partie 53

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Moi : Qu'est ce que tu me racontes là Houssam ? 
Houssam : me prend pas pour un con, joue pas belhani avec moi
Moi : je te jure que je comprend pas ce que tu racontes !! Faut que t'arrête de te monter la tête tout seul putain 
Houssam : eh mais va falloir que je te le répétais combien de putain de fois ? C'est pas parce que je suis en val-ca que je suis un hmal ok ? Tu veux jouer la putain avec moi Intissar ? Je t'ai dit quoi moi ? Si tu me l'as fait à l'envers je te descend ! 

J'avais les larmes aux yeux, elles se sont mises à couler toute seule, j'étais dans l'incompréhension total, et lui il hurlait à côté, comment voulez vous que je capte de quoi il me parlait ?.. 
Moi : m..ais mais Houss wallah que j'ai rien fait ! Putain j'y crois pas ! Moi je viens te voir, je cède tout, sans rien dire, et t'arrive encore à t'en prendre à moi ! 
Houssam : arrête de chialer laa putain de ta race, arrête de chialer ! Assume tes conneries arrête de chialer ! 
Moi : assumer ? C'est à moi que tu dis ça Houssam ? C'est à moi que tu demandes d'assumer, alors que toi tes en cavale depuis j'sais pas combien de temps tu mens à ta mère, t'as même pas le courage de la mettre au courant et quand elle apprend la vérité toi tu tournes en rond au lieu de prendre ton courage et d'aller lui parler Hein ! C'est à moi que tu demandes d'assumer ? Habass, wallah! Putain.. jamais je connaîtrais la paix avec toi 

Il avait l'air zehef, il faisait les cents pas devant moi, moi j'étais en larme, j'ai préféré me taire car je le voyais explosé de l’intérieur, il serrait les points. Il y a eu un long silence, puis s'est dirigé vers moi le regard tueur, et m'a attrapé à la gorge en me balançant la tête en arrière. Dit comme ça, c'est pas très claire, mais sur le coup c'était hyper violent, ma tête a fait un bon en arrière, moi j'ai cru qu'il allait me taper. J'ai eu vraiment peur de sa réaction, j'osais plus bouger de peur. Sur le coup on pense pas "je vais jamais lui pardonner", on se dit plutôt "j'espère qu'il va se calmer, j'espère que je vais sortir vivante". J'étais terrorisée, je me suis relevée tremblante, je l'ai vu faire demi-tour et taper un grand coup dans le minuscule meuble qu'il avait installé, qui faisait office de meuble télé. La télé a volé dans le mur, le meuble s'est explosé au sol, moi j'ai sursauté sur place, tout l'immeuble avait entendu, c'était sur. Mais ça suffisait pas à le calmer, il a continuer à taper dans les meubles à tout retourner comme un animal, à taper dans les murs, j'étais pétrifiée sur le canapé et je me disais sans cesse "c'est bien fait Intissar, c'est bien fait pour toi, t'avais qu'à ne pas venir ici, c'est de ta faute.. C'est la dernière fois, c'est la dernière fois de ma vie que je viens le voir". Ce jour là, j'avais tellement eu peur, que j'en avais oubliél'amour que je lui portais. Quand il eu finit de tout casser il s'est retourné vers moi.. 

Houssam : T'as rien à dire là putain de ta race ???! Hein ? 

Je tremblotais, j'osais pas ouvrir la bouche, je préférais fixer le vide, le mur, que de croiser son regard assassin. 

Houssam : REGARDE MOIIII LA ZEUBI, LÈVE LES YEUX 

Tellement il crié fort, que j'ai levé la tête. Je me suis levée d'un coup, j'ai attrapé mon sac. 

Moi : je veux partir.. Pousse toi, laisse moi partir, 7ab nrouh.. 

J'étais dans un état critique, je tenais difficilement sur mes jambes, j'ai avancé dans la pièce, mais il était planté devant moi le regard tueur, il a attrapé mes bras et m'a secoué dans tout les sens 

Houssam : arrête ton putain de zgaah 
Moi :..
Houssam : Tu m'as prit pour une pédale toi, tu m'as prit pour quoi hein ? T'es cru que t'étais qui toi ? T'as cru quoi toi ? Que tu vas avoir un traitement de faveur zehma ? T'es une pute, t'es pareil que toutes les autres, t'as voulu jouer le coran tu me connais pas ! 

