40-Jamais l'un sans l'autre

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-5 Novembre 2060-

Je sors de mon sommeil toute engourdie et le dos en compote. Je rêve de retrouver un lit et pas un sol froid et humide. Le brame d'un animal me fait sursauter. Cette fois-ci, je me retrouve face à une horde de cerf au yeux orangés et au pelage de la même couleur. La faune sur cette planète est incontestablement belle. Ces bêtes sont magnifiques mais il est bien trop risqué que je reste en compagnie d'une dizaine de cerfs.

J'ouvre, sans geste brusque, l'un des sac et cherche la fiole que j'avais vu hier. Il ressemble à un tube à essaie mais je m'en fiche puisqu'elle est assez grande pour contenir une faible partie des cendres. Je n'ai pas pût tenir ma première promesse mais la seconde, je la tiendrai : Aela, je te jure que je te ramènerai à la maison, auprès de ta famille et des gens qui t'aime.

Je la range dans mon pantalon trempée et me relève doucement. Pas assez, à mon avis, car l'un des animaux relève la tête et me scrute. Il est tout de suite imité par ses compères. Merde. 

Je recule d'un pas, ne les quittant pas de vu, et ils avancèrent doucement vers moi. Rien de menaçant n'émane d'eux, or, dans ce cas précis, j'ai plus l'impression d'être en position dominante, et ça me terrifie.

Qu'est-ce-que je dois faire ? Courir ? Rester stoïque ? Pourtant, la situation est bien trop dangereuse pour prendre la deuxième option. Je m'élance à toute vitesse à travers les arbres et les branche. Je me revois quelques temps plus tôt en train de fuir les Autres après avoir abandonné l'Implosion.

Derrière moi, j'entends leurs sabots se rapprocher de pas en pas. Je suis bien trop lente et je n'ai aucune arme pour me protéger, de plus, les arbres sont bien trop raides pour que je ne puisse m'y attacher solidement. 

Je continue ma course jusqu'à l'orée du bois dévasté. J'espère qu'il ne me suivrons pas jusque ici. Au creux de ma paume, je serre le plus fort possible la fiole que j'ai sortie de mon pantalon pour éviter qu'elle ne tombe. Deux mètres me séparent de la foret qui fait l'objet d'une ville fleurie. A l'entrée de cette dernière, les cerfs tapent du talon et brame. Pourquoi ne vont-ils pas plus loin ? 

Ils finissent par partir et ne pas revenir. Les bois sont trop dangereux, je prends donc la décision de continuer dans ce désert. A force de persévérance, je trouverai peut-être trouver un autre coin avec de la verdure ou je-ne-sais-quoi. Je grimpe une dune de velours noir et apperçois l'impensable. 

La zone, ou cette planète, est divisée en trois zones. La première, une étendue de végétation fluorescente. La deuxième, une immensité à perte de vue de poussière noir et d'arbre mort qui ne tarderont pas à tomber. La troisième, que dire, un caillou vert au milieu de tout ça. A cinq cent mètres de moi, la verdure et la vallée se rejoigne comme une muraille pour repousser les cendres.

A cet embranchement, se trouve, un peu plus enfoncé, un dôme qui cache une ville. Mes yeux perçoivent des logements, des immeubles, une vie tel qu'on la rêvait sur Terre. Je ne perds pas plus de temps et dévale la dune à toute allure en rangeant la fiole.

Puis, soudain, je me prends le pied dans quelque chose et ...

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