Ma tête s'est figé mon cerveau se repasser en boucle mes paroles, mais c'est pas possible Inti jamais tu fermes ta bouche. Je me suis sentie mal à l'aise, j'avais l'impression que j'avais un peu trop abusé sur le romantisme pour aujourd'hui.. il s'est contenté de rigoler et de me dire :
Houssam : je vais me changer et on va damer un morceau !
Il a placé sa casquette sur sa tête toujours en me souriant il est parti, moi j'étais toujours bloqué sur la phrase que je venais de lâcher.. Je me suis attendue à quoi moi ? que il allait s'étaler par terre en me disait "ahhhhh je t'aime, je t'aime hayati". Je me contente d'un sourire comme d'habitude !
Après ça on a mangé et puis il m'a ramené en cours. Quelques jours plus tard quelques jours avant le hlel de Mohamed, Houssam il m'avait appelé en me disant qu'il était pas loin il était venu me chercher et tout. Puis dans la voiture il m'a dit file moi le cd dans la boite à gang, j'ouvre la boite et je fouille, au fond y avait un vieux cahier de brouillon tout tordu, et par curiosité je lui est montré :
Moi : c'est quoi ça ? Il m'a sourit il m'a dit
Houssam : vas-y reposes ça
Moi : dit ! c'est quoi ? c'est zehma ton journal intime
Il a rigolé il m'a mit une claque
Houssam : tu m'as pris pour ta shab du collège toi ? poses ça !
Moi : dit c'est quoi wech !
Houssam : vas-y c'est rien !
Je commence à l'ouvrir en souriant, il m'a arraché le cahier des mains..
Moi : FAIT VOIR ! VAS-Y T'ES UN GAMIN
Houssam : vas-y vas-y téma la route
Moi : wahhhh un enfant wallah !
Houssam : tu veux vraiment voir ?
Moi : bah ouais !
Houssam : ok Il a fouillé dans le cahier, toujours en conduisant ..
le gars limite il préparait un couscous en conduisant il était à l'aise. Il arrache plusieurs feuilles ensemble, les mets dans sa poche et me jette le cahier. Je le regarde sans trop de poser de question, déjà je peux voir ce qui a dans ce cahier c'est déjà ça !
Houssam : handek t'es la seule qui a vu ça !
Moi : intéressant Il rigole :
Houssam : je vais te marave !
Je commence à ouvrir la première page, et je me mets à lire la ligne... puis la deuxième, troisième et wallah je suis absorbée par son écriture. A la fin de la page je relève la tête et je le regarde un peu étonné par ce que je viens de lire.
Moi : c'est toi qui a écrit ça Houssam ?
Houssam : bah ouais tu crois je l'ai volé ou quoi ?
Moi : mais .. putain .. machallah le talent que t'as Houssam, t'en est conscient de ça ? Il rigole
Houssam : vas-y c'est rien des brouillons vite fait
Moi : non mais Houssam !! Je suis sérieuse ! Putain t'écris trop bien, regarde en plus tu fais moins de faute d'orthographe que moi (il rigole).. non mais sah, t'es une plume... wah !
Houssam : vas-y arrêtes ton zgah
Moi : mais pourquoi tu gardes ça pour toi ! tu pourrais écrire
Houssam : azy azy c'est pas pour moi c'est trucs là, en plus je suis pas feuj je serais jamais publié
Moi : mais arrêtes tes préjugés ! je te parle sah là t'écris comme un ouf ! Houssam ! oh
Houssam : j'savais t'aller me gonfler avec tes conneries, range ça c'est bon. Il me retire le cahier des mains.
Moi : non je veux lire !!!
Houssam : non c'est bon après tu vas me casser les couilles avec tes histoires
Moi : non wallah je veux juste lire
Houssam : hlef tu vas pas t'amuser à le faire lire ?
Moi : non wallah !
Houssam : je te fais confiance Inti, t'es la première qui lis ça, et je veux pas que les gens ils lisaient c'est bon
Je reprend le cahier et le regarde.. j'arrive pas à le comprendre
Moi : t'es trop con Houssam, t'as trop de talent et tu te gâches..
Il m'a même pas regardé il a fait comme si il avait pas entendu. Moi j'ai mis son cahier dans mon sac..
Le soir en rentrant j'ai passé ma soirée à lire ses textes.. j'arrivais pas à fermer l'oeil j'étais absorbée par ses écrits. En faite c'était des textes, c'était un peu une chronique impersonnelle, d'ailleurs s'il avait écrit une chronique il aurait eu des milliards de j'aime ! lol .. plus sérieusement.. il écrivait des textes entiers sur la prison, sur les liens, ses envies, et un truc qui revenait souvent un truc qui me faisait flipper : le goût de la mort, il appelait ça. En français c'est plus couramment appelé le goût du risque. Il parlait des pages entières de son bisness, de comment il s'organisait des critères des mecs qui sélectionnés. Si je parais un peu renseigné sur son milieu c'est parce que j'ai lu ses textes, je comprenais mieux ce qu'il faisait, je comprenais mieux comment il faisait. Dedans il évoquait rapidement des propositions pour des braquages que des mecs lui avaient fait. Il a parlait de plusieurs petits casses qu'il avait fait, des petits trucs qu'il avait braquait, mais il parlait jamais de bijouterie ou de truc vraiment gros, je me suis dit peut-être ce ne sont que des rumeurs.. Je l'ai mieux compris quand il me disait que le quartier l’étouffait, il parlait de l'envie de s'évader de partir loin, il était trop comme moi dans le fond, un grand rêveur. J'ai compris aussi pourquoi il faisait comme si sa mère n'avait rien, il parlait aussi du faite que sans sa mère il serait perdu. C'est là où j'ai commencé à verser des larmes, parce que j'étais entrain de lire clairement ce qui se passait dans sa tête, dans son coeur. Et puis y a des pages où il parlait de ses potes, de Slimane, de Saïd, de Farouk "ses frères de la galère". Puis y avait des dizaines de pages sur la religion, moi qui pensait qu'il était entrain de zapper sa foi, moi qui pensait qu'il oublier Allah... je suis tombée de haut, et je me suis mise à pleurer. Parce qu'il m'a fait un rappel, c'est lui qui m'a rappelé à quel point la religion est importante... Pour lui sa religion avait une énorme place, même si il oubliait parfois ça. Je pourrais pas dire tout ce que cahier contenait tout ce que je sais, c'est qu'il avait une plume, du vocabulaire, il avait du talent, je comprenais pas comment il avait pu me cacher un truc pareil ! Puis je suis tombée sur des pages arrachés, j'étais intriguée par ça .. parce que je me demandais ce qu'il avait sur ses feuilles, je suis restée sur ça. et j'ai refermé son cahier.
Deux trois jours après, un soir, y avait Camille chez moi, ainsi que Fatiha, on était posé sur le canapé avec Rim, Ibti, ma mère. On rigolait, puis Camille nous racontait des trucs sur sa vie. Saïd il est rentré il s'est assit à côté de ma soeur. Il était au bout du canapé, il écoutait Camille parler. Elle disait à ma mère comment elle avait rencontré Mohamed. C'est nous qui avions insisté pour qu'elle raconte ! On étaient trop curieuse. Donc elle disait qu'elle avait jamais trop calculé tout ça, puis elle dit que finalement un jour elle l'a croisait et qu'il on parlé de son voile. Un truc comme ça (je me souviens pu de l'histoire lol), et puis d'un coup Saïd a dit :
Saïd : t'as pas honte là ?
Camille l'a regardé choquer, Saïd s'est levé en faisant des grands gestes :
Saïd : on est pas chez les gwers ici ! tes histoire hechek tu l'ais garde pour toi ! tu parles pas ça devant ma mère ! Ma mère elle fait des grands gestes en l'insultant en arabe.
Camille : mais attends Saïd, c'est pas ce que tu crois, wallah on parlait de Moham..
Saïd : je m'en balle les couilles de tes story de mito moi ! ramènes pas ta vie ici ! on est pas chez les céfran ici !
Rim elle s'est levé en criant
...
: Non mais t'es sah là Saïd ? pourquoi tu parles comme ça c'est nous qui lui avons demandé comment elle avait rencontrer Mohamed ! Pourquoi tu dis des trucs comme ça starfallah
Saïd : mais vas-y toi fermes ta gueules et rassit toi ! Depuis quand on demande ça chez nous, zehma comment elle l'a rencontre ? ça te regarde ? vous avez pas honte ?
Moi j'étais assise sur le canapé entrain de mater la scène choqué.
Ma mère elle s'est levé en hurlant en arabe, ça donnait à peu près ça en Français
... : - T'as pas honte ? c'est moi qui t'es élevé comme ça ? c'est à ta mère que tu parles comme ça ? tu t'es cru où ? au zoo ? dans la rue ? Tu parles comme si tu étais un homme, gamin ! T'es pas un homme ! tu n'as pas honte de manquer de respect à la femme de ton frère ? tu es pas Dieu pour juger ! Insulte.. insulte lol
Saïd : Vas-y vas-y toi tu prends ça défense alors que tu voulais pas d'elle.
Rim : mais t'es sah Saïd tu parles comme ça à yemma là ?
Saïd : fermes ta gueule toi, qui t'as donné la parole
Camille : non non mais vous disputez pas, je vais y aller, as salam aleikoum.
Elle a prit son sac elle a couru vers la sortie. Moi direct je me suis levée pour aller la voir, wallah je comprenais même pas ce qui venait de se passer !
Saïd il a crié : INTISSAR RESTES LA TU T'ASSOIS OU JE TE PETE LES OS !
Je l'ai regardé et wallah je crois que c'était la première fois que je désobéissais comme ça un à de mes frères !
Moi : qu'allah te guides ! et qu'il te pardonne !
Je suis sortie en courant, parce que je me suis dis, là t'es joué la folle mais handek il te rattrape ! Je cours dans les escaliers et la retrouve en sanglot .. wallah ça m'a fait trop mal au coeur, inconsciemment je m'étais attachée à cette petite perle, toute hnina. Elle était simple, pleine de valeur, naturelle, spontanée, mon frère avait vraiment trouvé une vraie femme. Je me suis demandée comment on pouvait trouver quelques choses à redire sur une soeur comme elle. Je l'ai prise dans mes bras en tentant de la calmé.
Moi : je suis désolée Camille, wallah mon frère c'est pas un bonne exemple, il mélange trop de truc, trop de préjugés, il mélange la religion et ses croyances à la con sur les origines. Je suis désolée, c'est vraiment pas contre toi, il est haineux du monde entier depuis que Mohamed a prit du ferme.
Camille : il a pas tort, même si religieusement l'origine ne signifie rien, c'est trop compliqué, j'apporte beaucoup trop de soucis à Mohamed, et en Islam, le meilleur mariage est celui qui est le plus simple. C'est trop compliqué tout ça.. je suis pas faite pour votre famille. Je l'ai regardé surprise, pour que Camille sorte un truc comme ça, fallait vraiment chercher !
Moi : non non y a pas de connerie comme ça, commences pas à marcher dans son jeu. Moha, s'il apprend ce qu'il vient de faire il va l'assassiner ! Fait pas attention à ça !
Camille : Justement moi je veux pas créer de conflit à Moha, encore moins dans sa famille !
Moi : mais y aura aucun conflit Camille, écoutes moi, Moha il est fou amoureux de toi, tu verrais les yeux qu'il a quand il te regarde, machallah ! Il est fou de toi ! T'es la fille qu'il rêvait d'avoir wallah, moi je rêvais d'une fille comme toi pour Moha et je suis sérieuse c'est pas du baratin ! Je te voyais juste un peu plus bronzé lol, non c'est juste que nous on est trop renfermé, on parle de religion de tolérance, mais à côté de ça, regarde mon frère Saïd le discours qu'il vient de taper, c'est de l'ignorance, de la haine pure et simple. Écoutes quoi qu'il arrive ce sont des épreuves d'allah, tu dois pas faire attention à toi, faite les choses dans le hallal, pour vous. Et t'inquiète pas mon frère se chargera du reste. Ici t'es la bien venue Camille, je t'avoue au début ma mère elle a pété un câble, mon père aussi, mais après la qu'on soit venus demander ta main et après au hlel, mes parents sont tombés amoureux de toi ! Sérieusement y a pas d'hypocrisie ! t'es la bien venu ! Et Saïd il changera d'avis quand il prendra du plomb dans la tête inchallah ma soeur !
Elle m'a souri, m'a prise dans ses bras.. En rentrant mon frère Mohamed il a tapé la tête à Saïd dans la porte, mon père il était très zehef contre Saïd. Finalement ils ont demandé a ce qu'il s'excuse devant Camille est tout, mon père disait qui lui foutait la honte, que c'était n'importe quoi. Un peu après Mohamed est venu dans la cuisine et il m'a remercié d'avoir rassuré Camille, j'étais trop contente ! La soirée du Henné juste avant le mariage de Mohamed est arrivé, donc le jour même je ne suis pas allé en cours et j'ai lâché mes révisions. Ma mère elle m'envoyait dans les quatre coins de la ville pour récupérer des trucs à droite à gauche, chez les cousines. Au lieu de me demander ça petit à petit dans la semaine, non le vendredi même elle m'a fait courir dés 8 heures du matin. Rim avait la chance de tafer donc de ne pas subir des préparatifs assez .... remuant ! Camille la pauvre elle était pas habitué à ce faire secouer comme ça, et ma mère aucune honte elle insultait Camille en arabe elle lui disait tu bouges pas, tu vas casser ton ongle, et pourquoi tu bouges, et pourquoi tu touches à la vaisselle.