Moi : beh lâcheeeeee moi ! Je m'en fou de toi ! Je veux rentrer chez moiiiiiii ! 
Houssam : REGARDES MOI BIEN INTISSAR ! CHOUFE ! SI TU PASSES CETTE PORTE WALLAH LAHDIM LES YEUX DE MA MERS QUE T'ES MORTE POUR MOI, C'EST FINI ! WALLAH SI TU PASSES CETTE PORTE TU TIRES TU ZAPPES TOUT INTISSAR ! TOUT ! TU SERAS COMME LA DERNIÈRE DES KEHBAS POUR MOI SI TU PASSES CETTE PORTE ! 

Moi : Putain mais Houssam tu veux quoi ? Tu veux quoi bordel ??? tu m'insultes et après tu veux que je reste là ! Tu veux quoi hein ? Me pousser à bout ? Tu cherches quoi ! 

J'ai explosé en sanglot, je me suis assise le long du mur, j'avais plus la force, j'étais à bout de souffle, de nerfs, j'étais entrain de craquer. Lui, il était toujours face à moi, égal à lui même, sans jamais ranger sa fierté, il ne bouge pas et me regarde. 

Moi : j'en peux.. plus.. tu comprends ? Tu me tues Houssam, tu me tues à petit feu.. pourquoi j'y arrive pas putain, pourquoi j'arrive pas à t'oublier ! Ya allah qu'est ce que j'ai fait.. 
Houssam : lève toi 
Moi : laisse moi putain laisse moi, retourne dans ta cage et fou moi la paix une bonne fois pour toute ! 
Houssam : lève toi je viens de te dire !! 
Moi : .. 
Houssam : lève toi on va parler, je te le dirais pas deux fois 
Moi : parler ? combien de fois on a parler Houssam hein ? Combien de fois tu m'as fait des promesses sans jamais les tenir hein ? Tu te souviens de la dernière conversation qu'on a eu ? de ce que tu m'as dit ? T'oublis vite 
Houssam : et tu veux faire quoi de plus putain de ta race ? Je fais déjà beaucoup en parlant ? J'AI UNE GUEULE A PARLER MOI ? (il me montre son visage) J'AI UNE GUEULE A PARLER INTISSAR ? REPOND MOI ! .. J'ai autre chose à foutre que parler moi 
Moi : c'est le seul effort que tu fais Houssam.. 
Houssam : C'est le seul effort que je fais ? Ah bon ? C'EST LE SEUL EFFORT QUE JE FAIS ? .. lève toi ! LÈVE TOI JE TE DIS PUTAIN ! 

Il attrape mes deux bras et me lève de force, il a la rage, je le vois dans ses yeux, je l'entend dans sa respiration.. 

Houssam : TU SAIS TOUT CE QUE J'AI FAIT POUR TOI MOI INTISSAR ? T'EN SAIS QUELQUE CHOSE POUR OUVRIR TA BOUCHE ? T'EN SAIT QUOI TOI PUTAIN ? 
Moi : .. 
Houssam : Je fais pas les choses pour que tu me remercie derrière Intissar moi je suis pas Younes 
Moi : arrête de parler de lui ok ! 
Houssam : JE PARLE DE LUI Y A QUOI ? .. 
Moi : .. 
Houssam : je fais pas les choses pour que tu me regardes Intissar.. Mais putain si tu savais tout ce que je faisais pour toi.. si tu savais t'as aucune idée toi.. t'as aucune idée Il s'est mit à tourner en rond devant moi 
Moi : aucune idée de quoi ? DE QUOI ? Tu me parles jamais ! Houssam dés qu'on parle d'un truc sah t'esquives le sujet, tu me dis que ça me regardes pas ! Mais parles moi, j'en sais rien moi 
Houssam : t'as pas besoin de savoir, c'est tout 
Moi : Tu fais pas d'effort pour que ça marche, et ça tu me diras pas le contraire 
Houssam : PUTAIN JE FAIS QUOI TOUT LES JOURS ? JE ME BAS POUR PAS TE METTRE EN DANGER INTISSAR, JE ME BAS POUR PAS PRENDRE 10 PIGES, AU FOND JE M'EN BALLE LES COUILLES DE TOMBER, MAIS JE VEUX PAS, JE VEUX PAS TE LAISSER SEULE DEHORS, JE SURVIVRAIS PAS D'ÊTRE ENFERMER ET DE TE SAVOIR SEULE DEHORS ! TOI T'AS L'IMPRESSION QUE JE SUIS ENFERMÉE DANS MA PIOL, A FUMER DES SPLIFF TOUTE LA JOURNÉE OU QUOI ? .. PUTAIN JE POURRAIS FAIRE DES GROS COUPS INTISSAR, JE POURRAIS ME BARRER DE CE PAYS, J'ENVERRAIS MA MERE AU BLED DANS SA MAISON, ET J'IRAI LA VOIR DE TEMPS EN TEMPS.. MAIS T'ES LA, JE PEUX PAS.. Je me serrais déjà barrer de ce quartier si t'avais pas été là ? Moi je m'en balle les couilles, j'irai n'importe où, je peux vivre dans un carton, tant que ma mère elle est à l'abris, je m'en fou.. wallah je m'en fou.. mais t'es là ? tu comprends ça ? 

