J'avais vécue un truc de fou jusque ici, un espèce d'amour à distance, comme un rêve. C'étais mon conte de fée à moi, mon rêve à moi. Le truc qui était censé jamais m'arrivé ou tout juste si j'étais pas née dans ce quartier, dans cette misère. Wallah j'en revenais pas mon coeur et mon cerveau laisse tomber il allait lâcher, il suivait même pu la cadence. Mais voilà fallait que je reprenne mes esprits comme dab que je fasse comme si y avait rien et que je souris comme si je ressentais pas ce truc de fou. C'est ce que j'ai fais même si je crois bien que j'étais pas crédible du tout cette fois, je l'ai vu dans ses yeux. Il s'est direct reculé de moi j'ai fais de même, cette situation nous a mit grave mal à l'aise tout les deux, on connaissait pas ces trucs là on avait pas l'habitude, du moins, moi j'avais pas l'habitude de ce genre de contact physique surtout avec la personne qui faisait battre mon gelb, surtout avec houssam. Je lui est tendu sa pompe et j'ai sorti des mouchoirs de la vieille veste algérie de moha wallah je me souviens celle ci je l'a saigné à l'époque, c'était plus la veste à moha c'était la veste à intissar lol d'ailleurs au quartier on se taillait grave la dessus et dés que j'passais t'avais des grands ou des potes à moha qui me taillait sur cette veste. Mais qu'est ce que je l'a kiffé à l'époque
Mohim c'était un détail pas important mais j'ai sortie des mouchoirs et je lui est donné :
Moi : tu veux que j'aille chercher un pansement ?
Houssam : non non tranquille c'est bon
Bizarrement après cette scène il est devenu hyper froid et distant avec moi wallah c'est ouf comment jamais on pourra s'entendre même dans les meilleurs des conditions
Moi : non mais houssam regarde tu saigne de partout
Houssam : tranquille j't'ai dis t'as déjà assez fait
Moi : j'ai rien fais
Houssam : putain c'est bon j'ai dis !
J'en avais marre que même quand je l'aidais il devenait lunatique, même quand je voulais bien faire il arrivé à m'embrouiller. J'ai fermé ma bouche pour une fois et j'ai dis
Moi : bon bah si t'as pu besoin de moi j'vais rentrer là je suis faya
il à relevé la tête choqué, bah ouais pour une fois c'est lui qui baissait la tête
Houssam : déjà ?
Moi : il est 7 du sbah houssam je suis pas censé être dehors
Houssam : oué bah vas-y
Putain c'est fou le froid qu'on avait lancé, mais le gars il est incompréhensible il fait un truc comme ça et après il fait le distant. Je me suis donc levé de manière à partir :
Moi : tu rentre chez toi là ?
Houssam : j'sais pas
Moi : comment ça tu sais pas ? faut que tu t'soigne
Houssam : tu crois que j'vais rentrer comme ça ou quoi ?
J'ai regardé son oeil putain .. il me massacrait le coeur ce clochard
Moi : putain houssam t'a fait comment ? regarde ton oeil
Jusque ici j'avais posé aucune question car je savais qu'il apprécierait pas mais je me voyais mal faire comme si de rien était face à son regard.
Houssam : c'est rien un échange qui à mal tourné
Moi : c'est pas rien alors
Houssam : commence pas, commence pas là à venir, là tu viens tu m'fais ta moral je m'en balle les couilles moi
Moi : je te fais aucune morale t'as pas besoin de moi pour savoir que tes connerie elle méne à rien
Houssam : quel connerie ? c'est des conneries de vouloir faire de la tune
Moi : m'embrouille pas moi ok ? c'est pas de ma faute si t'es dans cette état là ? je suis venue te voir il est 7 du sbah j'risque de me faire défoncer pour ça, et toi tu m'embrouilles ! c'est pas de ma faute si tes dans cette état là tu vois
Il a mit longtemps à répondre il m'a fixé silencieusement Houssam : putain .. j'suis myope sa mère
J'ai esquissé un léger sourire puis j'ai dis :
Moi : faut que t'aille te reposer houssam
Houssam : t'inquiète pas pour moi vas-y .. je pense que c'est mieux que tu rentre chez toi
Moi : oué ..
