The masks falls [ en pause]

Chapitre 2

PDV Baekhyun

- Baekhyun, la réunion va bientôt commencer, me rappelle Jongdae, me sortant de mes pensées.

Je soupire. J'ai commencé la journée en me renversant du café sur ma chemise puis il y a cette réunion surprise sur cette nouvelle campagne publicitaire. Le patron veut des idées et on en a eu mais on a eu peu de temps pour réfléchir à tout et j'ai peur qu'on se fasse réprimander. En plus, je n'ai même pas eu le temps de manger ce midi.

- Jongdae, comment tu fais pour ne pas être stressé ? On a trouvé qu'une idée et tu sais que le patron est plutôt difficile. Imagine que ça ne lui plaise pas ! Imagine qu'il nous vire !

Jongdae rigole et me fais comprendre que, comme toujours, je m'emballe et vais trop loin. Mais ce n'est pas de ma faute. J'ai toujours été traité comme un moins que rien par ma famille. Je suis le dernier, le plus menu, celui qui n'a rien réussis. J'avais un rêve et je n'ai même pas pu aller jusqu'au bout.

Jongdae me dit toujours que je me sous-estime, que je me rabaisse mais je ne dis que la vérité. Je n'ai rien réussis dans ma vie. J'ai essayé de travailler dur à l'école mais je n'ai jamais vraiment réussis et quand j'ai vu mon frère et ma sœur réussir et vu le fossé se créer entre nous, j'ai complètement baissé les bras. J'ai même redoublé la dernière année du lycée. Je ne sais pas par quel miracle j'ai finalement obtenu mes examens de fin d'année. Puis j'ai pris un petit travail et j'ai bossé comme un malade en espérant pouvoir réaliser mon rêve.

Mais rien n'a fonctionné. J'ai suivi plusieurs formations et envoyé des CV partout. Une fois de plus, je ne sais pas par quel miracle j'ai pu obtenir ce poste dans cette entreprise. J'essaie de travailler dur mais je sais que jamais mes parents ne me regarderont avec la même fierté qu'ils regardent mon frère et ma sœur. Je sais que ça doit être dur d'avoir un fils qui n'arrive à rien.   Moi-même, je me trouve pathétique. Je n'ai même pas su garder ma petite amie plus de deux ans. Elle est partie et je n'ai rien trouvé pour la retenir. Je pense qu'elle doit être heureuse maintenant. L'homme avec qui elle est partie avait un bon travail et gagnait assez d'argent pour la rendre heureuse. Je sais que l'argent ne fait pas le bonheur mais je ne gagnais même pas assez pour me satisfaire moi-même.

- Je reviens, je vais faire une photocopie, me prévient Jongdae, me sortant pour la seconde fois de mes sombres pensées.

J'hoche la tête et le regarde partir. Jongdae est un bon collègue. Il est drôle et charmant. Il aime bien charmer les filles et les filles l'adorent. Il est amusant et sociable. Tout le contraire de moi. Je n'ai jamais vraiment eu d'amis, étant beaucoup timide. Les autres s'amusaient plutôt à me rabaisser. ça semblait même être l'un de leur passe-temps préféré.

Je me demande encore comment j'ai pu sortir avec Taeyeon. C'était une femme merveilleuse. Elle était belle et charmante. Elle aimait me faire de bons petits plats et sa cuisine était vraiment bonne. J'ai eu énormément du mal à le croire lorsqu'elle s'est déclarée à moi. Comment une telle femme pouvait-elle ressentir quelque chose à un homme comme moi ?

- A quoi tu penses ?

Je sursaute en voyant que Jongdae est revenu et me regarde.

- Rien. J'étais juste perdu dans mes pensées.

- D'accord. Mais mets tes pensées de côté parce qu'il est l'heure d'y aller.

Je prends tout ce dont j'ai besoin et me lève. Je sens mon cœur battre fort dans ma poitrine. J'ai tellement peur de me faire réprimander par le patron. J'ai toujours eu peur du regard des autres. C'est quelque chose qui m'effraie parce qu'on me juge depuis toujours. On note tout ce que je fais mal alors lorsque je dois prendre une décision, je le fais toujours avec un peu d'anxiété. Je sais que ça peut paraître ridicule parce que je suis adulte maintenant, que je travaille dans une grosse boîte. Mais je n'ai pas confiance en moi. J'ai toujours été celui qu'on choisissait en dernier dans l'équipe de sport, celui qui n'avait jamais de partenaire en classe, celui dont personne ne voulait. Celui qui n'existait pas.