William : l'ange trompeur

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Jana

En me reveillant se matin, je n'ai pas vu Adriane dans mon lit. Dormir ne m'a jamais été aussi agréable alors qu'un psychopathe ivre dormait dans mes bras.

Il semblerait que ce qui est arrivé hier n'était qu'un rêve. Pourtant les draps dégagent encore son parfum enivrant et sa forte odeur d'alcool. Mon corps sent encore le contacte chaud de sa chemise noire froissée.

Ce matin, dans la villa demeure un calme atroce. David et Rick sont partis très tôt sans préciser ou ils allaient.

Assise contre le contoir de la cuisine, je regarde la soupe au poulet que Carlota m'a préparée. Une antillaise âgée au sourire éclatant usant d'un accent italien prononcé. D'une gentillesse si profonde qu'elle n'a pas hésité à me traiter comme sa petite fille, dès mon arrivée dans ce lieu.

- Alors cette soupe , mio cuore ? Me demande-t-elle en souriant.

- Délicieux.

J'adore quand elle me parle comme si j'avais six ans. Cette femme est la seule personne qui adoucit mes journées ici, sa chaleur est une bénédiction dans le froid que dégage la villa des Engoranas. La soupe est savourée jusqu'à la dernière goûte.

Alors que je l'ai bientôt terminée, deux mains viennent par derrière pour se poser sur mon visage. Une injure s'échappe de ma bouche trahissant ma peur de voir Gabriélé apparaître de nulle part.
La personne se décale et apparait sur mon coté droit. Des cheveux blonds soyeux, un visage atteignant la perfection et un corps musclé. Je reconnais la poupée Ken.

- Bonjour Jana. dit-il, ça me fait plaisir de te revoir !

- Prince... répliqué-je. Ça fait un bail. Qu'est-ce tu fou ici ?

Pas de réponse.

Je me lève du contoir en remerciant Carlota puis marche en dehors de la cuisine. William me suit en portant sa petite valise maron. J'ai l'impression que sa présence ici me rassure, je ne serai pas toute seule avec l'autre psychopathe.

- Adriane est là ?

- Je ne sais pas et je m'en fou. Dis-je en montant les escaliers qui mènent à l'étage.  et toi répond à ma question, Qu'est ce que tu branle ici ?

- J'avais envie de faire passer le temps, je m'ennuyais à San Francisco...

Il me suit encore, ça devient gênant. Nous marchons dans le long couloir jusqu'au devant de ma chambre. En ouvrant la porte, je ne peux m'empêcher de le fixer agressivement. Sa gueule d'ange a le don d'adoucir les gens. Moi ça m'énerve.

- Eh, tu comptes me suivre encore longtemps ?

- Aussi longtemps que je voudrai.

William tourne la poignet de la porte à ma place en gardant son sourire. Sans aucune gêne, il saute comme un malade dans mon lit, laissant sa valise sur le côté. La tête posée sur les draps, son visage affiche instantanément une expression intriguée suivi d'un sourire coquin.

- Comme ton lit sent bon. fait le blond d'un air amusé, son odeur m'est familière...

Il a deviné, il a deviné , il a deviné.

Mes joues deviennent chaudes. je suis sur d'avoir pris la couleur d'une tomate bien mûr, William se met à rire.

- Eh... c'est pas ce que tu crois !

- Je n'ai rien dit Jana, pourquoi te justifie-tu ? 

Je perce dans ses yeux ses sous entendus. Ils me désarment. Avec lui, pas moyen de dissimuler la vérité. Il la découvre irrémédiablement.

 Le Dieu et La Reine TOME I : Riche Malgré Elle Où les histoires vivent. Découvrez maintenant