France-Australie

3.3K 107 6
                                    

Kazan,
Russie.

PDV Alyx:

Les cris des supporters résonnent dans le stade lorsque les joueurs entrent sur le terrain. Une fois alignés, les hymnes nationaux commencent. La main sur le cœur, les Français chantent à tue-tête. La chair de poule. Le ventre qui se tord. La gorge sèche. Ces sensations m'avaient manqué. C'est ensuite au tour de l'Australie. Ils sont déterminés. On peut le lire dans leurs regards. Mais nous le sommes autant qu'eux. Ils se séparent et et vont s'entraîner chacun de leur côté. Quelques minutes plus tard, le coup de sifflet annonce le début du match. Je règle l'objectif de mon appareil photo, l'image de Kylian, dans les vestiaires, qui me dit « Aaah j'suis trop impatient! » avant de sortir en sautant, me revient en tête. Je souris et me reconcentre sur le rectangle vert. Des cris. C'est à cause de Kylian et de sa superbe occasion, loupée de peu.
Le temps passe et c'est au tour des Australiens de faire peur. Ils avancent à toute vitesse vers les cages françaises. Mais notre capitaine nous arrête ça sans pression et la relance. Ce premier temps de jeu est long. Les Australiens ne savent pas vraiment quoi faire puisque notre défense assure et ne laisse rien passer. Je suis fière d'eux. Même si ça manque un peu d'action, ils ne sont pas en danger, c'est le principal. Les 45 minutes terminées, nous regagnons les vestiaires. Didier fait le point, les sermonne un peu tandis que je jette un rapide coup d'œil aux clichés que j'ai pris. Je cherche Franck du regard pour lui montrer mon travail et me rends compte que je ne l'ai pas vu de la journée, ni hier d'ailleurs. Je vais donc voir Guy pour éviter de déranger Didier. Il m'apprend que mon maître de stage a eu un décès dans sa famille et qu'il restera en France avec ses proches pour une durée indéterminée. Je le remercie et décide de lui envoyer un message de soutien. À peine je termine de l'écrire que les vestiaires se vident: le match va reprendre dans quelques minutes. Je m'avance vers les gars et leur dit qu'ils ont fait du bon boulot mais que ça serait bien s'ils pouvaient se bouger un peu, pour éviter de faire un nul dès le premier match et aussi pour les supporters qui sont venus de loin pour les voir jouer.

« DAVAÏ LES BLEUS! »

Ils rentrent à nouveau sur le stade et on peut sentir la tension dans leurs regards. La deuxième mi-temps démarre plutôt bien puisque la possession est française et que nous progressons rapidement vers les buts adverses. Mais une faute sur Antoine vient perturber notre remontée. C'est l'occasion rêvé pour notre madrilène d'inscrire son premier penalty en faveur de la France. Je jette un coup d'œil dans les tribunes, sa mère refuse de regarder l'action, elle s'est cachée dans les bras de la mère de Paul. Quelques secondes plus tard, il est parfaitement cadré et Mathew Ryan ne peut l'arrêter. C'est l'ouverture du score pour les Bleus. La joie s'empare de nous mais redescend très vite car 4 minutes après ce magnifique but, l'arbitre siffle une main. Samuel s'excuse mais un penalty est tout de même accordé à L'Australie, ce qui leur permet d'égaliser. Tout est relancé, il reste encore plus d'une trentaine de minutes avant le coup de sifflet final, mais rien n'est joué. Le temps est long. Plusieurs occasions auraient pu changer la donne mais à chaque coup le ballon ne rentre pas de peu. La tension augmente dans les deux camps. Quelques offensives par-ci par-là mais rien de concluant.
Puis arrive le moment que nous attendions tous. Paul récupère la balle dans notre camp, s'élance en direction des cages australiennes et remonte jusqu'à elles. Il fait une première passe à Kylian qui la lui rend derrière, puis il fait de même avec Oliv' avant de tirer du bout du pied. Transversale. Ligne. L'arbitre nous accorde le but à la 81ème. La Pioche nous offre la victoire du bout du pied. Nous célébrons son action 9 minutes plus tard dans les vestiaires.

« C'est le principal, marquer des oreilles, marquer du nez, marquer du pied, c'est pareil. »                 Paul Pogba

Nous rentrons à Istra, soulagés et heureux de réussir à prendre des points d'entrée de jeu dans la compétition. Nous sommes acclamés par le staff du centre et félicités par le président de la fédé. Bien évidemment, je suis missionnée par les garçons pour aller demander à Didier de nous laisser nous coucher un peu plus tard ce soir, en raison de notre victoire. Il accepte à nouveau et nous impose le même couvre-feu que la dernière fois. Je sens qu'on va bien s'amuser ce soir!





















BONSOOOOOIR! Je suis de retour pour un nouveau chapitre avec un peu beaucoup de retard...
J'ai eu le syndrome de la page blanche, car oui les matchs ne sont vraiment pas des plus faciles à décrire...
J'espère que vous ne m'en voulez pas trop...
Sachez que je fais vraiment mon possible pour que mes chapitres soient de qualité et pas trop ennuyeux.
J'aimerais bien avoir vos avis sur ce « premier match » et la description que j'en ai faite.
Merci d'avance et à très vite pour un prochain chapitre.
Gros bisous ❤️😘

✅ -T

I Will Survive//Benjamin PavardOù les histoires vivent. Découvrez maintenant