17. résolutions

142 4 52
                                    

« Qu'est-ce que tu fais là ? Demanda Marra.
-Et toi ?
-Eh bien je promène mon fils.
-Ah oui ! Kevin ?
-Ça fait longtemps.
-Bah 14 ans…
-Tu veux prendre un verre à la maison ?
-Je crois que des verres j'en ai assez prit pour aujourd'hui.
-Bah viens prendre un café alors.
-Si t'insiste. »

Il les suivi jusqu' à la voiture, se maîtrisant de son mieux pour ne pas trébucher.

Marra ouvrit la voiture et alla installer son fils sur son siège auto avant de prendre le volant pour se rendre chez elle. Durant le trajet les anciens amis avaient discuté de tout et de rien. Trop d'années les avaient séparé et tant de souvenirs les summergaient.

Arrivée devant son quartier, Marra lui indiqua que son appartement se trouvait au 10e étage sans ascenseur. Jérémy regretta d'avoir bu autant. Il faisait plusieurs pauses pour reprendre son souffle. Arrivé devant la porte il s'appuya contre le mur en attendant qu'elle ouvre.

À l'intérieur c'était le foutoir. Les jouets se trouvaient partout, des vêtements qui trainaient à droite à gauche. Il y avait une odeur de tabac. Le papier peint était déchiré et des fissures pouvaient apparaître au plafond.

« Charmant. Fit Jérémy en scrutant chaque détail. Ça n'a pas tellement changé de la dernière fois…
- À part que ce n'est plus le même quartier.
- Tu as raison. »

Une journée d'été 2000.

C'était la première fois que Jérémy allait chez Marra. Sa mère se trouvait sur le canapé en train de faire une pipe à un ivrogne qui n'avait de toute manière pas les moyens de la payer.

« Pose tes affaires là on va aller dans ma chambre. Fit Marra.
-Ça ne te dérange pas si je les garde avec moi ?
-Non viens. »

Ils se rendirent dans la chambre et Marra s'empressa de mettre de la musique très fort, pour camoufler les futurs gémissements de sa mère.

« Alors t'as écrit quoi ? Demanda-t-elle en fouillant directement dans ses cahiers.
-Euh bah pas grand-chose juste sur le chômage pour le moment. »

Elle ne l'écoutait plus. Elle lisait son script. Puis elle se mit à rire.

« Pas mal ! Répète maintenant.
-Comment ça ?
-Bah joue !
-Avec tout ce bordel ?
-Faut que tu apprennes à te concentrer sur ce que tu dis. Aller lève toi. »

De nos jour

« Kevin tu peux aller dans ta chambre, mon chéri ?
-Mon goûté maman ?
-Oui euh… »

Elle se mit à chercher dans ses placards. Tous plus vide les uns que les autres. Gênée elle tenta un compromis.

« Bon mon garçon, maman va te préparer un bon repas comme ça tu auras le ventre bien plein, ça te dit ?
-D'accord !
-Tu me fais un bisou ? » Dit-elle en se penchant vers lui.

Il lui fit une bise baveuse sur la joue et couru jusqu'à sa chambre.

« Ne cours pas dans la maison ! »

Puis ces yeux se tournèrent sur Jérémy qui se tenait la tête pour ne pas tomber.

« Ça fait combien de temps que tu as repris ?
-De quoi tu parles ?
-Jérémy pas à moi.
-1 mois et demi.
-Tu vas rester là jusqu'à ce que tu soit sobre.
-Je ne suis pas alcoolique ! S'emporta-t-il.
-Non bien-sûr que non ! Tu t'ésouffle en montant 3 marche...
- Il y en avait plus que trois là...
- Jérémy, même moi j'y arrive. »

Il ne lui répondit pas. Il fallait qu'il admette qu'il avait totalement détaillé. Il ne pouvait pas rester là à s'apitoyer sur son sors alors que des gens vivaient pire, alors que d'autres avaient payer des places pour le voir et qu'il avait eut la prétention de ne pas s'y rendre.

Qui était-il ? De quel droit se permettait-il d'agir comme un gros conard ? Lui qui proclamait être un gars du peuple, lui qui prônait la liberté d'expression. Il détruisait tout ce qu'il avait construit, tout ce dont pourquoi il s'était battu.

« Il faut que j'appelle Bruno.
-Pourquoi faire ?
-Faut que je dise à mon équipe que je reprends la scène.
-Pose moi ce téléphone Jérémy.  T'es même pas foutu de marcher droit, tu veux aller sur scène ? Tu veux te ridiculiser ? »

Elle avait raison. C'était trop tôt. Il fallait se reprendre en main. Si seulement arrêter de boire pouvait se faire aussi vite que d'y plonger. Si seulement arrêter de boire ferait revenir Andy.

« Tu as un doliprane ?
-Décuve tout seul mon vieux, assume ta merde.
-Merci de ton aide. »

Il se leva et alla s'allonger sur le canapé.

« Dit il ne s'est rien passé sur ce canape ?
-Non reposes-toi tranquille. »

Il ferma les yeux déterminer à aller mieux. Il avait un public à divertir et un coeur à reconquêrir.

17e chapitre.

Je suis désolé si ce passage est trop long et qu'on s'éloigne d'Andy, mais c'est important pour comprendre son comportement.

Jespere que vous n'allez pas m'en vouloir.

Au prochain chapitre qui arrive bientôt ;)

Un homme de coeurOù les histoires vivent. Découvrez maintenant