Adriane et ses couleurs

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Jana

Je fais n'importe quoi mais c'est plus fort que moi. Je ne dois pas voir Adriane mais c'est plus fort que moi. Je ne devrais pas me trouvée devant la porte de sa chambre mais c'est plus fort que moi.

David Lorence m'a prévenue qu'on retournerait à San Francisco demain. Si j'étais sage et seine d'esprit, je serais restée dans ma chambre sans chercher à faire d'histoires.
Me voilà plantée devant sa porte au beau milieu de la nuit.

Le fils Engorana n'a plus montré le bout de son nez depuis la fois ou il m'a récupérée à la fête de Daniel Cortesia. Il m'avait dit que son ignorance à mon égard serait la punition pour avoir suivi William.

Et il a tenu parole ! Adriane m'ignore.

Mais je suis Jana ! Personne n'ignore Jana !

La nuit m'effraie...
À Amsterdam, j'ai toujours apprécié la beauté de la nuit, le voile de mystère qui s'en suit et les histoires étranges dont elle témoigne. Mais maintenant, le soir me fait une peur bleue parce que Adriane, le prince des ténèbres, peut être partout à attendre que je baisse la garde.

Aucune lumière n'est allumée, aucun bruit n'est entendu.

Lorsque je me décide à être raisonnable et à retourner dans ma chambre, la porte s'ouvre brutalement et me montre mon pire cauchemar debout devant moi.

- Tu comptes rester là encore longtemps ?

Mes joues prennent feu.

- Je suis casiment certain que tu ne t'es pas égarée, que veux-tu ?

Les mots me manquent comme à chaque fois. Mes réflexes me disent de l'insulter puis de m'enfuir à toutes jambes.

- Connard ! Crié-je avant de courir en direction du couloir.

Sa main me rattrape de justesse pour me trainer dans sa chambre.

Il referme la porte à clef pour être sûr que je ne m'échappe pas et me pose sur son matelas comme un sac de patate. Son intense regard m'ordonne de ne pas bouger pourtant je n'en fais qu'à ma tête et tente de filer.

- C'est stupide que tu te débattes alors que c'est toi qui me cherche, Jana...

- Ta gueule. Je me suis vraiment perdue !

- Ah vraiment ? sourit-il.

- J'arrivais pas à dormir.

Son téléphone posé sur le chevet du lit n'arrête pas de sonner mais Gabriélé agît comme s'il ne l'entendait pas. Il se balade dans la pièce. Il prend la bouteille de vin rouge posée sur la table basse, juste à côté d'un verre qu'il remplit. Ce type est accro au vin.

- Dis-moi, tu as tes cigarettes sur toi ?

- Non... elles sont dans ma piaule, sur l'étagère.

Après avoir bu une gorgée, il se dirige vers la sortie de la piece en repoussant ses cheveux en arrière. Tout son être est programmé pour attiré les yeux, une incompréhensible attraction.

- Je reviens.

Il s'en va et me laisse seule.

Mes yeux parcourent la piece quand soudain je remarque un objet brillant posé sur le lit, illuminé par la lune. Je m'approche et suis presque choquée de voir un revolver argenté sur le drap blanc. Ma main s'en empare délicatement. Son poids m'étonne. Je le contemple en remarquant les initiales " E.G " gravés sur son extrémité.
Ça ne me bouleverse même pas de voir ce genre de choses traîner avec le psychopathe et qui sait ce qu'il cache d'autre sous ses couettes.

 Le Dieu et La Reine TOME I : Riche Malgré Elle Où les histoires vivent. Découvrez maintenant