Houssam : salam aleykoum
Moi : aleykoum salam
Houssam : eh intissar !
Moi : oué ?
Houssam : merci wallah
Je suis repartie chez moi le coeur très lourd, lourd d'amour et d'amertume.
A partir de ce jour là tout à changé, tout à changé parce que la relation "d'amitié" que j'entretenais avec houssam, s'estompé. Il s'était grave éloigné de moi sans me donner de raison apparente. Ses appels du soir se faisait de plus en plus rare, il était froid et me parlait quasiment plus. Et puis un jour tout s'est arrêter plus aucun message, plus aucun appel. J'étais pu normal dans ma tête je devenais ouf de son absence, de cette distance, de ce faussé creusé, qui faisait comme si c'était un inconnu. Par rim qui menait son enquête je savais qu'il faisait toujours autant de connerie, je le croisais quand il était assit sur les bancs avec tout les grands, il était toujours là dans ce décor lugubre. Mais le houssam que je connaissais avais disparu. Il y avait toujours un léger "salam aleykoum ça va" quand je le croisais mais c'est tout, tout avait disparu, il me fuyait et moi j'en mourrais. Sah la dose de fierté que j'avais économisé je commençais à me retrouver avec des dettes de fierté wallah j'assumais plus. J'avais envie de lui parler de lui faire comprendre à quel point je pensais à lui. A l'époque je mettais pas encore d'étiquette sur ces sentiments chelous mais je savais très bien qu'il était là et que houssam je le voyais ni comme un frère ni comme un shab. Naoufel et moi on était redevenu un peu shab parce qu'il m'a dit qu'il s'était rendu compte qu'on était juste de bon shab si il le dit tant mieux. Donc j'essayais de me bourrer la tête avec le bac de français, la casa, la mosquée, la famille, j'essayais de tenir, avec rim, ma famille debout car à cause des conneries de saïd, on partait un peu en couille. Donc j'me bourré la tête à tous ça et à mes shabs, hayat, jihene, noureddine, fatiha, naoufel et tout le reste. Vu que j'avais un peu de plus de liberté je passais mon temps libre à la bibliothèque ou chez fatiha. Jusque ici, malgré le faite que je déprimais devant mon téléphone qui sonner pas le soir, je restais forte, mais ça a pas duré longtemps. (ps : rim et youssef s'était la guerre à ce moment mais elle restait forte et faisait la meuf qui s'en foutait)
Un soir rim dormait chez sa copine, donc j'avais invité fatiha à dormir chez moi et c'est un truc qui était hyper rare, à part la mif c'était rare que j'invite des copines, je sais pas chez moi c'té un terrain de jeux j'aimais pas trop, mais bon j'avais fais une exception puis fatiha s'avait se tenir devant les parents quand même. Puis dans la soirée rim m'envoie un message :
Rim : « wllh inti tu va etre chké !»
Moi : «de?»
Rim : « 1 truk sur houss»
Moi : « houssam?»
Rim : « oé »
Moi : « kw???»
Rim : « nawel (sa shab) ma di que zehma sa zine elle avé fait des ketru hechek avec des ga du quartier et el ma cité houssam »
J'ai mis 10 minutes à répondre... je suis resté bloqué devant l'écran
Rim : « ???»
Rim : «sava?»
Rim : « t morte ou koi?!!!»
J'en revenais pas je pourrais m'attendre à pleins de trucs de la part de houssam des trucs de quartier, de gardav, de tape, de connerie, de vol de tout wallah mais pas des trucs hechek comme ça, je le voyais pas c'étais pas le genre il était trop éloigné des meufs pour ça. Il était pas comme saïd qui prenait soin de lui un peu, houssam il s'en foutait limite il se lavait pas les dents lol (je rigole hin) mais en vérité ça m'a lapidé le coeur là ma fierté elle est tombé, mon coeur l est tombé j'avais juste envie de chialer et fatiha l'a cramé. J'ai donc fini par tout lui raconté elle m'a regardé chelou je crois qu'elle me voyait pas en chien comme ça sur quelqu'un.
Fatiha : wallah t'es folle amoureuse de ce type
Moi : je crois bien
Fatiha : vas lui parler y a que comme ça que tu sauras vraiment
Moi : non non c'est bon je suis dégoûté là il m'a écoeuré
Fatiha : vas lui parler je te dis y a que comme ça que tu sauras, t'sais dans ce quartier c'est le téléphone arabe tu jette un oeuf par la fenêtre le voisin il va dire que tu tes suicidé mon frère !
Moi : mais je sais pas fatiha
Fatiha : faut savoir ranger sa fierté et faire des compromis zehma
Après avoir répondu à rim j'avais trop de rancoeur contre lui, j'avais trop honte. J'avais honte d'avoir cru des trucs possibles alors qu'au final il s'en battait la race de moi, je me sentais conne et j'avais plus du tout confiance en moi. Rim m'avait tapé un spitch d'insulte en me disant qu'il en valait grave pas la peine mais c'est comme si j'm'en voulais plus à moi qu'à lui. Je savais que quand j'allais le croiser j'aurais pas la force de le regarder dans les yeux, de dégoût et de honte. Mais je me sentais coupable ou je sais pas, j'avais l'impression d'être pas assez bien pour lui.. alors qu'avant je le considérais juste comme un voyou.
Les jours suivant j'avais tellement les nerfs j'avais tellement l'impression d'avoir été trahis alors que voilà y avait rien.. que j'ai "trahis" zehma, houssam. J'ai filé mon num à naoufel avec qui je parlais grave en tant que pote. Il y avait rien de bizarre on parlait juste en shab. D'ailleurs j'me souviens qu'à ce moment karima elle l'harcelait naoufel il m'envoyait les romans qu'elle lui envoyait sur MSN lol. Hessoul quelques jours plus tard j'ai croisé houssam dans les escaliers c'est simple quand je l'ai vu, au début mon coeur est partit en vrille et je me suis vite reprise quand je me suis souvenue de ce que rim m'avait dit, au moment où il m'a dit "salam aleykoum" rapidement, j'ai dis :
Moi : azy m'parle même pas
J'avoue je me suis sentie poussé des ailes tout est aller hyper vite wallah j'ai lancé ça d'un coup j'ai pensé qu'il allait pas me calculer. Mais il s'est arrêté net et m'a dit :
Houssam : quoi ? c'est quoi ton délire à toi ?
Moi : rien rien
J'avance en pensant qu'il allait pas insister mais :
Houssam : ET ET ! QUAND ON TE PARLE TU RÉPOND ! RESTE LA !
Moi : j'ai même pas envie de te parler houssam c'est bon
Houssam : MOI JE TE PARLE ET JE M'EN BRANLE DE SI TA ENVIE OU PAS
Moi : ARRÊTE DE CRIER !
Houssam : J'CRI ET T'VA FAIRE QUOI ?
Moi : de toute manière wallah c'est inutile je parle avec toi, de toute manière tu sais pas parler comme les gens normaux là sans crier
Houssam : J'CRI LA ?
Moi : ouais tu cris !
Houssam : vas-y vas-y t'sais quoi j'vais parler calme avec toi ! tu m'dis directement ce qui as commence pas à faire la meuf zehma j'ai pas envie d'parler là
Moi : tu m'as dégoûté c'est tout
Houssam : hin ? qu'est ce tu bave là ?
Moi : j'te pensé pas comme ça wallah
Houssam : MAIS DIS LA, DIS DE QUOI TU PARLE ?!
Moi : kahina ça te dit quelque chose ?
Il a reculé sa tête il m'a regardé longuement, les mains dans les poches, ya allah j'ai beau haïr il fait battre mon coeur.
Houssam : de quoi tu parle ?
Moi : j'vais pas te faire un dessin salam
J'ai avancé mais il m'a attrapé le bras et m'a jeté arrière
Houssam : POURQUOI TU PARLE DE TRUC COMME ÇA TOI ?
Moi : je parle de truc comme ça houssam parce que c'est la verité wallah tu m'as dégouté ! je croyais plein de truc de toi, tes conneries au quartier tout ça mais des trucs.. hechek starfallah ! vas-y..
Houssam : hin ? mais quel truc hechek ? wallah j'ai rien fais moi avec elle ! t'es folle toi !
