Chapitre 8 : Confidences, le prix de la Délivrance

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Des applaudissements retentissent dans la pièce censée être vide. Je lève mes yeux pour découvrir une personne que je connais bien. Le jeune homme s'approche en quelques mouvements et me dit.

- Je savais que tu y arriverais !

Arrivé à côté de moi, je lance un regard vers mon kiné. Celui-ci sourit au regard meurtrier que je lui donne, j'ai bien compris qu'il ne m'a pas prévenu de la présence de Rowen.

Après l'avoir fusillé du regard, il s'éloigne pour parler à une infirmière qui vient d'entrer. Le garçon, toujours à mes côtés, reste silencieux. J'hésite longuement à le regarder, préférant fixer mon kiné au loin.

- D'ici là tu vas sortir la semaine prochaine. Commence le jeune homme.

Je dirige mes yeux vers lui et remarque qu'il s'est assis à côté de moi. J'esquisse un petit sourire pour lui donner une réponse. Après ce court et rapide échange, je détourne mes yeux.

- Rien n'a changé. Continue Rowen avec un ton triste.

Mon attention est tout de suite attirée par son intervention soudaine. Je sais de quoi il parle. 

Je lui ai parlé. J'aimerais lui expliquer, lui montrer que j'ai changé. Grâce à lui.

Soudain, il se lève et part vers Axel. Celui-ci lui donne mes béquilles et le garçon fait demi-tour. Je me lève, ayant repris des forces et prends les béquilles que me tend Rowen. Ensuite, il me fait un coup de tête vers la porte et part dans cette direction. Je le suis, hésitante.

On arrive dans les couloirs et j'avance sans savoir où je vais. Rowen marche vite et j'ai rapidement du mal à le suivre. Il doit le remarquer car il s'arrête quelques instants pour que je puisse le rattraper. On continue toujours tout droit, dépassant ma chambre et les autres pièces voisines. Rowen finit par s'arrêter devant une porte fermée.

- Attend moi là, je reviens.

Il entre, me laissant seule dans le couloir. Comme il l'avait dit, il en ressort quelques secondes plus tard. Il m'invite à le suivre alors on continue notre chemin vers le lieu inconnu.

Les minutes passent dans le silence mais celui-ci n'est pas pesant, je dirais même le contraire, il est agréable, simple et rassurant. On termine notre route devant un ascenseur. Le jeune homme appuie sur le bouton et on entre à l'intérieur. Les secondes passent et je n'ose pas le regarder. Pourtant je sais que lui me fixe. Un bip résonne dans la cabine et les portes s'ouvrent. Nous sortons et je sens l'air frais caresser ma peau.

Nous nous trouvons au dernier étage de l'hôpital et il est désert. On avance vers une porte, Rowen l'ouvre et m'invite à entrer. Je ne sais pas où je suis, où je mets les pieds mais je décide tout de même de franchir l'encadrement. Le vent fait voltiger mes cheveux, l'air pur comble mes poumons et le soleil vient doucement réchauffer ma peau.

Nous sommes dehors, sur le toit de l'hôpital. J'avance doucement vers le bord du bâtiment qui surplombe la ville. Mon regard se fixe sur le paysage devant moi. Le garçon qui m'accompagne se place à côté de moi et me dit pour plaisanter.

- Si tu sautes, je n'irai pas te chercher.

Un sourire peuple mes lèvres et mes pupilles se déplacent pour rencontrer ses iris. Ses cheveux sont fouettés par le vent et ses yeux se plissent légèrement. Je reste à le fixer, admirant sa beauté. Je n'y ai pas fait attention avant, ce n'était pas ma première préoccupation. 

Aujourd'hui, mon cœur va mieux, mon esprit se répare, mes doutes s'éloignent alors je prête plus attention à l'homme à mes côtés.

Sa main frôle la mienne, brisant l'harmonie autour de nous. Je ne peux m'empêcher de penser que son regard m'hypnotise, son toucher m'électrise, sa voix m'ensorcelle, son âme me bouleverse. Soudain le son de sa voix coupe définitivement mes pensées confuses.

CŒUR MORTELOù les histoires vivent. Découvrez maintenant