16. Au parc

132 5 25
                                    

Allongé sur son parquer, la tête dans son propre vomi, Jérémy n'avait plus la notion de temps de lieu ni de douleur.

Quelqu'un frappait à la porte, il ne l'entendit pas. La personne en question entra et couru dans sa direction.

« Jérémy ! Jérémy ! Tu m'entends ? »

Il leva la main sans répondre avant de refermer les yeux.

1 semaine plus tard

« Bonjour, je m'appel David, j'ai 21 ans et je suis dépendant à l'alcool depuis mes 17 ans.
- Bonjour David ! Répondirent le reste du groupe l'entourant.
- Explique nous ta présence à nos côtés. » Demanda le porte parole.

Jérémy les regarda de loin, il se trouvait à la porte d'entrée de cette petite salle loué une à deux fois par semaine par cet homme ; Gabrielle San José.

C'était la première fois qu'il venait voir un groupe d'alcoolique anonyme. Et plus il les écoutait, moins il se sentait concerné par leurs histoires.

Pour lui ce n'était qu'une mauvaise passe, un verre de trop. Mais pour son collaborateur, c'était une autre histoire. Déjà 3 représentations d'annuler et plusieurs interview quitter en plein tournage ou enregistrement. Michaël était un homme patient, de toute évidence il fallait l'être pour travailler avec Jérémy, mais là s'en était de trop. Il l’avait obligé à se rendre à ce groupe puisque de toute façon ce ne sera pas à lui qu'il parlera.

Jérémy quitta la petite salle et alla errer dans les rues. Les deux mains dans les poches, la tête baissé, il se referma encore plus dans son monde.

Chaques pas pesait des donnes, chaques mouvements le faisaient souffrir mais il ne méritait que ça. Après tout c’est lui qui responsable de cet état.

S'il quelqu'un un jour lui aurait dit qu'une fille lui ferait tourner la tête, il lui aurait rit au nez. Mais aujourd'hui il aurait donner cher pour que cette même personne l'empêche de se détruire. Lui-même n'avait pas l'envie, pas de détermination, ni même de but. Il avait vécu dix en galère, il n'avait pas tout ce qu'il a à présent, mais il n'était pas malheureux. Dire pour autant qu'il était heureux serait mentir.

Il alla dans un bar, commanda une vodka et consomma jusqu' à plus soif. Il se dirigea par la suite dans un parc. Il s'installa sur un banc et regarda les enfants jouer naïvement.

S'ils savaient à quel point la vie est pourrie. S'ils pouvaient rester enfants indéfiniment. Il n'avait jamais songé à avoir des enfants. Pas qu'il n'en voulait pas mais son état actuelle lui-même démontrait à quel point il n'était pas prêt à en avoir.

Le ballon roula aux pieds de Jérémy. Un petit garçon s'approcha et lui demanda la passe. Jérémy s'empara de celui-ci et le lança à l'enfant.

« Merci monsieur, vous allez bien ?
- Très bien gamin va jouer. »

Le garçon repartie en courant, passer le ballon à ses amis et revint le voir.

« Monsieur ?
- Qu'est-ce qu’il y a drôle ?
- Je peux  t'offrir un bonbon ? J'en ai un par jour, maman dit que ce n'est pas bon pour les dents.
- Elle a bien raison ta mère, où est-elle d'ailleurs ?
- Elle est avec tata de l'autre côté du parc.
- Et elle ne t'as pas apprit de pas parler aux inconnus ?
- Si mais tu es gentil n'est-ce pas ? »

Ce petit bonhommes de peau noir, venant tout droit de quartier défavorisé, lui rappela son enfance. Et il se revit à travers lui ayant son âge.

Le petit vint s'asseoir à côté de lui et lui passa le bonbon.

« Garde le gamin, je ne suis trop sucre de toute façon.
- Je m'appel Kevin.
- Ah toi aussi ?
- Vous en connaissez un autre ?
- Oh oui ! C'était un jeune humoriste avec beaucoup de talent. Tu veux faire quoi plus tard ?
- Cuisinier.
- Pas commun pour un gosse de ton âge.
- Et toi tu travailles dans quoi monsieur ?
- Je suis humoriste.
- Tu n'as pas l'air drôle. » lui répondit-il un peu déçu.

Jérémy sourit à cette remarque.

« Kevin !? Cria une voix au loin.
- Je crois que quelqu'un t'appel mon grand.
- J'arrive maman ! Au revoir monsieur, j'espère que tu vas revenir ici.
- J'essayais petit.
- Comment tu t'appel ?
- Jérémy. Jérémy Ferrari. »

Kevin lui sourit et partit en courant rejoindre sa mère que Jérémy ne pouvait pas voir de là où il se trouvait.

Il resta là encore quelques minutes avant de se décider à partir.

« C'est lui ! C'est lui maman ! »

Jérémy se retourna et revit le petit garçon de tout à l'heure. Ses yeux se posèrent sur la mère de celui-ci et son souffle se coupa net.

« Marra ?
- Jérémy ? »

Alors??? On dit quoi pour ce chapitre ?

Un homme de coeurOù les histoires vivent. Découvrez maintenant