Enfance brisée

Chapitre 16

Ce matin, le soleil n'était pas au rendez-vous et les bonnes nouvelles non plus.
La gendarmerie de Marseille venait de me contacter afin de me prévenir que mon bourreau allé être libéré de prison incessamment sous peu.
Cela faisait exactement huit ans et quatre mois qu'il avait été incarcéré au centre pénitencier de luynes pour viol et séquestration de mineure.
La nouvelle m'ébranla quelque peu, je ne m'attendais pas a ce que les années passent aussi vite.
Le savoir dehors aller réveiller en moi des moments atroces que j'avais mis tant d'années a essayer d'effacer de ma mémoire.
Mais ce qui m'inquiéter le plus, c'était la réaction qu'allait avoir mon père fasse a l'annonce de la libération du monstre.
Qu'allait-il faire ?
Mettrait-il son plan si souvent pensé a exécution,ça, je ne le savais pas.
J'avais si souvent redouté ce jour et voilà qu'il était arrivait.
Du haut de mes vingt et un an, j'allais devoir être forte à nouveau pour affronter les démons de mon passé.
Mais je savais que je pourrais compter sur un grand nombre de personnes, mais avant tout sur mon petit copain Jordan.
Lui et moi étions ensemble depuis plus de quatre ans et malgré des passages difficiles, il était toujours à mes cotes pour m'épauler.
Jordan était le plus gentil et attentif des petits-amis et je n'aurais pas pu rêver mieux comme amoureux.
Il avait seulement deux ans de plus que moi et était très mature pour un jeune homme de son âge.
Il avait su être la dans les moments noir ou les souvenirs ressurgissais sans crier gare.
Jordan était d'une tendresse incroyable, il me vouait un amour inconditionnel et il en était de même pour moi.
Nous aurions sans hésiter une seconde échangée nos vies pour sauver celle de l'autre.
Mon père et lui s'entendaient à merveille quand à ma grand-mère, elle avait accepter Jordan dés les premières minutes où je le lui avais présenter.
Je vivais avec lui, un amour passionnel et fusionnel et la seule ombre au tableau était que je ne pourrais jamais lui donner un enfant.
J'étais devenu stérile suite à ma tentative de suicide neuf ans plus tôt.
Il me repetait sans cesse que cela n'avait pas d'importance pour lui, mais j'avais malgré tout très peur qu'un jour, il ne me quitte à cause de cela.
Il me disait très souvent d'être patiente et qu'un jour ou l'autre des options s'offriraient a nous pour être parents.
Et je me mettais a le croire après tout, j'avais moi aussi droit a un peu de bonheur dans ma vie.
Ayant peur de la réaction de mon père, je prévenais tout d'abord ma grand-mère sur la libération du monstre.
Elle fut toute retournée à cette annonce et mit un petit moment à s'en remettre.
Elle me demanda si j'en avais informé mon père et ma réponse fut négative.
_Je ne sais pas comment le lui dire ... Grand-mère
_Ecoute ma chérie si tu veux que ce soit moi qui le lui dise, je le ferais .
_Oui je veux bien,je ne suis pas très bien depuis que les gendarmes m'ont contacté.
_Je me doute ma cherie,il va falloir que l'on se serre les coudes et que l'on prennent bien soin de toi ...me dit-elle tendrement
_Vous avez tellement déjà fait pour moi.
_Ceux qui est tout à fait normal, tu es une partie de nous mon petit Coeur.
_Merci grand-mère je t'aime tant, je vous aime tant papa et toi.
Elle sanglota au téléphone et me rappela une fois de plus a quel point elle tenait à moi et surtout combien elle m'aimer puis elle raccrocha.
Cette déclaration de sa part m'avait touché en plein Coeur et je me sentais à présent prête a tout affronter ou presque.