Moi :.. 
Houssam : j'ai failli tuer un mec pour toi, wallah la7dim je l'aurait tué si Kem avait pas été là, je l'aurais buté Intissar !! Il attrape mes épaules et me secoue 
Houssam : je l'ai tapé Il me montre son point 
Houssam : je lui est foutu des patates jusqu'à tant de le mettre à genoux, et une fois qu'il était au sol Intissar je l'ai tapé jusqu'à tant qu'il parle plus, jusqu'à tant que le sol soit rouge.. Je l'aurai tué, j'en avais rien à foutre, j'aurai prit 15 piges.. Et tu sais pourquoi ? Parce qu'il a tapé là où fallait pas.. Je pourrais aller au hebs, j'en aurait rien à foutre, il peut me taper, me casser les os.. rien à foutre, mais toi, toi, ma mère et mon frère... C'est le seul truc qui pourrait me tuer J'avais plus aucun mot, je l'ai vu souffler, il s'est collé à côté de moi contre le mur.. Je connaissais la grandeur de son coeur, je savais qu'il m'aimait. Mais la seule preuve d'amour qu'il était capable de me fournir, c'était la mort et la violence.. La seule chose qu'il maniait à merveille. Je suis restée silencieuse un moment, et puis je me suis mise à pleurer, il m'a prit des bras, et m'a serré fort contre lui, il caressait mes cheveux 

Houssam : chutt.. arrête ça.. ce que je t'ai dit l'autre jour, c'était pas des paroles en l'air.. Restes avec moi Intissar, je te jure que je me battrais.. T'es l'une des seules et uniques raison qui peuvent me faire sortir de là.. Je vais arrêter tout ça.. au pire je reprendrais la boxe, je m'en fou, je me ferais de la tune, mais t'inquiètes je vais arrêter.. Quand il m'a parlé de la boxe, j'ai repensé à cette fois où j'avais eu le malheur d'aller voir un de ses combats de boxes clandestins, ya allah.. Quelle période horrible que j'aurai voulu effacer de ma mémoire, chaque coup qu'il recevait j'avais la sensation de les recevoir en même temps, il m'avait piétiné le coeur. Je le revoyais en sang, il avait du mal à respirer.. 

Moi : NAN ! Houssam je t'en supplie nan, me fais pas ça, me fais pas ça haichek, pas ça.. S'il te plait, tout ce que tu veux mais pas ça, reprends pas la boxe ! .. putain pourquoi t'es pas comme tout le monde hein ? .. pourquoi ?.. je supporte plus que tu te mettes en danger Il m'a serré encore plus fort contre lui 
Houssam : putain j'aurai pas dû te laisser venir voir un combat 
Moi : hlef que tu reprendras pas Houssam ?? 
Houssam : je reprendrais pas.. c'est bon Intissar, je reprendrais pas wallah.. 

Je suis restée un long moment dans ses bras 

Houssam : Intissar il se passe quoi avec Younes en sah là ? 
Moi : mais rien tu me fais toujours pas confiance ? 
Houssam : écoutes, je sais que toi et lui vous avez eu une conversation y a deux, trois jours.. 

Je sais de quoi vous parlez 

Moi : hein ? qui t'as dit ? 
Houssam : cherches pas à savoir...
Moi : t'as gagné Houssam.. t'as gagné putain, tu serras toujours le gagnant.. Je peux rien faire Il m'a lâché 
Houssam : ça veut dire quoi ça ? 
Moi : que j'ai l'impression que quoi que je fasse, je peux pas arrêter de t'aimer.. Wallah si tu savais comme je t'aime, des fois ça me fait tellement peur.. Je sais pas ce que je deviendrais si il t'arrive un truc 

Il est resté silencieux, il m'a fixé quelques secondes dans les yeux..

Houssam : si j'étais zehef là c'est pas pour cette histoire avec Younes, parce que je sais très bien, tu m'as déjà tout dit, ça me plait pas, mais je suis plus un gamin.. et je sais que je suis pas en position de l'ouvrir Il a baissé la tête 
Moi : bah c'est pourquoi alors ? 
Houssam : tu l'avais déjà vu le mec dans la grosse vago qui parler avec Slimane quand t'était avec Farouk ? 
Moi : comment tu sais ? 
Houssam : répond moi ! 
Moi : nan.. pourquoi ? tu le connais ? 
Houssam : putain.. Si je pouvais putain je t'enverrais loin d'ici 
Moi : mais c'est quoi cette histoire Houssam ? expliques moi

Il s'est levé d'un coup, il a mit un gros coup dans un meuble qui trainait encore par terre.. Il avait aucune pitié pour ses meubles. 

Houssam : PUTAIN QUAND JE VAIS REVENIR JE FAIS FAIRE DU TRI MOI ! 

Putain Il frottait son visage et ses yeux, en balançant des objets sur sa route. Il a prit un téléphone dans un tiroir, il a composé un numéro.. 

Houssam : ouais.. ouais allo ? salam.. ouais tu peux passer ce soir ? ramènes Yassine et tout .. ouais .. c'est bon frère.. azy 

Il repose le téléphone, puis il pose son regard sur moi. Il m'a tendu sa main.

Houssam : viens 

On s'est assit sur le canapé, il m'a prit dans ses bras.. 

Houssam : smehli.. wallah smehli Inti.. 
Moi : pourquoi je te pardonne tout à chaque fois Houssam 
Houssam : parce que tu sais très bien.. toi et moi c'est un truc vraiment chelou wallah 
Moi : ouais 
Houssam : si tu savais .. putain 
Moi : ..
Houssam : j'aimerai tout pouvoir effacer, tout ce que je t'ai fait, j'aimerai recommencer à zéro avec toi.. 
Moi : C'est comme ça Houssam.. c'est le mektoub 
Houssam : Tu sais quoi ? La vie de ma mère je pensais passer ma vie comme ça, à vivre que pour ma gueule.. J'en avais rien à foutre de rien.. je pensais pas qu'il allait m'arriver un truc comme ça.. Je suis pas fait pour ça moi 
Moi : Et tu crois que moi j'avais décidé ? Je me voyais faire mes études sans soucis, je me voyais rencontrer quelqu'un, le présenter à mes parents et me marier directement.. Je me voyais pas dans tout ça 
Houssam : shab la belle et le clochard.. 
Moi : .. zehma.. c'est moi la clocharde là 
Houssam : en quoi ? 
Moi : je suis devenue plus faible que n'importe qui
Houssam : et moi tu crois quoi ? ... 
Moi : c'est différent.. 
Houssam : y a rien de différent princesse.. 

J'ai dû le laisser pour aller nettoyer l'appartement de Khalti de fond en comble, elle était censé rentrer le lendemain. Houssam stressait comme un gosse, il me disait "j'aime pas qu'elle soit en France, elle est toute seule ici". Le jour suivant arrivé, mon frère Saïd et moi avions enfilés de grosse doudoune pour aller récupérer khalti à l'aéroport. Quand je l'ai vu arriver.. mes larmes ont coulés.. je l'aimais comme ma deuxième maman cette petite femme ? Le soir nous avons tous mangés à table, Nour semblait heureux de retrouver sa maman, il ne faisait que de la coller, personne n'osait parler d'Houssam. Puis le soir tard, je suis partie me coucher, quand j'entend quelqu'un pousser la porte de ma chambre... Je vois khalti Wahida pousser
la porte de ma chambre avec son petit voile qui lui va tellement bien, elle s'assoit au bout de mon lit : 

Elle : alors ma fille ça va ? 
Moi : oui oui hamdoullah et toi tata ? Comment ça va ? La France ne t'a pas trop manqué 
Elle : ah.. hamdoullah, tu sais ma fille, je ne me sentirais jamais aussi bien qu'en Algérie, c'est mon pays, c'est chez 
moi.. Mais la France c'est mon deuxième pays, je l'aime autant Machallah.. nos mamans ? 
Moi : oui.. tu as raison 

Elle est restait là à me raconter des anecdotes du bled, je souriais de joie, j'étais tellement heureuse de la voir, puis elle a fini par me parler d'Houssam, j'ai vu quelques larmes couler sur ses joues.. 

Elle : alala.. les soucis qu'il me fait ce hmar, si tu savais ma fille.. 
Moi : je sais tata..
Elle : j'ai mit quatre enfants aux mondes, deux filles, qui s'occupent plus de moi, et deux fils.. Il ne me reste qu'un fils chez moi.. un seul Je la voyais pleurer, c'était une femme forte, qui avait souffert, et s'est battu toute sa vie pour apporter une meilleure vie à ses enfants.. Aujourd'hui, à son âge elle devait encore se battre.. Je l'écoutais attentivement, puis j'ai prit mon téléphone, je regardais dans mes derniers appels.. Houssam m'avait appelé d'un numéro non enregistré, alors j'ai rappelé.. Je fais un sourire à khalti, elle reste là assise dans l’incompréhension. Ça sonne, puis j'entend enfin :

.. : allo ?
Moi : oui salam c'est moi.. 
Houssam : Intissar ? 
Moi : oui Houssam : y a un problème ? Qu'est ce qu'il y a ?
Moi : non non ! C'est .. j'ai quelqu'un à te passer. 

