partie 46

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Je me redresse en fixant Rim, Fatiha fait de même. 

Moi : hein ? 
Rim : ouais ! wallah je vais me marier, je suis sûr de mon choix, faut juste que j'en parle à yemma, baba. 
Moi : mais attend ? tu vas te marier avec qui Rim ! 
Fatiha : yee wiliii !
Rim : arrêtez de crier putain ! voilà, Ali et moi on s'était éloigné tout ça, et puis voilà je me suis juste rendu compte que depuis que y avait Ali dans 

ma vie, tout allait mieux, il m'apaise, et wallah même si je l'aime pas autant que voilà.. Youssef.. bah c'est Ali, je me vois avec personne d'autre que 

lui, j'ai envie d'une petite vie dans le dine moi, je veux pas attendre mon mec derrière les barreaux, ou attendre le prince charmant, je veux me marier.. 

Et je sais qu'avec Ali je serai heureuse inchallah. 

Moi : et .. et Youssef ? 
Fatiha : chkoun Youssef ? Elle te dit qu'elle va se marier, et tu lui parles de Youssef toi ! 
Moi : non mais c'est pas ça.. mais.. 
Rim : non t'inquiète... Youssef il est au hebs, il a prit 2 ans Intissar, deux longues années derrière les barreaux, moi je veux pas de ça, et puis après tout le mal quim'a fait.. c'est impossible lui et moi. Impossible.. même si voilà Youssef restes Youssef, faut que je grandisse et que j'avance. 

Je regarde ma soeur et wallah je me suis mise à pleurer ! Elle me tape, Fatiha rigole.. Puis elles me prenaient dans les bras 

Rim : wech t'es folle ! Arrêtes de pleurer toi ! Challah tu vas te marier, et avec Younes, je veux Younes pour toi ! 

Moi : mais c'est pas ça, machallah je suis trop fière de toi Rim, ahhhh je suis trop fière tu sais pas wallah regardes tu parles déjà comme une adulte, et tu vas partir .. Je me mets à chialer comme une madeleine. Ma soeur c'est ma moitié. 

J'avoue que c'était très dur pour moi de l'imaginer partir, même si je réalisais pas réellement. 

Rim : mais inchallah tu viendras me voir ! allez !!!

On se faisait des gros calins à trois. J'aime tellement ma soeur, et je considère Fatiha comme telle. On parlait, elle nous disait comme elle imaginait 

son mariage, ses enfants, et je pleurais à chaque fois lol. Elle me disait que cette fois c'était sûr, et qu'elle allait en parler aux parents, car Ali 

allait la khtob dans très peu de temps. El mohim, je me souviens plus si c'était le lendemain ou le jour d'après lol, mais je marchais avec Fatiha au 

quartier quand elle me dit : 

Fatiha : sah Inti, tu vas m'en vouloir 
Moi : quoi ? 
Fatiha : tu le prendrais comment zehma si j'te disais que j'te cache un truc ? 
Moi : tu caches quoi ? Fatiha : héjaa, pas grand chose.. 
Moi : quoi pas grand chose ? wech dis !! 

Fatiha : bah voilà, tu vois y a un frère que j'ai connu via ma shab de Bts, et tu vois je le croisais souvent à la mosquée, et mohim, tu vois c'est un frère trop dans le dîne, machallah bien dans la religion, salat, tout ça.. Et puis voilà il m'a envoyé un message, c'est ma shab elle lui a filé mon num. En gros son message disait salam aleykoum ma soeur, voilà derrière mon message y aucune intention j'te jure wallah je suis sérieux, je t'ai déjà vu plusieurs fois et par Allah je suis sérieux.. voilà j'ai 24 ans et je cherche à me poser inchallah, et en te voyant je sais pas pourquoi j'ai pensé que tu pourrais être la personne qui me conviendrait naninanananère, il m'a fait v'là le roman il m'a dit zehma j'te jure que j'insisterai pas, j'te demande de m'accorder quelques informations si tu le veux bien et j'irai voir ton père, ou tes frères, je suis sérieux, qu'allah te protèges tout ça. Et sincèrement d'habitude j'aurai pas calculé, mais je sais pas son message m'a fait quelques choses, donc j'ai répondu, et puis on a commencé à parler rapidement, et voilà il m'a dit zehma il a fini les études tout ça, il va avoir son appartement là, c'est un mec grave sérieux, il a jamais fait de sous entendus, il m'a juste dit que voilà le peu qu'il savait de moi lui suffisait, machin.. et en ce moment il insiste grave pour aller voir mon père mais j'sais pas. Au départ y avait de quoi être vexé, moi je lui est toujours tout dis, mais je connaissais le caractère de Fatiha, malgré qu'on ne se connaissait pas depuis toujours, je savais qu'elle prenait souvent sur elle, elle aimait pas exposer sa vie et être le centre d'intérêt. Donc ça m'a pas blessé, ça m'a juste choqué sur le coup, elle a poussé un petit rire : 

Fatiha : m'en veut pas si je t'en est pas parler, wallah toi même tu sais, j'aime pas tout ça, et puis je me suis dit zehma c'est pas important, maintenant je t'en parle.
Moi : non non .. mais donc là ? t'en pense quoi ? tu vas faire quoi ? 
Fatiha : bah je sais pas wallah, je suis duper.. Machallah c'est vraiment quelqu'un de bien, et même si je le connais pas, bah il réflete une bonne image de lui, enfin je sais pas tu vois.. je le vois pas comme les gars du quartier. 
Moi : je vois ce que tu veux dire.. un peu comme ton frère quoi, posé Elle m'a regardé avec de gros yeux en rigolant 
Fatiha : ouais ouais voilà, comme mon reuf, machallah ! 

Je me suis rendue compte de la connerie que j'avais dite après.. mais mehlich, j'ai fais comme si de rien était, j'étais concentrée sur son histoire. Je voyais qu'elle hésitait, donc elle m'a dit qu'elle allait faire salat istikhara (prière de consultation), qu'elle attendait un signe d'allah, ou juste une voix à suivre, elle savait pas si elle devait accorder sa confiance ou pas. J'étais éblouie par sa maturité, par son histoire, dans la simplicité, elle s'en remettait à allah, sans chercher, moi j'avais honte de me plonger dans un hram total, de m'en remettre à la clope qu'en ça n'allait pas, j'avais vraiment honte. Quand j'y repense, fatiha c'était vraiment un bien dans ma vie. Et puis après j'ai pensé à Slimane.. j'espère qu'il allait pas tomber de haut. 

Même pas 1 semaine plus tard, un samedi soir, alors que Mohamed et Camille était à la maison, 

Rim prend la parole : -Maman, papa, voilà y a un homme qui va venir demander ma main 
Mon père : qui ? 
Rim : il s'appelle Ali, c'est un algérien, il a 23 ans, il est très sérieux, il travail, il fait la prière. Ma mère je l'a vois sourire, j'ai envie de rigoler leurs têtes wallah ! 

