partie 44

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Quel réaction j'aurai pu avoir, comme ça au milieu du magasin ? Sincèrement, pendant environ 30 secondes j'ai pensé qu'il allait accompagner sa phrase de son gros rire en me disant que c'était sa meilleure blague du moment. Mais pas vraiment il était concentré dans sa connerie, il avance sans 

me calculer, et moi je reste bloquer. On paye, et moi je regarde à droite, à gauche, c'est un caméra caché ? Il avance hyper rapidement en voiture, je le suis et m'assoie. Une fois assise je le regarde et lui dit : 

Moi : t'es sérieux là ? Il démarre la voiture sans faire attention 
Houssam : il t'a fallu tout ce temps pour capter 
Moi : parce que j'ai cru que c'était une blague!! 
Houssam : bah non j'l'ai baisé.. et tu t'souviens de la cousine à ta shab Nawel, Kahina ou j'sais pas quoi, je l'ai baisé aussi. 

Wallah je me suis mise à rigoler !!!! On est atteint quand j'y pense putain, je me suis mise à rigoler comme une folle, j'avais les larmes aux yeux. Il en faisait exprès, il insister bien sur le mot "baiser". 

Houssam : ça t'fait rire ? 

Il a attrapé mes cheveux en arrière, une putain de violence glaciale, ça me fait froid dans le dos. Houssam : tu vois la petite Amina 

du bloc 3 ? je l'ai BAISÉ aussi. Et Halima sa shab aussi je l'ai baisé, et pas qu'une fois. Il m'a lâché d'un coup. Suffisait de le connaître pour savoir qu'il essayait de m'atteindre, le truc qui me faisait vraiment mal c'est que j'avais la sérieuse impression que tout ça, c'était la vérité. Je l'ai regardé, sur le coup j'ai eu du dégoûté, et c'était la première fois que je ressentais ça pour lui, du dégoût. J'ai tenté de me raisonner en me disant, qu'avec sa mère, il avait sa manière de réagir qu'il était pas bien, mais ça changeait rien au faite qu'il me dégoûtait. 

Moi : Bah bsahtek 

Je peux pas en dire autant Voyant que je répondais pas, il continu 

Houssam : tu voulais savoir, bah tu sais.. 
Moi : bah ouais ! 
Houssam : faut bien que je baise moi. 

Nehel sheitan, là pour moi il avait été trop loin. La blague du début elle me faisait plus rire, et j'arrivais plus à me contenir. Donc j'ai rien dit, mais il continue : 

Houssam : au faite ta cousine Sarah, je l'ai taro aussi Là j'ai eu un gros, beug Sarah.. 

C'est un de mes cousines qui étaient venus quelques jours chez moi, Houssam il l'avait croisé. Sarah elle était un peu folle dans sa tête, mais à ce point là. 

Je le fixe, et là c'est la haine, qui m'envahit, je lui est mis une grosse baffe. 

La voiture elle a zigzagé sur la route, mais je m'en foutais j'avais la rage. Il a attrapé mes cheveux, et il a tapé ma tête en arrière super fort dans le siège, je sais qu'il avait envie de la mettre dans le tableau de bord, j'ai senti aussi qu'il tentait de se contrôler, mais pas moi, j'avais la haine. 

Moi : WALLAH C'EST TERMINÉ ! LACHEEEEEEE MOI ! C'EST TERMINÉ 

J'étais minuscule à côté de lui, mais j'avais toujours apprit à jamais me laisser faire, jamais je me laisserais taper sans rien dire. Alors oui, wallah j'avais peur, vraiment peur de lui, et c'est ça le plus flippant, mais je voulais pas lui donner raison, je voulais pas qu'il est le dessus. Quand il a entendu ma phrase, j'ai senti sa haine s'intensifier, il a taper vachement plus fort, et cette fois c'est la portière que je me suis mangée dans la tête. Mais je comptais pas le lâcher, je lui enfoncé mes ongles dans la peau, je voulais qu'il est autant mal que moi, aussi mal que moi physiquement et moralement. 

Houssam : C'EST MOI QUI DIT QUAND C'EST TERMINÉ ! C'EST MOI QUI DÉCIDE QUAND C'EST FINI PUTAIN DE TA MERE C'EST MOI QUI DECIDE T'AS COMPRIT ! 

J'avais tellement la rage que des larmes de haine ont coulé, vous savez ce genre d'haine tellement inexprimable qu'elle nous fait péter des câbles.

Moi : PUTAIN !!!!!!!!! KELB, KELB QUE T'ES ! WALLAH C'EST TERMINÉ FINI ! 

Il m'a lâché d'un coup, la voiture elle avait fait des zgizgas, on était sur une petite route en pleins milieux d'une ville, les gens nous regardez bizarres. J'avais la rage, la haine, je devenais comme lui, et je détestais ça. 