El mohim, après ça ma mère elle s'est mise à lui crier dessus en disant .. pourquoi la coiffeuse elle vient aussi tard demain, et machin .. et truc ! Donc moi je me tapais les transports en communs avec ma mère à l'autre bout du fil qu'il criait de bien me ramener ça, et passer dire le salam à machin, et de faire ça et de dire ça... Les gens autour de moi ils profitaient de la hagra téléphone que je vivais. Finalement Houssam m'a appelé vers 12h. Il me demandait ce que je faisais tout ça, et puis il m'a proposé de me faire le taxi..j'étais heureuse !!! lol. Il est venu me chercher environ 1 h après.
Moi : mais t'as pas des trucs à faire ?
Houssam : ah non c'est bon je me débrouille.
Moi : bah merci hein parce que je me voyais pas rentrer ce soir juste avant le henné exploser par le métro et la marche !
Houssam : prends pas ça comme une habitude Intissar
Moi : t'inquiète inchallah bientôt j'ai mon permis !!
Houssam : zehma le permis ça fait tout
Moi : non mais Rim et moi on économise pour une petite vago
Houssam : ouais au faite je vous te parlais de ça vite fait
Moi : hum ?
Houssam : je vais bientôt changer de caisse là, parce que ta vu elle est petite et pour pleins de trucs, enfin j'ai besoin de changer.. et donc je vais te filer la mienne. Il m'a dit ça normal comme si il me disait "je vais te filer ma casquette".
Moi : hein ? mais t'es sah ?
Houssam : bah oui je suis sah ! tu crois que je vais te laisser payer une caisse alors que la mienne je te la file, je vais juste faire de trois petits trucs pour m'assurer qu'elle lâche pas, le moteur il est en bonne état, juste faut que je change les plaquettes de freins.
Moi : non mais Houssam c'est hors de question, tu me dis un prix je paye, mais tu vas pas me la donner Il m'a regardé zehef !
Houssam : vas-y tu sais quoi fermes ta bouche
Moi : non mais arrête de dire ça, de te zehef, on parle là Houssam
Houssam : mais ça sert à rien que j'parle avec toi tu vas m'zehef à faire des manières pour rien, depuis quand je te laisse le choix sur des trucs comme ça ? je suis une petite salope pour que toi tu me files de la tune ? déjà dis toi bien si je t'avais pas filer ma caisse, j'aurais payé celle que t'achètes !
Moi : AH NON !!!!!! Je suis sérieuse wallah je préfère rouler dans un pot de yaourt avec des roues que de rouler dans une voiture que t'as payé avec de l'argent hram ! C'est hors de question ! c'est MA voiture ! LA MIENNE ! et je veux pas de ça !
Houssam : VAS-Y VAS-Y FERME TA GUEULE ! Il jette son téléphone sur le tableau de bord j'ai entendu le truc se décomposer
lol PUTAIN TU M'CASSES LES COUILLES, WALLAH TU M'LES CASSES INTISSAR AVEC TON CARACTERE ! FAIS LA FOLLE ! FAIS ! UN DE CES JOURS JE VAIS T'ENCASTRER DANS LE VOLANT !
Sayé monsieur était reparti en mode insulte, à faire des grands gestes à taper dans tout ce qui bouge, je me suis dis vaut mieux se taire, de tout façon t'aura jamais raison avec lui ! Un moment il s'est arrêté et j'ai dis :
Moi : et tu comptes expliquer comme à mon frère que je roule dans ta voiture ? je vais lui dire tranquille un de tes potes m'a croisé dans la rue et il m'a filé la clé de sa vago comme ça !
Houssam : t'inquiète pas pour ça, me prends pas pour un con
Moi : non mais dit moi qu'on soit accordé sur le mensonge au moins ?
Houssam : bah tu lui dis que je l'ai vendu et puis voilà tu fermes ta bouche pasbesoin de raconter ta vie
Moi : à croire que c'est necessaire pour bien se faire cramer !
Il s'est retourné vers moi, il m'a fixé .. j'ai sentie que fallais mieux que je me taise. De toute manière avec lui plus ça allait et moins on pouvait parler. Il m'a déposé chez une de mes tantes, il a attendu en bas j'étais choqué qu'il perde sa journée pour moi ! Et puis je suis redescendu les mains chargés de sacs, de cadeaux, bouffes ect.. donc moi je me dirige vers le coffre Houssam m'avait pas vu parce qu'il était devant sur son téléphone. J'ouvre la porte du coffre.. Je regarde dans le coffre, y avait pleins de sacs cabas fermé et empilés les uns sur les autres, j'ai reculé d'un pas.. et direct j'ai entendu la porte claqué, je vois Houssam devant moi.. zehef ! Il a claqué la porte du coffre
Houssam : TU FAIS QUOI LA PUTAIN TA MÈRE ?
J'ai doublement reculé........ je suis restée choquer, parce que je savais très bien ce qui avait dans ses sacs, je savais très bien pourquoi il est sortit en furi. Je suis restée muette devant lui, il me regardait zehef, et moi j'avais envie de lâcher tout ce que j'avais dans les bras et de courir loin, loin de lui, loin de ce qu'il est.
Houssam : PUTAIN PUTAIN !
Il a mit ses mains sur son crâne, il a reculé et juste après il est revenu en donnant un énorme coup de pompe dans la voiture .. meskina sa petite clio ! Moi j'ai sursauté, je suis plus trop habitué à Houssam et ses excès de colère incontrôlable. Je suis restée bloquer, je sais pu trop ce qui se passait dans ma tête mais au lieu de l'insulter, j'ai fais demi-tour. Il a attrapé mon sac me propulsant en arrière.
Houssam : TU FAIS QUOI LA ? RESTES LA !
Moi : me cris pas dessus, me cris pas dessus
Houssam : JE TE CRIS DESSUS ET TU FERMES TA GUEULE ! TA QUOI DANS LA TÊTE ? TU CR..
Moi : ME CRIS PAS DESSUS ! ME CRIS PAS DESSUS ! C'EST PAS A MOI DE SUBIR TES CONNERIES ! JE RENTRE A PIEDS ! LÂCHES MON SAC ET LAISSES MOI TRANQUILLE
Il a soufflé un grand coup, je voyais qu'il prenait sur lui, mais j'étais hors de moi.
