- Cours ! Cours ! Mais plus vite !
Je cours à perdre l'haleine jusqu'à l'épuisement de mes jambes et que tous mes muscles soient contractés. Mais il faut que j'aille encore plus vite. Tout à coup, je passe d'un champ où l'on voit à perte de vue à une forêt sombre avec plein de crevasses et de branches faisant obstacles.
J'entends des pas résonner, ils sont deux à courir après moi, non ils sont dix puis cent puis des centaines, le nombre ne fait que se multiplier. Je sors de la forêt et vois ma mère au loin alors mue par une force surhumaine, je cours encore plus vite. J'entends les personnes accélérer en même temps que moi. Au fur et à mesure que la silhouette de ma mère se rapproche, je vois qu'il y a des hommes autour d'elle et un couteau est pressé devant sa gorge. Alors qu'il ne me reste que trois pas à faire pour la rejoindre, l'homme fait glisser rageusement le couteau sur sa gorge ; le sang coule à flot puis elle s'évapore petit à petit. Je m'effondre sur le sol où elle aurait dû se trouver en pleurant. Un des hommes qui l'entourait avant que j'arrive, vient vers moi et braque le canon de son HK416 sur mon crâne puis j'entends un coup de feu mais je ne ressens aucune douleur et vois tout noir.
Je me réveille autre part, je suis sur une place comme il peut y en avoir dans les villes mais je n'y ai jamais mis les pieds.
Trois femmes et deux enfants d'une dizaine d'années sont au centre de la place avec des sacs sur la tête. Cinq bourreaux masqués sont derrière chaque personne à genou sur le sol. Un compte à rebours de trois secondes commence. A zéro les hommes masqués retirent le sac sur la tête des femmes et enfants et leur tirent une balle derrière le crâne. J'ai juste le temps de voir la terreur dans les yeux des enfants et les femmes retenant un cri sortant de leurs tripes, avant qu'ils ne meurent sur le sol. Plusieurs personnes viennent ramasser les corps puis les jettent dans une remorque, une femme d'un certain âge hurle et court vers la remorque mais avant qu'elle ait pu la toucher, elle est abattue et rejoint les autres corps à l'arrière. Je ferme les yeux doucement pour les rouvrir dans une pièce très lumineuse. Je me relève doucement et m'assoie sur le bord de la table en métal. L'homme farfelu entouré de deux gardes munis d'une arme me font face, j'ai la vue un peu trouble mais je discerne un visage se placer devant moi. C'est madame Yonguet, elle a un AK47 dans la main qu'elle place entre mes deux yeux et tire. Avant de mourir, je peux voir qu'elle sourit, triomphante.
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Jusqu'où résister ?
Science FictionDans un monde où les Hommes ont le contrôle sur la génétique. Dans un monde où Ils supervisent les naissances pour ne créer que des personnes similaires avec le même physique et des pensées réduites, respectant les règles strictes de la société qu'I...