27-Symbole d'espoir

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-2 Avril 2059-

Je me réveille dans un lit somptueux en bois, autour de moi, le mobilier l'est tout autant avec des courbes plus impressionnantes les unes que les autres. Il est a la fois travaillé et brut, une simplicité qui contraste avec sa prestance.

Je me sens mystérieusement heureuse, remplie d'une énergie positive. Rien ne peut troubler un tel moment. Debout, je me laisse guidée par mes pieds vers une fenêtre donnant sur un magnifique jardin fleurie et d'un d'arc en ciel. Les couleurs se mélangent, s'entremêlent dans une parfaite harmonie. On se croirait dans un conte ou bien un Disney. Le monde parfait, sans accros, sans défauts. 

Sauf que tout à une fin. Même la plus belle des fleurs vient à faner ...

Devant moi, le paysage s'écroule pour devenir un tapis de cendre. Le paradis se retrouve engloutit dans un abime qui n'est autre que l'enfer. Deux opposés qui se font sans cesse la guerre pour que jamais aucun des deux ne gagne, mais, aujourd'hui, l'un vient de dominer l'autre. La lumière a laissé place à l'obscurité. La chambre, le lit, la fenêtre, le paysage idyllique pour se transforme en une épaisse couche de poussière qui m'emplit de son odeur de brûler.

Sous moi, un monde disparait pour laisser la place son confrère. Il me connait et je le connais. Il est ma vie. Mon présent. Mon passé. Mon futur. Mes peurs ... 

 Je fixe le plafond en sueur, le souffle court

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 Je fixe le plafond en sueur, le souffle court. Ce n'est rien d'autre qu'un mauvais rêve, un cauchemar venu me hanter pour la énième fois.

Mon corps ne tarde pas à ressentir les premiers effets. Sachant pertinemment ce qu'il va suivre, je me redresse la main sur le cœur. Mon respiration s'accélèrent et mes mains se mettent à trembler. Je sais exactement ce que cela signifie : une crise de panique. Au plus profond de moi, ma poitrine se referme sur elle même.

Alix, calme toi. 

Je dois penser à quelque chose qui me calme. Qu'est-ce-qui m'a calmé la dernière fois ? Images après images, je les vois toute défiler devant moi, le bunker, ma chambre, Héliane, Thomas, la lettre de ... 

Mon souffle se calme et se cale sur le rythme élancé de mon cœur. J'ai réussi et je ne tiens pas à savoir comment. Je suis bien contente de voir qu'elle ne s'est pas éternisée.

Je saisis le vers sur le sol et bois le contenu d'une traite. J'articule mon bras pour en jauger la douleur qui, heureusement, a diminué. Elle reste néanmoins là, à m'arracher quelque grimace et gémissement. Quant à ma cheville, la foulure a complètement disparue.

Je me redresse et enfile le tee-shirt à manche longue camouflage, le jean bouffant kakis et des botes en cuir. J'ai plus l'impression de ressembler à un militaire qu'à moi. Je descends l'escalier en m'agrippant avec fermeté à la rambarde que je pourrai casser avec poids.

Arrivée au rez-de-chaussé, j'admire ce que je n'ai jamais eu le droit de voir. La pièce, suffisamment grande, abrite plus d'une quinzaine de tables et le doubles de chaises en plastique blanc. Au plafond, un luminaire avec des chaines en arabesques surplombe le tout. Chaque mur de l'espace est baigné d'une lumière, certes, sombre à cause de la pluie battante. A ma gauche, Noa est accoudé à un bar pendant qu'elle lit en livre.

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