Houssam : vas-y smeh.. c'est bon.. j'me calme... téma... mais viens Intissar, montes, tu vas pas rentrer à pieds fais pas la conne, montes
Moi : montes tout seul
J'ai ré avancée.. et c'était fois il s'est mit à hurler en pleins milieux de la rue, j'étais choquée. Au début Houssam il me faisait peur vite fait, c'est vrai qu'il est impressionnant et quand il cri, il fait pas semblant. Mais voilà, plus le temps passé, déjà il était beaucoup plus imposant physiquement et surtout, plus ça allait et plus il me faisait vraiment peur, j'avais peur de ses réactions. Et ça s'était depuis la baffe qu'il m'avait mise, j'avais peur à tout instant qu'il réagisse mal, quand il criait je me mettais à sursauter. On peu dire ce qu'on veut, ce n'est qu'une baffe, mais même une baffe, après mûre réflexion.. ça peut laisser des marques ! Il a commencé à m'insulter et moi j'étais comme une conne avec mes sacs, et plus de ça on était en dessous de la tour à ma tante, je suis sûr qu'elle entendait déjà de sa fenêtre. Donc j'ai couru dans la voiture, j'ai balancé les trucs sur la banquette arrière et je l'ai laissé au milieu de la route. Pathétique comme d'habitude nos scènes.. Il a fini par revenir, une cigarette à la main, et ça encore ça m'effraye.. Il a redémarrer, dans le silence. Il s'est arrêté chez une de mes autres tantes (qu'on soit d'accord je dis tante, mais c'est pas réellement mes tantes vous vous doutez bien que même, si, chez les arabes ont est plutôt réputé pour avoir des familles nombreuses, on accouche pas des colonies non plus !). Je m'apprêtais à descendre quand il m'a attrapé le poignet :
Houssam : c'est pas à moi ce qui a dans le coffre.. et j'me suis zehef parce que je supporte pas que tu tombes sur des trucs comme ça, mais pourquoi tu m'as pas demandé toi aussi !
Moi : t'es complètement inconscient, tu veux pas que je vois ça pour pas que je te casse la tête avec ça surtout, parce que ça te dérange pas de me mettre en danger avec toi ! tu sais que pour un simple contrôle d'identité de merde tu pourrais prendre du ferme ? tu le sais ça ou t'es totalement inconscient ! PUTAIN MAIS MERDE JE SUIS DANS LA VOITURE AVEC TOI ET TOI TU TRANSPORTES TES MERDES DANS LE COFFRE HOUSSAM ? C'EST PAS LA PREMIÈRE FOIS EN PLUS ! TU PENSES A QUOI ? C'EST QUI LE PLUS INCONSCIENT DE NOUS DEUX ?
Houssam : C'EST BON C'EST BON ÇA VA PAS RESTER LA TOUTE LA JOURNEE ME CASSE PAS LES COUILLES TU CROIS QUE SI ON AVAIT CROISER LES HNOUCHS JE ME SERAIS BIEN GARER BIEN TRANQUILLEMENT SUR LE BORD DE LA ROUTE ! MAIS VAS-Y TU CROIS QUOI TOI ? QUE JE SUIS UN PETIT TROU DU CUL QUI CONNAIT RIEN ! VIENS PAS ME CASSER LES COUILLES AVEC TA MORALE !
Moi : AH BAH C'EST MIEUX ENCORE ? MAIS TU T'ES PRIT POUR SUPER MAN TU CROIS QUE PERSONNE PEUT T'ARRÊTER ! C'EST MÊME PAS QUESTION DE MORALE ! C'EST MOI QUE TU METS EN DANGER LA !
Houssam : VAS-Y VAS-Y C'EST BON TU ME CASSES LES COUILLES JE VAIS ALLER LES PRENDRE LES BRÛLER AU MILIEU DE LA ROUTE LA ? HEIN TU SERAS CONTENTE ? TU
VEUX QUOI PUTAIN ? TU VEUX QUOI ?
Moi : je veux juste que une journée, juste une fois, je trouve rien, et je vois rien d’anormal dans ta vie Houssam, je voudrais juste qu'UNE SEULE JOURNEE que tu sois un être humain normal, parler autre chose que de toxico, camer, voir autre chose que te voir avec tes potes complètement défoncer, voir autre chose que l'alcool, la drogue, pas tomber sur des billets de partout, parce que je sais pas si t'es au courant mais dans la vie réelle on se balade pas avec des enveloppes pleines de billets, je voudrais voir autre chose c'est tout.
Je suis descendue de la voiture, je suis restée environ 1 heure chez ma tante, elle parlait à fond, j'étais trop absorbée par ce qui venait de passer... Je redescendue les mains pleines, pensives. Cette fois j'ai pas fais l'erreurs, j'ai posé les plats sur la banquette arrière. Et je suis montée, il a
pas redémarré tout de suite, on était dans la silence, puis il m'a dit :
Houssam : tu veux savoir ? si c'est dans mon coffre ça, c'est pour dépanner un mec que j'ai connu au hebs, il a des soucis en ce moment, ce mec il se défonce à l'heroïne, putain il se fout des seringues dans le corps, et il s'injecte cette merde !
Quand il a dit ça je l'ai regardé wallah j'allais pleurer !
Houssam : mais tu vois comme c'est un shab, comme j'ai qu'une parole, pas je le dépanne, les flics font des descentes chez lui en ce moment, il a besoin de cette tune il peut pas se permettre de perde la cam, et dans son immeuble il a pas d'appart où il me foutre ça.
(oui parce que dans notre quartier, il y a des apparts que les grands louaient pour foutre la cam, même parfois c'est des gens qui y vivent réellement ils sont payés pour cacher ça..) et hessoul,
... : tu vois, c'est même pas pour moi, je suis pas con au point de me balader avec ça dans mon coffre, mais tu vois Intissar tu me juges trop vite.
Moi : je te juge pas ! excuse moi de pas comprendre ton univers, toi tu vis dans un truc on croirait un film Houssam ! La drogue et tout ça, moi j'ai toujours vu ça de ma fenêtre, je vois des mecs se faire buter et j'trouve ça irréel, et toi t'es entrain de me prouver chaque jour qu'en faite on vit dans la merde.
Houssam : moi je voulais te protéger Intissar, wallah au début je voulais pas que tu saches tout ça, mais je préfère pas te mentir parce que de toute façon ça sert à rien, et regarde téma, j'essaye de te protéger de ça, et regarde tu fonces droit dedans !
Moi : faut que je termine Houssam, je veux rentrer chez moi j'en est marre là je suis faya.
Il m'a attrapé le bras :
Houssam : hey hey .. ho !
Moi : quoi ?
Je le vois hésiter il démarre puis souffler un grand coup :
Houssam : Intissar wallah j'rêve que tout ce que tu sais sur moi, tout ça tu l'oublis, juste pour que tu m'vois pas comme un bandit !
Il sourit et j'ai fais de même. J'étais folle amoureuse de lui de ses milliers de facette, de sa facilité à parler, de sa culture
(oui Houssam était un peu cultiver lol), de son intelligence, de sa gamberge, de sa tête, de son vieux caractère de khra, de lui tout court. Je m'en voulais tellement profondément de voir des trucs comme ça et de fermer les yeux, de faire l'aveugle, mais quoi faire de plus ? Finalement il s'est arrêté près d'un mcdo, j'avoue que j'avais la dalle, je commence à descendre et je le vois venir vers moi.