Je lui laisse pas le temps de répondre et je tend le téléphone à khalti. Elle le prend.. je vois dans ses yeux qu'elle commence à comprendre ? Elle dit en Français : 

Khalti : oui allo ? Puis je vois son visage se décomposer, ses larmes coulent toutes seules. 
Khalti : Ah weldiii ! Ye mon fils ! Mon fils ! Weld hram t'es où ! T'es où ! Tu vas me rendre folle ! Folle ya rabbi ! .. Houssam weldi.. Non.. (elle se met à pleurer deux fois plus, je commence à avoir une boule dans la gorge, j'aurai peut-être pas dû..) .. AHH WELDI ! REVIENS REVIENS .. Non mon fils.. non ... Hamdoulillah.. (elle tourne le regard vers moi) .. Je sais .. (elle sèche ses larmes difficilement) .. Inchallah weldi, inchallah, que Dieu te protèges, qu'il te garde mon fils... Non... je sais mon fils.. Je te pardonne, je te pardonne.. oui... je t'aime mon fils, je t'aime weldi, rentre à la maison vite.. inchallah.. oui... te fais pas de soucis. 

Elle me rend le téléphone en tremblant, j'ai le coeur en morceau.. ça me détruit de voir ça. Je m'imagine à sa place.. apprendre du jour au lendemain que mon fils est en cavale, entre sans nouvelle, sans même un appel, vive dans la peur et dans l'ignorance. Je reprend le téléphone en serrant fort sa main.. J'entend Houssam souffler, je sens que je vais me faire allumer, mais mehlich. 

Moi : allô ? 
Houssam : t'es seule là ? 
Moi : euh .. nan 
Houssam : éloignes toi 
Moi : Je peux pas.. 
Houssam : .. fff.. tu veux me faire craquer ? .. hein ? .. C'est quoi ton but ?
Moi : c'est pas mon but wallah .. 
Houssam : passes demain 
Moi : euh oui.. inchallah 

Il raccroche, je me retrouve avec une boule au ventre, khalti qui pleure dans mes bras. Mais je regrette pas, non, loin de là, je sais qu'elle avait besoin d'entendre son fils d'être rassuré, savoir qu'il va bien. 

Elle : il t'a disputé ? 
Moi : non non khalti.. t'inquiètes pas.. C'est juste qu'il savait pas que j'avais ce numéro 
Elle : ah.. il t'en faut de la patiente avec lui ma fille.. J'esquisse un léger sourire.. Ha oui.. 
Elle : il va me tuer.. Il va me rendre folle ce fils.. 
Moi : mais non khalti.. Hamdoulah il va bien, il va s'en sortir.
Elle : il m'a dit qu'il allait rentrer, qu'il attendait un peu .. mais c'est pas vrai, je le sais, c'est mon fils, je sais qu'en il ment 

J'ose même pas lui dire le contraire.. je m'en voudrais trop de lui mentir délibérément. Elle reste un peu avec moi, puis elle me dit en arabe : 

Elle : bon ma fille, il faut que je rentre chez moi.. Je veux te remercier d'avoir nettoyer l'appartement, et aussi d'avoir prit soin de mon fils quand j'étais en Algérie, et je te remercie d'avoir fait en sorte que je puisse parler à mon fils. Que Dieu te protèges ma fille.. Tu es comme ma fille Inti. Je la regarde avec des grands yeux ouverts, je l'embrasse sur le front, et la voit ce lever difficilement pour rejoindre le salon.. Une fois seule, mes larmes coulent. Je reçois un message de 

Rim : «khalti est rentré? pas trop dur ? Houss des nouvelles? jpasse demain inchallah» ..

