Désillusion I

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Jana

: putain, t'es vraiment tarée... Souffle Crist à l'autre bout du fils.

: Ouais, du coup, je suis expulsé du lycée pour deux mois. Dis-je, alors que j'ai fait que défendre ce pauvre mec.

Je l'entend ricaner avec les autres.

: Sept personnes aux urgences c'est pas rien, Jana.

Ouais et si mon père n'était pas David Lorence j'aurais sans doute fini dans un camp de redressement.

: Je te signale que moi aussi j'ai fini à l'hosto !

Je regarde les buildings à travers ma chambre d'hôpital. Chambre 608. J'aime bien cet endroit. Tout est calme.

J'échappe aux représailles de mes actes. Je laisse David gérer les conséquences de la baston. Il doit calmer les parents des footballeurs, il doit supplier madame Gaël de ne pas m'expulser définitivement. Il doit nettoyer son image en me défendant lors des conseils de classes prévues après cette affaire.

Trois jours maintenant que je suis cloîtrée dans cette chambre toute blanche, à rêvasser sous mes draps immaculés, à respirer la paix.

: Tu vas bien ? Demande Snake, a côté de mon meilleur ami.

:Ouais, mais ce connard m'a pas ratée.

Je soulève ma robe de nuit. Un bandage entoure ma hanche. Le couteau n'a touché aucun point vital, heureusement. Pourtant, tout le sang que j'ai perdu a faillit me foutre dans le coma.

Finalement, plus de peur que de mal de mon côté.

Tommy lui, s'en est sorti avec deux côtes brisés, douze hématomes et une jambe cassé. Il peut dire à dieu au foot pendant très longtemps. Quant à ses potes, ils survivront, rien de très grave.

: Je vous laisse les potos, finis-je. Je dois me préparer, c'est aujourd'hui que je sors.

: Déjà ?

: Ouais, on continuera les soins chez mon père.

Je raccroche. Marie-Louise surgit dans ma chambre. A sa manière d'agir, je sens qu'il se passe quelque chose et que ça ne me plaira pas.

- Marie, qu'est-ce qu'il y a?

- On... On doit rentrer rapidement.

Elle me donne des vêtements propres. Avec son aide et celui de l'infirmière, je m'habille, incapable d'exécuter des gestes brusques.
Quand nous quittons la chambre, je prends l'infirmière dans mes bras.

- Merci...

Quelques papiers qu'on doit signer à l'accueil et on quitte enfin l'hôpital Centre Médical Pacific de Californie. Marie-Louise m'entraine jusqu'au parking. Je la suis, anxieuse.

Le hauffeur m'ouvre la portière de la limousine noire. On me conduit jusqu'à la résidence des Lorences. Le trajet semble durer des années tant le silence est pesant.

Marie regarde devant elle sans afficher le moindre expression.

Le véhicule pénètre les portails noirs de la résidence et se gare devant l'entrée principale. Je reconnais la 4x4 du fils Engorana stationnant devant l'entrée, celle dans laquelle il m'a emmenée en promenade durant toute une nuit.

Il est ici ?

Avec Marie, je me dirige à l'étage, vers le bureau de David Lorence. J'ai du mal à marcher, les calmants ont leurs limites, alors on maide a monter.
J'ouvre la porte en bois et me retrouve devant David entrain de serrer la main de Riccardo Engorana. En arrière plan, Adriane est levé dans ses habits funestes.

 Le Dieu et La Reine TOME I : Riche Malgré Elle Où les histoires vivent. Découvrez maintenant