Moi : wallah je te pardonnerai jamais ça ! JAMAIS ! ce que tu viens de faire là ! je te le pardonnerai JAMAIS HOUSSAM .. JAMAIS PUTAIN. Il a stoppé la voiture sur un trottoir. 
Houssam : descend 
Moi : JE M'EN FOU DE TOI, JE M'EN FOU !!!!! C'est fini ! je te déteste, t'as gâché ma vie, TOI TON HRAM DE MERDE, TON ARGENT DE MERDE, TON QUARTIER DE MERDE, TA PUTAIN DE VIE DE MERDE, JE TE HAISSSS TU M'ENTENDS ! WALLAH QUE C'EST TERMINÉ WALLAH ! JE VEUX PAS DEVENIR COMME TOI, JE TE DÉTESTE CE QUE T'AI ! C'EST FINI !JE TE JURE QUE TU M'APPROCHERAS PLUS JAMAIS. 

Je criais comme une hystérique, mais j'avais besoin de ça, le bien que ça m'a fait, le soulagement que j'ai ressenti. Je suis descendue, il m'a attrapé le bras, hyper fort, je savais que si je le poussais trop à bout, il s'aurait pas se contrôler, et je savais aussi que s'il taper vraiment, j'aurai vraiment mal. Il m'a laissé en pleins milieux de nul part, il a redémarre, sans remord. J'essayais de comprendre son comportement, de lui attitrer des circonstances atténuantes. J'essayais de comprendre pourquoi il réagissait comme ça. Mais même en retournant tout dans mon cerveau, j'y arrivais pas. 

Ce jour là, j'avais découvert un nouveau Houssam, celui qui a rythmé la haine et la violence de notre relation.

M'en sortir, c'était trop tard, j'avais déjà était trop loin, j'en étais trop amoureuse. Et là je m'en suis voulu, de pas l'avoir ignoré, de lui avoir 

parlé, de ne pas être éloigné de lui dés le début. Voilà où mène les relations hram... 

Wahida est sortie de l'hôpital, c'est mon frère Mohamed qu'il l'a ramené chez elle, c'est ma mère qu'il l'aidait, rim et moi. Houssam, il était là, sans être là, je le détestais, je le haïssais, s'en était carrément maladive la haine que je lui portais. Pas pour ce qu'il m'avait fait, mais pour son comportement, pour faire souffrir sa mère, pour faire comme si de rien était, je le haïssais réellement. Je passais de l'amour à la haine facilement.

Vacance de noël, je préparai mes examens de janvier à fond, fallais que je valide mon premier semestre, c'était vital. Rien n'avançait autour de moi. On était toujours dans cette sphère de peur, et d'angoisse. Pendant les vacances, j'étais un jour à la salle de sport avec Saïd et Fatiha. Puis j'ai vu Houssam rentrer, c'étais très rare qu'il se présente au quartier à cette période. Je le vois rentrer, alors je tourne le regard, je tente d'oublier tout ça. Même pas une demi heure après, j'entend des mecs crier au fond de la salle, Saïd se lève, y a un attroupement, y a des petits qui cris. 

J'avance et je vois Houssam entrain d’enchaîner un mec, il était pas du quartier, je l'avais jamais vu. Les grands se sont mis à séparer, mais ils étaient carrément incontrôlable. Quand ils se sont enfin arrêter, j'ai vu Houssam cracher du sang, il était entrain de cracher 1 litre de sang(j'abuse un peu), cette scène elle m'a traumatisé, j'ai failli faire un malaise. C'était horrible à voir, c'est mon frère Saïd qui l'a relevé, et qu'il l'a sortit de la salle. J'étais entrain de m'en vouloir de le laisser, je m'en voulais intérieurement de le laisser, de pas le soutenir, c'était à moi d'être là, dans les pires comme dans les meilleures moments. 

Et cette fois ce n'était même plus question de fierté, c'était qu'il me faisait vraiment peur, je le reconnaissais plus, aussi bien physiquement que mentalement, j'avais l'impression d'avoir à faire, à un étranger. Je me suis assise sur un banc avec Fatiha, elle tentait de me serrer la main pour me faire comprendre de pas craquer. Saïd est rentré quelques minutes plus tard, il m'a regardé zehef : 

Saïd : on y va On se lève, on rentre. 

Une fois chez nous Saïd claque la porte : 

Saïd : c'est ça que tu voulais ? c'est un mec comme ça avec qui t'espérer te marier ? 

Je l'ai regardé choquer, Saïd me parlait de ça. Je pensais pas qu'il avait zappé cette histoire, mais il voyait bien qu'on s'éviter et que je sortais pas. J'ai baissé la tête, parce que j'avais honte, il avait raison. 

Saïd : regardes moi, c'est ça ? TU VOULAIS ÇA ? FAIS PAS LA MEUF QUI HCHEUM ALORS TU T'LE TAPAIS INTISSAR 
Moi : mais nehel sheitan Saïd, c'est pas ça, c'est pas ça.. 
Saïd : ET QUOI ? TU CROYAIS QUOI ? .. Eh tu sais quoi, wallah que j'apprend que tu lui parle Intissar, juste que 

t'imagine lui parler, moi je te tue. 
Moi : c'est bon j'ai comprit 

Après ça je me doutais bien qu'il allait passer à autres choses, je savais aussi qu'il avait totalement raison. Et même si un jour Houssam devenait normal, mon père n'accepterai jamais un ex-taulard, ex-dealeur, violent comme mon mari. 

J'essayais de pas penser à ça, parce que penser à ça revenait à envisager une vie sans Houssam, et j'y arrivais vraiment pas. Je pouvais pas imaginer ma vie sans lui, c'est horrible à dire, mais je l'aimais tellement, j'en étais follement amoureuse, je m'en voulais, je me haïssais, je le haïssais, mais c'était comme ça, j'étais amoureuse de lui, et j'arrivais même pas à concevoir un avenir sans lui. Autant ne pas concevoir d'avenir tout court. 

Janvier 2007, khalti allait un peu mieux, on s'est donc cotisé pour lui payer un billet d'avion direction l'Algérie. On pensait tous qu'elle serait mieux au chaud, en Algérie dans sa famille, les médecins nous l'avez déconseiller, mais on pouvait pas la laisser moisir dans son HLM pourrit, où l'ascenseur marchait jamais, on était obligé d'aller à tour de rôle s'occuper d'elle, de l'appartement. Là-bas elle sera avec sa famille directement. Et puis Mohamed
pensait que l'éloignait du quartier, des tentions, de Houssam et de ses conneries, ça pouvait que lui faire du bien. 

Donc Noureddine et Houssam devaient rester en France, ma mère à jurer de s'en occuper comme ses fils. Nour était tout le temps chez moi, Houssam lui profiter que ça mère ne soit pas là pour découcher faire sa vie. Des fois Nour restaient des jours entiers chez nous car Houssam était en Hollande, au Maroc, en Tunisie. Le mec voyageait. C'était dur wallah, c'était dur, pour nous tous, de le voir faire ça, et encore plus pour moi. Khalti me manquait et Houssam me manquait d'une force inexplicable.


C'était horrible, je passais des heures dans mon lit à pleurer, parfois je m'asseyais dans la voiture, et pendant 1 heure, je restais dans le vide, à 

fumer. Saïd avait oublié tout ses bonnes résolutions sur mon "éducation" lol, il s'était légèrement calmé, à cause des responsabilités que lui
apportait de s'occuper des papiers entre la France et l'Algérie, il aidait vachement Nour dans ses devoirs, parce que fallait pas croire que mon frère 

était con. Ibtissem était toujours chez nous, et souvent Nour dormait dans le lit de Mohamed. Y a des soirs où l'ambiance était bonne chez moi, ma mère 

aurait accueilli les enfants de tout un orphelinat s'il avait pu lol. 

On rigolait bien, quand Mohamed et Camille venait, Said était souvent à la maison, avec Rim, Ibti, moi et Nour. Mama nous gérez à la baguette, y avait de l'agitation, du mouvement. Et le mieux c'était quand on faisait des grandes conférences avec le bled pour parlait à Khalti, ça crier dans tout les sens, les voisins devenaient ouf lol. La seule chose, le seul putain de truc qui allait pas dans ma vie, c'était Houssam. Et juste Houssam, juste son ignorance, son absence, suffisait à détruire et à empoisonner le reste de ma vie. Camille était toujours enceinte lol. Et depuis ça, Saïd lui parlait un peu mieux, il mûrissait mon frère. Et c'est le truc qui faisait qu'à cette époque on s'est un peu rapproché. 

Fatiha était prise à mort par son Bts, mais elle était souvent chez moi aussi, et j'allais chez elle, je rigolais avec ses frères, son père, une famille de comique. Et à la fac je restais avec Isma, c'était mon frère, en quelques mois, je lui avais raconté toute ma vie, il savait tout de Houssam, de notre histoire. Et combien de fois il m'a dit "un jour un de vous deux, vous allez vous buter elle ment vous vous kiffez". 

Fin Janvier 2007, un jour je vais chez Houssam pour faire un coup de ménage comme ma mère me l'avait demandé. Nour était en cours, je vais chez lui, et en rentrant dans l'appartement je l'entend crié au téléphone, je sais pas sur qui, il parle de dette, d'un mec qui lui doit de la tune, ça donnait à peu près ça : 

Houssam : non non, je veux pas l'savoir, ça fait deux mois que j'attend derrière ton frère, je m'en balle les couilles, j'ai laissé du temps, mais là je veux ma tune.... JE M'EN BALLE LES COUILLES... Ouais.. non non ça marche pas comme ça, je veux ma tune, wallah je vous laisse deux jours, deux jours ! Eh, mais handek si dans deux jours j'ai pas ce que je veux.. Hum J'ose pas avancer, je m'arrête près de la télé, et je le vois entrer dans la pièce, il fonce les sourcils : 

Houssam : tu fou quoi chez moi toi ? 

Je me retiens de pas l'enchaîner, je tente de me dire que ça sert à rien. 

Moi : je suis venue faire le ménage 

Il repart dans sa chambre, je pensais qu'il allait m'oublier mais non il revient me jette un truc à la gueule : 

Houssam : récupère ta merde là, ça casse les couilles à traîner.