Alala, qu'est ce qu'elle me manque ma soeur.. Je n'ai plus ses bras qui me réconfortent dans ce genre de moment. Le lendemain je taffais, je devais passer récupérer des cours à la fac, heureusement j'avais la voiture mais avec la neige je galérais un peu. Enfin d'aprème, je tape ma mission habituelle pour me rendre chez Houssam. Je toque, il m'ouvre, sa tête à l'air neutre, je sais pas trop à quoi m'attendre.. Puis il me sourit : 

Houssam : tu rentres pas là ? 
Moi : euh si.. salam 
Houssam : salam Inti Ouaa ! il a la pêche ! J'en profite pour admirer son sourire.. C'est si rare. 
Moi : euh.. ça va ? 
Houssam : bah ouais hamdoulah assis toi, tu veux un café ? 
Moi : euh.. haichek ouais 

Il me regarde en souriant.. Oua ! Il est tellement beau.. Wallah même avec son jogging (je l'ai dit milles fois lol) il est tellement beau, son visage, ses expressions.. Je peux pas m'empêcher de le regarder. Je suis amoureuse ? .. Pff à peine Je regarde son cendrier.. C'est devenu un tic, je vois qu'il n'y a que deux clopes écrasent. Il a pas fumé de joint ? Encore un truc curieux. Pour une fois depuis très très longtemps, j'ai un Houssam souriant et pas sous l'effet de ses merdes qu'il prend. Je bois mon café, lui il joue avec sa tasse, je le regarde, je suis hypnotisé, il lève la tête, eh merde je me sens conne ! Il me fixe en rigolant : 

Houssam : wech t'as quoi à me téma ? 
Moi : bah j'sais pas.. t'as l'air en force 
Houssam : hamdoulah ouais.. 

Il se cale dans le fond du clic clac et me regarde avec un sourire en quoi

Moi : euh.. arrête ça Houssam tu me déstabilises 
Houssam : sah ? 
Moi : arrête t'as quoi ? 

Il rigole.. 

Houssam : demain c'est le 31.. 
Moi : ah bon ? 
Je savais même pas 

Houssam : hum.. t'va faire un truc ? 
Moi : wah ! c'est un piège ! c'est quoi cette question ?

Lui il sourit.. 

Houssam : non tranquille tu vas faire un truc avec ta famille ou ta soeur je sais pas 

Moi : euh.. je crois pas et toi? 

Houssam : j'ai une gueule à boire une coupe de champagne à minuit ? 
Moi : mdr non mais zehma un truc je sais pas.. 
Houssam : Kem il m'a proposé un truc.. mais vas-y j'y vais pas
Moi : bah pourquoi ? 
Houssam : j'ai d'autres projets Il me sourit.. Moi je croyais trop zehma il allait me dire, je veux pas aller dans des soirées avec des meufs, de l'alcool, mais pas du tout. Il me fixe toujours en souriant : 
Moi : bon dis moi, y a quoi ? 

Il me regarde en souriant, et attrape ma tête entre ses bras, puis il me chuchote à l'oreille : 

Houssam : merci.. 
Moi : merci pour ? Il se recule un peu.. 
Houssam : wallah au début j'étais zehef contre toi pour m'avoir passé ma mère.. mais après ça m'a fait du bien, tu sais pas.. 

Faut je trouve un moyen de sortir de là Intissar, je vais trouver, faut que j'arrête tout ça.. Je le regarde avec de l'illumination dans les yeux.. J'ai cru que j'allais pleurer de joie. 

Houssam : alala putain que je t'aime toi Bah là je pleurais dans ses bras, lui il était mort de rire ce hmal !
Moi : arrête de te foutre de ma gueule.. 
Houssam : zehma tu chiales pour rien toi 
Moi : c'est toi là ..Il attrape ma main 
Houssam : je te fais tant d'effet que ça.. tu trembles Je lui donne un coup 
Moi : vas-y !!! Il rigole ce hmar et me sers contre lui. On parlait puis il se recule.. 
Houssam : t'as fait quoi aujourd'hui ? 
Moi : bah.. j'ai taffé puis j'ai été à la fac récupérer des cours pourquoi ? 
Houssam : pourquoi tu te sappes comme ça pour le taf ? 
Moi : comme quoi ? J'ai un jean et un tee shirt 
Houssam : il est tout moulant ton jean là Intissar, on voit tout 
Moi : quoi tout ? t'es fou toi ! 
Houssam : wallah on voit tes formes.. Quand tu taffes tu mets une tunique qui cache, je dahak pas là, c'est la dernière fois ça 
Moi : vas-y c'est bon 
Houssam : y a pas de c'est bon, on voit tes fesses wech 
Moi : nehel sheitan ! 
Houssam : et arrête de te maquiller là 
Moi : ouaa c'est bon ! Limite j'ai rien mit ! 
Houssam : mets rien ! 
Moi : comment t'exagère parfois 
Houssam : cherches même pas avec moi, je vais surveiller ça.. 
Moi : hum.. 

J'ai changé de sujet, on parlait de sa mère.. Puis mon téléphone à sonné dans mon sac. Je me lève pour aller le prendre sur la chaise juste à côté, je n'ai pas le temps de voir qui sait que ça s'arrête de sonner. 