Mon père il racle sa gorge pose sa fourchette, zehma les pères quand ils veulent être sérieux. 

Papa : ah bon ? et il va venir quand ? 
Rim : je sais pas dans la semaine nchallah 
Papa : et tu vas accepter.. Rim elle hcheum de trop, elle est rouge, Moha rigole
.. : -hoo rim 
Rim : bah .. oui inchallah ! 

Ma mère elle tape les youyous elle rigole, elle chtah. Saïd lui il sourit vite fait. J'étais trop contente, mais ça m'a fait énormément et vraiment vraiment bizarre.. Je me rendais pas vraiment compte sur le coup, que c'était du concret. Un peu après j'entend ma mère parler au téléphone avec khalti wahida, elle me la passe, les discutions habituelles, elle me demande de prend de soin de ses fils, de savoir comment ils vont. Je sais juste que sa santé d'après elle "ça va hamdoulillah", c'est tout.. J'en sais pas plus. Ma mère me disait à l'époque qu'apparemment ses malaises étaient beaucoup moins fréquent, l'air du bled lui faisait du bien d'après elle. Mais je savais aussi que l'air du bled n'allait pas soigner son état, et que elle avait besoin d'un suivi médical et d'un traitement. Mais bon...

Dans la semaine Houssam vient me chercher à la fac, donc je laisse Isma en plan. Houssam et Isma il s'entendait super bien, wallah j'avais rien comprit, Isma me disait des trucs sur lui comme ça, et quand je me plaignais il me disait "c'est parce que tu sais pas tout, arrêtes de te plaindre". Moi je comprenais pas trop, mais ça me rassurait de savoir qu'il s'entendait bien. Donc dans la semaine j'avais vu Houssam, comme d'habitude rapidement entre mes cours à la fac, mon taf, parce que j'avais trouvé un taf, c'était un peu loin, je m'occupais d'aller chercher des enfants à l'école, je leurs faisais les
devoirs et le goûter, et je faisais du soutien à la plus grande, qui avait 12 ou 13 je sais plus, mohim j'étais hyper contente d'avoir ce taf, la famille 

était hyper gentille, et ça me faisait plaisir d'avoir leurs confiances. 

Donc j'étais un peu entre le taf, ma famille et la fac, et Houssam lui il était à fond dans son quartier, on trouvait quand même le moyen de se voir, de manger un grec vite fait dans ma clio lol. (je t'aime clio?). Donc ce jour là direct j'attaque : 

Moi : sayé rim va se fiancer, putain ça va me faire bizarre..
Houssam : dis wallah ? avec qui ? 
Moi : un gars qui s'appelle Ali 
Houssam : ah tu m'en avais parler, zehma le mec du mariage 
Moi : ouais lui 
Houssam : azy il m'inspire rien lui wallah 
Moi : non dis pas ça, c'est quelqu'un de bien Ali, il a grave aider Rim, avec Youssef et tout..
Houssam : et ? c'est facile pour lui, il arrive quand elle est pas bien et tout, il a le rôle du mec gentil, c'est facile je te dis 
Moi : ouais enfin je préfère qu'elle finisse avec Ali, qu'avec Youssef 
Houssam : vas-y parles pas de ce que tu sais pas 
Moi : je sais moi, c'est moi qui est vue ma soeur se détruire à cause de Youssef, si Ali il lui fait du bien, bah hamdoulillah 
Houssam : t'es une gamine Intissar, tu sais pas 
Moi : une gamine?! 
Houssam : mais vas-y tu parles de truc tu comprends pas.. Youssef c'est pas mon shab, mais voilà je le connais et tout, il était sérieux avec ta soeur, lui tu le connais pas.. tu sais pas qui c'est.. t'es naïve c'est tout
Moi : si tu le dis ! 
Houssam : ho fait pas la zehef.. regardes Intissar, si tu me fais ça, je te bute..
Moi : quoi ? faire quoi ? 
Houssam : si je prend du ferme, je veux pas te voir envisager de te marier avec le premier qui va passer 
Moi : j'ai jamais dit que je ferai ça Je commence à regarder mes pieds, j'aime pas quand on a ce genre de conversation. 
Houssam : eh mais qu'on soit claire -il attrape mes poignets- tu feras pas ça 
Moi : arrêtes de faire ça là, d'utiliser la force avec moi J'essaie de dégager mes poignets, mais il les reprend 
Houssam : HOHO !! réponds moi ! 
Moi : arrêtes putain 
Houssam : tu feras ça ? 
Moi : MAIS QUOI ? 
Houssam : vas-y rien, m'casses pas les couilles Il lâche mes poignets 
Moi : recommences pas Houssam, à parler comme une merde 
Houssam : je te parle comme je veux me nique pas la tête là 
Moi : t'es un ENFANT wallah ! 
Houssam : eh.. vas-y tu sais quoi ta gueule ! 
Moi : ouais vas-y moi je vais rentrer, je dois filer la voiture à Rim ! 

J'étais énervée avec sa fierté de merde, j'avais l'impression qu'il changera jamais. 

Moi : tu comptes faire la gueule toute ta vie? 
Houssam : .. 
Moi : putain Houssam !! tu me soûles avec ta fierté de merde ! sah ? pour l'instant je prie allah pour bah avoir à devoir faire ce choix, tu devrais en faire de même 
Houssam : wallah c'est un truc ça m'travaille Intissar tu sais pas toi.. 
Moi : quoi ? le hebs ? 
Houssam : non je m'en balle les couilles de ça.. c'est pas ça
Moi : c'est quoi alors ? 
Houssam : toi.. 

Je le regarde choqué, lui il fixe la route 

Houssam : je m'en balle les couilles si ça te fait chier, je vais te le dire autant de fois qui faut, wallah c'est le truc je supporterais pas Intissar, c'est le truc je te pardonnerai pas! 
Moi : mais de quoi ?? 
Houssam : arrêtes de faire la conne, si je te vois avec un autre mec le coran.. 

Il lève la tête en arrière tout zehef, ses manières sont effrayantes 

Moi : et c'est tout ? 
Houssam : quoi c'est tout ? je suis pas claire là ? 
Moi : ouai, t'es claire, t'es très claire Houssam, c'est vrai moi je suis un des mecs que tu fais travailler Je me souviens dont la manière qu'il m'a regardé, moi j'avais envie d'exploser en larme. Il m'a regardé très très déconcerté,il a frainé d'un coup 

Houssam : tu crois que c'est ça ? tu crois que je suis là je te contrôle, je te donne des ordres 
Moi : bah qu'est ce que tu fais là 

? Houssam : je te préviens c'est tout, je te préviens, parce qu'Intissar wallah je te ferai jamais de mal, mais si tu me fais ça, t'existera plus moi, 

t'as comprit là ? 
Moi : ouais c'est bon j'ai comprit ! ! 
Houssam : vas-y vient vient Il me tend son bras 
Moi : non, non c'est bon. 