Je regarde par terre.. C'est la chaine que je lui est passé quand il était à l'hôpital, celle au quel je tenais vraiment. Je l'a ramasse, j'ai une boule à 

la gorge. Je savais pas si je préférais son ignorance ou sa haine. J'ai terminé le ménage, et je suis allée m'asseoir dans ma voiture, en fumant. Je suis 

perdue, je suis perdue, je suis désorientée. J'observe ma cité, mes grandes tours de bétons, si seulement j'étais pas née ici, je connaîtrai pas toute 

cette douleur. Je commence à étouffer dans ma voiture, donc je sors et m'assoie contre la portière. 

Quand j'entend

..: "Intissar". 

Je lève la tête et vois Younes devant moi. 

Moi : euh... salam

Automatiquement je jette ma cigarette par terre, il me regarde chelou 

Younes : tu fais quoi là ?
Moi : je prend l'air 
Younes : avec une clope ?
Moi : bah.. euh 
Younes : vas-y mehlich, ça me regarde pas 
Moi : non mais c'est juste, que ça me détend, c'est rien, je compte arrêter. 
Younes : t'sais qu'à 18 piges, t'es censé sourire, être heureuse, toi t'es toute renfermé là, tu fumes maintenant 
Moi : non, mais j'ai juste quelques soucis c'est rien 

J'ose pas soutenir son regard, j'ai envie de chialer, ça fait trop pour moi en une seule journée. Il est toujours devant moi, et il me dit : 

Younes : ça fait combien temps que t'es avec ? 
Moi : on a jamais vraiment été ensemble 
Younes : je veux dire ça fait combien de temps vous êtes comme ça ? 
Moi : je sais pas.. un an. 

Il hoche la tête, et poursuit :
Younes : je sais que ça me regarde pas, tu me l'as déjà dit, mais wallah Intissar, je comprend pas, t'es une petite meuf toujours souriante, quand Fatiha elle t'a ramené à la baraque la première fois, tu souriais tout le temps, tu rigolais, maintenant t'es dépressive zeh Moi : je sais ça.. je le sais très bien 

Il était entrain d'appuyer sur ma blessure, j'en pouvais plus, ça faisait trop pour moi, alors je me suis mise à pleurer. Quand j'y repense, j'étais faible, je devenais vraiment faible. Il m'a regardé choquer, il savait pas quoi, quoi dire. Il tape dans mon épaule : 

Younes : eh arrête ! eh je voulais pas te faire chialer, arrêtes ça 
Moi : non c'est pas toi, wallah c'est pas toi désolée. 

Il est resté comme ça devant moi en essayant de me calmer, et quand j'ai arrêté de pleurer il m'a dit 


Younes : tu fais la salat ?
Moi : oui 
Younes : hamdoulah alors, accroches toi bien à ta prière, concentre toi bien pendant les prières, tu sais, Allah est le meilleur des confidents, 

dit Lui tout ce que t'as sur le coeur, tes shabs tout ça, tu pourras jamais avoir autant confiance en elles, qu'en Allah. Fait des invocations. Tu sais si 

Allah il a placé ce truc entre vous c'est pas pour rien, si y a des épreuves c'est pas pour rien. Demain, viens à la mosquée inchallah, ça fait du bien. 

Quand t'as l'envie de fumer, lis du qu'ran, quand t'es triste rappelle toi qu'Allah n'impose pas à une âme, une charge supérieur à sa capacité, fait des 

invocations. Y a que comme ça que tu t'en sortiras, parce que là vie d'ici bas c'est un passage Intissar, faut pas zapper ça, y a trop de gens qui 

zappent, que t'emporte rien avec toi, juste tes actes et tes paroles. Allah voit tout, Allah entend tout, sait tout. Il connait nos coeurs mieux que personne. Fais pas comme les meufs qui zehma elle se tue pour un mec, elle parte en couille, renforce toi, dis toi qu'une épreuve ça apporte que du bien. Dis hamdoulah quand t'es éprouvée, et prosterne toi. Je sais que pendant un moment t'avais envie de porter le hijab, concentres toi sur cette envie, parce que y a pas mieux, y a pas meilleur remède, pas meilleur refuge.

Partie 42 : 

Il se cale contre la voiture à côté de la mienne, j'ose même pas le regarder, j'ose même pas soutenir son regard, j'ai tellement honte, honte de moi, honte de ce que je suis devenue. Mes frères et mon père avaient passé leurs vies à tenter de m'inculquer des vraies valeurs, m'inculquer un caractère, une carapace en toute circonstance, et à cause d'un homme, à cause d'un putain de sentiment tout ça disparaissait, partait en fumer. 

Younes : faut que t'arrêtes tout ça ! 

Il a les bras croisés. J'ai tellement honte qu'il me voit comme ça, tellement honte de ce que je suis. Je me suis mise à pleurer encore une fois, et quand je tentais de me calmer en me disant, putain la hchouma, bah je pleurais encore plus ! C'est Younes, c'était un peu comme Saïd pour moi. Je vois qu'il est gêné il se lève de la portière, me tape dans l'épaule, il s'est pas trop quoi dire : 

Younes : azy.. Intissar.. c'est bon.. arrêtes ça 
Moi : smehli wallah smehli Younes 
Younes : vas-y mehlich, mais arrêtes ça !

Je souffle en grand coup pour tenter de me calmer. 

Younes : téma t'as du khol qui coule de partout là 

Je me penche sur mon rétroviseur, je commence à frotter mon visage, pour retirer le khol. Je me relève, Younes a reprit sa position, il fronce les sourcils et me dit : 

Younes : je vais aller lui parler moi 
Moi : quoi ? à qui ? 

Younes : je vais aller parler à Houssam
Moi : hein ? nan nan ! Younes ! nan fait pas ça 
Younes : j'crois pas t'avoir demandé ton avis
Moi : younes !! nan ! et puis tu vas lui dire quoi, sah ? Tu m'as vu pleurer ? il s'en fou ! c'est bon y a rien ! oublie ça 

Il pointe son doigt sur moi 
Younes : he écoutes moi, moi vivant je te laisse pas comme ça 

J'étais touchée par sa phrase, mais j'l'ai senti gêné il a reprit :

Younes : j'laisserai pas une gamine se foutre en l'air devant moi sans rien faire. 
Moi : mais c'est bon !! jusqu'ici je me suis toujours démerdé toute seule 
Younes : ah ouais ! on voit c'que ça à donné 

Il regarde la clope au sol, il l'a prend entre ses doigts 

Younes : écoutes moi, j'ai rien dit là, mais ça c'est fini Il la jette par terre. 

Au début il m'agaçait et puis finalement je me suis dit, si ça me permet d'arrêter tout ça 

Younes : je veux te voir à la mosquée demain 

Il avance, et s'arrête 

Younes : ah, file moi ton paquet 
Moi : mon paquet ? 

Younes : de clope 

J'ouvre la portière, prends mon paquet dans mon sac et lui tends 

Younes : je sais que ça t'empêchera pas d'en acheter, mais au moins je suis tranquille dans ma tête... Juste handek si j'te vois juste imaginer fumer 

Il passe mon pouce sous sa gorge, zehma pour me faire le signe de mort. Je sais que c'est pas sa place, je sais que c'était pas à lui de faire ça, mais finalement je me suis sentie mieux, beaucoup mieux après ça. 

Les jours passaient, à cette période je mettais grave rapprocher de la religion, j'allais très souvent à la mosquée avec Fatiha, le dimanche je me posais avec mon papa et j'écoutais du qu'ran, je faisais très souvent la prière avec Saïd, car machallah il avait reprit la prière. Avec mohamed on faisait des débats lol, je mettais vachement plus rapproché de ma famille et du dine, hamdoullah

J'avais raconté toute ma vie à Younes, il savait tout de mon histoire avec Houssam, il a un peu mieux comprit quand il a su à quel point je l'aimais, pourquoi j'étais comme ça. Il était grave présent pour moi mais à la fois distant, il ne m'a jamais dit 

"si t'as envie de fumer tu m'appelles" il m'a toujours dit "si t'as envie de fumer t'appelle Fatiha". 

Il passait par sa soeur tout le temps, parfois on s'asseyait sur un banc et on parlait de tout, du dine, d'Houssam, de la vie. Et Younes pour mon c'était comme un ange gardien, j'avais l'impression que dés que je rechutais, il était là. Il m'était arrivé plusieurs fois du fumer, parce qu'on peut pas arrêter d'un coup, enfin pour moi c'était pas possible, mais je faisais en sorte de le faire le moins possible. J'étais toujours souriante, tout le monde me l'avait fait remarqué, je parlais tout le temps de dine, j'avais grave le sourire. 

Des fois je me posais sur un banc et je contemplais le ciel en souriant. En apparence tout allait bien, mais à l'intérieur, wallah c'était un combat pour moi. Je voyais Houssam, de mes propres yeux devenir un bandit, je le voyais fumer, se défoncer, dealer, échanger, engrainer des petits. Je le voyais se détruire, et j'avais sa mère à l'autre bout du téléphone, en Algérie qui me demander comment allait son fils, et j'avais son frère, dans mes bras qui pleuraient. 

Mon petit Nour était trop fort, machallah un vrai petit homme, et je sais déjà que ça femme sera la plus heureuse. Je pleurais jamais, jamais devant les gens, même devant Fatiha, Younes, Isma ou Rim. Mais parfois je me réveillais pour la prière, je regardais par la fenêtre, j'aimais trop contempler la vue du haut de mon HLM.

Et souvent parfois je pouvais apercevoir Houssam, et je pleurais, parce que j'en étais tellement amoureuse, mais je gardais le sourire, et j'étais rassuré 

de la voir. Mes envies de porter le voile revenaient, j'avais envie de le porter mais j'y arrivais pas, et wallah c'est pas une excuse, j'avais vraiment 

envie, mais y avait un truc qui me bloquer. 

Alors souvent en sortant de la mosquée je gardais mon voile la journée, j'étais tellement bien, c'était inutile, mais l'espace d'un journée j'étais bien. Puis un jour je suis chez Fatiha, je l'attend pour sortir, et c'est l'heure de la prière, l'adhan retenti, Younes me regarde et rigole : 

Younes : tu comptes rester assise ? 
Moi : quoi ? 
Younes : heee c'est le salat ! 
Moi : ah oui ! bah je vais attendre Fatiha 
Younes : viens la faire avec moi nan ? 

