partie 30

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Si j'avais pu revenir quelques minutes en arrière, juste quelques secondes pour effacer deux trois mots que j'avais lâché trop vite. Mais c'té pas possible j'avais sa tête devant moi qui me regardait comme si je venais de lui annoncer que son chien s'était fait écrasé.. wallah me demandait même pas le rapport de cette comparaison, elle veut rien dire. Ou tout juste qu'il n'a pas sauté au plafond, et de tout manière je ne m'attendais pas à ça. Je mettais déjà imaginé plusieurs fois la réaction qu'il aurait eu si je lui avais dis ce mot. Finalement je n'étais pas si loin que ça de la réalité. Je m'attendais à une baffe dans la race, un "quoi ?" ou encore un "vas-y casse toi de là" .. au lieu de ça j'ai eu un putain de long silence. J'ai hésitais à rentrer chez moi en courant comme si je mettais tapé la hchouma de ma vie. Mais j'me suis dis que ça ferais vraiment k-sos. J'ai l'air normal quand je raconte ça j'ai l'air tranquille, j'en dahak même.. mais vous imaginez pas l'état dans le quel mon cerveau était. Il m'a regardé très cheloument l'espace de 15 minutes et m'a dit : 
Houssam : quoi ? t'as dis quoi là ? 
Bingo ! il s'attendait à ce que je le répète peut-être ? 
Houssam et le tact ça faisait 40000, il voie que je viens de me hcheum comme impossible et il me demande t'as dit quoi là ? comme si je lui avais dis j'ai cassé ta voiture. J'allais répondre, ma réponse de hegouna habituelle quand il m'a coupé et m'a dit : 
Houssam : dit même pas RIEN !
Moi : tu veux que je dise quoi houssam ? 
Houssam : T'AS DIT QUOI LA T'AS DIT QUOI ?
Moi : rien rien laisse tomber, je vais rentrer fais comme si t'avais rien entendu c'est mieux
Il avait l'air déboussolé putain c'est moi qui devrait l'être
Houssam : oué oué c'est mieux rentre
Il est descendu sans même que je puisse comprendre. Je suis perdu. Y a moyen que je me suicide ou je me fasse écrasé par un camion là ? starfallah ya rabbi qu'allah me pardonne, comme dit moi père les enfants de france ont à tout, tout ce qu'on désire donc du coup on en vient à porter intêret et à pleurer pour des trucs plus minuscules qu'un crin de riz. Bon c'est pas dit de cette manière là mais ça s'exprime comme ça. On fait de nos petits bobos des grands malheureux. J'avais envie de pleurer encore une fois, ça m'cassait la tête d'avoir envie de pleurer pour.. ça ! J'avais une boule énorme au ventre comme si fallais que je me séquestre chez moi et que j'en sorte plus jamais quoi. 

En rentrant j'ai raconté tout ça à rim.. elle m'a regardé comme un ovni : 
Rim : pourquoi t'es une k-sos comme ça ? 
Moi : vas-y c'est bon rim déjà j'ai envie de me téje par la fenêtre
Rim : non mais t'es la seule meuf sur terre qui arrive à sortir des trucs comme çaranquille sans gêne
Moi : tu crois j'suis pas gêné là ? 
Rim : non mais normal sur le coup ça t'as pas paru bizarre ? 
Moi : ça tourne tellement dans ma tête que à la fin c'est devenu.. j'sais pas comme un "salam"
Elle s'est roulé par terre .. moi j'étais devant elle, vive la mif j'étais au bord du suicide en mode crise identitaire et l'autre elle se roule par terre
Rim : ptdr ah ah ah ah ! 
Moi : quand youssef il va te téje pour sa secretaire je vais dahak moi 

J'avais des trucs futiles dans ma tête à cette période des histoires teh le love, je me souciais de truc trop ridicule comme si houssam allait m'envoyé un message, avec qu'il il était, ce qu'il faisait, si il pensait à moi. J'étais tout juste égoïste, mes valeurs me perdaient et au lieu de penser si y avait de quoi bouffer dans les placards, je regardais si mon téléphone été bien allumé. C'étais les vacances d'été, j'avais eu mes résultats teh le bac mais je calculais même pas ça, j'étais pas heureuse d'avoir eu une bête de note qui a fait juste un peu sourire ma mère. Par contre pour soûlé mes darons pour le bled, oui là j'étais là, qu'allah me pardonne jeune et égaré que j'étais. C'est en rentrant de chez fatiha un soir. Oui parce que j'avais pu de grand frère je prenais un peu trop de liberté étant donné que mon père se tuait au travail et que ma mère faisait allé retour entre le parloir, les appels en direction du bled, et les allers retours chez les voisines. A chaque fois qu'elle revenait de chez une des voisines elle portait le malheur de celle ci sur son visage. Fils en prison ou dehors, même dans la tombe, y avait de tout. Celle là plus jalousé était la mère dont son fils était marié, où travaillé. Je savais d'ailleurs qu'à cette époque elle allait souvent voir là mère d'un certain karim de mon quartier mais aussi celle de houssam.. Donc ce fameux après-midi je suis rentrée et j'ai trouvé ma mère seule dans le silence assise autour de cette petit table dans notre modeste appartement. 
Moi : maman ça va ? 
Quand elle a levé la tête j'ai vu son visage inondé. Ma petite yemma qu'allah me pardonne pour les jours où je t'ai négligé. Qu'Il te protège et te récompense des bienfaits que tu nous as apportés.
Sans parler je me suis assise près d'elle la serrant dans mes bras, elle s'est mise à trembloté et m'a dit : 
Maman : je veux qu'allah me prenne, je veux quitter ce monde ! 
Elle s'est mise à pleurer, j'étais impuissante. On connait la misère du monde quand l'on voit sa mère pleurait. Je l'ai su. 
Moi : maman ? pourquoi tu dis ça ? arrête maman ! allah éprouve ceux qu'il aime 
Maman : j'ai perdu tout mes fils ! 
Moi : mais non maman saïd est au bled il est toujours là et moha bientôt va sortir inshallah
Maman : s'il il sort vivant de là ! 
Elle s'est mise à redoubler ses pleures
Moi : maman pourquoi tu dis ça ? 
Maman : j'ai été au parloir aujourd'hui. Il s'est battue avec des gardiens de prison. Il a des bleues partout et le bras cassé 
Moi : hin ? moha ? 
Maman : oui mohamed ! mon fils ! 
Moi : mais t'inquiète maman c'est pas grave tu connais mohamed c'est juste qu'il est un peu nerveux mais inshallah bientôt il sort
Maman : et quand il sortira on sera à la rue !
Moi : mais non mama
Maman : on a plus d'argent, tout est partit, pour envoyer saïd au bled, pour l'avocat de mohamed, on a plus rien, plus de quoi faire les courses
C'est là que j'ai commencé à comprendre ma connerie, je me plaignais de pas avoir ce que je voulais, de pas parler à houssam et ma famille dépérissait à côté de mes yeux.. Mes frères, ma mère.. J'ai consolé ma mère comme je pouvais.

Ma mère et mon père avaient tout les deux la main sur le coeur, si nos économies partaient aussi vite, s'était parce que mes parents pretaient de l'argent à droite à gauche, il en envoyait au bled sans demander rien en retour. Il payait la moitié du loyer à la mère à ma cousine ibtissem. Rim m'avait dit qu'elle donnerait maintenant la totalité de son salaire aux parents, et moi j'essayerais de trouver une solution pour me faire embaucher quelques parts pendant les vacances. Rim avait demandé à ma cousine si elle pouvait pas m'embauché dans son salon histoire que j'fasse zehma le ménage de temps en temps, ça sera toujours ça de prix. Mais pour elle aussi s'était trop chaud. Puis j'ai pensé à l'épicerie du père à farouk en bas du quartier. Si saïd savait que je travaillais dans l'épicerie où tout les gars du quartier allaient il m'égorgerait. Mais j'avais aucune autre solution car personne aurait voulu me prendre hors du quartier, avec mon cv.. blanc
Donc un après-midi j'ai été salam farouk en bas de mon quartier il était encore super bien entouré mais j'avais le choix. 
Moi : salam aleykoum farouk 
tout le monde m'a regardé choqué lol. j'avais pas l'habitude de m'imposer comme ça et je sentis le regard très zehef de houssam. 
Farouk : wa aleykoum salam intissar wech tu fou quoi là 
Moi : j'aurais un service à te demander haichek 
Farouk : vas-y tu veux quoi ma soeur ? 
Je l'ai regardé zehma j'peu pas le dire devant les gens, il a comprit lol et on a avancé un peu
Farouk : alors y a quoi ? 
Moi : ça m'gêne un peu de te demander ça 
Farouk : non non j'te donne pas mon numéro 
Moi : non mdr sah c'est pas pour héja comme ça
Farouk : alors quoi ?
Moi : bah tu vois c'est la merde depuis que moha et saïd sont plus là
Farouk : oué j'sais c'est chaud mais t'inquiète tu peu me dire 
Moi : bah on a des gros soucis de tune et .. je voulais savoir si ton père il avait pas une place dans son épicerie pour les vacances, wallah j'fais le ménage, tout mais juste faut que je trouve un moyen d'aider. 
Il m'a regardé avec un grand sourire
Farouk : mashallah intissar wallah ! t'as plus de courage que tous les mecs de ce quartier
Moi : merci..
Farouk : mais y a pas de ça j'vais pas te laisser te casser le dos, j'ai dis à ton frère, j'ai hlef que j'ferais handek tu me dis de combien t'as besoin c'est bon t'inquiète
Moi : NON ! non c'est bon wallah c'est gentille mais j'veux pas 
Farouk : t'es sur ? 
Moi : wallah lahdim je suis sur ! 
Il a rigolé 
Farouk : bah vas-y file moi ton num je vais transmettre au daron, mais j'pense c'est bon inshallah parce que t'as vu je vais pas être là cette été et on part pas au bled donc t'inquiète !
Moi : tu gère wallah merci ! 
Farouk : t'inquiète okhti .. vas-y passe ton num et t'inquiète le coran c'est juste pour le daron
Moi : ah merci 
Je lui note sur son téléphone
Moi : merci merci wallah salam aleykoum 
Farouk : t'inquiète aleykoum salam
Je suis repartie sans même prêter attention à houssam. J'étais trop stresser de savoir si il allait pouvoir m'engager. 

Le soir rim et moi on faisait notre max pour soulagé ma mère et mon père. Qu'allah les protèges 
. Ce soir là je fixais mon téléphone mais pas pour attendre un appel d'houssam pour attendre un appel du père à farouk, c'était ma seule solution. J'ai enfin de reçu un appel d'un fixe, j'ai bien dis bismillah, et j'ai répondu. C'étais bien le père de farouk qui me disait de passé le lendemain pour voir ce que je pouvais faire, je lui est dis mille dou'as, j'étais heureuse.. al hamdoulillah j'allais peut être pouvoir aider mes parents. J'avais rendez vous avec lui vers 14h, et à 10h du matin j'étais debout en plein ménage quand mon téléphone à sonné. Houssam.... malgré le faite que j'essayais de me le sortir de la tête mon coeur à battu la chamade. Je me suis éloigné pour répondre : 
Moi : oué allo ? 
Houssam : intissar ? 
Moi : oué
Houssam : faut j'te parle là descend
Moi : j'peut pas
Houssam : descend 2 minute haichek 
Il a raccroché immédiatement. Malgré la haine que j'avais je voulais savoir ce qu'il avait à me dire je suis donc descendu en pygama lol (détail important). Il était assit dans mes escaliers.. 
Moi : salam 
Houssam : salam 
Je lui est tendus la main pour la serrer comme d'habitude mais au lieu de me tendre sa main il m'a tendu une enveloppe, une grosse enveloppe. 
Moi : c'est quoi ça ? 
Houssam : pour toi 
Moi : c'est quoi houssam ? 
Houssam : écoute moi bien, je vais pas te le dire deux fois de suite, quand t'as besoin d'un truc tu me demande à moi pas à n'importe qui t'as compris, pourquoi t'es pas venue me voir ? 
Moi : parce que ça fait je sais ps combien de temps que j'ai pas de nouvelle de toi, et dans tout les cas j'ai pas envie de parler de truc comme ça
Houssam : je suis qui moi ? JE SUIS MOI POUR QUE T'AILLE DEMANDER AUX INCONNUS DU TAF ?
Moi : mais tes psycopathe ! j'ai besoin d'argent et je suis pas comme toi moi j'vais pas vendre d'la drogue pour en avoir
Il m'a regardé vraiment zehef et s'est levé
Houssam : JOUE PAS AVEC MOI
Moi : houssam j'vais être claire je veux pas de ton argent ni te haine salam (sisi la rime)
Il m'a attrapé par l'avant bras en me secouant vraiment très fort : 
Houssam : M'OBLIGE PAS A UTILISER LA VIOLENCE OK ? 
