Nuit Blanche I

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Cette nuit là,
bercée par le bruit du moteur de ta voiture et sentant l'odeur des Black Roses,
je regardais la ville et toi tu conduisais.

On voyait les etoiles si proches de la terre qu'on avait l'impression qu'elles étaient à porter de main...

Je me disais que peut-être, si l'on apprenait à contempler ces étoiles, tout nos rêves se réaliseraient.

J'ai encore le goût de nos nuits blanches sur les lèvres, tu sais ?

Posée sur le côté passager, près de toi, j'avais oublié pendant un instant le reste du monde .
C'est difficile à expliquer mais...
j'avais trouvé du réconfort dans ta froideur.

Et toi, Gabriélé , à quoi est-ce que tu pensais ?

États Unis : Californie
Jana .

- Ce comportement est inadmissible pour une jeune lycéenne comme vous, mademoiselle Lorence!

Madame Gaël est le démon qui écrit les lignes impitoyables de mon histoire. Voilà une vingtaine de minutes qu'elle me fait la morale dans son bureau.

- Une élève qui sèche ses cours dès son premier jour, en trente ans de carrière je n'ai jamais vu ça!

Le professeur d'histoire enrobé a du me dénoncée. Il est vrai que je n'ai pas respecté grand chose en partant de son cour. Je ne regrette rien.

J'ajuste mon pull vert armé et observe mes bottines à talons noirs.

- Vous aurez une heure...non! deux heures de colle ce samedi, je préviendrai Marie !

Sans écouter, je laisse balader mes yeux vers la fenêtre. Le soleil brille comme en plein été, indiquant qu'il est dans les environs de quatorze heure.

Ce matin, pas de matière, juste deux heurs creuses que j'ai passé à fumer dans le parking souterrain.

- ...J'espère que vous avez compris la leçon! Maintenant, allez en cours !

- Ouais bon, J'ai compris l'ancêtre, dis-je en sortant de la pièce.

Elle continue à me hurler dessus, je ferme violement la porte et sors du couloir en riant. Direction la sortie du lycée, hors de question d'aller en math.

Mon aventure commence en dehors de l'établissement, je me moque de ce que dira mon père, Marie ou n'importe qui d'autre. J'ai envie de souffler et de découvrir la ville à ma manière.
La balade dure des heures. Les gratte-ciels levés tels des guerriers me fascinent. Je me promène de rues en rues sans aucune direction en contemplant la beauté des maisons victoriennes et des quartiers colorés. À mes yeux, ces endroits sont comme un long récit poétique sur la vie des habitants. Malheureusement, il m'est impossible d'admirer pleinement ce poème moderne. Je reste fidèle à Amsterdam.

Après des heures de promenade ou je suis livrée à moi même, je passe devant un attroupement d'hommes.

- Eh ! M'interpelle l'un d'eux, Qu'est ce que tu fous là toute seule?

Ça va encore être la merde.

Sans me soucier d'eux, je trace ma route dans la rue désertique. Il n'y a pas un chat, que des maisons fantomatiques et une immense route goudronnée sur laquelle aucune voiture ne passe. Des poubelles renversées et des lampadaires aux lumières cassées servent de décor au lieu pour accentuer sa sombreté. Le cliché des couloirs louches.

 Le Dieu et La Reine TOME I : Riche Malgré Elle Où les histoires vivent. Découvrez maintenant