13. Dérapages

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Ces yeux ne décollaient plus de la piste. Il avait l'air con à tourner autour de lui-même pour suivre cette moto que chevauchait Andy.

Le dernier tour. Son cœur se serra encore plus fort. À côté de lui, Rex était à fond, il hurlait à s'en déchirer les cordes vocales. Ça y est les 100 mètres de permission étaient franchis.  Jérémy retenu son souffle. Andy était en tête et elle franchit la ligne d'arrivé sans encombre. Jérémy put enfin respirer. Mais ce n'était pas fini.

Elle  s'arrêta brusquement et descendit de son engin. Le public s'interrogea. Elle prenait des risques inutiles, que comptait-elle faire ?

Elle attendit l'arrivée de son adversaire et lorsque celui-ci la rejoingnit, elle le tira par le colle, le détachant de la moto qui partit se fracasser plus loin contre un poteau et le renversa au sol.

Des cris, des acclamations et des applaudissements félicitèrent la championne. Rex ne pu retenir une larme.

Jérémy le regarda complètement ahuri par la situation.

« Mais vous êtes complètement marteau ! S'exclama-t-il.
-C'est du spectacle mon pote ! Tu devrait savoir c'que c'est en tant qu'humoriste.
-Mais n'importe quoi ! »

Andy enleva son casque, aida mon coéquipier à se remettre sur pied et se dirigea vers ses amis et spectateurs qui l'acclamaient.

Après avoir saluer tout le monde elle se dirigea vers Jérémy.

« Salut beau gosse, je te présente Amel cascadeur. » lui dit-elle le sourire aux lèvres.
-T'es en train de me dire que c'était totalement prévu ?
-Tu lui as parlé de la zone point mort ? Demanda-t-elle à Rex en riant d'avance.
-Je n'aurais manquais de voir sa tête pour rien au monde. »

Ils pouffèrent de rire enssemble fier de leur blague.

Jérémy dû admettre qu'il s'était fait berné par une mascarade qui ne le fit pas marrer du tout.

Il dû également admettre qu'il avait eut peur. Étrange pour un homme ayant pratiqué de la moto. Il savait qu'une fois qu'on sait conduire c'est à vie. De plus Andy était plus que dans son élément sur ce circuit.

Mais il ne pouvait refouler ce trouble qui l'habitait. L'angoisse qu'il avait ressentit lorsqu'elle se trouvait sur la piste.

Il la regardait discuter avec ces amis, le sourire aux lèvres, les cheveux légèrement humide par la transpiration. Il la regarda bien… et malgré toutes les barrières qu'il s'était imposé, il ne put s'empêcher de s'en emparer.

Il se dirigea brutalement vers elle, la saisi par la nuque et l'embrassa fougueusement. 

Elle l'entoura de ses bras avant de passer sa main dans ses cheveux soyeux. Il passa une main sur sa taille sous le blouson en cuire et la serra plus fort contre lui.

Leur baiser devint plus intense, comme s’ils l'avaient attendu depuis tout ce temps. Leurs lèvres ne se décollèrent pas et leur souffle devint plus rapide.

L'un près de l'autre ils se sentaient invincible. Une douce sensation réchauffait leurs cœurs. Ils voulurent tout deux que ce moment ne s'arrête jamais, pourtant leurs bouches s'éloignèrent déjà l'une de l'autre.

***

Deux semaines plus tard.

Jérémy se trouvait actuellement sur scène en pleine représentation de son spectacle. Les gens étaient chaleureux et bienveillant ce soir. Qu'il était bien là sur scène. Loin de son passé, loin de tout, juste là avec des personnes qui croyaient en lui.

Le spectacle fini, il remercia son public, son équipe et parti s'enfermer dans sa loge. Il se servit un verre de scotch qu'il bu cul sec avant de se resservir.  Il fini la bouteille et s'endormi sur le canapé oubliant les autographes de fin de spectacle.

Il se réveilla le lendemain avec un mal de tête épouvantable. Il se leva péniblement manquant de trébucher puis chercha un doliprane qu'il avala à sec. Il prit son mentaux, son bonnet et ses lunettes de soleil avant de sortir au plus vite de ce théâtre en espérant de  croiser personne de son équipe. Il prit le volant et se rendit dans un bar qu'il n'avait jamais fréquenté. Il commanda un whisky qu'il engloutit sans prendre le temps de le déguster.

A chaque verre c'est comme si toute sa douleur s'envolait. A chaque verre, une partie de lui s'effaçait. Chaque peur doute disparaissaient.

Il pensait que le succès l'aurait rendu heureux. Il pensait que vivre de son métier l’aurait combler. Il ne cessait de se remplir le cerveau d'idées de projets, d'activités en tout genre. Il ferait n'importe quoi pour que cette douleur s'arrête. Que ce passé qui le hante disparaisse. Il était fort, il ne pouvait pas être si faible face à ce stupide souvenir. Il ne pouvait pas se laisser aller ?

Et pourtant il était là, à se détruire, il était là à s'anéantir. Il voulait s'enfuir mais où aller ? Plus aucun lieu dans ce monde ne pouvait effacer cette douleur.

Il se mit à pleurer.  Sans vraiment savoir pourquoi. Il se vida de toutes les larmes de son corps.

« Monsieur, est-ce que vous allez bien ? » demanda le barman.

Il acquiesça sans répondre. Personne ne pouvait le comprendre, lui même ne se comprenait pas. Il n'avait besoin de personne. Il y arriverait tout seul, il en était sûr. Mare de s'appuyer sur les autres. Certes c'est ce qui la propulser à ce succès, mais qu'en est-il de sa santé mental?

Il reprit un autre verre avant de laisser un billet de cinquante euros et parti.

13e Chapitre les amis!

Un Jérémy mélancolique hanté par un passé douleureux. Jusqu'ou plongera-t-il dans les ténèbres? Qui va le sauver?

La suite au prochain chapitre qui arrive bientôt ;)

Un homme de coeurOù les histoires vivent. Découvrez maintenant