Je le regarde gêné, je sais même pas pourquoi, ça représente un truc important pour moi.

Younes : enfin, s'tu veux.. je t'oblige pas 

Il va faire ses ablutions et revient en qamis. Moi je suis encore bloquée, je l'entend rigoler, je fini par me lever 

Moi : attends moi Je fais mes ablutions, je prend le voile à Fatiha (je vous ai dit je suis comme chez moi lol). 

Et on commence la prière.. 

Soubhanallah ce jour là ce que j'ai ressentie, wallah j'ai versé des larmes pendant qu'il récité, je sais même pas pourquoi, y avait tellement de truc 

dans ma tête à ce moment là. J'étais enfermée dans une bulle, increvable. Puis un vendredi Fatiha avait cours, moi pas donc je décide d'aller à la 

mosquée, et Younes m'accompagne. 

On y va tranquille, et sur la route du retour je rigolais avec lui, je sais pu ce qu'il me racontait encore. Et je tombe nez à nez à ma mère qui me sourit. Younes et moi on allait pas dans la mosquée près du quartier, y avait beaucoup trop de monde on allait à celle d'un quartier d'à côté. Ma mère me sourit, elle regarde Younes elle sourit aussi :

Maman : salam aleykoum weldi ça va ? 
Younes : aleikoum salam khalti, al hamdoulillah ça va 
Maman : c'est bien, c'est bien.. (elle me regarde en souriant), 

c'était bien la mosquée ?
Moi : oui oui 
Maman : c'est bien.. je suis contente mon fils, regarde comment elle sourit ma fille grâce à toi. Hchou-woman 

(lol)!! Younes rigole 

Maman : c'est quand que tu viens demander sa main ! Younes rigole encore, et dit : 
Younes : nan ta fille c'est comme Fatiha 
Maman : oui oui ! (elle rajoute en Français) : mon oeil Elle montre son oeil. Et Younes et moi on rigole. 
Maman : bon moi je vais chez Zohra, meskina elle est s'est cassé le bras. 

Elle repart avec son petit sac en main, elle me fait trop rire ma yemma. Le soir je l'entend au salon parlait au téléphone, elle parlait vite, des fois j'ai du mal à suivre. Puis je l'entend dire : 

Maman : je te jure, ils vont à la mosquée ensemble et tout ! aalala ma fille elle va se marier ! alala ! inchallah ! marocain ou pas ! wallah wahida, c'est Dieu qui décide.

Elle continu de sortir ses expressions en arabe, moi je commence à paniquer. Khalti va croire que je joue double jeux oula que je change d'avis comme de chemise. J'y prête plus trop attention, et je continu de taffer, puis Rim rentre dans ma chambre en rigolant : 

Rim : bsahhhhhhhtek comme ça il parait que tu vas te marier avec Younes !
Moi : putain comment vous abusez ! maman elle est plus forte que spilberg 
Rim : elle a appelé la famille du bled et tout, t'es foutu .. mais il est bien Younes, machallah le dine, le taf, il est beau en plus ! 
Moi : ouais .. ouais ..mais Younes c'est comme Saïd pour moi Elle s’assoit et me fixe : 
Rim : et puis Younes c'est pas Houssam..Bah ouais !!! 

Le soir Fatiha me dit que son père à dit à Younes "fatima elle m'a dit que tu vas te marier avec sa fille, c'est quand que tu m'en parles" 

lol ! 

Deux, trois jours plus tard.. Rim et moi on est chez khalti avec Nour, on est posé devant un film, chez moi ma mère elle est en mode salon de thé, 

donc on est posé. Puis Houssam rentre, wallah le froid que ça à lancé. Il a même pas dit bonjour, il est rentré dans sa chambre, puis il revient en short, 

se pose dans le fauteuil à côté de la télé. 

Houssam : vous regardez quoi Personne ose lui répondre, wallah il fait peur maintenant ! lol 
Nour répond : - c'est le film là, avec la meuf elle se retrouve dans une maison de campagne, et cette behloula elle reste dormir. 
Houssam : hum 

On regarde le film, puis je sais pas je sens le regard d'Houssam sur moi, je me dis vas-y je suis folle, je tourne la tête.. et non ! je suis pas folle, le mec me fixe, puis au lieu de tourner la tête, il me lâche un sourire, enfin sourire, une grimace quoi. Pourquoi je le comprend pas. Je lui rend pas, je lui en veut trop, je tourne la tête vers la télé. Finalement il est resté avec nous, puis on a fait a mangé, Saïd est venu.. 

et choque, Houssam est resté ! Il est resté tranquillement assit toute la soirée avec nous, a rigoler. Au départ même Nour avait pas l'air très à l'aise, et finalement Houssam le lunatique avait décidé d'être de bonne humeur, il a fait la hagra à personne, il souriait et rigolait. Je le comprendrais vraiment jamais.

