partie 40

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Nous sommes au mois de Mai, 2 mois sont passés depuis ma dernière conversation sérieuse avec Houssam. Pendant ses deux mois, mon frère Mohamed a trouvé du travail, hamdulillah il s'était associé avec un de ses anciens potes, il avait monté une petite boite de dépannage, et mon frère suivait une formation à côté pour gérer le financier tout ça. Donc on le voyait pas trop à la maison, à part les soirs où Camille venait manger. Ils avaient dû retarder le mariage civil, ils attendaient juste d'avoir une réponse pour l'appartement, que Mohamed il commence a touché son salaire et ils feraient le mariage inchallah. 

Quand à ma soeur Rim, elle a eu quelques soucis avec Ali. Elle a apprit que Youssef avait prit 2 ans ferme, pour elle ça a été un coup dur, parce qu'elle s'est rendue compte qu'elle l'avait pas oublié. Mais Ali l'avait mal prit et ça les avaient un peu éloigné l'un de l'autre. 
(Ps : je me souviens que zehma pour se remonter le moral elle s'était payé un téléphone à l'époque : c'était les téléphones à clapets là ! Un samsung gris je m'en souviens, c'était zehma dernière technologie, et je kiffais trop ce téléphone! ). 

Ma petite cousine Ibtissem était toujours chez moi, le contrat de ma tante s'était prolongé, elle envoyé toujours de l'argent et chez nous elle était comme chez elle. Mon frère Saïd.. et bien lui s'était repartit comme en 40 (je sais pas ce que signifie cette expression lol), non mais plus sérieusement, mon frère Said il avait recommencé ses mauvaises fréquentations, de sortir de trainer, le bled l'avait pas calmé. Même si y avait Moha pour le resserrer bah ça suffisait pas vraiment. 

Et moi j'étais à fond dans mon bac, je comptais bien avoir une bête de bonne note, car il arrivait à grand pas. Et puis surtout j'étais à fond dans ma conduite, oui parce que pendant ces deux mois, j'avais eu mon code hamdoulah. Et avec Rim, qui avait déjà passé son permis y a longtemps, on envisageait de se payer une petite voiture à deux. Donc je passais mes heures de conduite, je kiffais vraiment conduire MAIS .. je conduisais comme une merde ! lol. 

A part ça, Fatiha avait totalement arrêté de parler à Slimane, elle m'a dit qu'elle ne comptait pas attendre et se faire de faux espoirs. On a croisait Slimane un soir complètement khabat, et je crois que ça était la goutte de trop. Elle était vraiment raisonnable. A part pour aller à l'auto-l'école ou en cours je ne sortais plus du tout. Je restais sois chez moi, sois chez Fatiha. Ce qui a surement provoqué le faite que je me sois légèrement
rapprochée de Younes, et même son grand frère Khaled, ils étaient hella ses frères. Et puis Younes et moi au début y avait une certaine gêne, assez curieuse mais c'était devenu mon pote tah sah après ça. Fatiha elle venait chez moi sans hchouma elle s'installait rigolé avec Saïd, elle était devenue un peu comme ma soeur, même des fois Mohamed il nous mettait des coups de pressions, Saïd quand il était à la maison, il disait vas-y Fatiha fait moi à manger. 

lol la galère nous a grave rapproché! Pendant ces semaines, khalti wahida a enchaîné les examens à l’hôpital. Elle faisait malaise sur malaise, elle mangeait difficilement, et son état se dégrader. On était là, présent, mais c'était dur, wallah cette période était pas facile, parce que pour moi elle était ma deuxième maman maintenant, on avait passé des jours à parler, elle était devenue ma grande soeur, ma maman, elle était présente avec son grand coeur machallah. Et puis évidemment ça n'a pas fait en sorte qu'Houssam se calme. 

Alors Houssam... pendant ces deux mois, je ne l'avais carrément pas vu, le mec vivait comme un vampire, pendant un moment on aurait pu croire qu'il sortait que la nuit pour se nourrir. Concrètement, il dormait le jour, sortait la nuit. Je savais pas trop si c'était fait exprès, mais en faite, sous ma fenêtre y avait un parking, et zehma y en avait un plus près de sa tour, mais bizarrement pendant ces deux mois sa voiture était toujours garée sous ma fenêtre. Je surveillais sa petite clio, genre le matin je partais en cours des fois elle était même pas garé, des fois si. 
Et puis le soir, vers 20 h, elle partait. Il avait un train de vie assez mouvementé. Je savais très bien ce qu'il faisait. Nous le savions tous. Et puis j'ai commencé à comprendre doucement qu'Houssam, avait prit le mauvais chemin que Slimane m'avait décrit. Je m'en suis voulu, je m'en voulais ça me torturer. D'ailleurs Slimane m'a dit un jour "t'aurais pas du Intissar", mais voilà, je pouvais pas, j'y arrivais pas. Chaque semaine j'allais voir sa mère, qui me parlait des heures de lui en me disant la misère qu'il lui faisait vivre. Et son comportement qui avait changé. De temps en temps je grillais des conversations entre Farouk et les grands, qui parler d'Houssam. 

Souvent aussi Mohamed il défonçait Saïd et il lui disait "JE TE LAISSERAI PAR PARTIR EN COUILLE COMME HOUSSAM". Y a de quoi flippé, y a de quoi s'inquiéter. Mais il avait tenu sa promesse, je ne le croisais plus, pas un mot, pas un regard, les rares moments où nous nous retrouvions dans la même pièce, il s'en allait. Mais ça suffisait pas, je souffrais, j'en mourrais, je souriais, mais mon coeur il était éteint. Tant que je voyais sa petite clio, partir le soir, et tant que je l'a voyais garé le maintenant, j'étais soulagé. Mais chaque jour j'avais l'angoisse de ne plus la voir. Je sais pas on aurait dit qu'il me laissait un signe pour me dire "ça va t'inquiète pas".. Je suis folle lol. Et puis je le voyais se détruire, et j'en souffrais. Je le voyais détruire sa mère et j'en souffrais encore plus. 

Une fois aussi, j'étais avec Rim, on était au terrain de foot, et j'entendais des petits (14-15 ans) parlaient, en gros ils disaient que y avait une un braquage pas loin, que les mecs ils avaient cassés une bijouterie, qu'ils étaient venus avec des fusils à pompe. Digne d'un scénario teh les films. Et puis y en a un qui a dit "j'crois c'est Houss, le grand là du bloc 3 (inventé lol)", évidemment il parlait d'Houssam. Et là je suis tombée de la barrière wallah Rim m'a rattrapé, elle m'a calmé. Je tremblais, j'étais dans un état de fou. C'était pas vraiment concret pour moi tout ça, pas réaliste. J'avais l'impression que c'était un mauvais film, que les gens ils disaient ça dans l'air. 

Et puis un jour, j'étais chez khalti, après mon ménage quotidien, je me suis assise avec elle en buvant le thé et puis on parlait d'Houssam : 

Khalti : tu sais ma fille, je suis malade, je ne sais pas ce que j'ai.. mais je suis malade, et Houssam il ne veut pas comprendre ça, dés que j'en parle il sort, il claque la porte, il tape dans les murs, il dit non c'est pas vrai. Mais au fond, il a mal mon fils.. il est fragile et j'ai peur pour lui c'est tout ce qui m'inquiète, moi je n'ai pas peur de la mort, j'ai peur du jugement d'Allah, et j'ai peur de ce que mes fils feront de leurs vies. Elle s'est mise à pleurer, et moi je tremblais, je tenais sa main, et je faisais des doua'a... Je la voyais pas partir.

Khalti : le laisse pas ma fille, le laisse pas.. je t'en supplie ! Elle m'a regardé droit dans les yeux en tremblant... J'ai mal à l'aise, mal à l'aise de cette situation. Et j'avais l'impression d'être coupable. Voilà c'était ça, j'avais l'impression d’endossé les conneries d'Houssam. Je l'ai regardé, les larmes aux yeux, mes mains tremblés. 

Khalti : tu es la seule, la seule Intissar qui peut le faire arrêter, je le sais, je suis une femme, avant d'être une maman. Et puis elle a ajouté en Français : 

Khalti : tu es comme ma fille. 
Moi : je sais mais je peux rien y faire khalti.. je .. je ... peux vraiment rien y faire. 
Khalti : je sais que tu sauras ma belle-fille un jour inchallah ! Je le sais, parce que c'est les yeux d'Houssam qu'ils me l'ont dit ! C'est mon fils, et je n'ai pas besoin qu'il parle pour le comprendre. Je sais qu'il t'aime Intissar...

Et quand elle m'a dit ça, je me suis mise à éclater en sanglot. N'importe qui aurait nié, n'importe qui aurait eu honte, mais maintenant c'était comme ma mère, et je l'a connaissais, lui mentir n'aurait servi à rien. 

Moi : mais.. je ne peux rien faire Elle me pressait les mains contre elle. 
Khalti : tu pourras toujours faire, et tu le feras. J'ai en confiance en toi et en Dieu. Quoi qu'il arrive, si demain je pars.. 
Moi : dis pas ça !! Inchallah tu vas guérir 
Elle : Dieu seul sait ma fille ! mais je sais que c'est pas facile pour toi, d'entendre tout ça, que je te dise tout ça, mais je suis une femme, je le vois, et je sais aussi que tu es une fille forte. Et tu es une fille bien, pas parce que ta maman le dit, mais parce que je le vois. Et tu feras que du bien à mon fils... moi je suis impuissante, je peux plus rien faire, je suis fatiguée, et malade, mais je sais que tu es là...

Elle se remet à sangloter dans mes bras. Elle m'a caressait les cheveux tout en pleurant : 

Elle : je t'aime comme ma fille, tu as été là plus que mes propres filles. Toi et ta soeur Rim, vous êtes comme mes filles. Mais le coeur de mon fils et pour toi et il le sera toujours. Promet moi de pas le laisser.. promet moi, ma fille... 
Moi : je te promet, je ferais de mon mieux. 
Elle : je sais que si tu es là, il s'en sortira. Même si il te dit que c'est lui l'homme, mais si il te dit que c'est à lui de te protéger, c'est toi qui le protégera. N'oublie pas ta promesse s'il te plait. 

Elle me serrait dans ses bras, pendant plusieurs minutes j'ai tenté de sécher mes larmes. Et puis on a entendu la porte de l'entrée s'ouvrir. Et j'ai à peine eu le temps de lever la tête que j'ai vu Houssam debout devant nous. On pleurait toutes les deux, j'avais le visage inondé, et sa maman aussi. Je me suis levée gêner. J'ai embrassée khalti sur le front, et j'ai avancé en baissant la tête vers la sortie. Quand j'ai fermé la porte, j'ai explosé en sanglot dans les escaliers.. Je tremblais. C'était beaucoup trop pour moi. 

Dans mon éducation ce n'était pas du tout habituelle de parler comme ça ouvertement de ses sentiments à quelqu'un de ta famille. Je ne lui aurais jamais parlé de tout ça. Mais elle l'a fait, et je me suis rendue compte que j'aurais préféré ne pas l'entendre, ne pas la voir pleurer. Je suis descendue toujours en sanglotant. Je n'ai pas dormi de la nuit, j'ai fais la prière de consultation, j'ai tourné dans mon lit, demandé conseil à Fatiha, à Rim. Je tournais dans tout les sens. Et puis j'ai finalement pris ma décision. 

Même si je devais piétiner ma fierté, je le laisserais pas tomber, tout d'abord parce que je pourrais pas vivre avec ça sur la conscience, en suite parce que je l'avais promis et finalement parce que je l'aimais. Donc le lendemain matin, je lui est envoyé un message, je ne savais pas s'il avait toujours le même numéro, mais j'ai quand même essayé. Je lui est envoyé un truc du genre "salam j'aurais besoin de te parler". Je savais même pas ce que j'allais lui dire, ce que j'allais faire, mais je voulais lui parler. 

En cours je regardais mon téléphone exactement toutes les 2 secondes, j'angoissais, j'arrêtais pas de gigoter de ma place. La journée est passé très lentement, c'était une torture. Et puis en sortant du lycée.. Y a nour qui vient vers moi. 

Moi : euh Noureddine, je pense passer ce soir voir ta mère, parce qu'avec la conduite je sais pas si je pourrais être là demain. 
Nour : ah bah fait ce que tu veux maria (zehma femme de ménage)
Moi : ouais ouais c'est ça, en tout cas maria elle s'est plier un tee shirt.. ELLE 
Nour : ouais, et .. eh.. vas-y moi j'ai un truc à faire, mais euh.. y a mon frère là-bas 

Le temps que l'info monte à mon cerveau j'ai bloqué . 

Nour : va le voir, je crois il veut te parler 
Moi : à moi ? 

Il m'a regardé en rigolant.. 

Nour : ah non smeh, je crois c'est avec ma prof de français ! 
Moi : hmarr va ! 
Nour : vas-y barre ta gueule ! 

Je me suis retournée.. et j'ai vu Houssam assis sur la portière de sa clio, il cherchait du regard quelqu'un. Donc j'ai dis au revoir à Fatiha, et j'ai marché vers lui, au départ il m'a dit vu, puis je lui est dis : 

Moi : t'attend quelqu'un ? 

Il m'a regardé choqué... ça faisait tellement longtemps que je l'avais pas vu d'aussi près et j'avais l'impression qu'il avait changé lol. Il laissé pousser sa barbe maintenant ça faisait un peu négligeait étant donné qu'elle poussait mais que il l'a rasé quand même .. je sais ps comment expliquer ce phénomène. Il avait toujours sa casquette, sa veste à capuche, ses vieilles fringues. Il faisait braquage, mais il roulait dans une clio et s'habillait toujours avec des vieilles fringues.. faudrait m'expliquer. Et puis maintenant il ne sourit plus.. je ne le vois jamais sourire : 

Houssam : hum.. montes deux minutes 
Moi : t'as reçu mon message ? 
Houssam : tu crois que je suis là pourquoi ? OHHHH PLUS AGRESSIVE TU MEURS ! 

Je me suis assise silencieuse. 

Houssam : vas-y parle 
Moi : on peut bouger, y a beaucoup de monde ici. 

Pendant qu'il roulait je cherchais une faille, un truc à dire en panique.. j'avais pas préparé ça lol. Il s'est garé sur un parking, c'était champion à l'époque je m'en souviens lol 

Houssam : bon vas-y 
Moi : bah .. euh.. tu vois je.. 

Il allumé une cigarette, et il ne me regardait même pas. Je tremblais c'était horrible 

Moi : je.. 
Houssam : vas-y tu m'as fais me déplacer pour ça ? ZEHMA MONSIEUR ET PRESIDENT IL A PAS LE TEMPS. 
Moi : bah.. vas-y je fais un grand pas vers toi, et toi tu t'en fous, je veux bien parler, mais là t'es trop agressive, ça sert à rien. 
Houssam : j'ai pas besoin de ton pas moi ! 
Moi : bah je m'en fous, je le fais quand même ! Il m'a regardé surement choqué, bah oui, j'ai rabaissé ma fierté. Il savait très bien que habituellement je lui aurais dis "bah tant pis", mais là non, j'avais décidé de l'aider, d'être là, qu'il le veuille ou non. Il souffle fort, donc je me décide de me lancer : 

Moi : ta mère elle va pas bien Houss.. 

Il commence à taper sur le volant 

Houssam : putain.. j'en étais sur wallah ! FERME TA GUEULE! COMMENCE PAS ! TU VIENS LA POUR ME TAPER TA MORALE ! CASSE TOI, CASSE TOI ! 
Moi : NON JE VIENS LA POUR PRENDRE DE TES NOUVELLES SAVOIR COMME TU VAS HOUSSAM, PARCE QUE JE M'INQUIETE, J'ARRIVE PAS A TE PARLER HOUSSAM PARCE QUE TU M'AGRESSES, DONC JE SAIS PAS COMMENT TE DEMANDER SI ÇA VA TOI ! 

Il s'est calmé d'un coup 

Houssam : pourquoi tu veux savoir ça ? 
Moi : tu veux que je te dise pourquoi je veux savoir si tu vas bien ? 
Houssam : ouais dis moi, dis moi Intissar pourquoi ça t’intéresse ça ? 
Moi : bah .. ça m'intéresse parce que c'est toi Houssam Il m'a regardé de travers 
Houssam : azy azy, essaie pas de venir faire la psy avec moi, m'casses pas les couilles 
Moi : quel psy ? t'es pas un inconnu Houssam ! désolée de vouloir savoir si tu vas bien Il m'a regardé zehef 
Houssam : zeubi... tu m'prends vraiment pour un con toi ! 
Moi : quoi ? 
Houssam : tu me prends pour un trou du cul ? 
Moi : mais quoi ? 
Houssam : TU CROIS QUE JE SAIS PAS QUE C'EST MA DARONNE QUI T'A ENVOYÉ. 
Moi : si c'était ça y a longtemps que je serais venue, parce que crois moi c'est pas d'aujourd'hui qu'elle se pleins de toi !
Si je viens, c'est que je veux venir c'est tout 
Houssam : ok bah c'est bon casse toi maintenant, t'as fais ta part tu taf 
Moi : non, je restes là. 
Houssam : je vais te gifler ! 
Moi : je m'en fous, je reste là 
Houssam : ah tu cherches la merde en sah ? 
Moi : non je veux juste que tu me parles Houssam 
Houssam : te parler ? j'ai rien à te dire moi 
Moi : tant pis dis rien 
Houssam : ahh t'es casses couilles ! 

Je lui est souris, et il m'a lâché un petit sourire léger .... et j'ai dis : 

Moi : ça fait du bien te voir sourire Wallah j'étais bloqué quand j'ai calculé que j'avais dit ça à voix haute ! 

Il m'a regardé, il s'est tapé une barre 

Houssam : putain ta gueule (merci je chercherais à zehma vouloir dire des trucs bien)
Moi : je viens te parler en tant que shab Houssam, t'inquiète pas je viens pas te prendre la tête, je veux juste m'assurer que tu vas bien 
Houssam : tu t'es pris pour une infirmière ou quoi ? 
Moi : non mais moi je peux pas.. 
Houssam : tu peux pas quoi ? 
Moi : j'aime pas savoir que tu vas pas bien 
Houssam : mais ahh c'est quoi ton délire là ? je vais bien wech ! 
Moi : zehmaa. 
Houssam : je te le dis 
Moi : bah si tu le dis je te crois ! 
Houssam : bah tu fais quoi ici alors ? 
Moi : bah peut-être que c'est moi qui est besoin de toi Houssam Il m'a regardé de travers 
Houssam : je sais pas ce qui t'arrive là mais wallah tu fais flippé J'ai rigolé 
Moi : putain ..
Houssam : y a quoi qui va pas alors ? 
Moi : ah des trucs .. Je t'en parlerais plus tard 
Houssam : commence même pas à faire la meuf mystérieuse ? J'ai rigolé 
Moi : ça va Houssam ? 

Il a sourit :

Houssam : ah tranquille et toi Intissar ? 
Moi : ouais al hamdoulillah Il se penche pour récupérer un truc dans sa boite à gans 
Houssam : quoi de neuf ? 
Moi : bah bientôt le bac hein inchallah .. et puis à ouais j'ai passé le code ! Il a commencé à chercher un truc dans sa sacoche, puis il a levé la tête vers moi, il a rigolé : 
Houssam : en sah ? 
Moi : bah oui pourquoi ? INCHALLAH bientôt le permis ! 
Houssam : t'as conduit et tout ?
Moi : bah je vais commencer les heures de conduite là inchallah 
Houssam : tu sais démarrer une caisse déjà ? 
Moi : bah oui mais, j'calle tout le temps ça zehef Il a rigolé wallah il avait les larmes aux yeux ! 
Houssam : le massacreeeee sa mère 
Moi : quoi ? wech t'es sah ? vas-y à croire t'es née tu savais conduire ! 
Houssam : bah ouais tu crois, zehma moi j'ai passé des nuits à lire un livre ou quoi ? 
Moi : non dit pas ça 
Houssam : moi j'ai appris au bled à 12 ans wech 
Moi : mdr ! bah bsahtek mais moi Mohamed il a pas le temps de me faire apprendre, et Saïd .. je crois il a même pas de voiture attitré ! et rien que quand tu montes dans sa voiture, il te passe au détecteur de métaux, je me vois pas lui demander apprend moi à conduire. En plus il est pas patient ! Il m'a regardé en rigolant, il est sortit de la voiture.. moi je comprenais pas, il a ouvert ma portière 
Houssam : vas-y prends ma place 
Moi : hein ? 
Houssam : monte wech ! 

Du coup je cours vers sa place, je m'assoie, et il me dit :

Houssam : et me prends pas pour ton moniteur, prends pas l'habitude ! 
Moi : tranquille je suis une pilote tu vas voir ! Il a rigolé :
Houssam : handek wallah je rigole même pas, tu lui fais juste une rayure je te casse tes os ? Je lui est souri ! 
Houssam : souris pas ta race, c'est sah là ! fais pas de mal à ma caisse 
Moi : elle est vieille ta clio Houssam
Il m'a mit une claque derrière la tête 
Houssam : dit pas ça devant elle 

J'ai rigolé comme une taré, et il me regardait... J'avais l'impression que rien n'avait changé. Je commence à mettre ma main sur la clé il me met un coup dans le bras : 
Moi : aiee ! 
Houssam : t'as vérifié que t'était au point mort déjà ?!!!!!
Moi : j'vais le faire tranquille 
Houssam : fermes ta bouche Je commence à tourner la clé, tout ça, j'embraye, et j’accélère, et bien sur j'ai lâché trop vite, donc du coup on a calé, il a hurlé ! 
Houssam : MAIS TU FOU QUOI T'ES UNE HANDICAPÉ OU QUOI ? WECH DOUCEMENT QUAND TU LÂCHES L'EMBRAYAGE ! Après j'ai voulu recommencer mais dans le stress, j'ai zappé de mettre au point mort, le gars il hurlait, il se tapait la tête : 

Houssam : PUTAIN ELLE VA ME NOYER LE MOTEUR ! ZEUBIIIII ! C'EST QUOI CETTE GOLMON. 
Moi : mais arrête Houssam tu me stress wech ! 

Donc après j'ai réussi à démarrer et moi je souris, j'étais heureuse ta vu, et lui il regarde zehef la route il me dit : 

Houssam : sourit pas, regarde la route, et fait handek de pas nous tuez ! 

ça m'a calmé direct.. je sais pas comment j'aurais pu le tuer.. étant donné que je conduisais sur un parking presque vide ! Donc après zehma j'avais ma main sur le levier de vitesse, et il a collé sa main sur la mienne : 
Houssam : passes la deuxième là Il a retiré sa main.. Sah fallait qu'il évite les trucs comme ça, c'est un coup à avoir un accident ! Moi je faisais zehma la pilote, à rouler près des poteaux et il me dit :
Houssam : vas-y recule maintenant J'ai reculé .. 

j'ai failli écraser deux meufs il m'a insulté : 

Houssam : WECH TU VEUX QU'ON CLAMS OU QUOI ? ET LA VOITURE ? 

Les meufs elles avaient faillis y passer mais le gars parle de sa voiture. Après il m'a redémarré plusieurs fois, et finalement il m'a dit : Houssam : descend de ma voiture, tu vas la tuer, descend.. Je suis remontée à ma place, il a conduit en direction du quartier 

Houssam : plus jamais tu touches à ma caisse, je l'entend pleurer meskina 
Moi : mdr ! wallah t'abuse ça va je gère 
Houssam : ouais, tu gères.. tu gères quand la voiture elle est l'arrêt khlass 
Moi : putain ! je conduis bien 
Houssam : mdr ouais Intissar, vas-y je vais te déposer là Il m'a conduit devant le quartier et puis il m'a dit : 
Houssam : ça va mieux ? 
Moi : hein ? 
Houssam : bah taleur tu m'as dis zehma ça va pas 
Moi : ah bah ouai ça va là.. 
Houssam : et pourquoi ça allait pas ? 
Moi : ah j'sais pas.. 
Houssam : zehma ton mec il t'a téje 
Moi : j'ai pas de mec Houssam 
Houssam : c'est çaaa 
Moi : wallah j'ai pas de mec ! dis pas n'importe quoi Il rigole 
Houssam : j'sais très bien ça t'inquiète pas je t'aurais déjà marave le coran ! mais je sais aussi que Younes c'est ton shab maintenant 
Moi : bah oui normal c'est le frère à ma pote, donc oui normal 
Houssam : ah tranquille.. 
Moi : mais c'est QUE mon shab
Houssam : TRANQUILLE ! 
Moi : ça veut dire tu m'as surveillé 
Houssam : je t'ai dis que je garderais un oeil sur toi 
Moi : ouais.. 
Houssam : mais tu facilites pas le truc Intissar 
Moi : faciliter quoi 
Houssam : ah. tu sais très bien tout ce que je t'ai dis la dernière fois 
Moi : j'y arrive pas Houssam.. wallah même si on se parle tranquille on tant que shab je préfère 
Houssam : et si moi j'préfère pas 
Moi : bah dis le monde ! je me casse.. mais moi je peux pas 

Il m'a regardé dans les yeux, puis il a sortit un truc de sa poche (belek une demande en mariage lol). 

Houssam : téma elle m'a fait quoi la conasse Il me montre son doigt, là où y avait sa fameuse bague meurtrière lol et y avait des grosses marques rouges 
Moi : wah c'est quoi ? 
Houssam : bah elle était trop petite et j'lai jamais enlevé donc. 
Moi : tu l'as enlevé comment ? 
Houssam : au marteau khouilla 
Moi : t'es sérieux ? 
Houssam : mdr non tranquille j'ai galéré je me suis arraché le doigt 

J'ai rigolé puis il me l'a tendu, je l'ai regardé bizarre 

Houssam : tient prends là 
Moi : hein ? 
Houssam : prends wech, elle me va plus, et comme ça elle reste sur toi 
Moi : bah donne là à Noureddine 
Houssam : quoi ? t'en veux pas ? 
Moi : si si, mais voilà, peut-être t'y tient 
Houssam : justement tiens Je l'ai regardé ... et je l'ai prise. Sah .. même à mon pouce elle était trop
grande ! lol 
Moi : c'est zehma t'es initial là ? 
Houssam : ouais ouais, bon il est tard là, vas-y trace chez toi 
Moi : ok.. et euh .. merci.. wallah 
Houssam : tranquille ! 
Moi : et même si .. voilà je t'ai dis des trucs Houssam, mais je sais que j'arrive pas à faire sans toi 

Il m'a regardé .. ça à du lui faire bizarre tant de truc comme ça de ma part 

Houssam : faudra que tu t'habitue Intissar.

Partie 35 :

J'ai reculé. J'allais lui dire "mais pourquoi", parce que sincèrement je comprenais pas sa phrase et sa manière de réagir. J'ai préféré rien dire, je me suis reculée et j'ai dis : 
Moi : salam aleykoum Houssam 
Houssam : oué .. salam.

Je suis sortie, un peu déboussolé par tout ça. Quelques jours plus tard Moha a eu une réponse pour un appartement pas loin, donc là il avait directement prit rendez-vous avec la mairie, ma mère elle a pété un câble elle a dit j'aurais jamais le temps d'organiser un mariage en 3 semaines ! Direct elle s'est speedé, mon frère il disait vas-y je veux un petit truc, et finalement ma mère elle voulait faire venir la famille du bled, de la France, les voisines, les cousins, le boulanger, le facteur lol ça partait en live total ! Donc moi j'étais grave occupé avec le bac, la conduite, le mariage de Mohamed, je passais des heures avec Rim, Fatiha et Warda aussi, on essayait de remonter le moral de ma soeur. 

J'essayais d'être un max chez Khalti aussi, dés que mon frère Mohamed pouvait on l'emmener faire des examens. J'avais la tête occupé et pendant plusieurs jours je zappais Houssam. C'est un matin, je me préparais à aller en cours, je suis passée par mon chemin secret pour aller chez Fatiha. Je cherchais un truc dans mon sac, j'avais des feuilles qui partaient dans toutes les sens ! J'ai un sérieux problème d'organisation sur mes sacs à main ! Et puis je lève la tête, je vois deux mecs posés sur les marches. Je voyais mal. Y avait un gars la tête dans les jambes on voyait pas son visage car y avait sa capuche. Et puis un autre entrain de jouer avec sa canette. Il y avait des canettes de bière et des mégots partout. Puis j'ai reconnu la tête de Slimane. Il m'a pas vu, mais il tapé dans le dos du mec, il s'est levé et a dit

"vas-y rentre chez toi frèro". 