Il attrape ma tête de force et la colle contre lui 

Houssam : eh.. je veux pas que tu crois zehma je te dirige.. parce que c'est pas ça.. t'es moi Intissar.. tu comprends Je rigole 
Houssam : tu te fou de ma gueule là ? 

J'essayais de garder mon calme, je pouvais même pas lui en vouloir, parce que je le connaissais trop au fond. J'ai déposé un baiser sur sa joue, après je me suis retirée de lui, je le voyais sourire tout seul. Je l'aimais, ça j'en avais aucun doute... Le samedi suivant arrivé, Rim et moi on a pas dormi de la nuit, aujourd'hui Ali vient avec sa famille, j'ai pas arrêté de pleurer en imaginant ma soeur partir, et aussi parce qu'Houssam était partit quelques jours avec des mecs chelous pour "son trafic". 

Le matin ma soeur Rim est levée aux aurores, le sourire au lèvre, je m'occupe de ses cheveux, ma cousine Samira qui venait très peu à cette période, était venue chez nous, y avait Warda aussi. On l'avait maquillé, habillé, puis les filles sont partit. Ma mère elle était en cuisine, elle préparait un bon couscous pour cette occasion, mon père il était avec Saïd entrain de réparer un truc sur la voiture (je me souviens de cette journée plus que du hlel lol). 

Voilà l'après-midi la famille d'Ali est venue sonner à notre porte, ma soeur tremblait. Mohamed et Camille était à la maison. Le père d'Ali s'assoit avec le mien, il commence à parler, ma soeur elle regarde ses pieds, elle ose même pas lever la tête, j'ai trouvé ça tellement beau machallah. Finalement il commence à parler "affaire" zehma, savoir si ma soeur accepté, elle a lâché un petit oui, tout le monde commence à faire des youyous, moi je m'arrêtais plus de sourire ! 

Je voyais ma soeur tellement heureuse, et Ali était tout content. Finalement ils ont parlés de la dot, du hlel, tout ça. Le hlel était fixé à dans 1 mois. Hamdoulillah tout le monde était content, moi j'étais tellement fière de ma soeur, après tout ce qu'elle avait vécu avec Youssef, elle méritais bien le repos.. Et je me demandais si moi aussi j'aurai le droit à ce repos un jour..

Hessoul, j'avais ma petite routine, Houssam était rentrée. Je voyais bien qu'il faisait un maximum d'effort, il faisait en sorte de pas me mettre sur le 

côté, malgré tout, il m'appeler souvent, en essayant de le faire le moins tard possible, il venait me chercher dés qu'il le pouvait, et s'il n'avait pas 

le temps il prenait la peine de m'envoyer un message. J'avais quelqu'un à mes côtés pour une fois, il était très sérieux, il essayait de changer son 

comportement avec moi, de laisser son masque de voyou dans son sac quand il venait me voir lol une fois il était vraiment énerver à cause d'un de ses 

histoires, et je lui est sortit l'histoire du masque, il s'est foutu de ma gueule. 

Mais moi j'aimais bien m'approprier des images. Il était vachement plus calme avec moi, il levait pas la main sur moi, il tentait d'être patient, il m'écoutait parler, il me posait des questions sur la fac tout ça. Slimane se foutait de sa gueule quand il me voyait, il me disait "geh des fois il refuse des soirées tout ça, juste pour t'appeler". Ça me fait sourire au fond, et puis je sais qu'Houssam aimait pas les soirées les trucs comme ça. 

Puis y a eu un jour où j'avais pas cours l'après-midi donc avec Rim on faisait tout les magasins de la région pour trouver les robes tout ça, elle me faisait la misère avec son mariage, même Warda elle en pouvait pu meskina. J'avais les bras pleins de sacs, mon téléphone sonne je vois un numéro que je connais pas, généralement c'est Houssam donc, je répond, mais y a personne qui parle, j'entend souffler, je reconnais directement le son de la voix d'Houssam, je sais pas pourquoi wallah, j'ai eu cette sensation puissante dés qu'il avait mal, j'avais mal avec lui. 

Moi : Houssam ??? allô ?

J'étais folle car quand j'y pense, s'aurait pu être said à l'autre bout du fil, mais en vérité sur le coup, j'en avais rien à foutre. Rim me regarde 

bizarre, moi je suis en panique, je l'entend souffler hyper fort, comme s'il avait des difficultés à respirer. 

Moi : Houssam ?? c'est toi ?? oh ! 

Je commençais à avoir les larmes aux yeux, c'est fou comme dés que ça touchait Houssam je devenais faible et tellement sensible. 

Moi : putain réponds !! Puis je l'entend tousser hyper fort, je commence à paniquer, je suis en plein milieu du magasin pendant au moins 3 minutes je l'écoute tousser, je tremble, ma soeur Rim elle me fixe en panique. Puis il finit par me dire : 
Houssam : t'es la ? Il se remet à tousser un bon moment, et mes larmes commencent à couler. 

Moi : qu'est ce que t'as Houssam ?pourquoi t'es comme ça ? putain.. Je met à pleurer comme une madeleine au milieu du magasin, je préfère sortir, Rim me suit. Je l'entend souffler et dire "putain". 
Moi : Houssam !!! putain 
Houssam : pleures pas stp 
Moi : je pleure, je pleure, dis moi ce que t'as 
Houssam : je t'aime Intissar wallah wallah .. 

Mon ventre il a fait un bon, je me suis mise à pleurer comme une folle, Rim me tapait dans le dos, j'ai commencé à paniquer, j'ai eu comme la sensation 

qu'il me disait adieux. 

Moi : ARRÊTES TES CONNERIES PUTAIN HOUSSAM ME FAIT PAS ÇA !! T'ES OU ??? PUTAIN !! HOUSSAM !! 
Houssam : j'vais bien .. mais wallah l'oublis pas ! 
Moi : je l'oublie pas, je l'oublie pas, Houssam s'il te plait, me fait pas de truc comme ça, t'es où !! 
Houssam : dans ma caisse, t'inquiète 
Moi : je... ma soeur va me déposer t'es où 
Houssam : vas-y vas-y c'est bon, t'inquiète 
Moi : non t'es ou !! 
Houssam : je t'ai dit restes avec ta soeur 
Moi : NON WALLAH NON JE VIENS ! 
Houssam : je suis dans un terrain vague là, prés de la gare de .. 
Moi : bah... j'arrive.. 

Je raccroche, je m'excuse auprès de ma soeur qui me dépose directement après. Quand je suis arrivée sur le terrain rim elle m'a regardé de travers. Y avait juste un 4x4 au milieu du terrain, la portière ouverte. C'est le 4x4 à Kem, le pote d'Houssam, Rim m'accompagne. On marche jusqu'au 4x4, wallah je me croyais dans un film... Yavait Houssam assit côté conducteur, il bougeait pas, son tee-

shirt était plein de sang, il avait encore levisage massacré, il a la tête contre le siège. Quand je l'ai vu comme ça, ça m'a juste mise à terre. Je le secoue, il me regarde un peu explosé, il est dans la lune. Rim commence à paniquer : 

Rim : faut l'emmener aux urgences, Intissar regardes !! 

Je savais pas trop quoi faire, j'ai prit sa main, et il se frotte le visage. 

Houssam : ça va ça va 
Rim : Inti il est à l'ouest ! Ya allah! c'est possible ! putain regardes son état, tu peux pas le laisser comme ça 

Moi je connaissais Houssam, je m'inquiètais vraiment pour lui, je savais qu'il avait besoin de soins médicaux, mais je le connaissais et il m’en voudrait 

trop de l'avoir emmener aux urgences, même dans le pire des états il y allait jamais. 

Moi : je peux pas 
Rim : mais putain regardes son visage ! 
Moi : je peux pas! il va péter un cable ! je peux pas 
Rim : il pourra pas péter de cable s'il claque avant putain ! 
Moi : non non, je vais rester avec lui, t'inquiète pas, rentres c'est bon 
Rim : je te laisse pas là moi, Inti t'es ma petite soeur, je te laisse pas dans un terrain vague, avec un mec qui entrain de mourir 
Moi : mais il meurt pas !! c'est bon ! Rim c'est bon je gère, il va bien, c'est bon ! 
Rim : vous êtes complètement cinglés vous deux, vous complétez bien !! 
Moi : ... Rim : je te laisse mais wallah tu gardes ton téléphone sur toi, fais pas n'importe quoi ! 
Moi : oui t'inquiètes 
Rim : pff.. vous êtes vraiment taré !.. si son état s'aggrave emmènes le aux urgences ! 
Moi : oui 

Ma soeur repart, moi je suis toujours debout face à Houssam, je sais même pas quoi, j'essaie de pas pleurer. J'essaie de regarder où il est blessé. Y a du sang partout, j'arrive même pas à trouver la blessure. Il avait de grosse marque sur les bras, des énormes coupures. Je savais pas quoi faire, j'ai retourné la voiture pour voir si y avait rien pour le soigner, et y avait rien. J'ai commencé à essayer de le sortir de la voiture, pour pouvoir me mettre côté conducteur mais il était beaucoup trop lourd. 

Moi : Houssam haichek aides moi, faut que je conduise, aides moi s'il te plait 

Je pleurais comme une merde, il a finit par s'appuyer sur moi, je l'ai sortit de la voiture, je voyais bien sur son visage qu'il était complètement mort, ko. Il s'assoit côté conducteur, je pouvais même pas attacher la ceinture à cause de ses blessures. Je me suis assise côté conducteur, et là j'ai paniqué, conduire une clio ok.. mais conduise son gros 4x4, ça allait être difficile. J'ai fini par réussir à démarrer la voiture, mais sur la route, j'avais pas vraiment la notion de la taille de la voiture, donc j'ai failli me prendre quelques obstacles, mohim je me suis arrêtée à la première pharmacie, je courrais dans tout les sens, et la pharmacienne m'a gonflée elle était molle, je lui dis que c'est urgence, je lui demande comment on fait les bandages, elle m’énerve finalement sa collègue prend le relaie et m'explique plus sérieusement. Je suis remontée en voiture, j'ai roulé un bon moment, j'ai garé la voiture dans près d'un forêt je me souviens, il faisait beau, y avait encore des gens dehors. J'ai commencé à m'occuper de ses blessures sur son bras, son visage, puis je devais m'occuper de ses blessures sur son torse, mais j'avais la hcheuma, j'osais pas le faire. Il regardait le plafond il disait rien. Pour le reste des blessures je me suis dit qu'il le ferait quand il sera réveiller. Donc j'ai mit la radio et j'attendais qu'il sorte de ses vapes. Je l'ai vu fermer ses yeux, donc je parlais par message avec Rim. Il a du dormir, je sais pas, 2 heures, puis un moment j'ai senti son regard sur moi, j'ai levé la tête, il me fixait, et wallah j'ai vu dans ses yeux, soubhanallah son regard, il avait les yeux brillants, il m'a lâché une grimace 

Moi : ça va ? 
Houssam : hamdoullah Je regarde ses mains qui tremblaient, j'essayais de pas pleurer, lui montrer que j'étais forte. On est resté dans le 

silence un bon moment puis il m'a dit : 
Houssam : vient on va prendre l'air 
Moi : mais tu peux pas marcher 
Houssam : non mais sortir d'ici, vas-y démarres 

Je regarde l'heure il était 18 heures encore une fois je savais que j'allais me faire défoncer, donc je préfère prévenir Rim, je lui envoie un message, elle me dit que pour cette fois elle veut bien me couvrir, mais elle me dit de pas rentrer tard. Je redémarre, y a toujours un silence profond. Il me fait prendre l'autoroute, sortir de la ville, on se retrouve en pleine campagne. On a du rouler 30 minutes dans un silence, il commençait à faire nuit. On s'est arrêté au bord d'une route, en pleins milieux d'un champ. Je sais pas pourquoi il m'avait demandé de m'arrêter là. Je le vois tenter de descendre, donc je dis rien, il descend en boitant, il marche quelques mètres, moi je le regarde faire. Puis il revient, me fait signe de descendre, donc je le suis, on marche dans un chemin, je m'en souviens j'étais en ballerine, y avait de la boue lol. Lui il boite toujours à côté de moi. Puis il commence à me dire:

Houssam : je suis désolée wallah 
Moi : c'est rien.. 
Houssam : si si, smeh de t'avoir fait ça, t'obliger à niquer tout 
Moi : c'est rien Houssam, wallah je m'en fout! 

Il s'arrête en plein milieu et me prend dans ses bras, un long moment, moi je le serre très fort.. je suis heureuse, heureuse qu'il lui soit rien arriver, je pleure de joie limite, et je le serre, je profite tellement de l'avoir près de moi, j'avais tellement peur. Je l'entend souffler fort, y 

encore ce truc surpuissant qui nous unis. 

Houssam : merci 

La façon dont il l'a dit, j'avais l'impression d'avoir fait un truc énorme. Il a déposé un baiser sur mes lèvres et il a continuait à avancer.. On parlait.. tout ça c'était du à un réglement de compte, un mec qui a pas tenu ses couilles et qui s'est ramené avec ses coéquipiers, moi comme toujours au lieu de lui en vouloir, j'admirais son courage et sa droiture, mais encore une fois cette inconscience et sa peur de rien me faisait froid dans le dos. 

Puis on en est venu aux conversations habituelles, en oubliant presque tout ce qui venait de se passer, on rigolait. Je voyais qu'il avait mal, mais il marchait et quand je lui disais vient on va dans la voiture t'as mal, il me disait non ça fait du bien. Donc on continuait de marcher. 

Jusqu'à ce que la nuit soit tombés, 

je lui dis : -Houssam viens on rentre, j'ai froid aux pieds

Il regarde mes pieds 

Houssam : tu veux mes pompes ? 

Je rigole croyant que c'était une blague 
Moi : non viens on rentre 
Houssam : je suis sérieux, tu veux mes baskets ? 
Moi : non viens juste on rentre 
Houssam : non mais on est loin le temps qu'on rentre tu vas cailler
Moi : mehlich viens 

On rentre en voiture, il reprend le volant, il se plaignait pas de ses blessures, mais moi j'avais grave mal pour lui, je stressais par ce que je savais qu'à long terme, ses blessures allaient l'abimer. Mais lui s'en foutait, ça me rendait malade. On parlait puis il me dit : 

Houssam : t'as faim ? 
Moi : ouais à fond ! Il roule donc jusque dans une ville, y avait personne, il devait être 21h, il s'arrête au drive d'un mcdo on prend à emporter, puis il se gare sur le parking d'intermarché un peu plus loin, y avait pas un chat. Il me dit : 
Houssam : viens on graille derrière, wallah c'est plus confortable qu'un canapé

On s'est donc mit derrière, on parlait, rigolait, y avait plus de hcheuma entre lui et moi sur ma façon de manger, j'en avais plus rien à foutre lol. J'étais geh pieds nus à cause de mes ballerines qui m'avait massacré les pieds. En finissant de manger, il allonge ses jambes jusqu'au siège d'avant, il me prend dans ses bras, j'avais les jambes allongés sur la banquette. Il caressait ma tête, on est resté dans le silence sur un fond de musique pendant un bon moment. 

J'entendais son coeur battre, j'avais mon oreille juste aux niveaux de son coeur, j'étais apaisée.. Et je crois que ce soir là restera un des soirs les plus beaux de ma vie, ce qui resteront à jamais graver dans ma mémoire, on a commencé à parler, et je me suis ouverte, je lui est dis pour la première fois exactement tout ce que je ressentais, donc j'ai commencé à pleurer.. 

Je lui est dis tout ce que je raconte dans cette chronique, je lui est exprimé pour la première fois tout mes sentiments, tout ce que j'avais ressentie, les fois où il m'avait blessé, les fois où il m'avait rendu heureuse, je lui est tout dit, je me sentais pas faible de lui avoir dit tout ça, au contraire je me sentais forte d'avoir réussi à parler comme ça, de lui avoir dit tout. J'entendais juste son coeur battre, lui il était toujours dans un silence en me serrant forte. Il me retourne vers lui, il se frotte et le yeux, et me dit
Lui : -t'es la plus belle chose qui me soit arriver Intissar, wallah ! 

Quand il a dit ça, j'ai pleuré, heureusement qu'on était dans le noir lol. Puis on s'est mit à parler de notre avenir, de nos rêves, à les mettre en commun. Il me parlait parler d'enfant, d'éducation, on construisait notre "avenir idéal". Il me demandait si je voulais continuer à travailler, quand j'ai dit oui, il m'a dit "bah tu travailleras".. Je savais, wallah j'en étais sur, si on arrivait à construire notre vie ensemble, malgré les épreuves, je ne pourrais qu'être heureuse avec lui. J'avaisjamais été autant près de lui, dans ses bras. L'amour que je lui portais était sans nom, lui et moi le savions... J'ai commencé à m'endormir dans ses bras, et puis il m'a secoué 

Houssam : je veux bien rester là, mais tu dois rentrer là

Il a redémarré, et je savais que quelque chose avait changé, il me souriait, me fixait, je sais pas, on était heureux. Il m'a ramené, et juste avant que je descende il m'a dit : 

Houssam : je vais changer, wallah je ferai tout ce qui faudra mais je vais changer pour toi Il m'a prit dans ses bras et m'a dit 

Houssam : j'vais te rendre heureuse .. t'es ma princesse 

Moi je tremblais intérieurement, ça l'a fait rire de me déstabiliser, je savais même pas quoi répondre. Quand je suis rentrée c'est ma mère qui m'a ouvert, elle m'ainsulté, j'étais censée manger dehors avec Fatiha d'après Rim. A débuté à partir de ce fameux soir les plus beaux mois que j'ai passé près d'Houssam..

Partie 45 : 

J'avais touché un but, que jusqu'ici j'avais jamais touché.. On avait touché un but.. Houssam avait décidé de changer, je savais pas si ça allait être long, dur, difficile.. Je m'en foutais : j'aurai la patiente qu'il faudra. Ça parait tellement banale, beaucoup de meuf lâche l'affaire tout simplement car elles ne sont plus patiente.. Mais moi juste l'idée, l'espoir.. envisager qu'il puisse changer, j'en étais heureuse et comblée. Il était droit et sincère, quand il disait un truc, il le faisait et sur ce point j'avais total confiance en lui. Je savais que le jour où il me dirait "je vais changer, j'arrête tout", ce jour là,serait le bon.. Et hamdoulillah pour moi ce jour était arrivé. On était en pleine année 2007.. ça faisait maintenant presque 2 ans que j'étais à ses côtés, 2 longues années de galères.. 

Et je commençais à enfin voir le bout du tunnel, on le voyait à deux ! Deux semaines plus tard, la mère d'Ibti est rentrée, et elle a récupéré ma cousine.. Wallah ça été dur pour nous, pour ma mère, pour moi et Rim. Parce qu'Ibti s'était comme notre petite soeur, ça faisait presque 1 an quelle était chez nous, elle avait ses petits habitudes, on avait tellement l'habitude qu'elle soit là, cette gamine elle nous donnait le sourire tellement elle était pleine de vie. Et je crois que j'avais jamais vu une enfant aussi facile à vivre, jamais de caprice, rarement malade, des notes exemplaires, un comportement exemplaire, elle aidait, était intelligente.. C'était l'enfant parfait ma Ibti ? Mon frère Saïd avait trop l'habitude de jouer le papa avec elle, moi la maman, et rim aussi.

Au départ moi des fois je pleurais dans mon lit wallah lol, et Rim et moi on appelait chez ma tante pour l'avoir au téléphone, des psychopathes. Heureusement ma tante elle était chez nous presque tout les jours.. D'ailleurs elle disait qu'elle avait rencontré un homme, je l'entendais parler de ça avec ma mère, et zehma elle voulait le faire venir en France car c'était un marocain, pour faire le hlel.. Dans le même mois, Younes est parti taffer dans une autre ville, je le voyais de temps en temps le week end quand il venait voir sa famille, mais apparemment il avait trouvé un appartement, on se parlait plus du tout, et étant donné que Fatiha était trop prise par son BTS on se voyait plus trop. 

Khalti allait très bien hamdoulillah, elle était en Algérie, et quand je l'entendais au téléphone elle pétait toujours la forme, ma mère avait prévu 

d'aller au bled après le mariage de Rim. Et moi.. Bah je nageais en plein bonheur !! J'étais tout simplement heureuse. J'allais à la fac avec Isma, je 

travaillais à côté, ma famille allait bien et surtout.. J'étais avec Houssam. On était à deux réellement comme un vrai couple, on parlait de hlel, de 

mariage, on envisageait, on rêvait.. Il s'était calmé, avec moi il était adorable, il faisait toujours de la boxe à côté, car comme il m'a dit des tas de 

fois "je suis impulsive, et j'ai besoin de ça pour me calmer", donc tant qu'il était pas en danger et qu'il ne faisait pas ça pour l'argent, je disais 

rien. Entre nous c'était pas parfait hein long de là, souvent on s'embrouillait.. Mais pour des trucs futiles, et c'était ça qui me rendait heureuse,
c'était plus la drogue, l'argent, le hebs, la mort qui rythmé nos conversations, mais des trucs à la con du genre "c'est quoi ton tee-shirt, pourquoi tu 

regardes la fille là-bas, pourquoi tu payes le plein d'essence, tu me soules à jamais être d'accord".. C'était ça notre kiff ! Et nos embrouilles duraient 

généralement l'espace de 58 secondes ! On devenait de vrais canards entre nous.. Oui Houssam, oui moi.. Des fois je le fixais pendant 5 minutes, ou lui et 

on se lâchait un je t'aime lol, des fois on s'auto-foutait de notre gueule, on était des canards, mais sayait je découvrais le vrai bonheur d'être en 

couple, d'avoir des projets. On parlait de religion, d'avenir, d'enfant, de hlel. Il avait toujours son trafic, mais je voyais qu'il frainait le truc, il 

refusait toutes les propositions de casse, de cambriolage, tout les trucs que ses potes lui proposaient, il arrêtait petit à petit son trafic.

Pour le mariage de ma soeur il avait assurée Houssam wallah, il aidait ma mère, il faisait son taxi, il l'emmenait à droite, à gauche, il l'aidait à fond, 

ma mère faisait que de me parler de son Houssam. Même mon frère Mohamed je l'avais entendu dire "il s'est calmé Houss, wallah c'est bien".. j'étais trop 

fière de lui. Il avait même eu une conversation avec ma soeur, j'essayais de savoir ce qu'il s'était dit mais elle m'a juste dit "il m'a remercié d'avoir 

prit soin de sa mère.. et que j'avais plus assuré que ses propres soeurs et le reste ça te regarde pas" sheytana celle là lol. Voilà ça faisait 1 mois 

exactement qu'Ali était venu khtob ma soeur.. 

Et la semaine du mariage de Rim était déjà là ! J'avais rien vu venir.. ma soeurette allait partir. Je vous avoue que j'avais pas vraiment le temps d'y penser. Le jeudi juste avant le mariage j'avais mangé un morceau avec Houss le midi, et l'après-midi j'avais été à la fac. Le soir même ma famille a commencé à débarquer petit à petit chez moi, y avait de la famille de partout, de France, du bled, d'Italie, Belgique.. wallah ma famille avait envahie la 6t ! Donc gentillement khalti à proposé de prêter son appartement pour loger ma famille. Y en avait chez ma cousine, chez mes voisins, chez mes tantes, à droite, à gauche. Les arabes sont réputés pour avoir de grande famille, mais nous c'est pire encore !lol Y a ma cousine Sarah qui a débarqué pour le hlel aussi, et je me souviens qu'elle était avec sa soeur, elles sont allées voir ma mère pour dire zehma "ho khalti y a plus de places pour nous ici, on va aller dans l'appart de ta copine". Moi j'ai vu rouge.. appartement de khalti = Houssam. Houssam + Sarah = $$$*ù$*ù(je me suis éclatée lol). Donc direct j'ai fait de la place à ma cousine dans l'appartement et j'ai dit non non et je lui est direct fait de la place. Y avait vraiment beaucoup de bordel chez moi, du monde partout, du bruit, de la musique, moi j'avais trop mal au crâne, j'étais explosée, mais impossible de se reposer, y avait du monde partout, Rim qui dansait avec Warda, Samira et toutes mes cousines ! Mes tantes partout, des daronnes. Quand à mes oncles et mes frères, ils étaient chez Mohamed. Je suis sortie de l'appartement pour prendre l'air un peu, puis j'ai envoyé un message à Houssam pour lui demander ce qu'il faisait. Ouais on faisait un truc de fou aussi.. on parlait de temps en temps par message, et croyaient moi c'est un truc de malade ça ! Direct il m'appelle : 

Houssam : wech t'es pas chez toi?
Moi : y a trop de bruit wallah elles me font mal au crâne, je suis dans mes escaliers. 
Houssam : ye zeh ta famille ils ont envahis la france ! Dans mon appart c'est un squat wallah taleur j'allais prendre ma douche y a une de tes tantes elle m'a sorti ! 
Moi : mdrr marhaba dans la famille ! 
Houssam : vas-y handek Intissar j'invite pas toute l'Algérie à mon mariage moi ! 
Moi : mdrr 
Houssam : en faite je viens de comprendre c'est la famille ***** (mon nom) qui tape dans les caisses de la caf 
Moi : comment t’exagère trop ! 
Houssam : mdrr et tu sais quoi Inti, là je vais voir un shab vite fait et après je viens te chercher ? 
Moi : mais il est tard.. 
Houssam : vas-y juste 1 heure personne va calculer, on sort un peu 
Moi : bah je vais voir Houss..
Houssam : vas-y dans 1 demi heure 
Moi : inchallah Finalement j'ai dit à ma mère que j'allais chez Fatiha vite fait, elle m'a lâché un "hum wakha wakha". No calculation.. 

Donc je suis sortie, Houssam est venue me chercher, on a marcher en ville, zehma le soleil se coucher, on marchait et tout. On a mangé des gaufres, ce gros porc s'est taché donc on se clashait. Notre couple c'était pas zehma on se tenait par la main mais suffisait qu'il me dise "ah c'est hella quand on est à deux". Bah ça suffisait à me rendre heureuse.. Puis en rentrant, il s'est garé dans un parking près du centre commercial. Il est partit chercher des clopes, et en revenant il m'a dit tient ... il me file une barre de bounty.. il sait que c'est mes chocolats préfères wallah j'étais trop contente. Et je sais pas il s'est assit, moi je le regardais en souriant, et je lui est sauté dans les bras, lui il a criait à cause de mon poids zehma lol, et je l'ai enlacé, je lui est fait des bisous sur la joue : 

"MERCIIII WALLAH JE T'AIME JE T'AIME HOUSS". 

Il a commencé à rigoler comme un malade avec sa grosse voix, il se foutait bien de moi, mais ça m'était égale, je me suis remise sur mon siège et 

il rigolé encore : 

Houssam : t'es sérieux tout ça pour un chocolat ? 
J'étais entrain de bouffer : "Non.." 
Houssam : bah pourquoi alors ? 
Moi : juste parce 

que t'es là, aussi parce que t'a aidé ma mère pour le mariage de Rim, t'as assuré, et .. voilà Il souriait 
Houssam : zehma avec ta tête de gamine là.. Il tape sur ma joue 
Moi : putain trop bon !!! ah aussi parce que tu m'achètes des bountys et quewallah je kiff trop ça ! Il me regarde en souriant :

"Moi c'est toi que je kiff petite tête".

Le lendemain, c'était le jour du henné mais je devais taffer, donc ma mère à tout préparé, et le soir je suis arrivée en même temps que les filles. Y avait 32252854 de femmes là dedans, un vrai bordel ! Mais on a bien rigolé, avec mes cousines, les daronnes ont a dansé. Et voilà le soir je me suis retrouvée avec Rim, Fatiha, Samira, Warda dans la chambre (notre chambre fait 10m², nous sommes trop forte pour faire rentrer un max de personne dans un minimum d'espace lol). On a pleuré car zehma c'était le dernier soir.. Dernière fois que je me retrouvais dans cette petite chambre avec ma soeur, dernier moment.. C'est inimaginable, j'ai passé mon enfance dans ces 10m² avec ma soeur, on a passé tellement de moment à galérer, à lire, rêver.. 

On avait rien, pas la télé, pas de téléphone, on avait juste des livres et notre imagination. On a découvert le monde de dehors à deux, les galères à deux, on a souffert à deux. Ma grande soeur c'est ma moitié, tout simplement, c'est mon exemple. On s'est faite défoncé à deux, on a rigolé à deux, pleuré à deux. Je me souviens de nos 12 ans, tout le monde étaient dehors pendant l'été, nous on mourrez de chaud à deux dans notre HLM, on avait même pas de ventilateur, on faisait des trucs de blédardes pour avoir de l'air, on mangeait des livres, on rigolait pour des délires bizarres, on imaginait une vie, on squattait notre fenêtre.. 

Cette petite fenêtre c'était notre télé, notre vue sur l'extérieur.. Par cette petite fenêtre j'ai tout découvert, tout vu, tout imaginé. Son vrai prénomn'est pas Rim, bien évidemment, mais elle lit en ce moment ces quelques lignes.. Elle sait ce que je pense d'elle, elle sait que je l'aime et que je ne la remercierais jamais assez de sa présence, de son amour, de son amitié, de sa fraternité.. Ma grande soeur ? Je t'aime hayati. Il ne fait même pas encore jour que ma mère est déjà dans notre chambre, elle a secoué tout le monde, levé les matelas alors que les filles dormaient encore dessus.. 

lol A peine 6h du matin qu'on est déjà sur de la musique algérienne. Les voisins vont rleh. lol Toute la journée c'était l'agitation, j'ai même pas eu le temps de m'asseoir, coiffeuse, maquillage, robe, mes cousines qui se prennent pour wahed les restas, elles croyaient trop c'était le festival de Cannes. Hessoul j'ai regardé ma soeur se faire coiffer j'avais la larme à l'oeil wallah,elle est vraiment trop belle ma sista.. C'est pas zehma parce que c'est ma soeur, c'est vraiment une pure beauté algérienne machallah ! (je nous lance des fleures les djazari). 

Voilà, elle enfile sa robe pour la mairie, moi je me laisse coiffer, maquiller. L'heure de mariage de rim. La famille d'Ali est arrivée, on a fait ça simple avec très peu de personne, y avait juste sa famille très proche et de même pour nous..

L'Imam les a unis devant Allah, a hamdoulillah moment très émouvant. Puis le cortège a commencé, on est tous descendus, je vous avoue que j'étais dans le speed, j'accumulais les youyous lol. Je suis montée en voiture avec Fatiha, Warda, ma cousine Sam et ma cousine Kamelia. On a fait le hella avec ma petite clio . Les mecs du quartiers eux étaient en mode BM, voiture de location. 

Avec tout ce monde j'avais pas encore vu Houss. Puis dans le cortège je vois sa voiture nous doublez (on prenait les deux voies de la route lol), la musique à fond, y était geh 15 dans sa voiture Slimane, Farouk, Osman, mon frère tout ça.. Houssam m'a tapé un sourire en doublant.. machallah juste, machallah.. Je suis amoureuse de lui toute l'année avec ses vieux joggings, ses vieilles baskets, ses cheveux en bordels, alors imaginez.. En mode costard, coupe. C'était simple.. machallah j'en suis dingue amoureuse, limite je me sens tache à côté de lui ! Je me dis qu'est ce qui me trouve à moi Intissar ? 

Finalement on est arrivée à la mairie du quartier à Ali... Quartier à Ali = jihene, hayat, naoufel.. Je crois que ça faisait le 3 ème mariage entre nos deux quartiers lol. On est arrivée à la mairie, moi j'étais témoin de Rim. Tout le monde a commencé à rentrer dans la salle, j'entendais mon frère Saïd avec les gars entrain de foutre un bordel pas possible dans l'entrée, puis y a les mecs du quartier à Ali aussi. C'était marrant wallah y avait grave du monde, truc de malade. On est allés au parc près de la mairie pour faire les photos tout ça, puis la je me suis incrustée sur vraiment toutes les photos lol même avec les mecs. 

D'habitude wallah j'étais trop discrète dans les mariages, mais là c'était le mariage de ma soeur, donc je comptais pas rester assise. Puis un moment Rim nous appelles, moha, saïd et moi zehma photo de famille avec ma mère et mon père. Puis après elle a dit "Nour, Houss venaient venaient, c'est la famille".

Donc ils sont venus sur la photo et puis ma mère et mon père se sont éloignés, et zehma je me suis retrouvée à côté de Houss. Rim elle a dit "rapprochez vous on voit rien là". Donc on se rapproche lol. Et puis une fois la photo prise elle vient et me dit "tu pourras toujours la coupé, vous aurez une photo à deux ah". Une vraie sheytana. 

On reprend le cortège pour aller à la salle. Une fois là-bas, la maman d'Ali donne à ma soeur le lait et les dattes. Ma soeur elle faisait que de rigoler, je crois l'avoir jamais vu aussi heureuse wallah. Elle tapait des sourires à Ali. J'avais même pas le temps de calculer quoi que ce sois, je charbonnais en cuisine avec les daronnes lol. Fatiha aussi elle me suivait, on devait servir les gens et tout, ma soeur se changeait. 

