France-Argentine

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Kazan,
Russie.

Pdv Alyx:

Après avoir entonné l'hymne national, nous nous asseyons sur le banc prévu pour nous, comme d'habitude. Je sens le regard de certains joueurs sur moi. Je ne comprends pas sur le coup puis je remarque qu'ils tiennent dans leur main un magazine français.

«Félicitations Alyx! Même si j'aurais préféré l'apprendre par toi ou lui... me dit Adil en me montrant la couverture.

 me dit Adil en me montrant la couverture

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-Je... Écoutez, je suis désolée mais par rapport à la fédé, mon stage et son statut de joueur je-
-Tu l'aimes? me coupe Presnel.
-Oui bien sûr!
-Il t'aime? me demande-t-il du tac au tac.
-Oui, enfin je l'espère.
-Vous vous aimez, c'est le principal. La fédé et vos boulots n'ont pas à intervenir dans votre relation. conclut Adil en me souriant. Bonheur à vous deux.
-Merci...
-Mais franchement, on vous avez cramé. dit-il en rigolant.
-Hein?
-Bah oui, même dès le premier soir! Je l'avais vu te regarder pendant que tu t'enjaillais avec nous avant que ça parte en couilles... » me dit Presko juste avant que le coup de sifflet n'annonce le début du match.

Je secoue la tête et me concentre, prête à immortaliser une action à tout moment. Les Bleus sont plus unis que jamais, comme leur a demandé Didier. J'ai discuté un peu avec lui ce matin, il m'a dit qu'il n'avait pas réfléchi avec la possibilité d'échouer en huitièmes de finale. D'après lui, les garçons ont toutes leurs chances ce soir. Je suis tout à fait d'accord avec lui. Même si notre adversaire est de taille, je suis sûre qu'ils vont tout défoncer! Des cris me ramènent sur Terre. C'est Kylian! Il vient d'entamer un sprint UsainBoltique! Il est stoppé dans sa course et le penalty est accordé en notre faveur. Comme d'habitude, c'est Toine qui s'en occupe. Pour ne pas changer, elle est dedans et il inscrit son 22ème but en Équipe de France. Je suis trop contente! Le match continue et on sent que les Argentins sont tendus. Le terrain devient alors une table de ping-pong géante. Léo arrive à grandes enjambées vers notre gardien-capitaine. Heureusement, NG récupère le ballon et file dans le camp adverse. Ce p'tit mec est incroyable! Même Messi en est abasourdi! Le temps passe est toujours, d'un côté comme de l'autre. Nos joueurs commencent à se relâcher, grosse erreur. Puisqu'à 4 minutes de la mi-temps, Angel Di María réussit à passer notre défense et à égaliser au score. Nous rentrons aux vestiaires, insatisfaits. Il faut absolument qu'ils se réveillent si on veut avoir une chance de les vaincre. Le Coach les secoue et je vois bien que certains n'ont pas l'air bien. Surtout Ben. Je cherche son regard, je lui fais signe discrètement, comme je peux, sans succès. J'aimerais aller le prendre dans mes bras et lui dire que je crois en lui et qu'il va se rattraper. Guy tape dans ses mains, ça va recommencer. Nous rentrons sur la pelouse et je croise Lionel, un sourie déjà presque vainqueur sur le visage. Je le lui rends du mieux que je peux. Je ne suis pas aussi sereine que lui sur le coup. Et malheureusement, j'ai raison de l'être. Le capitaine de l'équipe adverse avance dangereusement vers les buts français. Il tente une frappe du gauche, presque interceptée par mon p'tit-ami, mais elle est déviée par Mercado, et rentre. 2-1 pour l'Argentine. C'est la première fois du tournoi que les Bleus sont menés. Ben est énervé, je le vois, je le sens. Il court, beaucoup plus que d'habitude, il s'arrache sur le terrain. Il est partout, on dirait N'Golo! Je me remémore quelques secondes notre discussion d'il y a trois jours, le lendemain de leur « défaite » ou plutôt leur nul face au Danemark. Il était monté, debout, sur le lit et il m'avait dit, avec son sourire magnifique:

« Et puis qui sait, peut-être même que je marquerai!
-Tu me le dédicaceras, hein?
-Bien sûr, je courrai vers toi et je t'embrasserai!
-Devant tout le monde?
-Devant tout le monde.
-Ben...
-Bon j'y vais! Je t'aime! »

On avait presque failli se disputer à cause de la question de s'afficher ou non publiquement. Je souris et me rencontre sur le match. Tout s'accélère d'un coup. Mon cœur loupe un battement. Mais, subitement, à la 57ème minute, le temps s'arrête...

Ben, MON Benjamin, vient de récupérer le ballon alors qu'il est à plusieurs mètres, loin du but.

Il tente le coup, et tire! Et...et...

DEMI-VOLÉE ET ELLE EST DEDANS! OH MON DIEU! ELLE EST DEDANS!

Il court en criant et célèbre comme il peut son premier but en maillot bleu, en m'envoyant un cœur avec ses mains.

Il glisse jusqu'à nous et les gars lui sautent littéralement dessus.

Je m'approche de lui et sans réfléchir je l'embrasse passionnément.

Il est surpris, je l'ai remarqué. Mais ce n'est pas pour autant qu'il ne me rend pas mon baiser.

Une fois notre échange terminé je lui murmure amoureusement à l'oreille:

« Le reste pour plus tard mon amour, je suis extrêmement fière de toi! »

Il me répond juste par un simple « Je t'aime », mais plein de sens.

Il m'embrasse furtivement et retourne sur le terrain, le match n'est pas pour autant terminé.

Et comme si ce but avait été un déclic pour l'équipe, les occasions se multiplient en notre faveur. Kylian en profite pour placer une lourde frappe croisée sous le ventre du gardien Armani à la 64ème. Grâce à lui, nous reprenons enfin l'avantage. Jorge Luis fait rentrer Agüero à la place de Pérez. Ce qui ne sert à rien puisque notre benjamin de l'équipe remet ça et inscrit son premier doublé en coupe du monde. 4-2 pour la France. Mais nous redescendons rapidement car Blaise vient de prendre un carton pour contestation. Guy et Didier tentent désespérément de le calmer, en vain. Je décide de me lever et d'aller à sa rencontre. Il est hors de lui et il y a de quoi. Il vient de se faire suspendre. Le Coach le remplace par Corentin. Le match continue mais les joueurs sont à bout de nerfs. Antoine est crevé, je le vois bien. D'ailleurs je ne suis pas la seule, puisqu'il est remplacé par Nabil. 6 minutes plus tard, c'est Thauvin qui rentre à la place de Kylian. Nous le savons, nous sommes qualifiés, maintenant il reste juste les arrêts de jeu. Mais c'était trop facile. Les Argentins ne pouvaient pas partir aussi simplement. C'était si évident que le dernier but, qui clôtura le match fut celui d'Agüero, oui oui, celui du changement avec Pérez.
Nous rentrons aux vestiaires, vainqueurs, et je fais un clin d'œil à Léo, super fière de mes p'tits Bleus! On est qualifiés pour les quarts de finale!

« Monsieur le président! Monsieur le président! On va encore manger des pâtes! »

Paul Pogba
au président
de la fédé.

✅-T

I Will Survive//Benjamin PavardOù les histoires vivent. Découvrez maintenant