sa mère revient avec une tasse pleine de nouveau. Je la prend dans mes mains, lâchant au passage celle de Florian, puis je porte à mes lèvres ce liquide si bon. Après la gorgée avalée, je remercie sa mère, elle est vraiment adorable. Elle s'assoit en face de moi une nouvelle fois, puis elle recommence à me poser des questions. Que quelqu'un s'intéresse à moi, en dehors de Florian, ça me fait bizarre. Plus le temps passe, plus je me rend compte que je suis finalement handicapée dans la vie de tous les jours. J'ai beaucoup de mal à m'adapter aux situations pourtant normales au premier abord.

Après encore une bonne heure, Florian se lève, comme pour montrer que ça y est, c'est l'heure de s'en aller. Je suis complètement dépendante de lui, alors je me lève, puis je dis au revoir à sa mère, sa sœur nous rejoint quelques minutes avant qu'on parte, afin de nous dire au revoir à son tour.

On sort de la maison, main dans la main, comme le parfait couple que nous sommes. Une fois dans la voiture, je sens une larme couler sur ma joue. Je ne sais même pas pourquoi, je pense que j'extériorise comme je ne l'ai jamais fait.

D'un geste délicat, Florian essuie la petite larme avec son pouce. Puis il démarre sans ajouter un mot. Le trajet me semble long, interminable même. Aucun de nous ne parle, il a l'air de se retenir à parler. Une fois arrivés, il sort de la voiture, et sans que j'ai le temps de faire quoi que ce soit il s'approche de ma portière et me porte comme une princesse.

Il rentre dans la maison, puis il me dépose doucement sur le canapé, s'asseyant juste à côté de moi. Il tourne la tête vers moi, me regarde pendant quelques secondes, puis se décide enfin à parler.

Florian : Tu peux me dire ce qui ne va pas, tu sais? J'ai bien vu que t'es pas bien, mais parles moi, j'arrive pas à décrypter ce que tu ressens. Parles moi...

Yolande : Je vais bien.

Je ne veux pas en parler, pas maintenant. Et puis, qu'est ce que je dirais? « Mes parents m'ont abandonné et j'en souffre encore »? Et qu'est ce qu'il va me répondre? C'est mon petit ami, pas mon psychologue.

Florian : Dis moi...

Yolande : J'ai pas envie d'en parler.

Florian : Je veux pas te forcer, parle moi quand tu en auras envie, mais sache que je suis là, je te l'ai déjà dit.

Je lui souris, puis je me lève. Il est déjà plus de 23h, je suis fatiguée comme je ne l'ai jamais été. Je monte à l'étage et m'enferme dans la salle de bain. Je me déshabille pour ne rester qu'en sous vêtements. J'observe mon corps devant le miroir. Je n'ai vraiment pas confiance en moi, et rien que de me voir dans le grand miroir me met mal à l'aise. Mon corps a tellement de défauts que je ne peux pas les énoncer, et forcément, rien n'arrange le tout. En partant de mon visage ou rien n'est harmonieux, mon nez trop gros, mes lèvres trop petites, mes yeux d'un bleu trop simple, mes joues trop creusées, mes cernes trop prononcées, mes oreilles trop décollées, ma peau trop recouverte de boutons... Tout est en trop chez moi. Même mon corps n'est pas harmonieux. Mes cuisses trop volumineuses, mon ventre pas assez plat, mes pieds trop moches, mes bras qui pendent trop, mes mains pas assez fines, mon cou beaucoup trop long... Cette description de moi est celle que je vois dans le miroir, celle qui me dégoûte tant.

J'arrête ma contemplation de mon visage, de mon corps, j'enlève les derniers sous vêtements qui étaient présents sur moi, je rentre dans la douche puis d'autres larmes coulent de mes yeux. Je me lave rapidement, puis je sors, m'enroule dans une serviette, puis j'enfile mon short accompagné d'un t-shirt de l'équipe de France floqué Griezmann. Je sors de la salle de bain, m'allonge sur le lit sans prendre le soin de regarder si Florian s'y trouve, puis je rejoins très rapidement Morphée.

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SALUUUUUT TOUTE LA POPULATION !! Comment vous allez? Pour ma part, noël approche à grand pas, les vacances aussi, la nuit tombe de plus en plus tôt, donc tout va bien 😍 (L'hiver c'est le sang 😍😍)

Donc, j'avoue que ça fait plus d'une semaine que j'ai pas posté... Mais j'ai une excuse ! J'ai explosé mon téléphone par terre, du coup bah je pouvais plus écrire... (En vrai j'aurai pu, mais je suis pas du tout habituée au clavier de ma tablette j'aurais passé des années à écrire un pauvre chapitre, ça aurait été tout sauf fructueux.) Bref, du coup j'ai recommandé un téléphone (que j'ai payé, ça fait mal 😭) et du coup, I'M BACK ! (The best is back, me direz vous? Je sais, je sais 🤷🏼‍♀️😁)

Du coup, ça fait un moment que j'ai pas parlé de l'actualité de Florian, et je vous avoue que j'ai eu du mal à suivre tout court, parce que ma tablette marchait une fois sur deux, bref, que de péripéties. Donc, je sais pas à quel moment j'ai arrêté de suivre mais du coup j'avais regardé le match contre Francfort... Non mais sérieux? Alors déjà le but de Gustavo complètement improbable, pour finir sur un score de 4-0... Étant supportrice de paris, ça m'arrange, mais quand même je sais pas, on se réveille les gars, vous êtes (étiez du coup mdrr) en Europa league, c'était pas la ligue 1 contre Dijon hein! (Enfin vu leur irrégularité, ils seraient capables de perdre contre Dijon ptdr)

Bref, j'avais aussi autres chose à vous dire. Pour ceux qui lisent aussi mon autre fiction sur le Drax, aux 10k je reprendrais ma fiction 😁 (C'est pas du tout un message pour vous faire comprendre que je veux plus de vues hein, c'est juste que je le suis fixée un palier pour me motiver et au moins je vous préviens 😉)

Voilà voilà, c'est tout ce que j'avais à dire je crois.

En tout cas, merci de toujours voter commenter, vous êtes vraiment géniaux ❤️

J'vous aime !
Zo'
⚽️

Découverte//FlorianThauvinOù les histoires vivent. Découvrez maintenant