Moi : c'est déjà ce que tu fais
Il m'a laché d'un coup
Houssam : wallah un jour toi et moi ça va mal se passait
Moi : si tu l'dis 
Houssam : OUAIS JE LE DIS
Moi : c'était tout ce que tu avais à me dire ? j'ai des trucs à faire ?
Houssam : NON RESTE LA POURQUOI TU FAIS LA GRANDE ZEHMA RIEN NE M'ATTEINT 
Moi : parce que houssam ! j'me protège
Houssam : ah tu te protèges de moi ? 
Moi : ouais ouais j'me protège de toi 
Il s'est assit dans les escaliers la tête recourbé, j'étais debout impuissante.. il m'a dit : 
Houssam : assit toi
Je me suis assise à côté de lui 
Houssam : pourquoi t'm'en a pas parlé
Moi : parce que même moi j'le savais pas houssam ! à force de penser à des trucs débiles là j'ai zappé ma mif
Houssam : et pourquoi t'es pas venu me demander après ?
Moi : parce que t'avait pas de taf à me proposer
Houssam : quel taf ? je te le donne l'argent moi 
Moi : non houssam j'ai perdue mes deux frères à cause de cette merde c'est bon
Houssam : alors t'es prête à te casser le dos juste par fierté
Moi : j'me casse pas le dos j'vais juste taffer cette été et puis nos darons le font bien toute l'année pourquoi pas nous
Il a levé la tête et m'a regardé avec un sourire en coin
Houssam : wallah t'es trop forte intissar, farouk il a raison t'es trop forte.. 
J'étais bouche bée...
Houssam : j'ai beau faire tout, t'as plus de couille que moi ! et rien mérite tes larmes t'as compris ? je veux plus te voir pleurer pour des histoires comme ça ? 
Moi : ouais.. 
Houssam : donc hak allah tu prends cette argent, c'est les économies pour la futur casa de ma daronne ça alors fait en bonne usage ! 
Moi : c'est bon houssam 
Houssam : j'sais très bien tu diras jamais oui donc regarde
Il a prit ma main .. des frissons m'ont parcourus le corps, il a déposé l'enveloppe dans ma main et il a dit, toujours ma main dans la sienne : 
Houssam : qu'allah te récompense du courage que j'ai pas. 
Houssam : mais tu vas pas travailler à l'épicerie y a trop de personne
Moi : houssam je vais travailler je me suis engagé 
Houssam : t'es determiné 
Moi : wallah que oui 
Houssam : bah écoute j'vais faire des rondes tout les jours là bas
Moi : t'es malade
j'ai sourie mais au fond j'avais envie d'exploser de jouer
Houssam : non non t'inquiète c'est justifié
Moi : ça fait bizarre de t'entendre parler comme ça mdr
Houssam : zehma justifié ? 
Moi : oué 
Houssam : j'essaie que t'arrête de me voir comme un voyou
Moi : j'te voie pas comme un voyou
Houssam : regarde si j'avais pas été un voyou l'argent que je t'aurais ramené il serait hallal
Moi : hum. 
Houssam : et jamais t'aurais du entendre un truc comme.. l'autre jour
Moi : c'est fait c'est fait
Houssam : oué... mais oublie pas ce que je t'ai dis 
Moi : t'inquiète et.. et merci houssam wallah
Houssam : c'est normal, mais la prochaine fois que y a un truc comme ça vient me demander à moi ok ? 
Moi : oui t'inquiète
Il m'a regardé longuement.. j'allais criser
Houssam : et wallah intissar l'homme qui aura la chance d't'avoir comme femme ..
J'ai sourie timidement je savais pas répondre .. j'étais comme dans une bulle 
Houssam : mais t'sais quoi ce sera pas moi hin
Je levé les yeux je crois qu'il a vu ma bulle se briser..
Houssam : j'mérite pas ça et t'façon regarde j'vais finir sois au hebs, sois dans une tombe, ma daronne rien qu'elle me le répète.. tu mérites un homme dans le dine et tout, moi j'ai fais trop de truc haram, je suis une tête cramé un voyou. Je suis fais pour tenir un flingue mais je suis pas fais pour me poser.. ça wallah j'arrive pas et pourtant j'sais que ça prouve que je suis pas un homme.
Je savais quoi répondre devait son monologue, je savais pas si je devais être heureuse ou si je devais pleurer.. j'avais pu les idées normales.

Chronique d'Intissar: Mon Thug LoveOù les histoires vivent. Découvrez maintenant