partie 9

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Janvier 2006, nouvelle année, bonne résolution, nouveau départ, pour tout le monde, c'est comme ça qu'était vu cette nouvelle année, pour moi... c'était totalement différent, cette année va me faire franchir une étape dans ma vie, elle m'a endurcit, m'a faite grandir, une année plein d'épreuve et d'obstacle.Le "silence" ouais silence entre guillemet, parce que dans mon quartier la nuit n'a jamais vraiment été silencieuse, vient à être perturbé par le son des sirènes, des cris et des pleures. 
Rim : inti putain inti, t'entend ?
On entend directement de l'agitation dans notre petite appartement.
Rim : putain y'a une descente ! 
Moi : encore ? il y en a eu une la semaine dernière déjà ! 
Rim : en ce moment ils sont cherchent grave 
On entend mohamed et saïd parlaient. 
Chaque descente, chez nous, c'étaient l'angoisse, même si t'avait rien fait, t'avait peur, que ton voisin ou ton frère tombe. Et rim et moi à l'époque on savaient on étaient pas conne on savaient très bien que mes frères "ils vendaient". Tout les deux avaient des problèmes avec la justice, donc à chaque descente chaque fois qu'on croisait une voiture de police c'était l'angoisse, la peur au ventre qu'on avançait. Déjà saïd il roulait sans permis à l'époque, moha il avait eu son permit mais saïd ça l'avait soulé donc pour vous ça peut paraître un truc de fou mais pour nous ça choqués personne. Bon si mon père avait su ça il aurait pas survécu saïd. Et moha quand il était jeune il avait déjà fait plusieurs gardes à vue, moins qu'en il a grandit parce que il avait comprit que fallait être discret si tu voulais faire tes trucs tranquilles en vérité mon frère était grave intelligent. Et donc vers 20 ans il avait arrêter malgré que quelques fois il se retrouvé au post parce qu'il avait un sale caractère et qu'au moindre contrôle de "routine" ça partait en couille. Donc moha à part ses histoires de vente il avait pas grand chose avec la justice il était grave discret dans son truc wallah. 
Ce matin là je voyais aucun de mes frères tombés sah j'étais trop habitué aux descentes alors c'est vrai que j'avais toujours un peu peur mais sans plus pour moi ça ne pouvait arriver qu'aux autres. Malheureusement depuis quelques semaines il y avait grave des descentes des gens qui faisaient des aller-retour en cage des daronnes qui annonçaient tel ou tel peine c'était dur, dur pour les familles pour les mères les pères et tout le reste...
Rim se met à la fenêtre pour regarder, je la suis.... en bas c'était un vrai bordel y'avait que des voitures de police, pleins de daronnes à la fenêtre, des camionnettes devant les tours, avec des hnouchs qui grouillaient de partout. (excusez moi l'expression lol) L'image qui m'est resté c'est un jeune en menotte, en djellaba, avec sa mère à côté qui se tire les joues comme si elle voulait se les arrachés et qui crier, le flic embarqué le jeune sans même porter un regard à la mère. 
Rim : putain c'est karim !
Moi : karim ? 
Rim : le gars en bas, c'est karim ! c'est karim putain 
Moi : et alors tu le connais ? 
Rim : putain, intissar, putain, c'est le meilleur shab à youssef, tout le monde sait qu'il font leurs trucs ensembles, la vente et tout, putain tout le monde le sait, intissar, karim, ça veut dire que youssef est dans le colimateur ! 
Moi : tu sais pas, stress pas, pour l'instant, on sait pas
Rim : j'm'en fou je l'appelle
Moi : arrête tes conneries rim il dort surement et si il dort pas il a autre chose à foutre que répondre
Rim : COMME ALLER EN TAULE ? 
Elle s'est mise à pleurer wallah ça m'a transpercer le coeur ma soeur rim la meuf grave forte que rien atteignait elle pleurait pour un mec...Je m'assois à côté d'elle : 
Moi : chut cri pas haichek rim, y'a moha et saïd, vas-y calme toi t'inquièt...
On à peine eu le temps de parler qu'on entend un gros boum dans l'appartement rim et moi on va dans le couloir on voit mon frère moha avait sa table de nuit dans la main et un des vêtements dans l'autre 
Moi : moha ? 
Il sursaute et me regarde zehef
Moha : tu fais quoi là ? va dormir 
Moi : y'a une descente en bas
Moha : va dormir intissar !!!
Il avait l'air grave stresser direct j'entend ma mère le maudire en arabe de l'avoir réveiller et directement j'entend des portes claqués dans l'immeuble des cris, puis un gros boum dans notre porte...

Police et tout ce qui s'en suit rim et moi on est dans le couloir rim elle tremble de panique ma mère dans le salon entrain de maudire les flics mon père entrain de regarder le plafond je crois voir dans ses yeux la honte. C'est la première fois qu'ils viennent jusque chez nous. Il fait encore bien nuit alors je sais pas exactement l'heure qu'il est, les flics nous calculent à peine il calcule à peine les cris de ma mère et se mettre à retourner ... la chambre à mes parents ! wallah lahdim je crois que ça faisait 3 ans moi que j'étais pas rentré dedans j'osais pu trop j'avais trop de respect pour mes parents c'étaient leurs chambres on rentre pas dedans je sais pas comment expliquer les yeux de ma mère quand ils se sont mis à retourner les matelas et tout et ceux de mon père quand ils ont fouillés la cuisine puis notre chambre pendant que d'autres fouillés celle de mes frères, je sais même pas où sont moha et saïd je suis bloqué!!!! Au bout de quelques minutes j'entend mon frère saïd crier puis mohamed rentre dans le salon les mains menottés entouré de deux policiers suivit de saïd et qui les cris puis moha se retourne et dit à saïd :
Moha: saïd ferme là, tait toi 
Saïd : LE CORAN JE VAIS TOUT BRULER, JE VAIS BRULER VOTRE COMMISSARIAT WALLAH C'EST PAS FINI 
Moha : SAÏD FERME LA PUTAIN FERME TA GUEULE SAYER TA GUEULE SA SERT A RIEN 
Policier : vous avez finis votre scène de théâtre là ? c'est bon on peu l'embarquer ! 
wallah cette phrase m'a marqué ...
immédiatement mon frère se tût, et mes larmes coulent seules j'ai trop de respect pour mon frère, même quand il se fait embarqué même dans les pires des situations il fait tout avec dignité avec respect, même si ce jour là il baissait la tête devant ma mère j'ai vu que pour lui il y avait rien de pire rien de plus dur que d'humilier son père et sa mère de leurs faire ça, je voyais bien qu'il avait grave mal très mal même même il avait de la dignité et wallah je le respectais à ce moment là. j'en est toujours autant de la fascination pour mon frère mohamed parce que pour moi s'était un homme un vrai malgré ses erreurs. 
Ma mère s'arrache les cheveux, hurlent à la morte au milieu du salon, mon père est assis sur le bord du canapé il regarde le sol avec son regard vide le regard de mon père celui qui montre qu'il a été blessé et qu'il a honte. Mon frère saïd s'est calmé il est retourné dans sa chambre rim et moi on est au milieu du couloir on pleure, je voyais les yeux de mon frère mohamed, je voyais bien que c'était surement la dernière avant longtemps que je le voyais. Il nous regarde tous une dernière fois il dit à mon père en arabe :
-désolé papa
puis il se retourne vers ma mère et dit 
-désolé maman
Ma soeur rim elle criait, mohamed, mohamed, cette scène restera à vie graver dans ma mémoire je crois. 
Les policiers parlés à mon père qui avait l'air de ne pas vraiment les écouter, et puis ils ont emmenés moha. Quand ils sont enfin sortit, mon père est resté plusieurs minutes dans le canapé rim et moi avons tentés de calmer ma mère elle s'est assise sur le canapé et pleuré en silence. Juste après ça mon père s'est levé en douceur s'est dirigé vers la chambre à saïd et moha pour moi et rim on n'a pas cherché car il n'avait pas l'air énerver il marchait calmement c'est quand on a entendu un énorme boum puis le cri de saïd qu'on a courut jusqu'à la chambre. Mon père mettait des énormes coups de table de nuit puis des coups de pieds des coups de points il prenait tout ce qui passé, jusqu'à tant que mon frère saïd se retrouve à terre là mon père lui mettait des énormes coups de pieds dans la tête, sans parler il le tapait de toute sa force jusqu'à ce que ma mère arrive en pleure et cri : 
-ABBAS ARRÊTE ! ARRÊTE ! 
sans même comprendre mon père se retourne nous claque la porte au nez et on entend à nouveau des cris.... l'horreur, l'horreur de cette nuit là on entendait encore les sirènes dehors les gens criait, et ma mère tremblottait à côté de nous, mon père tapait, on entendait ses coups résonné sur saïd. Mon père était plutôt calme, il utilisait la violence parfois mais il avait toujours essayé de parler avec nous et de nous faire la morale cette fois là il avait agit directement sans rien dire. Je crois bien qu'il n'avait jamais autant taper mon frère et aussi violamment ça a bien du durer 10 minutes comme ça. 
Il est ensuite sortit de la chambre laissant mon frère au sol il a poussait ma mère et à quitter le couloir j'avais jamais vu mon père comme ça.
J'ose même pas regarder saïd ma mère l'aide à se relever toujours en pleurant mais il dit : 
-c'est bon yemma, c'est bon vas te coucher t'inquiète
elle sort immédiatement de la chambre sans broncher, c'est pas dans ses habitudes de faire ça. 
Rim : saïd ça va ? 
Saïd : putain j'crois j'ai un truc de casser
Rim : où ça 
Saïd : vas-y mehlich c'est rien t'inquiète aller dormir là 
Rim : mais on peut pas te laisser comme ça
Saïd : C'EST BON RIM ALLER DORMIR J'AI DIS LA ! Y'A RIEN ! ALLER 
sans même sans rendre compte mon frère s'est écroulé au sol wallah j'ai eu la peur de ma vie, rim et moi l'aide à se relever
Rim : mais arrête saïd, faut aller à l'hopita..
Saïd : putain...
Il se tordait de douleur
Rim : saïd...
Saïd : ALLEZZZ DORMIR PUTAIN 
rim à reculé tellement il a criait moi j'étais derrière impuissante j'étais spectatrice, rim et sortit je l'ai suivis regardant une dernière fois mon frère

Chronique d'Intissar: Mon Thug LoveOù les histoires vivent. Découvrez maintenant