56-L'inconnu en haut des sommets

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-11 Novembre 2060-

A l'horizon, le soleil lèche de ses rayons la nature qui se réveille en chantonnant une symphonie incroyable. Jamais je n'aurais cru voir un tel paysage, j'aimerai tant que la Terre tout entière puisse voir ce renouveau.

Mon ventre se met à gargouiller mais il ne m'empêche pas de continuer à contempler le paysage. La vue est coupé en deux; d'une part trône une marée verte perdant de sa phosphorescence et de l'autre une marée noir, toutes deux entrecoupées par le dôme bleuté de Nytron. Que s'est-il passé pour que cette planète soit séparée de cette façon ? Sous se voile se distingue un grand bâtiment en pierre blanche et de petites maisons grisâtres. De là où je suis, les détails sont flou mais l'évidence ne l'est pas, ces habitants cache quelque chose, ces maisons n'ont pas pût être construite en cinq ans. 

- Relève toi, m'ordonne la femme en me redressant par le col de mon tee-shirt

J'ai chaud faim et la fatigue qui m'assaille met ma patience à rude épreuve. Un mot suffirait à me faire exploser. "Ne capote pas tout, Alix. Tu n'as pas réussie à mettre ta contribution à profit sur Terre, alors, fait le ici, sur Nytron."

Je lui obéis sans pour autant lâcher un juron. 

- On en a pour combien de temps ? Ça fait des heures qu'on marche et j'ai faim, dis-je en ne répondant à aucun ordres. 

On me pousse pour que j'avance. 

- Nous n'avons rien pour vous. 

- Nous si. Dans nos sacs. Au bout de plusieurs heures d'errance et de jeune ... 

Thomas ne finit pas sa phrase, le sac jeté à ses pieds. Je subis le même traitement. 

- On n'est pas des chiens, lâchai-je en me baissant

Mes mains, liée à l'avant, me permettent d'ouvrir et de sortir une bouteille ainsi que de quoi manger. Je ne sais toujours pas comment on appelle ce qu'on mange sur cette planète. Tout est assez ragoutant, une soupe de couleurs bizarre ou un mélange de je-ne-sais-quoi. L'essentiel est que ce soit comestible. 

Je savoure ma première bouché et celle qui annonce la fin de mon instant de plaisir. Sans doute sera-t-elle la dernière ? Ce n'est pas la première fois que cette idée me traverse l'esprit. Avant, nous vivions avec ce que nous trouvions. Un jour, tu pouvais manger et un autre non. 

Nous reprenons notre course pendant encore une heure avant d'arriver, enfin, devant les premières maisons. Elles sont rudimentaires, juste, des petites cabanes en bois. Nous passons devant une bonne cinquantaine d'entre elles, entourées d'enclos qui emprisonnent des troupeaux. L'un d'entre eux est plus grand que les autres, nous le rejoignons. Les bois qui servent de fondation sont rongés par les insectes et le climat. 

La lumière qui s'y reflète le fait briller, comme si des diamants avait poussé dans le bois. J'avance mes mains pour le toucher et je suis agréablement surprise par la douceur et la surface poli des murs. Ce matériau n'a rien à voir avec le bois de nos forêt.

La cross d'un fusil s'abat sur mes doigts que je masse.

- On ne touche pas.

- Pourquoi ?

- Ce privilège n'est donné qu'à certains élus. 

Le bâtiment est bien plus imposant de loin qu'il ne l'est de près, encore plus quand on se trouve à l'intérieur. Il n'y a qu'une grande salle quasiment vide. Son utilité n'est pas d'abriter un souverain. 

- Ïdaé, s'écrit la femme devant nous avant de saluer la jeune femme. 

Il est rare de voir de pareil révérence qui s'étende à quelques millimètres de la poussière du sol battu par nos pas. Elle ne montre pas de l'obéissance mais du respect. Ce qu'elle œuvre pour ce peuple exilé n'a rien avoir avec de la soumission mais avec un devoir. 

Une jeune fille se détache de l'ombre, elle est suivie de trois hommes., l'âge qu'elle doit avoir me choque. Est-il possible d'être aussi jeune pour décidé de la vie ou de la mort d'une quelconque personne ? Elle n'en parait pas plus de douze. 

- Qui sont-ils ?

Sa voix est douce et tranche avec celle qui nous à conduit ici. L'Ïdaé, si tel est son nom, s'avance vers nous avec une légèreté qui me fait cligner des yeux. Son arrivée ne laisse aucun bruit, personne ne parle ou n'ose prononcer un mot. 

- Des étrangers, ils s'approchaient trop près de nos limites. 

Sous la pression de ses yeux, j'ai l'impression de revenir quelques mois en arrière, je me revois, objet d'un laboratoire. 

- Vous voulez qu'une gamine donne son avis sur ... 

- Alix !, murmure sévèrement Thomas

Il est hors que question que je donne ma vie au main d'une enfant de treize ans. Comment peut-elle savoir ce qui est le mieux ? Elle n'a aucune expérience dans sa vie, pas que j'en ai de mon côté, mais bon ... 

Pour la seconde fois aujourd'hui, ses yeux se perdent dans la contemplation des miens. Cette fois-ci, je ne suis pas la seule, Thomas est aussi scruté jusqu'à son âme. Je ressens sa grandeur et le respect qui émane de sa personne.

- Ils ont donc réussit. 

- Que faisons-nous d'eux ? Peut-être ne sont-ils pas seul. 

- Ils le sont, assure-t-elle.

Le jeune fille se détache, enfin, de nous et se dirige plus vers le font du bâtiment. Nous entreprenons de la suivre, rejoins par nos ravisseurs. Elle a beau être d'un jeune âge, une certaine spiritualité découle d'elle. Sa tenue ajoute du poids à cette dernière. Simple, légèrement transparente, ample et pâle, le soleil s'y reflétant l'éclaire et fait d'elle une lumière. Un guide. 

- Comment savez-vous que nous ne faisons pas partit des premiers arrivants ?, déduit Thomas.

Etrangement, mon camarade n'a pas l'air impressionné par cette découverte. Il est avide de nouvelle découverte et de connaissance, un vrai scientifique de l'Enceinte. Cette part de lui m'horrifie. Est-ce vraiment le bon mot ? N'en ai-je pas peur ? La technologie, le savoir, tout ça ... Ne rend-t-il pas les hommes effrayants ? 

- Je le vois dans vos yeux. 

Ceux de Thomas, rond, l'invite à poursuivre son explication. 

- Ici, nous ne formons qu'un, chacun apporte son savoir et son explication. Et, vous n'êtes pas réellement des notre. 

Elle se tourne vers la fille au fusil qui baisse son regard. 

- Vous nous cherchiez dans un certain but, n'est-ce pas ? Je doute qu'il soit le même que celui de mes camarades. Eux, préfère que je choisisse entre vous laisser la vie sauve ou non. 

Je me tais, il est préférable pour nous tous que je laisse Thomas parler. Il est plus réfléchit que moi, qui suis impulsive par certaines de mes paroles. Or, elle lui laisse juste le temps d'entrouvrir sa bouche. 

- Avant, il faut que vous réussissiez là où d'autre on échoué. Cela va de notre survie, à nous ou à vous ... 

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