Et puis il a commençait à marcher, enfin marcher.. tituber oui ! Le gars il marchait pas droit, quand il a levé la tête il m'a vu. Il s'est arrêté, il m'a regardé longtemps.. Puis il a avancé. Moi, j'étais bloquée j'avais pas de mot, ça m'avait choqué de le voir comme ça. Et quand j'ai avancé, je regardais le mec assit sur les marches, au début j'me suis dis pauvre mec perdu. Puis finalement j'ai regardé sa main, et vite je me suis approchée, je le fixais comme une alien et je me suis très rapidement rendu compte que c'était Houssam ! J'ai avancé gêner, je me suis penchée : 

Moi : Houssam ? 

Là, il a levé la tête, il avait les yeux rougesss, tout petits, défoncés, il m'a regardé, puis il a à nouveau baissé la tête, mes larmes ont commencés à monter. Ya allah l'état dans le quel il me mettait, je savais pas quoi faire, j'étais figé. Je me suis assise à côté de lui, j'avais mon téléphone dans mes mains qui vibraient. Je pouvais plus bouger, ça sentait l'alcool, la cigarette, ça puait vraiment et puis y avait toujours Houssam la tête baissé à côté de moi. Et je le vois reprendre sa canette, et le gars il prend une gorget devant moi. Ça a été un réflexe de dégoût, direct j'ai attrapé la canette, je l'ai lancé par terre, il m'a même pas regardé... Je tremblais j'en avais les larmes aux yeux. Je lui est pris la main, et je l'ai serrais très fort, comme pour lui transmettre ma haine, mon amour. C'était tellement flou et mélangé dans mon coeur, je savais pas comment réagir quoi faire. C'était pas un truc grave habituelle pour moi de trouver un mec défoncé en bas de ma tour, et que ce mec soit comme par hasard, celui dont j'étais amoureuse. Non parce que j'étais pas amoureuse du toxico qui squattait ma cage d'escalier quand il était pas au hebs ou en hp !

Il a repoussé ma main. Et là je pouvais pas, je me suis mise à pleurer, je me suis mise suis mise devant lui, les jambes pliés et je poussais ses mains, comme pour voir son visage. Ça ressemblait à un espèce de scène de film dramatique, avec son côté un peu psychodrame. On était ridicule, surtout moi, et mes gestes chelous. Mais l'amour elle était entrain de me ronger, de me faire virer, et fallait que je vois, que je comprenne, pourquoi. Mes larmes elles coulaient, je passais pour une psychopathe mais je m'en foutais. Puis il m'a poussé en arrière (quand je repense à la scène ça me faire rire quand même) 

Houssam : la..che moi dégage 

Sa voix était complètement rouillé, on aurait dit qu'il avait mangé des kilos de métaux et qu'il avait but 1 litres d'eau après ça. Je me suis mise à sangloter. Je me suis rassise à côté de lui et je sanglotais toujours. Puis il a levé la tête vers moi, il a passé son bras autour de ma nuque et je sanglotais dans ses bras, malgré l'état dans lequel il était, il me laissé pas pleurer. J'avais toujours l'impression, que même quand les pires moment, y avait toujours le Houssam gentil, le Houssam qui sort rarement de sa grotte. Et puis y a un truc qui devenait horrible, c'est que même dans l'état où je le trouvais, même dans les états les pires, les situations les pires, j'étais toujours aussi amoureuse de lui. Finalement y avait pu une facette de lui que j'aimais moins que l'autre et ça s'était vraiment flippant. J'ai pris sa main et comme une psychopathe je me suis mise à la serrer fort, la coller contre mon visage, sa main elle était trempé par mes larmes. Je la serrais fort contre moi, comme pour l'empêcher de partir. Puis je le fixais, je tremblais. J'ai fini par lui enlever sa capuche, il osait même pas me regarder, il avait les yeux défoncés vraiment, tout rouges. Il avait une plaie sur le front qui saignait. Et je me suis mise à passer ma main sur son visage, a frotter ses yeux. Je tremblais wallah quand je repense à cette sensation c'est horrible, j'ai eu une monté d'adrénaline, j'avais eu tellement peur, peur de le perdre, pourtant y avait rien de spécial, mais je crois que le voir comme ça, ça m'a réveillé. Je frottais son visage en sanglotant et je me suis mise à dire des phrases, j'étais entrain de dire tout ce qui me passait par le crâne. J'avais peut-être l'impression qu'il comprenait pas. 

Moi : je suis désolée .. houssam .. wallah désolé.. je te laisse plus .. je te laisse plus .. je m'en fou si tu me tapes .. je m'en fou, je te laisse plus .. s'il te plait .. me laisse pas .. Plus ça allait plus je pleurais, et lui il regardait le sol. C'était dur moi pour, c'était une torture de le voir comme ça.

Moi : haichek Houssam ... me laisse pas 

Et je me suis remise à pleurer comme une merde, j'arrivais plus à m'arrêter. Et finalement j'ai pris mon téléphone qui sonnais. 

Moi : allo ? 
Fatiha : Intissar ! Mais t'es où merde ! Le bus est passé ! Réponds à ton téléphone non ! 
Moi : je .. (je me suis remise à pleurer) 
Fatiha : T'AS QUOI ? IL SE PASSE QUOI INTISSAR ? 
Moi : J'ai besoin de toi Fatiha .. Houssam il est complètement mort, il a bu, et fumé aussi, je.. il est dans un sale état, je peu pas le laisser comme ça! 
Fatiha : hein ? mais il est où ? 
Moi : sur des marches à côté de ****, dans le chemin 
Fatiha : je peux rien faire là, y'a Younes chez moi ! Attends, attends.. j'arrive. 
Moi : prends de quoi désinfecter haichek.
Fatiha : oui ... mais calmes toi Intissar, te mets pas dans des états comme ça.. 
Moi : j'arrive pas ! c'est trop dur ! J'ai raccroché, Houssam était toujours là, silencieux. Je crois qu'il était sur une autre planète. Finalement Fatiha est arrivé, elle m'a tendu une bouteille d'eau : 
Fatiha : faut qu'il boive de l'eau, Younes m'a dit que y avait pas d'autre moyen d'éliminer l'alcool, et faut qu'il rentre, prenne une douche et dorme. 
Moi : quoi tu l'as dis à younes ? 
Fatiha : mais oui c'est bon t'inquiète Et je me suis remise à pleurer 
Moi : mais pourquoi tu l'as dis ? 
Fatiha : Il s'en fout Intissar ! Il s'est fout c'est bon je te dis ! 

