25. Un Coeur qui bat

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Il était quatre heures du matin lorsque quelqu'un vint frapper à la porte. Andy se réveilla de force et se tira du lit pour aller ouvrir.

« Qui c'est ? » demanda-t-elle à demi endormis.

Elle ouvrit la porte et n'eut à peine le temps de réaliser de qui il s'agissait, que Jérémy la prit dans ses bras.

Il la serra fort contre lui. Il avait plus que tout au monde besoin d'elle.

À peine l'avait-il déposé à l'hôtel, qu'elle lui avait manqué. Cela faisait deux semaines qu'ils ne se quittaient plus. Il pensait qu'un mois avec un folle dans son genre serait le mois le plus long de toute sa vie, mais au final il ne pouvait plus se passer d'elle.

Il avait beau se forcer, se donner des limites, des barrières, et tout ce qu'il pouvait pour ne pas tomber dans ce piège de l'amour. Il réalisait maintenant, qu'il y avait déjà cédé, le jour où il a accepté ce fichu contrat.

S'il savait à présent, les sentiments qu'il lui portait, ce n'était pas dans ses habitudes de les faire partager.

Mais pour l'heure, tout ce dont il avait besoin c'était d'être près d'elle. Il voulait briser ses barrières il voulait à ce moment précis, lui montrer par le geste le plus simple, mais remplir d'une quantité infini d'amour, tout ce dont il s'était privé de dire pendant si longtemps.

Il avait réalisé avec l'accident de son ami, que la vie est courte, mais pas que pour lui. On ne sait jamais de quoi sera fait demain. On pense qu'on a le temps, puis un jour tout s'arrête et tout s'écroule. Un jour la personne qu'on imaginait jamais capable de quelconques trahisons, devint celle qui vous plante un couteau dans le dos. Un jour, le meilleur ami qui à survécu à toutes les difficultés du monde, se retrouve entre la vie et la mort sur un lit d'hôpital, et on réalise qu'il est trop tard. Trop tard pour dire « je t'aime », trop tard pour changer les choses.

On réalise que toutes nos croyances, tout ce pourquoi on vit, et ce qu'on pense être un médicament, n'en est pas.

Lorsqu'il s'est enfui, Il avait prit peur. Il pensait que s'il partait tout redeviendrait comme avant. Mais voilà qu'il n'en était rien.

Il était parti à Paris pour devenir humoriste, mais surtout pour quitter ce quartier. Pour que plus personne ne puisse lui rappeler ce drame.
Il avait refoulé sa culpabilité, son impuissance, sa rage. Puis voilà que Michaël rentre dans sa vie. Rencontré sur un tatamis, il ne la plus jamais quitter. Il ne la jamais trahis, et dans les moments de doutes, de faiblesses, son coach, était là aussi, à l'harceler par téléphone pour qu'il vienne s'entraîner. 

Andy faisait partie de ces personnes qui l'avait bousculée et qui lui avait ouvert les yeux. À travers les activités, à travers son caractère, mais surtout, sa profonde gentillesse. Jérémy, aimait plus que tout les personnes gentilles.
Andy le faisait se sentir fort, beau, intelligent, doux… elle faisait ressortir tout ce qu'il y avait de bon en lui. Toute sa sensibilité, touts sa générosité.

Oui, cela l’avait effrayé. Se donner, s'investir, partager… c'était à la fois si évident lorsqu'on aime, et si difficile lorsqu'on a été blessé au plus profond de son être. Avec Andy, il n’y avait pas de liens professionnelles. Seuls les sentiments les unissaient. Des sentiments si intenses, si pure. Aucune relation ne lui avaient procuré ces sensations.

S'il voulait que ça marche entre eux, il fallait qu'il accepte de se soigner, qu'il accepte de parler et qu'il se sépare de certaines addictions qui revenaient au galop lorsqu'il ne contrôler plus la situation.

Cette revisite chez Marra, l'avait poussé à se reprendre en main. Elle avait bien plus souffert que lui dans cette histoire. Et même aujourd'hui, malgré toutes les difficultés qu'elle avait affronté, elle gardait la tête haute. Elle croyait en la vie, sans aucune contrepartie.

Il avait ressenti beaucoup de honte en voyant qu'elle se battait face à se système Capitaliste qui ne voulait pas d'elle ni de son gamin. Il l'avait vu se lever à 5h du matin pour se rendre au travail. Il l'avait vu aller dans des associations caritatives pour se procurer à manger parce que son salaire ne payait que le loyer et les factures.

Lui aussi été passé par là. Mais jamais il n'avait vu une telle détermination pour s'en sortir. Il voulait se reprendre au plus vite. Il n'avait rien à faire à se lamenter sur son sort. Il avait une belle maison, un travail qui lui permettait de payer ses courses sans regarder les prix, de voyager, de monter des sociétés. Il avait des amis qui le soutenaient et surtout : une femme qui l'aimait pour ce qu'il était.

Il la relâcha et la fixa dans les yeux un long moment. Elle avait la marque de l'oreiller sur la joue, des yeux à moitié démaquillé, vêtu d'un pyjamas trop grand dans lequel elle nageait, des cheveux ébouriffés et un regard vide qui n'avait toujours pas réalisé la situation.

Jamais il ne l'avait trouvé aussi belle qu'à ce moment même.

25ème Chapitre!

Nous avançons enfin!
Merci qui??? Merci bibi pour l'avoir écrit! XD

Je suis très contente qu'enfin il comprenne qu'il l'aime et qu'il assume, ce n'est pas trop tôt!

Un homme de coeurOù les histoires vivent. Découvrez maintenant