Houssam : c'est qui ? 
Moi : j'sais pas attend Il se lève et viens à côté de moi pour regarder l'écran.. Puis je reçois un message, de Rim..
elle : «il tsert a quoi ton tel?? Mohim jpasse ce soir avec Ali j'arrive pas à joindre yemma». 

Je lui répond rapidement que je suis pas à la maison. Houssam me fixe entrain d'écrire le message. Quand j'ai fini il me tend sa main. 
Houssam : fais voir 
Moi : ouah bsahtek la confiance 
Houssam : selmek maintenant fais voir Je lui tend mon téléphone, j'ai rien à me reprocher, mais j'aime pas ce manque de confiance. 

Je le regarde fouiller, puis il me rend mon téléphone tout fière de lui. Je soupire et le range dans mon sac. 

Houssam : pourquoi tu souffles, contrôle de routine..
Moi : comme si j'étais le genre de personne à te faire des trucs de travers 

Il me regarde un long moment.. J'attend à ce qu'il réplique mais au lieu de ça il me fixe, mon coeur s'emballe. Son regard et .. wah.. je n'arrive pas à soutenir et au bout de quelques secondes je baisse les yeux. Même encore là, ça me donne des frissons, son regard y a un truc, ce n'est pas même pas son regard, c'est son visage... Ses expressions, son côté dur, et doux à la fois. Il soulève mon menton.. 

Houssam : retires ma main ou je vais faire un truc de fou. 

J'ai des frissons qui parcours tout mon corps.. Je le fixe, j'y arrive pas, j'arrive pas à retirer sa main, je l'a pousse tout doucement. Houssam est la douceur je pensais pas que c'était un truc possible..Mais en douceur, il me rapproche de lui et sers contre lui. Je sens que c'est pas comme d'habitude, j'ai mal au ventre tellement j'ai des frissons, y a des milliers de sentiments qui me chamboulent. Il pose sa lèvre sur le coin de ma bouche, j'ai l'impression que je vais mourir, je me suis jamais sentie aussi bizarre. Il passe sa main dans mon coup. Puis il se recule de moi. Je regarde ses yeux, et je fais un pas en arrière.. Je sais que la prochaine fois je pourrais pas le repousser. On se fixe presque 10 secondes.. Et d'un coup il me balance en arrière contre le mur, j'ai senti tout son corps m'écraser. Je crois qu'il a jamais été aussi violent sans pour autant l'être, il m'embrasse un long moment. J'arrive pas à le repousser, je sais pas ce qui se passe, c'est comme si j'avais plus le contrôle de mon corps. Il se recule une fois de moi.. Je suis comme possédée, je vois lui, et que lui. Il me plaque à nouveau contre le mur.. C'est inexplicable, ni lui, ni moi n'arrivons à s'arrêter. Puis il me pousse jusqu'au clic-clac qui se trouve juste à côté, j'entend les objets tomber, il attrape mes hanches.. il tombe sur moi, j'ai eu mal, mais j'étais tellement absorbée par lui que j'ai pas fait attention, on s'embrassait violemment.. Je sens ses lèvres frôler mon cou. Je tente de le pousser puis finalement j'ai pas la force, je l'embrasse à mon tour, je l'entend respirer fort dans mon oreille, il pose sa main sur sous mon tee-shirt. Je suis collée à lui, je sens tout son corps.. Dans le feu de l'action, je ressens du désir, et j'arrive même pas à m'en vouloir, dés que je pose ma main sur lui pour le pousser, il y a quelque chose qui m'en empêche, j'arrive plus à me contrôler. Je l'entend respirer de plus en plus fort, il soulève mon tee-shirt d'un coup, il a déjà plus le sien. Et là je commence à flipper, je commence à me dire que je pourrais pas m'arrêter, que lui non plus. Je pousse un gémissement en sentent ses lèvres sur mon cou. Mais y a quelques choses qui me fait redescendre.. Et l'adrénaline retombe, difficilement. Puis il place ses mains sur mon ventre et la dans mon corps c'est bagdad, j'arriverai pas à m'arrêter, je tremble. Ça me fait des effets tellement bizarres, je serai même pas l'expliquer. J'ai chaud vraiment très chaud, et j'arrive plus à arrêter. Je sens qu'à des moments lui aussi tente de s'écarter, mais il est aussi faible que moi. C'est comme si on contrôlait plus rien. Il attrape mes jambes et les serres contre lui. Je sais pas combien de temps ça à durée, nos souffles sont mêlés. Et je ne sais pas comment, l'adrénaline retombe à nouveau, je tente de dire un mot, j'y arrive pas, je tremble : 