Houssam : attends
Il me bloque près de la voiture, hamdoullah y avait pas grand monde, il prend mes bras, j'avais chaud ce contact, cette proximité, même si je ressentais des trucs de fou, que y avait un truc énorme entre nous, une force, une puissance.. bah j'étais toujours aussi mal à l'aise d'avoir un contact physique avec lui, il souffle un grand coup et me dit :
Houssam : je sais très bien que ce que je te demande c'est pas facile, wallah j'en suis conscient et ça m'défonce de savoir ça ! je sais très bien que je t'entraîne dans mes galères, mais Intissar .. je suis sur d'un truc, que t'es trop forte le coran t'es une petite puissance.. hein (il me sourit) tu vois tout les jours je suis entouré de merde, je vois que de la merde, tu le vois bien que ma vie elle a rien à apporter à personne, et t'es la seule qui m'fait oublier ça... Je suis pas un mec parfait, je suis toujours rattrapé par mes conneries, par tout ça.. à chaque fois que j'essaie de sortir de là, bah y a toujours un truc qui m'descend et qui m'rappelle que je suis pas fait pour la petite vie bien rangé shab le taf et les enfants.. Mais je sais que t'es patiente Intissar, et je te protégerai toujours, sah je te lâche pas, je suis là pour te surveiller et te protéger, et toi tu m'protèges à ta manière, tu l'vois même pas le bien que tu m'fais .. ? (je commençais à chialer tout doucement et je le regardais super sérieux dans son monologue).. bah tu vois t'es un bien fait d'Allah, wallah c'est un cadeau qu'Allah Il m'a fait de te mettre dans ma vie, et des fois je suis con je prends pas soin de ce cadeau, parfois je zappe, tu vois.. mais t'inquiète pas wallah.. t'inquiète pas princesse ! (et là je me suis mise à sangloter comme une merde, il m'a regardé les yeux brillants... ya allah limite il allait pleurer, il m'a serrer la main super fort, mon coeur tremblait, mes mains tremblaient.. soubhanallah il se passait un truc trop fort !).. oublis juste jamais Intissar que wallah lahdim y a personne qui t'aime comme moi.. ok ? je le dirai pas 10 fois alors zappe pas ça. Tu me connais.. (il sourit) le coran t'es la première meuf à qui je dis ça.. enfin femme, et inchallah tu seras la dernière Intissar ! Juste que tu vois je voulais pas te dire de truc comme ça, parce que je pensais que jamais j'y arriverais mais tu sais quoi avec toi .. je m'en balle les couilles (je lève la tête et le fixe dans les yeux... fallait être là pour voir le truc qui se passait franchement). Quoi qu'il arrive c'est toi Inti quoi qu'il arrive tu m'as compris. Il a commencé me serrer la machoire, son moment de douceur et très vite passé pour laisser place à sa dureté. Mais je m'en foutais j'étais en larme et j'écoutaisson discours, je buvais ses paroles. J'ai serré sa main :
Moi : je te jure Houssam que je serai toujours là.
Houssam : y a intérêt.. parce que la vie de ma mère sinon je te tue !
Moi : je peux pas faire sans toi Houssam, wallah je peux pas..
Il m'a serré fort dans ses bras, en plein milieu du parking.
Houssam : pleures pas haichek.. pleures pas..
Il s'est reculé en éloignant son visage de moi, il s'est mit à essuyer mes larmes, j'étais absorbée par ses yeux foncés, sa grosse casquette de banlieusard toujours posé sur sa tête :
Houssam : pleures pas ma petite. J'ai rigolé en reniflant ma khnouna lol
Moi : arrêtes tes conneries Houssam Il avait ma tête dans son bras :
Houssam : téma tellement t'es petite Intissar suffisait que je fasse ça et je t'écrase Il sert ma tête dans son bras en l'approchant de sa tête..
Je souriais plus du tout là, je souriais plus... j'étais amoureuse mes mains tremblé de ouf ! Il a approché son visage du mien tout doucement et m'a frôlait la joue avec ses lèvres... je vais mourir, je fais un infarctus. J'ai mis ma main tremblante sur son bras et j'ai dis :
Moi : hcheum Houssam on est sur un parking.
Fallait juste nous voir... imaginer juste un gros voyou veste en cuire, jogging, casquette, effrayant entrain d'écrabouillé la tête d'une petite naine et de faire des trucs de loveur sur un parking.. c'est juste une grosse scène comique ! lol
Houssam : tu vois les trucs de fou que tu me fais faire.
Il frottait mon visage avec ses mains, j'ai mis ma main sur la sienne, je tremblais.
Houssam : pourquoi tu trembles t'as peur ou quoi ?
Moi : non non c'est pas ça.. c'est pas de faute je sais pas.
Houssam : j'veux pas que t'es peur de moi, wallah je le supporterai pas, c'est pour ça que je m'interdis de te toucher.. sur la tête de ma mère que c'est le truc dont j'ai le plus peur Intissar c'est de pas me contrôler et d'faire une connerie un jour !
Je commençais à rependre mon souffle, et je le fixais dans les yeux, j'ai posé ma main sur son visage. Je faisais des trucs que jamais j'aurai imaginé faire .. l'amour rend fou !
Moi : j'ai confiance en toi et j'ai pas peur de toi, c'est juste .. que .. c'est pas de ma faute, c'est que je suis heureuse !
Et là il m'a écrabouillé les doigts, je savais qu'il faisait passer ses sentiments comme ça, je voyais ça comme un truc fort,c'était tellement puissant. JE L'AIIIIIIIME !!!!!!!!!!! C'est tellement puissant tellement fort ya allah, ce que je ressens je croyais pas ça possible ! J'ai l'impression que c'est limite un amour destructeur possessive.. tellement puissant. Il m'a embrassé le front longuement, j'avais pas envie qu'il se détache de moi j'avais pas envie que ça s'arrête, j'étais folle de ce moment, folle de tout ça. Il s'est détaché et m'a chuchoté à l'oreille : "je crève pour toi Intissar". Ça parait pas romantique, ça parait pas très glamour, mais dit par Houssam c'est tellement puissant, puis merde fallait voir comment je l'aimais pour comprendre la puissance du truc, je comprenais doucement qu'Houssam et moi c'était beaucoup plus fort que ce que je pensais, ça ressemblait pas aux autres histoires, c'était vraiment unique. Parfois je me remémore cette scène, cette phrase, la manière dont il a dit, toujours dans la simplicité sans bling bling sans trop de truc, sans clin d'oeil, juste lui et moi. On est allé manger, et à partir de ce moment j'ai compris que ça avait changé entre lui et moi, j'arrivais plus à baisser le regard face à lui, et il faisait de même, ça me faisait peur de plus avoir cette timidité, il me regardait manger. Je faisais même plus de manière c'est comme si nous étions déjà mariés, j'avais pas honte de respirer mon coca par le nez, j'avais pas honte de manger comme une bagra, j'avais pas honte qu'il me voit avec mon chignon sur la tête, quand à lui il a jamais eu honte donc ! lol Houssam m'a redeposé chez moi vers 18h, je suis arrivée chez moi en aillant passé la journée dehors, explosé et ce n'était pas fini. Ce n'était que le début du mariage. Donc le soir le henné est passé tranquillement on a rigolé entre filles, un truc simple, mais toujours hella. Le lendemain j'avais du dormir 4 heure, mais ma mère ne comptait pas me laisser faire la grasse matte ! Ah non ! Elle m'a secoué au aurore, en allant à droite à gauche, chez machin pour lui ramener les derniers trucs, allait à la salle, appeler truc machin, organiser les problèmes de dernières minutes. Notre coiffeuse nous a planté, donc c'est Rim et ma cousine Mina qui ont remplacés. Elles ont passés la journée à coiffer tout les cheveux d'arabes de l'appartement, quand ma soeur Rim a touché au cheveux à Camille elle a poussait un souffle :
Rim : ah hamdoulillah des cheveux soyeux et lisses, et enfin je risque pas de perde la brosse dans ses shrals. Finalement Mohamed à débarqué à la maison, tout joyeux, il a embrassé Camille sur le front, il nous a toute embrassé. Moha C'est mon prince ! Je vais pas raconter la journée de mariage en détail, vous connaissez les mariages c'est pas le but, c'est la journée de Mohamed et Camille pas la mienne. Je tente d'avancer. L'heure de partir à la mairie et arrivé, j'avais fais grave des efforts ce jour là, maquillage, robe et coiffure, au fond je tentais de montrer à Houssam que je savais aussi m'habiller comme une femme lol. Même si à 18 ans on l'est pas vraiment. Donc j'avais fais attention à moi, Rim m'avait regardé les larmes aux yeux
... : -ahhhh tbarakallah c'est toi qu'on va marier avant moi Inti, t'es canon !