Moi : pourquoi j'ai entendu le contraire ?
Houssam : quel entendu le contraire ? déjà qui t'as dis ça ? pourquoi tu crois les rumeurs toi ?
Moi : des gens je suis pas une poucave
Houssam : et lieu de m'agresser là tu peu pas me demander ?
Moi : te demander ? mais houssam ça fait 3 semaines tu m'as pas parlé
Houssam : j'étais occupé
Moi : oué bah moi aussi
Houssam : je suis pas ton iench moi t'as qu'à venir me parler toi aussi
Moi : ouais en tout cas ça change pas ce que j'ai entendu
Houssam : mais hak allah j'ai rien fais avec elle t'es malade toi !
Moi : si tu le dis
Houssam : ah tu m'crois pas en plus ?
Moi : j'ai pas dis ça
Houssam : bah vas te faire enculer ! je suis là j'fais le gros pd à jurer tu m'crois pas
Moi : t'es sérieux là ? je suis pas ton pote moi
Houssam : ok ta gueule
Moi : oué c'est ça.. en tout cas houssam tu pouvais faire le mec zehma moi je suis pas un voyou si je fais ce que je fais c'est pour la tune basta ! en vrai tu profite bien
Houssam : nike ta race ! wallah casse toi j'vais t'exploser la machoire, tu vas voir j'vais te montrer c'est quoi un voyou moi
Moi : oué c'est ça fais zehma tu sais répondre que par les insultes
Houssam : ah tu veux que j'te réponde ? j'te répond quoi ? que j'm'en balle les couilles de ce que tu croyais ou quoi ?
Moi : j'l'ai remarqué t'inquiète t'as aucune parole
Houssam : j'ai aucune parole ?
Moi : oué !
Houssam : ah oué ?
Moi : oué oué !
Houssam : regarde j'ai aucune parole sale clocharde
Il a prit un papier dans le fond de sa poche et m'a balancé un papier froissé à la gueule. Y avait deux feuilles la première c'était une convocation pour passer le permis de conduire et la seconde c'était un cv.. un peu vide mais au nom de houssam. J'ai levé la tête honteuse et choqué il me regardé même pas il regardé derrière moi.. j'avais honte de le juger tout le temps et de me tromper à chaque fois.
Moi : ta eu ton code ?
Houssam : je l'ai passé y v'là le temps déjà .. il me restait que des heures et ça me cassait la tête de mettre d'la tune dans ça
Moi : ah.. et le cv tu l'as fais tout seul ?
Houssam : bah oué t'as cru j'savais pas faire ça ou quoi
Moi : si si .. c'est bien wallah
Houssam : oué
Moi : smeh houssam ..
Houssam : vas-y c'est rien.. mais intissar wallah j'ai rien fais avec elle
Moi : j'te crois hin
Houssam : wallah j'me suis cassé la tête à faire tout ça
Moi : franchement c'est bien wallah
Houssam : t'sais quoi j'ai même repris la prière et tout
Moi : mashallah c'est bien !
On a fini par parler rapidement et je suis rentrée parce que y avait trop de gens qui passé. Finalement le soir il m'avait appelé et on a continué à parler jusqu'à ce qu'il me dise :
Houssam : intissar tu sais pourquoi j'fais tout ça ?
Moi : pourquoi ?
Houssam : c'pour ma daronne et mon reufton
Moi : c'est bien wallah
Houssam : mais y a toi aussi ...
Moi : moi ?
Houssam : oué parce que j'me sens trop un hmal à côté de toi wallah j'me sens jamais assez bien zehma, j'taf pas, j'passe mon temps en bas d'la tour et tout, quand tu parle de dine je suis à l'ouest parce que j'y connais pu rien.. j'ai l'impression c'est un film teh la belle et le clochard tu vois. t'es la belle je suis le clochard un peu !
Moi : wah t'abuse ! t'es malade houssam t'es loin d'être un clochard croit moi et même que j'ai honte de te juger tout le temps alors que t'es pas du tout comme ça, t'es loin d'être le clochard
Houssam : mais même t'façon j'le fais pour toi parce que j'sais que ça t'fait plaisir !