J'avais profité pour parler un peu avec Jihene et Hayat. Puis je sais pas un moment on était assise et je dis : "aufaite il va bien Naoufel". Je sais pas pourquoi j'ai dit ça, mais ça m'intriguait zehma. Hayat me regarde avec de grand yeux : 
Hayat : ah t'es pas au courant ? 
Moi : au courant de ?
Jihene : ah tu sais pas ? 
Moi : non ! quoi ? 
Hayat : naoufel il est au hebs ma soeur ! 
Moi : dis wallah ?! 
Jihene : moi je pensais que tu savais, je croyais que tu lui parlais encore 
Moi : bah non ! putain je savais pas ! Il a prit combien ?
Hayat : 8 mois J'ai fait une de ces têtes.. 

Naoufel en prison, drôle d'image. Naoufel c'était un mec tout hnine, tout gentil, mon premier amour de lycée zehma, je le voyais pas prendre du ferme. Et puis je me suis dit .. Houssam c'est un des plus gros dealeurs du quartier et il a prit seulement 3 mois, quand à Naoufel, il faisait ça depuis pas longtemps et il avait prit 8 mois d'un coup. Je comprenais pas ce système. Mais je disais hamdoullah, hamdoullah qu'Houssam soit encore là, et qu'il s'arrête petit à petit.

Je servais tout ça, puis un mec en mode smile de mannequin, boucle d'oreille s'approche de moi

... : -Euh .. salam t'as besoin d'aide, meskina je te vois charbonner depuis tout à l'heure là 
Moi : aleikoum salam.. non non merci 
Lui : t'es de la famille de la mariée ? 
Moi : c'est ma soeur.. Lui : ahh je me disais zehma y avait un air 
Moi : hum.. bon excuses moi 

Le mec il me retient, devant ma mère, devant toutes mes tantes, y avait Houssam à l'intérieur, mes frères, mon père. J'ai retiré mon bras hyper rapidement: 

Moi : euh tu fais quoi là ? 
Lui : tranquille on peut parler deux minutes 
Moi : t'es sah toi ? parler ? euh on est au mariage de ma soeur là, tu vois y a toute ma famille, mes frères, mon père, alors t'es gentil t'évite les actions comme ça là, et tu reposes plus ta main sur moi ! zehmaa parler 

J'avance et le mec commence à s'exister 

Lui : eh tu t'es pris pour miss monde oula c'est comment ? redescend sur terre miss ! à croire j'ai que ça à faire de chébran des gamines moi 
Moi : bah apparemment oui 

Wallah j'ai prit sur moi, car je supporte pas qu'on me dise gamine.. Je suis petite de taille, mais je fais mon âge faut arrêter ! Dans la minute d'après mon téléphone vibre, je m'assoie sur une chaise avec une de mes cousines, j'en peux plus là j'ai trop mal aux pieds. J'ouvre mon message
lui : «i voulé koi cfdp ?» .. C'est Houssam Je répond
moi : «jcp wallah» 
Houssam : «jvé lui éclaté sa mèr» 

Quand Houssam dis, Houssam fais, je m'attendais déjà à devoir assumer une bagarre, donc en panique, je lui envoie un message
moi : « haicheeek houss c l'mariage de ma soeur fait pas lbordel mehlich c pas grave stp » 

Je lève la tête pour le chercher, histoire de voir sa réaction, mais je le trouve pas dans la salle, directement après je reçois

lui : « va dns ta caisse ». 

Je sors hamdoullah y personne de ce côté là. Enfin pas grand monde que je connaissais, je vais à ma voiture, il est assit à côté. Je suis obligée de sourire en le voyant.. Il est tellement beau.. je capte qu'il a grossit ! lol en 2 jours Je rigole, même si je vois sa tête zehef :

Houssam : t'as quoi à dahak ? ça te fait rire 
Moi : non c'est pas ça.. Houssam t'as grossit 
Houssam : je suis zehef là 
Moi : je vois ça.. 

J'ouvre ma portière pour prendre mes chaussures, j'en profite pour changer mes pompes.

Moi : ... en sah Houssam c'est rien, c'est bon je l'ai remit en place, on s'en fout, c'est bon. Il se met à ma portière 
Houssam : moi je m'en fou pas..


wallah Intissar, wallah t'as de la chance que ce soit le mariage de ta soeur, la vie de ma mère j'ai envie de le marave 

Moi : on s'en fout c'est un clochard, avec sa boucle d'oreille de tahane là c'est bon 

Il rigole et croise les bras

... : - tu kiffes pas les trucs comme ça toi ? 
Moi : moi ?? ahhh non wallah non ! Il me tape un de ses sourires : 
Houssam : imagines j'fais ça là, je me colle des bijoux de tahane sur la tête 
Moi : et après tu viens demander ma main, mon père il va t'arracher les oreilles 

Il était mort de rire. Il s'approche de moi et me tend sa main : Houssam : viens là hmala Je me relève

Houssam : tu me zehef quand t'es maquillée comme ça 
Moi : houssam c'est le mariage de ma soeur, je vais pas venir en jogging ! 
Houssam : tu veux pas mettre la burqa ou héja comme ça ? 
Moi : t'es sah là ? 
Houssam : wallah t'es trop belle Intissar.. mais ça me casses les couilles que y est des shmettas comme ça qui en profite 
Moi : dis ça alors que c'est toi qui a tapé le gel, et le costard 
Houssam : on s'en fout moi 
Moi : non non pas moi
Houssam : ta vuu t'es contente là, t'es farhana là 
Moi : quoi ? 
Houssam : c'est toi qui me disait zehma on a jamais les vielles embrouilles tah les couples là, regarde.. 
Moi : mdrr j'aime bien moi 
Houssam : crois moi quand on sera mariée si tu me réponds comme ça aussi, tu vas devenir bleu tellement je vais te taper 
Moi : ah ouais ? 

Il rigolé comme un enfant 

Houssam : tu sais pas toi 
Moi : merci de me prévenir quand même 
Houssam : tranquille.. Son téléphone sonne il me dit

... : -Ahhh ça zehef, vas-y rentres dans la salle là 
Moi : hein ? 
Houssam : rentres Intissar 

Le mec devient froid d'un coup, donc moi ayant l'habitude je dis rien et j'avance mais il me rattrape le bras, se colle à moi et me chuchote dans l'oreille

-machallah la princesse que t'es. 

J'ai rigolé.. 

Un voyou dire ça. Mais je suis trop amoureuse de ce voyou donc je sourie timidement,

et je dis : merci. 
Il me dit

: vas-y rentres 

J'avance vers la salle.. et je vois mon frère Saïd devant.... Et Houssam qui arrive juste derrière..

Chronique d'Intissar: Mon Thug LoveOù les histoires vivent. Découvrez maintenant