Jelly boy (trop mou...)

Chapitre 25 Yoni 2007

Le Malibu. C'est super bon, en fait.

Quand Ricardo m'a trouvé seul, vouté contre le mur, les bras croisés et complètement flippé, il m'a tendu un verre de ce nectar mélangé à du coca. C'était bien du coca ? Pfff, je ne sais plus. Tout ce dont je me souviens, c'est que j'ai enchainé avec un autre et puis avec son petit frère.

Et après, j'ai arrêté de compter. Je me rappelle quand même que Ricardo m'a conseillé d'y aller doucement mais je n'ai pas eu envie de l'écouter. Je ne veux plus passer pour le gentil garçon qui n'est pas digne d'être vu en compagnie de Kayla parce qu'il n'est pas assez cool. J'ai envie moi aussi de profiter de ma jeunesse et de cette fête en faisant en sorte de ne plus me poser de questions. Kayla a disparu de toute façon depuis au moins vingt bonnes minutes avec ses copines, alors...

-Re-salut, toi !

La fille aux longues tresses de tout à l'heure me fait sursauter. Elle se tient devant moi. Toute proche. Elle est belle, en fait. Mais si je me dis ça, c'est peut-être parce que je ne vois plus à quel point elle est maquillée. C'est la copine de Kayla. Ce qui est drôle, c'est qu'elle sent comme ma grand-mère...euh, Mamie.

Putain, je n'arrive même pas à penser correctement...

-Salut...

Ma voix est trainante et rauque. J'ai bu combien de verres, déjà ?

Une sensation de froid me fait sursauter et me force à ancrer mon regard au sien. La demoiselle s'approche de mon oreille, sa main glacée toujours posée l'air de rien sur mon avant-bras nu. Elle est vachement froide sa main...

-Je te trouve vachement mignon dans ton jean...

J'ai nettement plus chaud, d'un seul coup. Je me recule un peu et plonge à nouveau mes lèvres dans ma boisson qui me réchauffe instantanément. Je ne trouve rien à répondre de plus mais en me repassant les mots de cette fille que je connais à peine, je me mets à rire sans savoir pourquoi. Et le pire c'est que je n'arrive plus à m'arrêter quand c'est elle qui m'accompagne dans mon délire hilare. La voila qui commence à se tortiller au rythme de la musique et sans que je ne puisse m'en empêcher, je la suis dans ses mouvements lascifs.

-Tu danses bien, me chuchote-t-elle.

C'est bien la première fois qu'on complimente mon déhanché. Je ne sais pas de quoi j'ai l'air mais la sensation de ses ongles se promenant le long de mon cou me laisse penser que je ne suis pas trop pitoyable. Si seulement Kayla pouvait me voir, peut-être qu'elle aurait moins honte de moi.

- Excuse-moi, mais j'aimerai danser avec mon copain, si tu me le permets.

Sa voix, à Kayla, me fait immédiatement sourire. Quand je pose les yeux sur ma copine, c'est comme si elle sortait tout droit d'un rêve : elle brille, elle scintille ! Elle est trop belle ! Je m'empresse d'aller la prendre dans mes bras avant qu'elle ne disparaisse parce que vu comment elle m'éblouit, c'est sûr qu'elle va disparaitre si je ne la retiens pas. Mais les mouvements que j'essaie d'accélérer sont alourdis par je ne sais pas quoi.

-Coucou toi...

Kayla parait si petite ! Pourquoi elle ne me sourit pas ? Elle est fâchée ? Ses lèvres sont trop adorables !  Je les veux maintenant ! Quand les miennes se posent sur les siennes, je perds tout contrôle. Ma queue s'érige comme la Tour Eiffel. Mes mains redessinent sont corps afin que ses courbes parfaites ne quittent jamais ma mémoire. Je me presse un peu plus tout en l'embrassant. Je perçois ses petits couinements écrasés par mon baiser. C'est fort presqu'aussi fort que la musique qui étouffe les battements de mon cœur.

J'ai envie d'elle.

Elle se détache de moi tout en me laissant libre accès à sa peau de satin. Cette fois, c'est elle...euh...je veux dire c'est avec elle que je danse. Nos corps se soudent et nous ondulons comme si nous n'étions qu'une seule personne. Kayla se retourne brusquement pour venir danser mais cette fois, tout contre ma queue. Ses fesses montent et descendent contre elle, ne lui laissant aucun répit. Je bande comme un taré. C'est pire quand dans un mouvement sexy, sa jupette me laisse entrevoir la ficelle de son string vert pomme qui entravent son petit cul rond. Bordel, je n'en peux plus. Cette fois, c'est moi qui la retourne et qui la fait grimper sur moi comme une poupée tout en l'embrassant. Mais un baiser ne suffira plus à éteindre l'incendie qui est en train de me consumer, je le sais. Il y a du monde, et alors ? Ça ne va pas m'empêcher de la plaquer contre la tapisserie de Mamie pour profiter plus profondément de tout le plaisir que peut me procurer ce baiser incandescent.