J'étais trop contente ! lol On a fait un gros cortège et un gros zbeul. Au départ Mohamed était totalement contre ce genre de mariage tape à l'oeil mais bon.. il s'y est fait et finalement il était plutôt content que tout le monde soit réunis. Au départ j'étais trop dans la pression du mariage dans la course donc j'avais fais attention à personne et puis finalement à un moment Farouk m'a appelé, il était avec Houssam et un autre gars que je connaissais pas. J'ai bloqué sur Houssam .. ya allah, il était en costard ! Tellement la classe avec son gel et petite chemise.. C'est le première fois que je le vois aussi beau ! Tbarakallah
Farouk : ohhh ! Intissar
Moi : wech Farouk ! khouya !
Farouk : ho putain la meuf elle s'est mise en femme et parle comme un bonhomme
Moi : mdr ! ça va ?
Farouk : ah hamdoullah et toi ma tipeu ?
Moi : j'ai grave la pression mais ça va tranquille !
Il se tourne vers le gars que je connaissais pas
Farouk : alors elle c'est le reuss à Moha et Saïd !
Le gars : j'avais reconnu la tête à Moha !
Farouk : bah c'est la mif ! (à moi) lui c'est Karim
Karim : salam aleikoum, je suis un pote à Moha
Moi : ah aleikoum salam.
Il me fait un grand sourire et je lève la tête et Houssam me fixe zehef il me fait signe de la tête de bouger.
Karim : c'est Intissar c'est ça
Je lui fais un hochement de tête et là direct Farouk dit :
Farouk : cette petite machallah c'est une guerrière wallah !
Je rigole sah Farouk il en fait toujours trop ce type ! mais je le kiff mon frère
Karim : ah ouais ?
Le gars me fixe toujours en souriant
Farouk : ouais ouais frère ! t'sait quoi Moha et Saïd ils l'ont trop bien éduqué elle rigole pas elle
Je sourie, sah je voyais pas ce que ça venait faire dans la conversation et l'autre sourit et dit :
Karim : et bah machallah ! c'est quand je viens te khtob !
Je l'ai regardé CHOQUÉ ! Mat hcheum ??! Le mec se dit shab à Mohamed, rien que par respect s'il était vraiment son shab jamais il aurait parlé comme ça ! Je le fixe avec de gros yeux, il rigole. Houssam direct dit : Je vais fumer une clope moi Quand Farouk l'a vu partir il a comprit qu'il avait gaffé et ce hmar sort quoi :
Farouk : non parce que tu vois elle et moi on va faire le hallal !
Karim : Sah ?
Farouk : ah bah ouais frèro
Karim : bsahtek ! c'est bien prend soin de ta femme ! c'est important
Farouk : ouais ouais challah
Le karim parle un peu avec nous et puis part
Moi : mais Farouk t'es un malade imagine il va dire ça à Moha !
Farouk : vas-y il dira rien t'inquiète !
moi je vais voir Houssam là je crois sinon il va aller cramer la voiture du mec
Moi : il va m'tuer...
Farouk : c'est un impulsive
Moi : bah ouais c'est ce que je te dis, pourquoi il a sortit ça lui aussi ! Merde j'ai rien fais moi
Farouk : j'vais lui parler tranquille Hcheummmm c'est mon frère
Moi : en vrai ?
Farouk : ouais j'sais très bien il est sah avec toi
J'ai sourie et puis j'ai continué de m'occuper de mes cousins, cousines qui courait partout massacré tout et ma mère qui m'hurlait dessus, et les retrouvailles de famille, les cousins, les tantes que t'as pas vu depuis v'là le temps et tout. J'avais pas trop le temps de profiter. Y a juste un truc que je retiens de la soirée, c'est que ma mère elle avait obligé mon frère à mélanger les deux familles du coup à table t'avait des rebeux en hijab avec une meuf jupette ultra-courte, et des darons qui passaient zehef ! C'était drôle, ou même une des tantes à Camille qui s'est mit à danser du rock sur du marocain, y avait des petits trucs dans la soirée qui m'ont fait rire, mais ça date je me souviens pas de tout ! Si juste que y a un moment y a le papa de Camille qui commence à aider les daronnes à débarrasser à se ramener en cuisine, alalaa il s'est fait sortir meskine il était trop gentil ! J'ai passé la soirée sans faire attention à Houssam, puis un moment Rim m'attrape le bras :
Rim : y a Houssam zehef à fond
Moi : hein ?
Rim : il s'est tapé avec un mec, il s'est battu
Moi : hein dit wallah ?
Rim : wallah il est trop zehef le type ! jamais il respire ce mec, jamais il veut sortir de son quartier faut arrêter on est a un mariage !
Moi : mais attends il s'est battu pourquoi et avec qui ?
Rim : j'sais pas un gars du quartier de ta shab Jihene je crois !
Finalement dans la soirée ça s'est calmé, les gens commençaient à danser et ma mère m'a forcé a dansé s'est même Mohamed et Camille qui m'ont attrapés pour danser avec eux, y avait du monde.. pleins de monde ! c'était un mariage hella joyeux ! Tout le monde était content et la famille de Camille arrêté pas de dire ils sont vraiment beaux les mariages orientaux donc ma mère était trop fière de sa réalisation ! lol Finalement Houssam est venu sur la piste aussi, avec tout les gars à mettre leurs ambiances. Moi j'ai dansé de mon côté et j'ai fini par aider. Il était vers 5 h du matin, Fatiha et moi on était claqué de chez morte, ma mère et khalti s'était les guerrières elles comptaient tout ranger, donc avec Fatiha on aidait, y avait Rim et Warda aussi. Mon frère Mohamed est venu nous embrassés un moment très émouvant wallah..
Mohamed : alleeez vient petite hegouna Il m'a prise dans ses bras
Moi : je t'aime trop khouya ! wallah je suis contente pour vous machallah !
Mohamed : c'est moi qui suis content et fière de toi soeurette, et merci d'avoir aidé comme ça, restes comme t'es ma soeur ! restes comme ça toi et Rim vous êtes ma fierté !
On a serré Mohamed et Camille dans nos bras, on pleurait tous, puis finalement ils ont prit la route pour leurs apparts.... Voilà Mohamed allait quitter la maison, y aura plus Mohamed à la maison. J'en parle pas trop parce que ça fait longtemps maintenant qu'il a quitté la maison. Mais j'étais comme une maman qui voyait son bébé partir lol.. C'était Mohamed mon grand frère, c'était pas trop réel dans ma tête, de voir mon grand frère partir. Je me suis mise à pleurer de fierté de voir cette homme, j'aurai aimé rencontrer un homme avec autant de valeur que mon frère, autant de principe, et son immense coeur machallah ! Nous sommes repartis maman sanglotant de voir son fils partir de la maison, c'est entre la joie et la tristesse de voir son fils prendre son envole... On s'est retrouvé sur le parking moi, yemma, khalti et Fatiha. Rim et Warda était déjà partit, tout le monde aussi. Il devait être environ 6 heure du matin. J'étais explosé. Donc khalti prends son téléphone et appel Houssam. Même pas 10 minutes après il était déjà devant. On s'est garé devant ma tour j'ai dis à ma mère que j'allais accompagné Fatiha à la sienne. Elle est direct partie se coucher en me disant qu'elle laissait ouvert de me dépêcher et de ne pas rentrer seule. Elle est rentré avec khalti. Et moi j'ai raccompagné Fatiha, c'est son frère Younes qui est venu nous ouvrir .. machallah ses frères même quand tout les gars font des afters ils sont à la casa ! Respectable ! Il m'a salam on a rigolé un peu puis il m'a dit :
Younes : tu rentres pas seule là ?
Moi : euh.. non mais t'inquiète
Younes : non wallah tu rentres pas seule t'es folle toi
Moi : non mais t'inquiète .. y a Houssam en bas
Younes : ah.. Il a reculé et m'a regardé bizarre
Moi : non mais c'est parce qu'il nous a raccompagné t'inquiète ..
Younes : écoutes moi arrête de me prendre pour un hmal, j'ai eu ton âge avant toi ! Je suis pas aveugle, mais mefis toi, méfis, toi je te dis ça pour te protéger.. Il a fermé la porte sur derrière lui.. tu sais Intissar je voulais pas t'en parler parce que je me suis dis ça me regarde pas, mais toi et moi un jour en parlera, je t'expliquerai pourquoi t'ira jamais loin avec des promesses.
Moi : écoutes Younes je te respecte, mais t'as raison ça te regarde pas
Younes : tu penses quoi ? que c'est en étant sur le défensive avec les autres que ça va t'empêcher d'ouvrir les yeux !
Moi : non non, mais ça me regarde, c'est mes histoires je suis assez grande pour savoir ce qui est bon pour moi, je sais à qui j'ai à faire t'inquiète pas.
Younes : tu connais pas le Houssam que moi je connais Intissar, je sais des trucs qui te foutrais des frissons wallah ..
Moi : arrêtes ça ! s'il te plait ! je sais très bien qui c'est j'ai pas besoin de toi pour ça
Younes : ET TU CROIS QUOI TOI QUE ÇA M’ÉCLATES DE TE DIRE ÇA ? TU PENSES QUE TU VAS ALLER OU AVEC LUI ?
J'ai commencé à descendre les escaliers doucement, il m'a suivit
Younes : écoutes moi je te mets en garde contre un truc que tu crois savoir gérer mais t'es une gamine t'y connais rien, et je sais que par amour on fait v'là les conneries Intissar, quand tu seras assez intelligente pour m'écouter je t'expliquerai, en attendant protéges toi fait attention à toi et fait rien que tu puisses regretter pour un homme !
J'ai écouté ses conseils
Moi : merci de tes conseils, salam aleikoum frère !
Je suis descendue pensive, j'avais envie de pleurer, mais je me suis dois sois forte, arrête de te plier pour des conneries comme ça.. Et descendant les marches j'ai vu Houssam en bas. Je sentais que j'allais pas savoir gérer .. Et je l'ai vu monter d'un coup les escaliers, j'ai couru derrière lui en lui agrippant la manche, il s'est retourné :
Moi : HOUSSAM ! HOUSSAAAAAAAM RESTES LA MERDE !
Houssam : TOI TU M'AS PRIS POUR TA SALOPE ? C'EST ÇA JE SUIS UNE GROSSE SALOPE ! UN PUTAIN DE TA RACE JE SUIS UNE SALOPE ?
Il était hors de lui, et là j'ai reculé.. ouais il me faisait peur. Il a avançait vers moi en criant. Il a commencé à avancer en tapant dans les boites au lettres comme un taré, c'était effrayant à voir ! On se serait cru à un match de boxe.
Houssam : PARLE VU QUE T'AIME PARLER INTISSAR T'AIME BIEN OUVRIR TA GUEULE DONC PARLE LA ?
Moi : arrêtes ça, arrêtes s'il te plait
Je me suis mise à pleurer comme une faible face à lui. Là il a tapait dans une poubelle accroché au mur, elle a volé dans le mur en face. J'ai sursauté. Moi : Houssam ! ARRÊTES ! Il était incontrôlable.
Houssam : SORS CASSES TOI AVANT QUE CE SOIS TA TÊTE ! TIRE TOI
J'ai eu tellement peur que j'ai ouvert la porte et je suis sortie, m'arrêtant quelques mètres plus loin dans la vieille rue au toxico en sanglotant.. Puis quelques mètres plus tard y a un vieux tout khabat qui a commencé à m'accoster, il était 6 h du matin, je commençais à flipper. Le mec s'approche de moi et j'entend :
... - HEEEEEY WALLAH TU L'APPROCHES JE TE TUE !
Je vois Houssam arrivais en me m'attrapant par les bras, me tirant vers sa voiture. Je tremblais, pleurait, j'étais toujours en robe, j'avais froid j'étais claqué. J'en avais marre de tout ça. Il m'a tiré le bras vers sa voiture, et m'a fait monté à l'arrière, moi je sanglotais, il a redémarré je voulais pas m'éloigner du quartier je voulais rentrer chez moi mais j'arrivais même pas à aligner les mots. J'ai fini par me calmer et lui dire
... : - laisses moi rentrer Houssam.