Puis un jour, je sors de la fac avec Isma. On marche, j'avais pas la voiture, donc on marche jusqu'à l'arrêt de bus. Puis sur une avenue, on traverse, je tourne la tête, je vois un mec dans la 4x4, d'habitude je regarde même pas qui conduit, et ce jour là je sais pas pourquoi j'ai levé la tête, et je vois Houssam !!! Je bloque quelques secondes puis Isma se retourne : 

Isma : dis le si je te fais chier.. zeh je parle la meuf elle en a rien à foutre.

Il me sort de mes pensées : 

Moi : non non smehli je t'écoute.. On avance, je n'ose plus lever le regard, ni même tourner la tête pour savoir si la voiture d'Houssam était toujours là. 

Puis quelques minutes plus tard dans une ruelle un peu plus calme, j'entend un gros moteur accélérer on se retourne. La voiture freine à notre niveau, j’aperçois Houssam.. La fenêtre ouverte, la musique à fond. C'est vraiment pas son genre de se faire remarquer comme ça. Il nous regarde à tour de rôle : 
Houssam : salam.. Tu vas au quartier là ? 
Moi : euh oui oui. 
Isma ne comprend pas trop se qui passe, s'il savait que c'était lui le fameux Houssam. 

Houssam : vas-y montes.. et eh t'es d'où frère ? 

Ismail répond normal, Houssam lui propose de le ramener. Pour lui tout lui paraît normal.. rien d’anormal. Pourtant, pour moi cette scène était imaginable. Houssam me trouve entrain de faire la rue avec un mec qu'il ne connait pas, et il se propose gentillement de nous ramenez. Moi j'ose pas trop répondre, je suis sur la défensive. Dans ma tête je m'imagine des trucs de fou, du genre il va s'arrêter dans un terrain vague et nous foutre une balle à tout les deux. 
Ismail est assit devant, il parle hyper normalement, je suis mal à l'aise je sens un truc trop chelou. Mais au lieu de ça il le déposé le salam lui dit de passer au quartier un jour. Moi je psychote je me dis maintenant que Isma est partit il m'égorger et me découper en morceau bien tranquillement. Il se retourne vers moi je:

Houssam : montes devant non ? 

Je dis rien et redémarre. Le silence règne puis tout détendu il me dit

... : -ça va ? 

J'ai l'envie folle de l'etrangler.. ça va ? Tu me demandes si ça va depuis que tu m'as jettée comme une merde après m'avoir avoué que tu t'étais tapé la moitié des meufs du quartier. Je sais pas trop quoi lui répondre des milliars de monologue bienhaineux se bouscule dans ma tête mais finalement je fini juste pas sortir un minuscule "hum". Puis il reprend : -bah tant mieux Puis j'ai eu un tilt je me retourne vers lui

: -Tu fais quoi devant ma fac ? Il répond pas et me dit :
: -Alors comme ça tu vas te marier ?
: -Me marier ? hein mais qu'est tu me racontes 
Houssam : fais pas zehma avec moi. 
Moi : mais quel zehma Houssam tu me racontes quoi ? 
Houssam : c'est grave pas respectueux de trainer avec un keum alors que tu vas faire ton hlel 

Je le fixe sans rien comprendre, et puis tout s'eclairci. Mais pour moi c'était claire, fallait pas que je me justifie, fallait pas que je retombe dans les excuses, les larmes, les pleures, les plaintes, fallait que je l'évite, que je l'oublie. 

Moi : ça te regarde pas. 

Je sens son regard sur moi pendant plusieurs instants, j'avais tellement peur de sa réaction wallah il était tellement impulsive, il aurait pu me jeter de la voiture sans pitié. Il freine d'un coup, mon coeur s'est mit à battre, il me faisait vraiment peur. 

Houssam : ça me regarde pas .. ÇA ME REGARDE PAS ? PUTAIN DE TA MÈRE ! 

Il tape dans le volant, je tourne la tête vers lui, je sais même pas quoi répondre, je tremble. Mais je mettais renforcer, j'allais pas me laisser faire. 
Moi : tu m'as entendu, c'est bon ramènes moi. 

Il accélère d'un coup, je suis collée au fond du siège, à ce moment là j'avais juste envie de sortir, de partir le plus loin possible de lui, il me faisait peur, je le voyais passer les vitesses limite il allait arracher le levier, je regardais même pas son visage, parce que je savais qu'en croisant son regard ce serait pire encore. Il a roulé, moi j'étais en moment d'angoisse. Il se frottait le visage, il était zehef, il tapait des accélérations, je me sentais coupable.

Houssam : Ton shab, Ismail il en a rien foutre de ta gueule, il va faire son hlel. 

Je bloque plusieurs minutes, mon sang ne fait qu'un tour : 

Moi : QUOI ? COMMENT TU SAIS SON PRÉNOM ? .. PUTAIN HOUSSAM.. MAIS CRÈVES !! 
Houssam : TU CROIS QUOI TOI QUE JE SAIS RIEN ? QUE JE ME RENSEIGNE PAS ? 

