Epilogue

102 11 24
                                    

-31 Mai 2059-

Je suis brusquement sorti de ma lecture par le bruit de pas et des cris affolés. 

- Les mains en l'air, crie quelqu'un à la voix féminine

Merde. A coup sûr, je vais être découvert. Mon séjour, d'errance dans ce sous-sol, vient de prendre fin. J'arrache mon sac à l'abandon depuis deux semaines et le remplit de tout ce qui me passe sous la main. Je suis bien content de quitter cette cave puant le moisi et l'humidité. Les meubles ainsi que les murs en sont imprégnés. Personne n'a dû descendre ici depuis des années, la lumière ne fonctionne même pas, l'eau n'ont plus. Ce bunker est laissé à l'abandon depuis, je pense, approximativement, cinq ans. Date des premiers essais de l'Expansion.

J'ai pris des risques que je ne regretterai jamais. La seule chose qui peut me faire culpabiliser est d'avoir préférer le gouvernement à ma famille. Au péril de ma vie, j'ai sauvé Alix. Mais pour combien de temps ? Une semaine après, elle retombait dans leurs griffes et finissais avec une balle dans la nuque. Le souvenir reprend vie sous mes yeux provoquant l'étrange impression qu'un étau se referme sur mon estomac. Je prends une seconde pour poser ma main dessus et celle d'après pour guetter le moindre bruit. 

Une fois à l'extérieur du Mur, j'avais pût assister à cette scène surréaliste retranscrite à la télévision. Ce jour là, l'abris avait été déserté pour y assister en personne.

Je n'en suis toujours pas remis. De ma vie, mon cœur ne s'était jamais aussi longtemps arrêté. Jamais une détonation ne m'avait paru si violente et si ... 

Je me ressaisie et pousse la trappe vers le haut. Le bruit s'est évanouit quelque part, un peu plus loin. Juste assez pour que je puisse prendre la fuite. 

Ma longue cavale n'est éprouvante, autant physiquement que mentalement. Je n'ai jamais eu aussi faim, aussi soif et aussi froid. Les jours me sont parus des années de jeune et de privation. C'est fâcheux à dire mais je regrette mon ancien confort. 

- Allez fouiller toutes les pièces et encore plus si elles sont camouflées.

Cette voix ... Mon cœur se met à tambouriner. Ce n'est pas possible. Je ne me permet plus de perdre une seule seconde. Je pousse la porte et cours à toutes jambes. Il y a beau avoir du monde, je me fiche d'être entendu par qui que ce soit. Je me dois de mettre un maximum de distance entre mon passé et moi. 

A l'aide de mon incontournable maladresse, je fais tomber une clée restée sur la serrure que je tente d'ouvrir. L'objet en métal et la serrure rouillée, les vieux meubles en PVC et l'isolation douteuse forment un fabuleux combo. 

Je sens qu'ils ne vont pas tarder à arriver. Je suis bête moi aussi, me cacher à l'endroit même où se trouve le gouvernement était une mauvaise idée, une très mauvaise. Particulièrement, si, comme moi, vous ne souhaitez qu'une chose : le fuir. 

La porte accepte, enfin, le fait que je veuille l'enfoncer et elle cède, sous mes coups, trop vielle pour résister. Je reprends ma course sur cent mètres avant d'être rattraper par le destin. Quelqu'un m'en veut ou quoi ? Ce fichu cailloux à eu la merveilleuse idée de toute sa vie : se trouver sur mon chemin. 

- Restez à terre, m'ordonne une femme que je meurs d'envie de désobéir

Or, cette envie est vite noyée par le fusil qu'elle braque dans ma direction. Le regard en plein dans le viseur, je suis tenu en joue. Encore un groupe dérivé de l'Implosion. Depuis, le soulèvement d'Alix une petite dizaines de groupes se sont développés un peu partout. Ils font entendre leur voix par la force, le massacre et la répression. Pour eux, c'est le seul et meilleur moyen de faire plier l'autorité. Préférant la vie à la mort, je lève les mains en l'air. Si je possédai une arme, j'aurai déjà agit. 

Quelque chose ne tourne pas rond. Je suis certain d'avoir entendu sa  voix pourtant il  n'est pas du style de rentrer dans ce genre de groupe. Il  a toujours sût profiter de son monde. Pourtant, n'est-il pas aussi le mien ? 

Face à moi, la femme perd de son entrain et se reprend plusieurs fois à baisser son arme. Elle flanche, c'est le moment. A l'instant, ou l'arme pique du nez, je me redresse et l'assomme d'un grand coup sur la tête. 

Je me fiche de savoir à quel groupe, elle appartient. Celui que je cherche est l'Implosion et ce n'est pas une personne, homme ou femme qui va m'en empêcher.

Mes deux pieds, bien écartés, je reprends mon équilibre, des étoiles dansant dans mon champ de vision.

Je prend son arme et l'enfile autour de mon cou. Mes yeux s'attardent un peu trop sur sa poitrine sur laquelle je vois l'inscription d'un insigne. Un point dressé, entouré d'une lumière symbolique et une colombe en son milieu. Ma poitrine s'alourdir de regret. L'Implosion ... 

- Par là !

Vont-ils croire que je l'ai tué ? Ai-je anéantit ma seule et dernière chance de survie ? Comment va-t-il réagir ? Bien trop d'idée fusent pour que je ne tente quelque chose. Je suis paralysé. 

Sous un coup de pied, la porte en taule cède et tombe au sol dans un fracas assourdissant. Il est le déclic. Je me remets à fuir sans attendre qu'il ne passe la sortie. Heureusement, ce laboratoire est situé dans le mur, entre l'intérieur et l'extérieur. En poursuivant vers ce dernier, je pourrai les semer et me fondre dans la foule. 

Ma fuite ne prend pas longtemps avant que je sois rattrapé. Je tombe au sol en avalant un peu de boue au passage. Le sol, gorgé d'eau, rappel le temps de ces derniers jours. Mes vêtements militaire se teinte d'un marron terreux. Je la recrache et essaie de me débarrasser de la personne qui m'écrase de son poids. Asthmatique, je n'ai jamais été très doué pour la course en longue ou courte durée. Le moindre effort faisait siffler mes poumons. 

Grâce à un ou deux coups de pied, je m'extraie de son emprise et me traine un mètre plus loin. C'est la distance qu'ils nous faut pour prendre conscience l'un de l'autre. Neuf mois nous sépare, pourtant, notre ressemblance me frappe à chaque fois. Ces yeux, ce nez, cette forme de visage ... Seul mon sourcil pourrait nous différencier. Ces yeux écarquillés au maximum n'en reviennent toujours pas. 

- Nick ... 

Bonjour,

Oups ! Cette image n'est pas conforme à nos directives de contenu. Afin de continuer la publication, veuillez la retirer ou mettre en ligne une autre image.

Bonjour,

En médias, je vous laisse avec la musique qui inspirera cette suite.

Que pensez-vous de cette ouverture ? Quel sera le destin de notre nouvel héro ? Quelles actions rythmeront cette suite ?

Expansion [TERMINEE]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant