Le Dieu et La Reine TOME I : Riche Malgré Elle

Amsterdam I

William

C'est un temps radieux qui nous accueille à l'aéroport d'Amsterdam. Le long vol que nous avons fait pour arriver jusqu'ici m'a épuisé.

Adriane regarde la ville à travers la voiture venue nous récupérer. Un voile de colère recouvre ses yeux bleus, des nuages noirs qui ne l'ont plus quitté depuis la cérémonie.

L'impression d'avoir perdu lui est invivable. Voilà pourquoi il est décidé à noyer son chagrin dans la reconstitution des Dieux du crime. La criminalité est l'unique remède pour se sentir bien de nouveau.

- Saviez vous qu'ici il y a des maisons closes extraordinaires ? dit Daniel assis prés de moi.

- Retiens toi. fait Adriane, j'ai d'autres plans pour nous.

- C'est vrai qu'on a pas encore fêter ta décision de réanimer les Dieux !

Celui là est le plus heureux d'entre nous. Il n'attendait que ça, le retour des Dieux. En plus de cette sois disant bonne nouvelle, nous avons aussi appris qu'Adriane et Angela s'étaient remis ensemble. J'ai l'impression que tout redevient comme avant et qu'il ne reste plus que Giovanie à ressusciter.

- Qui est partant pour aller en boite, ce soir? dit Adriane.

- Moi!

- En boite de nuit? demandé-je, elle y sera?

Il affiche un sourire en caressant les mèches noires qui tombent sur son front.

- Oui elle y sera... Devine qui d'autre sera assez bête pour y être aussi, s'il voit qu'on y va?

- Notre ami Kayon Red.

Nous savons tous les trois que Kayon et ses hommes nous surveillent. On va enfin lui régler son compte au nom de Rosa et de Giovanie. Ce qui se passera cette nuit sera la marque du grand retour des dieux.

- Que fait-on exactement ce soir ? Demande Dani, Vos plans monsieur l'EG.

- La boite de nuit s'appelle The ChaosCocktail.

Et Daniel entame ses recherches sur le lieu en tapotant quelques instants. En attendant, je me laisse emporter par le charme traditionnel de cette ville. Je ne voyage pas assez en Europe, me contentant de va et viens entre Londres et les États-Unis.
Ici, la plupart des bâtiments n'ont pas encore été affectés par la folie des grandeurs des villes américaines. Les gens ne se mélangent pas, ils ne se perdent pas de vue et le ciel est encore ouvert à nos yeux. Comme dans un petit village.

- Une ancienne imprimerie de journal, commence Daniel, environ 200m carré, il y a deux portes de sortie et une scène. Bar à pute et d'échange de stups, un véritable aimant à petits délinquants de quartier. Heure d'ouverture, 22h30.

La voiture se gare devant un luxueux bâtiment. Je devine qu'il s'agit de l'hôtel le plus coté de la ville. Cet air de paradis égaré au milieu d'un trou paumé me plaît bien. Ainsi, nous voilà baignés jusqu'aux os dans le charme hollandais.

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Jana

Je sais pas encore comment on a réussi avec la difficulté de se contacter à l'international, mais on a réussi.
J'ai commis la pire connerie de ma vie en laissant un message à Adriane, sur son téléphone.

Contre toute attente, retrouver le numéro d'un des mecs les plus friqués des États-Unis fut un jeux d'enfant. Iouy et Kia n'ont pas mis quinze minutes à le dénicher. Sur les réseaux, rien, pas la moindre information. Suffisait d'appeler l'entreprise Engorana, de dire que je suis Angela et que j'ai égaré son numéro pour qu'on me le donne aussitôt. Pas très futés, ces secrétaires.