Chapitre 37

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"-Voilà tu sais tout, je ne sais pas quoi faire maintenant. J'expliqua.
-Il faut que tu lui parle Axelle. Me répondît ma tante.
-Je sais mais ça me fait un peu peur.
-Pourquoi? Tu m'as dit que Rubis t'as expliqué qu'elle comprenait, qu'elle te pardonnait.
-Oui je sais mais imagine je dis le mauvais mots, la mauvaise phrase et elle change d'avis. Je ne veux pas affronter ça.
-Tu sais quoi, je pense pas que tu ai peur d'elle ou de ses réactions mais je pense que tu as peur d'exprimer tes sentiments.
-Non. Répondis je rapidement
-Oh oh, bien sur que si. Tu n'a jamais eu à faire ça à dire ce que tu pense et ce que tu ressens. Et c'est effrayant, de faire face à quelqu'un et de lui dire « Je t'aime, tu compte pour moi. » parce que c'est comme sauter dans le vide sans savoir si on t'a accrocher avec un élastique. Mais parfois il faut avoir confiance et sauté. Tu ne peux pas toujours tout contrôler et tout diriger il faut parfois lâcher prise et se détendre . Surtout que tout le monde te dit qu'elle t'aime, l'élastique est mis.
-Et si elle ne veut pas revivre se qu'elle a vécu avec sa mère. Je ne veux pas être un poids et je ne veux pas non plus être la personne qui lui rappelle sa mère constamment.
-Mais enfin réfléchit si ça la gênais tu croit vraiment qu'elle serait sortis avec toi la première fois? Si elle savait que de toute façon ça serait trop lourd pour elle tu croit qu'elle aurait pris la peine d'essayer.
-Je...
-Non, non elle n'aurai pas prit la peine! Mais elle l'a fait parce qu'elle tient à toi parce que tu lui plaît et qu'elle veut sortir avec toi, elle ne veut pas sortir avec ton handicap, elle ne sort pas avec une aveugle d'accord elle sort avec toi, avec Axelle une fille super drôle, sympa, qui lit plein de livres barbant mais qui en en parlant les rend passionnants, et qui est aussi une des plus jolie fille que je connaisse. Elle ne sort pas avec « l'aveugle » elle sort avec Axelle!
-Oui... tu as peut être raison...
-Enfin Ax' réveille toi tu commence à agacé tout le monde, tout ne tourne pas autour de ton handicap okay, tu n'est pas définit par ça. En faite on en a rien a foutre nous que tu ne nous voit pas vraiment, au moins je me dit que tu te rappellera toujours de moi comme une jeune étudiante et pas une vieille mégère. Ne pas voir te permet de voir plus loin que nous, tu ne peux pas être superficiel, puisque tu ne peux pas te baser sur les apparence. Tu est quelqu'un de vrai et de sincère, tu est entouré de personnes qui t'aime réellement et qui se fiche royalement que tu ne l'es voit pas. Devant toi on peut être soi même, on a pas besoin de faire semblant car tu ne juge personne. Tu sais je suis peut être ta tante mais je te considère aussi comme une de mes plus proche amis car tu est bien plus qu'un aveugle, qu'un « handicapé » certes ça fait partie de toi mais ce n'est qu'une partie, une partie. Et il faut que tu arrête de toujours penser que cela te bloque et te mets à part des autres car ces ce qui te permet de connaître des personnes qui t'aiment sincèrement. Oui tu est différente mais ce n'est pas ça qui te rend différente c'est le fait d'être un être à part entière, il faut que tu te rendent compte qu'il y a rien de plus horrible que d'être normal et banal. Tu n'est pas ordinaire, tu est extraordinaire et je ne veux plus jamais t'entendre te rabaisser à propos de ton handicap, ou dire que tu nous dérange ou que tu est une boulet. C'est normal que tu veuille retrouver la vue, mais voit ça comme un cadeau, comme un don. Tu entends des trucs que personne entends, tu sens des choses que personne ne sens. Tu a appris une autre forme d'écriture et de lecture. Tu a rencontré Ivan ce qui ne se serait jamais produit sans l'accident. L'accident n'a pas détruit ta vie il l'a juste modifié.
Et puis j'ai toujours les billets pour les vacances alors autant en profiter !
-Je... Oui... Tu a raison.
-J'ai toujours raison! »

J'ai soudain l'impression d'un vide, je ne suis un boulet que lorsque je le dit et que je m'en plain. Si j'arrêtais un peu d'être égoïste et de toujours croire que mon handicap pose un problème à tout le monde alors j'arrêterai de le voir comme un boulet. Tout le monde sans fou? Tout le monde sans fou ? Mais et tout ce que je ressent tout ce qu'il ce passe quand je suis en public est-ce que je l'ai inventé ? J'ai toujours cru être un problème pour tout le monde, j'ai toujours cru que je ne ferais jamais rien de ma vie puisque je ne peut rien voir mais c'est moi qui me bloque. C'est moi. Je dois parlé à Astrid, j'ai compris, je crois. Je l'aime, mon dieu mais putain de merde! Je l'aime! Elle! Mais je ne sais pas parler, je ne sais pas exprimer mes sentiments. Ma tante a raison évidemment, mais sauté d'un pont attaché ou non ça reste compliqué. On ne sait pas ce qu'il va ce passer quand même, enfin je veux dire j'ai pas envie de passer pour une idiote.
Avec ma tante on passe une heure à réfléchir à ce que je vais dire et comment je vais le dire. On imagine plein de situation. Le seule truc c'est que je ne peux pas la trouver discrètement et lui parler à part je suis obligé de demander à quelqu'un de la trouver et ils voudront forcément écouter. Surtout Rubis et Louise elles sont tellement curieuses qu'elles ne pourraient pas s'empêcher de venir pour savoir avant qu'on leur explique. J'ai peur et c'est vraiment une sensation étrange, je n'ai pas l'habitude je ne prends jamais de risque. Mais il faut prendre des risques dans la vie sinon rien d'interessant ce passe et je ne veux plus être dans la vie banale et ennuyante de l'handicapé, je veux vivre.

AveuglémentOù les histoires vivent. Découvrez maintenant