Chapitre 10 : Les lettres ☆

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PDV Hermione :

Le regard de la directrice est hésitant. Je sens bien que quelque chose ne tourne pas rond.

— Vos parents étaient dans un avion en direction de la France pour un voyage d'affaire. Un terrible accident est survenu... Une erreur technique a été commise et cela a mis en péril tous les passagers. En effet, l'aéroport débordé par les grèves et les retards d'avion n'a pas effectuer le contrôle nécessaire avant le décollage. L'avion s'est craché... Je suis désolée, vos parents sont décédés. Mes sincères condoléances...

A cet instant, mon cœur se brise. J'ai du mal à réaliser ce qu'il est en train de se passer. Je relève la tête, le visage décomposé, en direction de McGonagall. Cette dernière se pince les lèvres en hochant tristement la tête. Je ne sais pas quoi dire. Mon monde s'effondre. J'ai déjà perdu mes parents une fois, lorsque j'ai remplacé leurs souvenirs. Cette seconde perte est encore plus terrible que la première. Ils n'ont même pas pu m'adresser une dernière pensée, privés de leur mémoire. Mes yeux picotent et sont aussitôt inondés par des torrents de larmes. Mon corps se met à trembler dans tout son ensemble. Je suis prise de violent spasme. La directrice pose sa main sur mon épaule et articule ce qui semble être une question. Ma tête me parait peser une tonne. Une migraine s'empare de mon crane. Ma vision se trouble. Je ne vois plus rien. J'ai l'impression de tomber dans le vide. Puis, le néant.

PDV Drago :

Assis sur une chaise dans l'infirmerie aux côtés de Millicent, Pansy et Daphné, je me fais un sang d'encre. Pansy me tape sur le bras et je m'aperçois que j'étais en train de me ronger les ongles jusqu'au sang. J'attrape et je sers assez fort le rebord de ma chaise pour passer mes nerfs et éviter de finir sans ongles.

— Dîtes moi qu'elle va se réveiller s'il-vous-plaît, dis-je tout bas en priant.

Je ne devrais s'en doute pas autant stresser alors qu'il s'agit de Granger. Je me fais du soucie pour elle, ça ne me ressemble pas. Incapable de rester encore plus de deux minutes assis sur cette chaise, je me lève et m'adresse à Mme Pomfresh :

— Quand va-t-elle se réveiller ?

— Je n'en sais rien Mr Malefoy. J'ai déjà fait tous ce que je pouvais faire pour elle.

Je fais les cents pas. Mon regard se porte vers les filles qui sont encore plus stressées que moi. La jambe de Millicent tremble et Daphné se passe la main dans les cheveux de manière répétitive. Je détourne mon regard pour m'attarder sur le visage de Granger. McGonagall n'aurait peut-être pas dû lui annoncer maintenant... Elle était perturbée à cause de la cérémonie du choix... La directrice aurait dû attendre. Elle n'était pas prête à entendre ça... Je me dirige vers le lit où elle est allongée et me penche vers elle.

— Hermione. Je t'en prie... Réveille-toi..., lui chuchotai-je.

Je me surprends à l'appeler par son prénom. Je m'accroupis à côté du lit sur lequel elle est alitée. Mon souffle chaud caresse son visage. J'ai l'impression que mon cœur s'est arrêté. Cette fille me rend fou... Je ne me suis jamais senti aussi perdu. Je la regarde dans son sommeil. Elle est tellement belle quand elle dort... Elle a l'air si pure et innocente. On ne se douterai pas une seconde que la guerre a ravagé son cœur. Je suis alors sorti de mes rêveries par un petit bruit. Hermione bouge légèrement sa tête vers la gauche.

— Elle a bougé ! crie-je. Madame Pomfresh, les filles ! Venez-voir. Elle se réveille !

Millicent se lève brusquement de sa chaise et accoure vers le lit, suivie de près par Pansy et Daphné.

— Pas besoin de hurler M Malefoy, réplique l'infirmière.

— Pourquoi tout le monde crie ici ? murmure une petite voix. Qu'est-ce que je fais là ?

Nos âmes contraires (Dramione)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant