Chapitre 16

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Alors que je parcourais les rues sombres de cette ville, mon regard se posa sur un logo qui éveilla un plan pour me sortir de ce merdier. Deux grandes vitres comme celles des magasins d'autre fois – merci les vieilles photos d'époque ! – couvertes par deux grands draps sombres faisant croire à un entrepose délabré et abandonné mais grâce à ce que m'a appris ma mère lors des cours de « Si tu as un problème ou besoin de quelque chose voilà ce que tu dois chercher », je remarque un tee-shirt stylisé et peint à la bombe sur la porte entre les deux vitres. Ce tee-shirt fait partie d'un grand nombre de dessin inconnu des Attrapeurs pour informer les gens différents de la nature du lieu. Celui correspond à un endroit où les gens différents vont pour se ravitailler, il y a des vêtements, des produits d'hygiène et si on a besoin, des annonces sont mises à disposition pour ceux ayant besoin d'aide, souvent pour rejoindre un groupe de résistant. 

J'attends devant la porte, ne savant quoi faire

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J'attends devant la porte, ne savant quoi faire. Un combat rude commença dans ma tête, les pensées favorables pour ma survie me conseillent d'entrer ; et celles qui sont prévoyantes et les voix du raisonnable me le déconseillent. Je suis partagée, j'ai terriblement besoin d'aide et je ne peux rester seule mais j'ai dû mal à faire confiance à des inconnus après ces évènements qui m'ont déchirée de l'intérieur. J'opte finalement pour les premières pensées, j'entre dans la pièce doucement en vérifiant que personne n'est à proximité et puisse me voir. Lorsque je pousse la porte, un tintement de clochettes retentit annonçant mon arrivée. Un jeune homme vient à ma rencontre avec un large sourire :

- Bonljour maldemoiselle, me salue-t-il avec un léger accent.

Je souris timidement, je ne me sens pas vraiment à ma place. J'ai cette continuelle peur de me retrouver avec des gens qui pourraient me faire du mal. Je commence à étouffer dans ce lieu, j'entends les voix me disant que j'aurais dû les écouter et continuer mon chemin. Ne faire confiance qu'à moi-même, que Thomas à qui je pensais faire confiance, m'a trahie lamentablement. Je chasse ces pensées, maintenant j'y suis et je dois finir ce que j'ai voulu entreprendre. Je me lance donc avec une faible voix :

- Bonjour, je suis à la recherche d'une nouvelle tenue et si vous auriez des tissus pour masquer mon visage...

Il me sourit et me regarde avec un air entendu. Il fait un faible geste de la main m'incitant à le suivre. Nous parcourrons des rayons où sont pendus différents vêtements de différentes tailles pour différents sexes et goûts. Ce jeune homme a l'air de savoir où se diriger. Tout à coup, il s'arrête à la hauteur d'une rangée de vêtements sombres et sort plusieurs pièces comme de longs et larges sweats ainsi qu'un pantalon qui, au toucher, est doux, il me permettra de bouger facilement. Il y a aussi des masques et des écharpes coincés entre deux doigts. Comment a-t-il su que c'était ce que je recherchais, quelque chose pour être à l'aise et ne pas me démarquer ? Quelque chose de fonctionnel si jamais je devais fuir mais aussi dans mon style. Je le remercie d'un sourire gratifiant et il m'emmène vers les cabines d'essayage. J'essaye le tout et ils me vont comme un gant. Je ressors de la cabine avec ma nouvelle tenue sur moi et mes habits sales dans les mains. Je vais pouvoir me débarrasser des vêtements de mon enfermement où sont cousus ces drôles de signes. Je vais pouvoir reprendre un nouveau départ et couper tout lien avec cette partie de ma vie plus que dérangeante. Je pourrais enfin oublier Xander, Thomas et madame Yonguet, ces gens qui n'ont pas rendu mon quotidien facile.

Jusqu'où résister ?Où les histoires vivent. Découvrez maintenant