Moi : hous.. Je le pousse avec ma main, mais il sent rien. Puis il attrape mes mains, ils les lèvent au dessus de ma tête, et y passe ses doigts.. C'est fini, j'y arriverais pas. Il m'embrasse à nouveau, et serre mes mains encore plus fort.. 
Moi : Houss..am.. houssam.. arrêtes 

Il n'entend toujours rien, ou alors il n'y prête pas attention. Puis je pousse un cri, je me suis dit que ça allait surement le réveiller. Il a levé a tête, m'a regardé quelques secondes, il a reprit sa respiration, il a retiré mes mains tout doucement des siennes.. Puis il s'est levé d'un coup. J'ai redescendu mon tee-shirt d'un coup, il s'assoit au bord, et souffle un grand coup.. Puis il se lève : 

Houssam : faut.. faut.. que j'aille prendre une douche là, que je redescende. 

Je le vois se diriger vers la minuscule pièce qu'il lui serre de salle de bain, j'entend l'eau couler..
Mon Dieu, qu'est ce que je viens de faire, j'ai failli faire une grosse connerie, une énorme connerie là. Je tente de boire de l'eau pour faire redescendre la pression, j'ai du mal à reprendre mon souffle, je me sens dégueulasse, honteuse. Je pensais jamais avoir à me retrouver dans une telle situation, l'amour rend faible, très faible. Je me sentais forte jusque là, je me croyais tout à fait capable d'éviter ce genre de situation, assez forte pour ne jamais me retrouver dans ce genre de position, mais c'est pas le cas.. C'est vraiment pas le cas, je me sens honteuse. Je reste assise quelques minutes, puis j'attrape mon pull, ma veste, mon sac, je me sens pas capable de le regarder à nouveau dans les yeux. J'entend l'eau s'arrêter de couler, je me dépêche de sortir, je dévale les escaliers, et enfin dehors l'air frais me fait du bien..
Je reprend mon souffle, je m'assoie, je n'ai même pas le temps de reprendre mes idées que mon téléphone sonne, une fois, deux fois.. Il insiste je fini par décrocher. Je suis faible, ma voix aussi :

Moi : oui ? 
Houssam : Intissar t'es où ? Je l'ai jamais entendu aussi calme, je crois qu'il est dans le même état que moi 
Moi : vaut mieux que je parte Houss. 
Houssam : smeh.. reviens, faut qu'on parle, remontes 
Moi : c'est pas une bonne idée.. 
Houssam : remonte je te dis remonte.. 
Moi : ma.. 
Houssam : wallah reviens 

Il ne me laisse pas le temps de répondre qu'il raccroche, je reprend ma respiration et remonte les marches, je pousse la porte de son appartement. Il est assit sur le canapé, la tête entre les mains, il a les cheveux mouillés, il a juste son jogging. Qu'il est beau.. je vais mourir, cette sensation revient. Dés qu'il me voit il se lève et vient vers moi. Je recule 

Moi : Houssam remets ton tee-shirt haichek c..c'est mieux. 

Il sourit et enfile son tee-shirt. Il s'assoie, allume une cigarette.

Houssam : viens .. 

Hésitante je m'assoie à deux mètres de lui en ne retirant pas ma veste. Il me regarde et sourit : 

Houssam : wallah smeh.. je.. j'ai perdu le contrôle
Moi : .. 
Houssam : j'aurai pas dû te toucher smeh.. 
Moi : on était deux.. j'ai mes torts Il balance sa tête contre le canapé.. 
Houssam : putain... sa mère.. je sais pas ce que tu m'as fait là 

Merci.. je me sentais déjà honteuse et déguelasse. Il me regarde et sourit :

Houssam : eh ho.. 

Je lève la tête 

Houssaam : c'est rien Intissar.. c'est bon 
Moi : hum.. 
Houssam : on continuera ça après le hlel Il rigole !!
Moi : ça te fait rire ? pff 
Houssam : eh ouais ! 

Il était mort de rire. Il se lève et tire sur mes bras, il me colle à lui et m'embrasse le front, là je tente de le pousser..

Houssam : je vais pas te manger.. 
Moi : je sais.. 
Houssam : rentre chez toi, il est tard.. et.. je vais faire une connerie si t'es dans la même pièce que moi, faut que je redescende là.. Il se recule.. Je baisse la tête 
Houssam : rentre et fais handek à toi sur la route, avec la neige
Moi : oui t'inquiètes Il retient mon bras, et me colle à lui, il chuchote à mon oreille : 
Houssam : c'est pas l'envie qui m'en manque là

Je vais mourir.. mon coeur accelére.

Chronique d'Intissar: Mon Thug LoveOù les histoires vivent. Découvrez maintenant