J'ai donné la bouteille à Houssam il mettait sa tête entre ses mains, il était carrèment sonné. 

Fatiha : moi faut que j'y aille, Younes m'a dit d'aller en cours 
Moi : je vais rester avec lui 
Fatiha : Bah .. fais attention à toi ! Si t'as besoin appels ! 
Moi : Merci ma soeur. 

Elle est partie et moi j'ai tenté de me calmer. On est rester dans le silence pendant 1 heure, et puis au bout d'une heure, je le vois se lever. J'ai paniqué quand je l'ai vu tenter d'aligner ses pieds donc j'ai couru derrière lui, je me suis dis s'il tombe tu le rattrapes.. Soyons claire, s'il était tombé, il m'aurait écrasé au sol ! Il monte dans sa voiture garé juste à côté. Je crois qu'il a capté que j'étais là, car il s'est mit du côté passager. Je suis montée côté conducteur. Je regardais autour de moi, j'avais trop peur qu'il y est du passage. Donc j'ai commencé à démarrer la voiture, en priant pour ne pas noyer son moteur, démarrer sans caler, ne pas me tromper dans les vitesses et me souvenir des propriétés. Pour vous dire à quel point il était défoncé , c'est qu'il a rien dit ! Je suis sortie difficilement de la cité, et je me suis garé dans le premier parking que j'ai trouvé. C'était la première fois je conduisais sur une route et heureusement qu'il n'y avait personne, car je roulais réellement .. à 30 km/h lol ! Houssam il était allongé sur son siège les yeux fermés. Après ça j'ai tenté de mettre toutes les vestes que je trouvais derrière sur lui. Et puis y a une enveloppe avec une liasse de billet qui est tombé d'une veste. Je l'ai remis à sa place comme si de rien était. J'ai mis les vestes sur lui, et je le regardais dormir. J'ai fini par m'endormir à mon tour. 
(ps : j'y pense, j'avais accroché sa chevalière à mon pendentif zehma je l'avais toujours sur moi) 

J'ai fini par me réveiller il dormait toujours, donc je jouais avec son poste, monsieur il avait mit un bête de lecteur CD. Je me souviens à l'époque ça faisait pas longtemps que l'album de rohff était sorti, lui il écoutait ça en boucle. Et moi je kiffais c'était "Accepte moi comme je suis" . Donc j'arrêtais pas de la remettre en boucle et je lisais mes messages, je parlais avec Fatiha, puis j'entend : .. : wech t'en a pas marre de la tourner en boucle ! J'ai levé la tête vers lui toute heureuse d'entendre sa voix. Il se frottait le visage 

Moi : Houssam ? ça va ? 
Houssam : wahh j'ai mal au cerveau sa mère Il a mit sa tête en arrière il soufflait fort, et moi je le regardais comme une psychopathe. Il arrêtait pas de se frotter les yeux. 
Houssam : je suis à l'ouest wallah Je lui tend les médicaments que Fatiha m'avait laissé
Moi : boit ça 

Il a prit les médicaments, il les a avalé. Et moi je le regardais toujours, complètement amoureuse d'un voyou, qui boit, qui fume, qui se drogue, qui deal. 

Houssam : vas-y je vais rentrer chez moi 
Moi : non non ! Houssam tu restes la wallah je rigole pas, regarde dans l'état que t'es, khalti elle va griller à 10 km, tu restes là ! 
Houssam : c'est bon tranquille 
Moi : NON ! 

Il s'est reculé dans son siège en rigolant 

Houssam : t'as de la chance je suis ko là 

Moi : j'appelle pas ça de la chance 

J'ai baissé la tête, et j'ai remis la musique le laissant dormir. Il a mit ses pieds sur le tableau de bord, et il dormait.. il ronflait même lol. Moi je commençais à faire des devoirs, je révisais mon bac dans pendant que lui ronflait !
Un moment il a tellement ronflé que je lève la tête vers lui, je regardais ses cernes limites violettes.. Et je me suis remise à pleurer, ya allah pourquoi je l'aimais comme ça ? pourquoi ! Je me suis remise dans mes révisions, et puis un moment je vois une de mes feuilles partir, en stress je lève la tête et je vois Houssam entrain de la lire. 
Moi : wah tu m'as fais peur 
Houssam : t'était à fond 
Moi : bah ouais 
Houssam : c'est quoi ça ? 
Moi : mes révisions d'histoires 
Houssam : wah tout ça à apprendre 
Moi : ouais ! 
Houssam : ah c'est auch.. 
Moi : ouais.. 
Houssam : zehma tu préfères réviser dans ma caisse que chez toi ? 
Moi : bah oué ! tu crois quoi elle est trop confortable ta clio Houssam

Il a rigolé et il a essayé de lever la tête, elle est tombé direct 

Houssam : ahhh wallah ma tête elle va exposer 
Moi : mais pourquoi tu bouges ?! 
Houssam : je voulais l'heure wech Moi : il est... 11 h ! 
Houssam : et t'as pas cours toi ? 
Moi : non .. mais si.. mais c'est pas grave. 
Houssam : quoi ? t'es sah toi ? vas-y dégage de là je t'emmène en cours 
Moi : vas-y vas-y, met ta tête en arrière, boit de l'eau, et laisse moi réviser Il s'est mit à rigoler.. moi j'étais sérieuse dans mes ordres, de toute manière il pouvait rien faire vu dans l'état où il était ! Il m'a montré son point 

Houssam : lui il fonctionne encore, handek à comment tu parles 
Moi : je suis même pas sur que t'arrive à lever ton bras Houssam, tu reviendras faire le gangster quand t'aura évacué t'es 5 g d'alcool !

Il y avait du soleil qui tapait sur la voiture, le gars on aurait dit un vampire, il a crié : 
Houssam : ahh putain mes yeux ! 
Houssam : TOI ATTENDS ! JE VAIS TE MARAVE !! J'ai continué de réviser sans le calculer, puis il s'est remit à ronfler... J'avais grave avancé zehma j'apprenais mes fiches et tout, j'étais trop sérieuse ! Après je me mettais à réciter j'avais un oublier que y avait Houssam à côté de moi. Puis j'entend : 
Houssam : wech tu taf toujours ? 
Moi : ah t'inquiète ! 
Houssam : si tu l'as pas le bac.. meskina ! 
Moi : inchallah je l'ai ! 
Houssam : oué ! 

ah putain Il commence à se lever de son siège, ouvre la portière et sort ses jambes. 

Moi : va pas tomber ! 
Houssam : vas-y je suis grand, arrête de me prendre pour ton gosse 
Moi : ouais le grand il arrive à ce mettre dans des situations comme ça. 

Il s'est retourné vers moi zehef 

Houssam : vas-y ferme ta gueule Intissar ! Il est sortit de la voiture .. et puis je commençais à reprendre mes révisions, quand je vois.. le gars il est entrain de fumer un joint. Mon sang n'a fait qu'un tour, je suis sortie en vitesse, j'ai tapais dans sa main, son joint il est tombé. (au passage je me suis brulée!). Il m'a regardé moi, puis sa merde par terre, on aurait dit que j'avais tué son enfant, starfallah. 

Houssam : PUTAIN MAIS JE VAIS TE NIQUER TA RACE TOI ! Y A QUOI DANS TON CERVEAU INTISSAR ? 
Moi : je m'en fou ! je m'en fou ! je préfère tu me tapes ! tu me mettre à l'hôpital ! mais tu fumes pas cette merde ! pas devant moi ! t'as failli finir à l'hôpital Houssam, tu tenais plus sur tes jambes !arrête non ! stop toi ! tu vois pas que c'est ta vie ! Allah il ne t'a donné qu'un corps, qu'une vie, arrête de le détruire ! 

Il m'a regardé zehef, puis il est partit

Moi : TU VAS OU ? 
Houssam : FAIRE UN TOUR, ENFERME TOI DANS LA VOITURE ET ME CASSE PAS LES COUILLES. 

Direct j'ai pris les clés de la voiture, j'ai fermé à clé, et j'ai commencé à courir derrière lui. 

Moi : je m'en fou je viens Il s'est retourné vraiment furieux.. 
Houssam : WALLAH CASSES TOI LAISSE MOI RESPIRER ! BARRE TOI ZEUBI ! JE VEUX PAS DE TOI.. CASSES TOI 
Moi : je m'en fou, je m'en fou !! JE M'EN TAPE ! JE T'ECOUTE PAS ET JE VIENS Je mettais mes mains dans mes oreilles, je jouais l'enfant, mais il était hors de question que je le laisse seul, pas après ce qu'il venait de se passer. Alors je restais là, je m'accrochais à lui. Et lui était entrain de virer meskine, il m'a tenu les bras, il me secoué, on aurait dit de trisomique sur un parking, pitoyable ! 

Houssam : TA GUEULE ! FERME TA GUEULE PUTAIN ! 
Moi : NON ! 
Houssam : INTISSAR JE VAIS TE TUER ! JE VAIS TE FLINGUER ! ARRÊTE ! TA GUEULE ! 

Y a une dame qui est passée à côté de nous, je suis devenue rouge, on était entrain de taper un scandale en pleins milieux du parking, c'était vraiment pas beau à voir ! Donc je me suis mise à lui sourire, mais il est partit encore plus en live : 

Houssam : SOURIS PAS !! POURQUOI TU SOURIS CLOCHARDE ! VAS-Y BOUGES ! 

Il m'a poussé mais je l'ai suivi quand même et je chuchotais 

Moi : faudra que tu m'attaches à un poteau pour te débarrasser de moi Houssam, trop tard.. Il m'a attrapé fermement par le poignet, il m'a tiré jusqu'à sa voiture :

Houssam : j'ai besoin de prendre l'air 2 minutes là, donc tu restes là, wallah je reviens dans 5 minutes.. mais HANDEK si tu bouges ! Je t'éclate ta tête dans le capots ! 
Moi : Bah c'est bon ! mais 5 minutes ! Il a avancé puis s'est retourné : 
Houssam : ah tu crois zehma t'as ton avis à donné ? Vas-y va rentres dans la vago. 

Houssam : et t'sais quoi en plus j'tise jamais comme ça pour rien ! je suis pas un kassos pour faire ça, c'est pour les faibles et les mécréants, mais j'sais pas j'étais entrain de péter un cable.. Je le regardais pensive, je suis trop conne. Je suis conne parce que depuis le début dés que j'avais besoin Houssam il était toujours là pour moi, dans la moindre épreuve, je pouvais toujours compter sur lui. Le truc c'est que lui il était pas expressive il se renfermait donc je savais jamais vraiment quand fallais que je sois là pour lui, et moi comme une égoïste j'ai préféré regarder mes pieds et le laisser dans sa merde.

Chronique d'Intissar: Mon Thug LoveOù les histoires vivent. Découvrez maintenant