Un homme de coeur

2. Qui c'est cette folle?

Arrivé au restaurant, Jérémy chercha la jeune femme en question. Elle ne tarda pas à lui faire signe de la main pour l'interpeller.

Il vint à sa rencontre et lui tapa la bise avant de prendre place en face d'elle.

Un moment de silence passa. Un long moment où les deux protagonistes s'observèrent.

Jérémy vit alors qu'elle avait mit une robe rouge cette fois-ci. Accentuant la noirceur de sa longue chevelure ondulé. Elle avait des yeux vert percent, envoûtant.

Il aurait bien voulu s'attarder d'avantage sur la plastique de la colombe qui se présentait à lui, mais il avait autre chose à faire que de s'attarder sur une fanatique qui visiblement n'avait pas prévu de lui foutre la paix.

« Bien, pourquoi je suis là ? Demanda-t-il coupant cours au jeu de regard et buvant une gorgés d'eau pour se désaltérer suite à son spectacle épuisant.
- Je vous aime. »

Il manqua de tout lui recracher à la figure.

« Vous en avez d'autre comme ça ? Demanda-t-il un peu agacé par son attitude.
- J'ai cru comprendre que vous aimiez la franchise alors voilà.
- Soit, mais que voulez-vous que j'y fasse ?
- Je veux apprendre à vous connaître. »

Un rire sarcastique s'empara de Jérémy.

Pour qui se prenait-elle ? Déjà que sa présence était une faveur, voilà qu'elle voulait le connaître maintenant!

« Je vous répondrais d'aller vous faire foutre.
- Si vous pensez que l'arrogance peut y changer quelque chose vous vous mettez le doigt dans le cul.
- C'est dans l'œil mais continuez.
- J'ai rédigé un contrat.
- Rien que ça ? Pourquoi faire ?
- Il est indiqué que vous m'autorisez à passer un mois en votre compagnie...
- Passez moi ça ! J'ai connu assez de charlatans pour savoir ce qu'est une combine. »

Elle lui tandis le document en question.

Jérémy le lu en intégralité sans sauté un mot.

« Alors, vous êtes mignonne, mais y a rien qui m'oblige à y consentir à votre bordel là.
- Tout à fait c'est pour ça que viens vous le demander de vive voix.
- Vous êtes complètement givrés.
- Je sais que ce que vous montrez à la télévision, sur scène, en interview n'est qu'une partie de vous-même. Vous voulez être le porte parole de...
- Je veux être le porte parole de personne moi madame ! Je ne fais que de dire ce que je pense. Les gens se font leur propre opinion eux même.
- Je ne veux pas connaitre votre point de vu politique, religieux ou humanitaire. Je veux connaître vos failles, votre bienveillance, votre empathie, votre amour...
- Ah bah ce ne sera pas pour vous qu'il se manifestera !
- Qu'importe. J'obtiens toujours ce que je veux.
- On n'est pas dans un film ma vieille ! Faut se réveiller.
- Vous avez fini ? »

Il se tu sans même comprendre pourquoi.

Il y avait chez cette femme quelque chose de captivant. Il avait l'impression d'avoir à faire à son alter ego, et sans savoir l'expliquer, il l'écoutait parler.

Il ne savait pas où toute cette histoire allait le mener, et il avait trop de choses à faire pour se prendre la tête avec ce genre de gaminerie.

« Bien, vous serez témoin que j'ai pris part à votre demande, mais je vais devoir vous dire non.
- Bien. Vous mangez ?
- Pardon ?
- Nous sommes venu pour manger. Alors... »

Décidemment cette nana avait le sens des affaires.

Jérémy, déboussolé, ~ cela était devenu une habitude en présence de cette fille ~, accepta.

Ils regardèrent la carte et commandèrent leur repas quelques instants plus tard.

« Que buvez-vous avec cela ? Demanda le serveur.
- Du rouge. S'empressa de répondre Andy.
- Bien je vous apporte cela tout de suite. »

Ils le remercièrent et le serveur reprit les cartes avant de partir.

Un second moment de silence passa. C'est Andy qui parla la première :

« Comment s'est passé votre spectacle ce soir ?
- Merveilleusement bien. Répondit Jérémy le sourire aux lèvres encore sous l'adrénaline de ces émotions.
- Je suis ravie pour vous.
- Et vous comment s'est passé la soirée ?
- Souhaitez-vous réellement le savoir.
- Je ne vous poserez pas la question si ce n'était pas le cas.
- Eh bien, ma mère à eut un légère accident hier, j'ai dû l'emmener aux urgences.
- Votre mère c'est la femme qui vous accompagnait la première fois ?
- Oui c'est elle.
- D'accord c'était pour savoir, poursuivez.
- Après un bref examen le médecin a dit qu'ils allaient la garder en observation Pendant 48h mais que je n'avais pas à m'en faire alors je suis partie en direction de Belgique pour venir vous voir.
- Vous êtes proche de votre maman ?
- Oui vous aussi j'ai cru comprendre.
- Oui je suis assez proche de mes parents, ma famille... »

[...]

Sans même s'apercevoir, le voilà tomber dans le piège du renard.

Ils passèrent toute la soirée à discuter de tout et de rien. Le temps c'était arrêté. Plus rien autour n'existait.

Voilà le 2e Chapitre!

Ca commence à donner quelque chose! Merci a bill03042017 ChloPouplard LauraShinsei pour votre aide pour l'inspiration !

Dites moi ce que vous en pensez la suite arrive prochainement! ;)