Chapitre 13

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- Tu sais quoi, Marcus ? demandai-je sceptique.

- J'ai toutes les connaissances dans tous les domaines sans l'avoir lu ou appris auparavant. Ça me vient comme ça, d'un coup et je sais que j'ai raison mais je n'en sais pas plus. J'ai eu beaucoup de mal à m'acclimater.

- Va droit au but Marcus, s'il te plaît... soufflais-je.

- Je pense que tu as quelque chose de spécial. Tu dois le savoir mais tu ne veux...

- Arrête !!!! criais-je. Arrête, arrête, arrête. Tu ne sais pas. Tu n'en sais rien. Tu... Tu....

Je m'effondre au sol et un bruit retentit dans mes oreilles m'empêchant de reprendre mes esprits. J'ai la vue qui se brouille. J'essaye de garder un point à ne pas lâcher des yeux pour ne pas tourner de l'œil. Je suis en train de me battre contre moi-même. Je sais que ce bruit strident est le même que lorsque j'ai pris Thomas dans mes bras au réfectoire, celui que j'entends continuellement à faible sonorité qui lorsqu'il prend de la hauteur me fait perdre mes moyens. Plusieurs personnes s'activent autour de moi, j'entends la voix de Marcus hurler. Le bruit strident s'arrête et je reprends de la contenance. Je ne sais pas combien de temps je suis restée dans cet état mais Marcus n'est plus là et les personnes non plus. J'ai une grosse douleur au crâne et mon dos me fait souffrir. Je ne sais pas comment je me suis retrouvée sur mon lit, j'ai quelques souvenirs en mémoire comme le bruit strident qui s'arrête pour laisser place à des voix de professionnel parler de mon état de santé ou bien un coup de feu et l'arrêt des cris. Je peux entendre les mouches volées, elles ne sont pas couvertes par le bruit de mon cœur. J'en déduis alors que je suis calme et peut-être sous tranquillisant. Je n'ai pas envie de bouger, j'ai l'impression d'avoir fait de l'exercice pendant plusieurs jours sans m'arrêter.

- Célia ?! crie une voix.

- Je... je suis là...

- Célia ?!

- Arrête Anna, elle n'a pas l'air d'être là.

- Marcus ?! Tu es où ? Ne joue pas au con !

- Anna s'il te plaît....

- Thomas, et s'ils avaient disparu ?

- Je... je suis là ! tentais-je de nouveau.

Je me relève pour m'assoir sur mon lit et voir la source des voix. Alors je vois deux silhouettes qui sont Annabelle et Thomas, je me lève. Ce sont mes amis, je ne veux pas qu'ils s'inquiètent. Je suis maintenant à bonne distance pour les voir distinctement. Ils ont l'air assez proche. En regardant plus attentivement, je vois qu'ils s'embrassent.

- Ils s'embrassent.... soufflais-je épuisée.

Je me pose en douceur sur le sol et des larmes coulent le long de mes joues en silence. J'ai l'impression que l'on a fait un trou béant dans ma poitrine sans rien y mettre à la place, me laissant vide, à moitié brisée.

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Je relève la tête, j'ai pris ma décision.

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Je marche dans le couloir où tout à commencer. Je recommence ma recherche en ouvrant toutes les portes se trouvant sur ma route. Je marche d'un pas décidé me faisant sentir l'air sur ma peau. Cet air s'attarde un peu plus sur mes joues me prouvant qu'elles sont toujours mouillées par mes larmes qui coulent en silence. Le secret, c'est de ne jamais se laisser submerger par ses sentiments et de faire comme s'ils n'existaient pas. Une porte répond à mon appel et s'entrebâille lorsque j'appuie sur la poignée. J'entre à l'intérieur et y vois ce pour quoi je suis venue. Tout est bien rangé me laissant grand choix. Je m'avance vers ce qui me fait de l'œil depuis que j'ai passé le seuil. Je la prends dans mes mains, elle épouse à merveille mes doigts.

Jusqu'où résister ?Où les histoires vivent. Découvrez maintenant