Chapitre 7 : Oubliettes ☆

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PDV Hermione :

Nous avons réussi. Le collier est détruit, le maléfice est levé. Gryffondor est sauvé. Je ne sais pas pourquoi, mais une petite voix dans ma tête me dit de rester à Serpentard, de ne pas repartir à Gryffondor. Je me suis énormément attaché à Daphné, Millicent et Pansy ces dernier temps. Je n'ai pas envie de les laisser tomber... En revanche, si je reste, je laisse tomber Harry et Ginny. C'est un vrai dilemme. Je devrais surement retourner à Gryffondor. Après tout, le Choixpeau m'a attribué cette maison. Elle me correspond parfaitement, il n'y a aucun doute.

Malgré cela, une petite voix dans ma tête continue de me dire le contraire. Il faut que je pèse le pour et le contre avant de prendre une décision définitive. Drago m'a sauvé de son père... Je dois reconnaître qu'il peut se montrer agréable quand il le veut. Ces dernières années n'ont pas dû être simple pour lui. Je n'arrive pas à savoir ce que je ressens pour lui... Est-ce de la reconnaissance ? De l'affection ? Je suis vraiment perdue...

McGonagall nous a annoncé que la maison de Gryffondor rouvrirait ses portes la semaine prochaine. Je n'ai que sept jours pour prendre ma décision. C'est déjà l'heure de me coucher, il est tard. Comme le dit le célèbre proverbe moldu : "La nuit porte conseil". Cette aventure m'a épuisé ! Je rentre dans le dortoir des filles et m'allonge sur mon lit à baldaquin. Mon esprit vagabonde puis les bras de Morphée m'accueillent.

Je suis réveillée par des gémissements. Ça vient du dortoir des garçons. Je sors de ma chambre précipitamment. J'ouvre légèrement la porte du dortoir des garçons. Malefoy est allongé sur son lit. Il bouge dans tous les sens et marmonne des choses incompréhensibles. Il doit surement faire un cauchemar à propos de son père. Je pense qu'il s'en veut énormément de l'avoir trahi. Je ne sais pas ce que j'aurais fait à sa place. J'entre doucement dans le dortoir et m'assois au bord de son lit. Je pose ma main sur son front pour l'apaiser. Drago ouvre les yeux et me fixe d'un air malicieux.

– Granger, dit-il. Que fais-tu dans mon dortoir à cette heure ?

Le pourpre me monte aux joues.

– J'ai entendu des bruits. Tu faisais un cauchemar.

Son sourire malicieux laisse maintenant place à une expression plus grave.

– Je n'arrive pas à arrêter de m'en vouloir... J'ai trahi sa confiance. Je ne regrette pas du tout de t'avoir sauvée, au contraire, mais je ne peux pas m'empêcher de me dire que je n'aurai pas dû trahir mon père. Pourtant si je n'avais rien fais tu serais morte à l'heure qu'il est, se confie-t-il.

– Je te comprends... Tu as besoin de repos. Calme-toi et essaye de dormir.

– Ma mère va me tuer...

– Mais non, ne t'inquiètes pas... Si tu lui explique ce qu'il a fait, elle comprendra sûrement... dis-je en essayant de me convaincre moi-même. C'est ta mère après tout. Elle t'aime plus que tout au monde.

– Je ne sais pas... J'ai peur de la perdre elle aussi.

– Elle comprendra. J'en suis certaine. Allez, rendors-toi maintenant... murmure-je.

Je m'apprête à partir quand soudain, sa main se referme sur mon poignet. Au contact de sa peau mon souffle se coupe.

– Reste... murmure-t-il.

Mon cœur se fige. Serais-je en train d'éprouver les sentiments que je m'efforce tant de refouler ? Pendant toutes ces années, j'ai vu Drago comme un ennemi. Je le trouvai prétentieux, irrespectueux, antipathique et hautain. Je n'ai jamais cherché à savoir pourquoi il était comme ça. Réaliser que tout cela n'était qu'une carapace me fend le cœur. Je n'aurai jamais pensé être capable de ressentir de l'empathie pour lui. Je me tourne et nos regards se croise dans la pénombre. Ses yeux couleur d'acier reflète la lumière de la pleine lune.

Nos âmes contraires (Dramione)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant