"Descente en enfer" "Du chagrin de son fils qu'elle a vu sortir, pour plus jamais revenir.. Partit trop tôt sans dire au revoir à la
famille, au poto.."
J'étais tentée d'analyser des heures durant dans ma chambre, wallah j'ai cherché. J'allais chez ma soeur Rim je prenais son pc, je me souviens elle venait
tout juste d'avoir la livebox d'orange lol, et pendant des heures je parcourais le net, je cherchais à comprendre ce système, je cherchais à comprendre
pourquoi.. L'arme, la fusillade, ça m'avait tromatisé wallah ! J'en parlais pendant des heures avec Ismail, et c'est en partit lui qui m'a fait
comprendre, c'est à ce moment là qu'il m'a dit "tu sais.. un homme rallié à la rue, le reste toute sa vie, d'une façon où d'une autre".
Et c'était quoi la fin ? La mort ? La prison, je faisais des analyses dans ma tête, je retournais le truc dans tout les sens, je faisais des insomnies en cherchant à savoir si oui ou non Houssam arriverait à surmonter tout ça, si un jour y avait une possibilité qu'on y arrive à deux.. Et je pleurais.. Je me disais "ya rabbi pourquoi lui ? Pourquoi un homme comme ça ? Pourquoi Houssam n'est pas un homme normal ? Pourquoi il a pas un travail comme tout le monde, pourquoi y a tout ça autour, pourquoi ce n'est pas aussi simple que ça ? Ya allah pourquoi ?". Je me suis accrochée à la patiente, à l'endurance, j'avais pas d'autre choix, que me balader avec mon arme dans mon sac, mon coeur lourd, et ma peur. Houssam ne m'avait pas reparler une seule fois de la fusillade, pas une seule fois, pourtant moi j'y pensais, j'y pensais même trop, mais rien du tout, et j'osais même pas évoquer le sujet. C'était comme si rien ne c'était passé.
Mais il avait pas oublié, je le savais très bien. Puis un jour j'étais chez Rim avec Ali, c'était mon squat, quand j'étais pas chez Rim, j'étais chez
Mohamed avec ma petite princesse, Saïd était tout le temps dehors ou au taf, donc moi je désertais ma maison lol. Houssam m'appelle quelques plus tard.. il était très occupé donc les fois où il venait me chercher était de plus en plus rare, je descend donc en l'attendant. Quand il est arrivé, il avait même pas sa voiture, mais celle de Kem, il était sur les nerfs, stressés, il m'a à peine salam.
Moi : qu'est ce que t'as ?
Houssam : rien rien
Il monte la musique devant mon nez. Donc je l'a baisse
Moi : houssam.. je supporte pas que tu me dises rien, rani hna hlach ana ? (je suis là pour quoi moi)
Moi : dis moi..
Houssam : t'es pas là pour savoir ça
Moi : si !! arrêtes de vouloir me protéger ! c'est trop tard pour ça hein !
Il me regarde vraiment énerver
Houssam : me zehef pas, me zehef pas un conseil
Moi : d'accord je me tais ! c'est bon fais comme tu veux
Il se frotte le visage, en soufflant, il a l'air perdu. J'arrive jamais à le faire parler, c'est un truc qui m'agace, un truc que je supporte pas chez lui, c'est ça.
Houssam : tu veux savoir ? j'hoche la tête
Houssam : j'ai le nom des fils de putes qui ont tirés dans le grec
Je le regarde choqué, au fond je savais très bien qu'il avait pas oublié, que ça trottait dans un coin de sa tête, je le savais, j'étais trop naïve de croire qu'il avait zappé, je pouvais changer ses activités mais pas ça manière d'être...