Ce jour là je me souviens l'avoir regardé et mettre dit, il est où le mec du début ? Le Houssam dont j'étais amoureuse. Je m'en foutais il aurait pu m'emmener faire les courses à Lidl, habiller nos enfants à Tati, j'en avais rien à foutre. Je voulais pas de tout ça, pas de son "nouveau lui". J'avais l'impression d'être avec un mec de la mafia, d'être avec un criminel. 

Moi : écoutes moi bien, là wallah t'as dépassé les bornes. On est pas dans un film, et je suis pas un des petits que t'envoie dealer moi ok ? J'ai accepté pleins de choses pour toi Houssam, j'ai supporté des trucs de fou, je suis devenue une pauvre meuf à cause de toi et de ta vie de merde. Maintenant c'est terminé, tu veux faire un truc bien pour une fois dans ta vie, FOU MOI LA PAIX ! tu m'apportes que du négative, de la merde, j'ai pas besoin de toi dans ma vie, fais la tienne. Il s'est garé sur un trottoir, il m'a même pas regardé, il a rien dit : 

Houssam : casses toi 

Il a dit ça avec toutes la haine du monde, j'ai claqué la porte derrière moi. Et c'est en voyant la voiture s'éloigner que je me suis rendue compte de 

l'énorme erreur que je venais de faire. J'avais déblatéré toutes ces paroles sans vraiment prendre conscience de leurs impactes, j'avais craché ma haine, 

mon venin. Je pensais que ça allait me soulager, mais ce n'était vraiment pas le cas. Je n'étais vraiment pas prête dans ma tête à ce qui me foute la 

paix, vraiment pas prête à ce qu'il parte. Et s'il avait prit mes paroles au sérieux ? 

Je me suis tapais des lignes de bus improbable pour rentrer chez moi, enrentrant j'ai simplement prier, mais j'avais malgré tout l'impression que tout les efforts que j'avais fait jusque ici le mur en béton, la carapace en fer que je mettais forger, j'avais l'impression que tout ça avait éclaté en poussière à l'instant où j'avais croisé le regard d'Houssam. J'avais simplement raconté rapidement ce qu'il s'était passé à Ismaïl : 

Isma : je m'en doutais que c'était Houssam wallah.. même déjà quand on a traversé, il t'a percé du regard khouilla. Après moi j'dis qu'il a raison, moi ma meuf je me suis renseignée sur elle, wallah je suis sérieux, tu sais pas sur qui tu tombes, des michtonneuses y en a trop, qui te dit que la meuf que tu vas présenter à ta daronne c'est pas une grosse kehba qui a tourné dans toutes les caves, et qui s'est faite engrossé, et qui cherche un pigeon pour élever son gosse et passer pour une hlel, hein ? Et s'il continu de te surveiller c'est qu'il veut pas que tu l'zappes c'est tout, il veut s'assurer que y a aucun mec qui te tourne autour, c'est normal.

Moi : ya zeh, vous vous faites des scénarios de malade dans vos têtes, pour vous, on est des grosses vicieuses 
Isma : non pas toutes, mais c'est rare, les meufs sans trop de vice 

Puis il m'a faite regretter un bon moment de lui avoir dit tout ça, il m'a dit qu'il le ferrait très certainement pas, mais que si il le faisait, s'il traçait sa vie, je n'aurai pu qu'à m'en mordre les doigts. J'étais entrain de me torturer alors que je voulais renforcer ma carapace. 

Deux, trois jours plus tard, en sortant de la fac, je vais pour prendre ma petite clio qui m'attendait au parking, je m'approche, je met la clé dans la 

voiture, et là je sens une main m'attrapé le bras, wallah j'ai crié.. Je me retourne et vois Houssam. 

Moi : MAIS PUTAIN T'AS QUOI DANS LE CERVEAU ? YA ALLAH T'ES UN PSYCHOPATHE TOI ! Il sert mon bras : 
Houssam : arrêtes de crier ya zeubi ! 
Moi : JE CRIS PUTAIN MAIS TU FAIS QUOI ICI !
Houssam : ARRÊTES DE CRIER ! 

Il fou un léger coup de pompe dans ma portière, ça à suffit à me faire taire. 

Houssam : y a que la violence qui marche avec toi 
Moi : tu veux quoi Houssam ? 
Houssam : écoutes moi bien arrête de faire zehma la meuf agacé qui a pas le temps avec moi ok, je vais te replacer direct, tu m'écoutes, je viens faire le pd devant toi là, alors que l'autre jour le coran j'aurai du te foutre te teje de la turvoi en route. Donc quand je viens te parler, tu m'écoutes.. c'est claire ? Il fait des grands gestes avec ses mains, il sait même plus parler calmement. 

Il sort des feuilles toutes froissés de la veste, il prend ma main, et me les mets dedans. 

Houssam : lis ça 

Il fait le tour de sa voiture et monte et démarre. Je suis bloquée en pleins milieux du parking, en incompréhension total. Je m'assoie dans ma voiture et déplie les feuilles..Bismillah. (je garde du suspense sur la suite, mais je vous préviens d'avance que n'aillant plus ces feuilles je ne pourrais que vous retranscrire vaguement le contenu avec mes souvenirs.)

Chronique d'Intissar: Mon Thug LoveOù les histoires vivent. Découvrez maintenant