Il m'a regardé à travers le retro-viseur, j'ai aperçue la haine dans ses yeux, et en guise de réponse il a appuyé sur l’accélérateur à fond. Je me suis remise à pleurer
Moi : s'il te plait Houssam !!! laisses moi putain !! je t'ai rien fais ! j'ai rien fais ! laisses moi !
Houssam : DEMAIN JE VAIS ALLER REGLER LE COMPTE A TA SALOPE YOUNES !! ON VA VOIR ! ON VA VOIR S'IL OSE ENCORE PARLER CETTE PUTE ! ET WALLAH WALLAH QUE SI JAMAIS Y A ENCORE UNE UN DE CES FILS DE PUTE QUI TE FAIT DU CHARME DEVANT MOI JE VOUS TUE TOUT LES DEUX, JE VOUS ENTERRE VIVANT ! TU M'AS COMPRIS ?
Moi : MAIS MERDE TU COMPTE TUER TOUTE LES PERSONNES QUI TE DÉRANGE ! C'EST PAS COMME ÇA LA VIE !
Houssam : ET TOI ? TOI LA ! IL TE DIT DES TRUCS COMME ÇA ET TOI TU LE REMERCIES ? TU VEUX PEUT ÊTRE QUE J'AILLE LUI DIRE MERCI BELEK ?
Moi : JE COMMENCE A ME DIRE QU'IL A RAISON REGARDE COMME T'ES ! COMMENT TU RÉAGIS ! TU VOULAIS PAS ME FAIRE PEUR BAH C'EST FAIT !!
Houssam : JE TE FAIS PEUR ? AH OUAIS ?!
Il commence à frainer d'un coup ma tête elle a tapé dans le siège de devant, j'avais mal, je pleurais, j'en avais marre de cette hagra psychologique !
Houssam : BAH TIRES TOI TOUT DE SUITE INTISSAR ! TIRES TOI ! MAIS JE TE PRÉVIENS (il me montre son doigt dans le rétro-viseur)SI JAMAIS TU FAIS ÇA JE T’ÉTRANGLE ! JE TE LAISSERAI PAS TRANQUILLE !
Houssam : TU CROIS QUE TU VAS ME LA FAIRE A MOI ZEHMA T'AS TROUVÉ UN AUTRE PIGEON TU M'FAIS ÇA !
Je l'ai regardé choqué .. il était entrain d'inventer un film, on aurait dit un psychopathe, il en faisant trop !
Moi : mais putain Houssam quand est ce que tu voudras comprendre que je suis pas ton ennemie ?
Houssam : t'es plus dangereuse qu'un ennemi ! J'ai commencé à trembloté !
il me blesse me torture et ça lui parait normal !
Moi : bah téje moi tout de suite ! téje moi ! je suis pire que ton ennemi ! je m'en fout Houssam de Younes, de Karim... de Kevin oula Mickael Il m'a regardé zehef
Houssam : C'EST QUI ÇA ???!
Moi : c'est des exemples putain ! essaie de comprendre que je te fais rien à l'envers, je suis correcte et regarde ce que tu me fais ! comme si j'étais ton ennemi ! toujours à me soupçonner !
Il se met à taper sur le tableau de bord, il est entrain de massacrer la voiture
Moi : MAIS ARRÊTES ÇA !
Houssam : C'EST L'MOYEN DE ME CALMER ALORS FERMES TA GUEULE T'AS DÉJÀ DE LA CHANCE QUE CE SOIT PAS TA TÊTE !
Je le vois tenter de se calmer il est concentré sur la route, la tête penché, je l'observe au travers du rétro viseur, je suis entrain de me dire à quel point il me fait souffrir et je me rend compte aussi à quel point l'amour nous fait devenir ouf.
Houssam : JE VAIS LE FLINGUER PUTAIN D'SA MERE ! JE VAIS LE FLINGUER
J'ai rien dis, le pire, le plus effrayant, c'est que je le croyais capable, de flinguer quelqu'un, il était tellement impulsive, sur le coup il pourrait tuer sans pitié.
Houssam : TU VOIS DANS L'ETAT DANS LE QUEL TU ME FOU !
Moi : s'il te plait Houssam je dois rentrer.. je suis morte.. s'il te plait
Je me suis mise à pleurer en disant cette phrase, puis je l'ai vu se calmer immédiatement, il a ralentit, il a fait demi-tour.. m'a raccompagné devant ma tour, et avant de sortir j'ai mis ma main sur son épaule.
Moi : oublies pas que je t'aime Houssam, personne me fera changer d'avis, pas même toi.
Je suis rentrée me coucher... toujours le coeur aussi lourd de frustration. J'essaie de trouver des excuses à son comportement, et je finissais même pas me trouver des excuses de supporter tout ça sans rien.
Partie 37 :
Après avoir rangé la salle, que toutes les tantes et la famille soit rentré chez eux, notre petite appart est revenu très calme. Il y avait beaucoup moins d'agitation. Mohamed et Camille venaient souvent à la maison, et Saïd était tout le temps dehors. J'ai repris mes révisions, mes heures de conduite, sans oublier de passer chercher Khalti pour ses examens et de l'aider dans son ménage quotidien. Je n'avais plus de nouvelle d'Houssam. Mohamed s'était plains une fois d'Houssam, étant donné qu'il s'était battu au mariage, Moha l'avait en travers de la gorge.
Ça faisait presque 1 semaine que le mariage de Mohamed était passé, et un jour je tombe sur Farouk en bas de chez moi, on parle rapidement puis il me dit qu'Houssam a tapé Younes. Je suis restée choquer ! Il est incapable de se tenir lui. Incapable de rester calme, de garder son calme, je reste bouche bée. C'est pas possible, je peux pas construire un avenir avec quelqu'un d'instable comme ça, même si je l'aime, même si j'en suis folle amoureuse, concevoir un avenir avec un sauvage impulsive ?
Le soir même je lui envoie un message pour lui dire qu'il faut qu'on parle. Il ne répond pas comme d'habitude, mais midi même il m'appelle zehma je suis devant mon lycée sors, il ne me demande pas si ça me dérange ou pas non. C'est fini le Houssam qui pensait aux autres. Je monte dans sa voiture, on est tout les deux sous tensions. Moi : salam Houssam : oué salam. Il redémarre.
Moi : houssam.. je peux savoir pourquoi t'as tapé Younes ?
Il lâche un petit rictus nerveux.
Houssam : ah t'es venu pour défendre ta salope
Moi : écoutes tu me crois pas si tu veux, tu me prends pour ton ennemie si tu veux, je m'en tape !! Ok ? je m'en fou ? mais t'arrêtes de mettre des gens dans cette histoire ? t'es un psychopathe, skyzophréne ! T'as l'impression que tout le monde veux ta chute !