CŒUR MORTEL

Chapitre 5 : Rencontre tendue pour un Espoir perdu

Une semaine s'est écoulé depuis mon premier pas. Je fais de la rééducation tous les jours et les progrès ne se font pas attendre. Les médecins sont épatés par mon évolution et n'ont aucun mot pour décrire mon état. 

Ma famille semble comblé par ma remise en forme et tous espèrent bientôt ma sortie. Des gendarmes sont venus mercredi dernier pour me parler de l'enquête. Ils n'ont toujours rien trouvé, l'homme semble n'avoir jamais existé. Pourtant je l'ai vu, il m'a parlé, il m'a poignardé. Justice doit être faites mais pour cela il faut le retrouver.

Depuis jeudi, on m'a apporté un fauteuil roulant pour que je puisse sortir de ma chambre. Nous sommes allés à la cafétéria avec mes parents et cela m'a fait du bien. Voir leurs sourires me redonne espoir. 

Aujourd'hui ils ne peuvent pas venir car il est prévu une tempête de neige et je ne veux pas qu'ils prennent de risques. Des flocons se collent à ma fenêtre pourtant il n'est que huit heures de matin. Je me suis réveillée de  bonne heure et j'attends l'arrivée de l'infirmière pour recevoir mon petit déjeuner. 

Au même moment, celle-ci entre dans ma chambre et dépose mon plateau sur mon lit. Je déguste rapidement les aliments puis je décide de prendre l'air. J'appelle l'infirmière pour qu'elle m'aide à m'installer et je lui promets de ne pas m'éloigner.

Je circule dans le couloir, me fondant à la masse d'individu. Des médecins marchent vite, des infirmières courent, des patients attendent, des familles espèrent. 

Ce service est rempli de différentes situations, certaines sont joyeuses d'autres finissent mal. J'arrive à un croisement, à droite se trouve l'ascenseur de l'autre un autre couloir. Je décide de prendre celui-ci pour rester dans le service. Je passe devant la salle de rééducation et je m'y arrête quelques instants.

Je vois Axel, les bras croisés tout en cachant son patient. Mon fauteuil se cogne dans la porte ce qui attire son attention. Le kiné se retourne et s'avance vers moi en me saluant.

- Salut Elma ! Ce n'est pas l'heure de ta séance, tu te promènes ?

Je hoche de la tête n'ayant toujours pas retrouvé l'usage de la parole.

- Tiens je te présente Row, c'est le patient le plus têtu que je connaisse.

- Oh ça va, tu ne vas pas dire cela à chaque fois. Répond une voix masculine.

Ce prénom me dit quelque chose, j'ai déjà entendu cette voix. Axel se décale pour que je puisse voir ce mystérieux patient et je vois le visage de celui-ci se transformer. Il me connait aussi.

Le jeune homme a mon âge, il est grand et châtain. Son corps repose sur des béquilles et quand mes yeux se pose sur ses jambes mes sourcils se froncent. Sa jambe gauche s'arrête sur son genou. Je suis interrompu par sa voix qui balance froidement.

- Alors c'est elle ?

- Je te présente Elma, elle est parmi nous depuis un petit moment. Ajoute mon kiné.

Le garçon s'avance vers nous et me dépasse en me lançant un regard de pitié.

- J'espère que la sieste ne t'a pas paru ennuyante. Dit-il simplement avant de sortir.

Axel souffle sur sa remarque et retourne à son travail. Je reste quelques secondes sans savoir quoi faire. Le kiné s'en rend compte et me rassure.

- Ne fais pas attention à Rowen, il n'est pas méchant seulement blessé.

Mon esprit s'arrête sur le prénom donné par l'homme de l'hôpital. Rowen. C'est lui, il est venu me voir quand j'étais dans le coma. Je m'en souviens maintenant.